13. Départ en douce

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Il est 3 h 30, Anubis s’est approprié le fauteuil chef. Un capitaine de rechange a été envoyé par le Général Alvéradis qui a été informé en pleine nuit de la conduite effarante des officiers des Indékuzas. Lee Chan a bu, pas tant que cela, mais elle, la malheureuse, a passé la nuit sur les toilettes. Pas prestigieux du tout ! Elle n’a pas supporté son assiette de Coquillages aux œufs tortillonnés et frits à l’huile de noix de coco. En général elle adore et en reprend. Pourquoi spécialement ce soir est-elle malade ? Elle était la plus raisonnable du lot !

Il a donc envoyé Atalja Kido qui, du coup, restera à bord. Elle ne pourra pas revenir et devra donc apporter son concours aux autres.

Il est 5 h 33 et le vaisseau est à sa place, dans le berceau d’amarrage. La Capitaine de Remplacement est assise sur le Fauteuil. L’équipage est au complet, grâce aux téléportations sauvages réalisées par les diverses Intelligences Artificielles qui l’ont sauvagement rapatrié. Les portes de la Station 12 s’ouvrent lentement après l’évacuation rituelle de l’air.

Et c’est parti pour l’aventure ! La Puissance Nominale est rapidement obtenue. Le vaisseau file en direction de la Station 14…

Revenons donc à Hache-Kaa-Thée qui est bien grisé. Il est tout joyeux et il décide de prendre connaissance du Traité d’Agriculture Tiangon Kaiwu. Il s’installe sur son canapé pour pouvoir apprécier sa lecture. Il devine que les illustrations seront somptueuses, lumineuses et précises. Ce sont des aquarellistes de renom qui les ont réalisées. Il l’ouvre et remarque seulement qu’il est évidé, cachant une boite en bambou… Curieux, il l’ouvre. Il n’aurait pas dû !

Il se retrouve plaqué sur le canapé et sombre dans un sommeil étrange, peuplé de monstruosités sans noms ! Il se dit que c’est l’alcool qui commence à faire son effet. Il est bien, dans du coton, sauf qu’il a ses visions cauchemardesques. Pourquoi ?

Anubis, lui, au même moment, a senti que quelque chose d’anormal s’est produit. Une nouvelle embrouille ? Il est couché aux pieds de Atalja Kido dans sa forme animale du Gardien, uniquement pour la rassurer. Il reprend son aspect humain et lui dit, toujours assis sur les marches :

- Quelque chose d’horrible vient de survenir. Je l’ai senti ! Je ne souhaite pas vous alarmer. C’est à l’intérieur de l’Indékuzas. Ce n’est pas en rapport avec notre mission.

- Je sais. Il y a du retard avec le Penthésilée et les quatre autres vaisseaux. Ils nous rejoindront plus tard. Ils avaleront plus de Kilomètres pour nous retrouver.

- Ce n’est pas ce problème qui me dérange. Le plan sera suivi à la lettre. Les vaisseaux militaires vont partir en manœuvre pour que la station serve d’appât. C’est une menace différente.

- Vous vous faites trop de soucis pour nous, Misérables Vermines. Je ne vois pas ce qui pourrait être pire que de n’avoir pas d’escorte.

- Un monstre dans le vaisseau ?

Pour toute réponse, elle éclate de rire ! Anubis est un véritable comique ! Il a peur de son ombre ? S’il faut le surveiller, on n’est pas arrivé ! Vexé, le dieu lui tourne le dos. Il sait qu’elle a raison. Il détestait les Hommes Modernes qui l’avaient rejeté. Il ne leur faisait pas confiance. Et voilà qu’il est tenu d’exécuter une mission de protection qui ne dit pas son nom. Il a ressenti de mauvaises ondes. Aucun fait précis, que des impressions. C’est nouveau pour lui. Comment coopérer avec eux ?

Il observe la Capitaine, une femme aguerrie, fière de servir la Fédération, fière aussi d’avoir été reconnue pour ses compétences. Certes, au pied levé, elle fut obligée de quitter son lit douillet dans la station, le temps que son vaisseau soit réparé et remis en état. Elle reçut l’ordre d’abandonner son équipage. Ils ne sont que des pions, et ses hommes resteront aux mains de son Second, un Callottin austère mais efficace. Il remarque quelques traces de fatigue. Mais elle a obéi sans discuter. Le Général a bien choisi. Elle parle cinq langues majeures de la Fédération et connaît quelques dialectes locaux qui pourraient leur être utile. Comme ce sont des idées imprécises, il ne peut obliger l’officier à rester à poste.

- Capitaine Atalja Kido, souhaitez-vous terminer votre nuit ? Je peux tenir la barre. Et Esméralda nous aidera à corriger la trajectoire si besoin.

- Yess !

- Esméralda, je ne te parlais pas ! Je te prierai de bien vouloir ne pas te mêler de la conversation des Vivants.

- Hé ! Quand Archibald discute avec Sébeknefer, personne n’en fait une affaire d’État !

- Oui, mais moi, je n’aime pas être coupé dans mes phrases.

- En tout cas, vous aurez besoin de moi : je crois, Anubis, que vous devriez fissa, vous rendre chez Hache-Kaa-Thée ! (Esméralda se relâche dans son vocabulaire!) Il a un gros problème de santé. Et moi, j’appelle le toubib… eheu non ! Son assistant. Le Toubib est hors service : il cuve… Les divers mélanges alcoolisés n’ont pas plu à son organisme.

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