Chapitre 16 : Routine et révélations

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Je repris mes habitudes de célibataire. Ma sortie ciné du mercredi, le Skype avec Bia le jeudi et soirée avec les filles le vendredi. Nous avions débriefé avec Harry, Manuela et Bia sur ce qu'il s'était passé chez les Black Dragon. Je ne leur avais pas raconté la suite, me méfiant de ce qu'elles pourraient raconter à Clover qui pourrait le rapporter à son amant.
Bia était toujours dans l'incompréhension de ce qu'il s'était vraiment passé.

- Je me demande depuis quand elle entretient une relation avec cet homme.

Harry répondit que cela faisait deux mois. Je fus choquée de ne rien avoir vu.

- Je... Je ne savais pas, elle ne nous avait rien dit.

Les filles se regardèrent gênées.

- En réalité elle nous l'avait dit, mais elle ne voulait pas vous le dire, elle ne voulait pas que vous la jugiez.

- Je sais que je ne suis pas toujours d'accord avec ce qu'elle fait, mais je la rabaisse vraiment ?

- Je n'avais pas l'impression moi non plus rassure-toi. Me dit Manuela.

Harry haussa les épaules. Bia avait déjà les larmes aux yeux. Elle était vraiment émotive en ce moment.

- Ne pleure pas, chérie. Ça fait mal de perdre une amie comme cela, mais elle n'est pas morte.

Nous nous fîmes un gros câlin collectif. Au lieu de la calmer, Bia se mit à sangloter de plus bel.

- Qu'est-ce que tu es sensible ! On croirait que tu es enceinte ! lâcha Harry.

Bia nous regarda avec ses yeux larmoyants et hocha la tête.

Nous écarquillâmes les yeux.

- Ce n'était pas prévu pour tout de suite, mais bon il est là et c'est très bien. Vous m'aiderez les filles pour le mariage. Je ne suis pas sûre d'y arriver sinon.

Évidemment nous acquiesçâmes. Nous enchaînâmes sur des sujets plus légers et établîmes un plan d'attaque pour les derniers préparatifs : le mariage était dans deux semaines. Aucune de nous n'avait eu des nouvelles de Clover, je leur dis ce que je savais pour Mike et on pouvait aisément supposer que la jeune femme avait profité de la même situation. Harry et Manuela étaient cependant surprises de n'en avoir pas été informées étant, leur semblait-il, toujours en bonne relation avec Clover. Nous supposions qu'elle s'était mise au vert quelques temps histoire de se faire oublier. J'espérais qu'elle n'était pas en train de participer aux magouilles du chef des Hell's dog. Elle avait de nombreux atouts ce serait dommage de tout gâcher. Je me giflais intérieurement. Qu'en avais-je à faire d'elle ? Elle m'avait vendue, battue, en un mot : trahie.

Depuis le départ de Trent, j'avais pris soin de faire attention à ce qui m'entourait, surveillant discrètement mes arrières. Je n'avais rien remarqué et je n'avais pas eu non plus de nouvelle de lui. Tout allait pour le mieux et j'allais pouvoir reprendre ma vie d'avant. Finalement, nous étions toutes reparties assez tôt de notre soirée. Chacune ayant du travail ou des choses à faire le lendemain. Nous nous étions cependant mises d'accord pour se retrouver dans la semaine pour l'organisation du mariage et la répartition des tâches. Ce soir-là en rentrant, je me sentais observée. Je devais me faire des idées. Nous avions parlé de Clover et du président des Hell's dog, assurément cela avait réveillé mes angoisses.

Je filai très vite chez moi et m'enfermai à double tour. Un instant je ris de ma bêtise. Je pris une douche et me couchais en repensant à Trent, je me réchauffais en imaginant ses grandes mains parcourir ma peau. Ses lèvres charnues qui embrassaient chaque partie de mon corps et ses yeux fabuleux dans lesquels j'aimais plonger et me perdre. Très vite, mes seins pointèrent sous le tee-shirt qui me servait de pyjama. Une de mes mains alla à la rencontre de leur pointe érigée et tira dessus. Je me massais les seins alternant l'un après l'autre, gémissante. Mon corps se cambra de lui-même, mon bassin ondulant, simulant le contact du corps de l'Écossais. Ma seconde main migra au sud sous ma culotte et investit les replis humides de mon sexe. J'y insérais deux doigts et fis quelques allers-retours avant de jouir. Ce n'était pas l'orgasme du siècle, mais cela me calma suffisamment pour me faire sombrer dans un sommeil sans rêve.

Je me réveillais le lendemain, plutôt sereine. En repensant à ma frayeur de la veille, je secouais la tête, vraiment si je commençai à psychoter, je n'allais jamais tenir le choc. Je me préparais rapidement. Je devais rejoindre une collègue au centre social pour du bénévolat. J'aimais passer deux jours par mois, donner de mon temps pour ceux qui en avaient besoin. J'y exerçais mon métier mais sans faire payer les soins naturellement. Je filais à pied, le centre ne se trouvant qu'à quelques blocs de chez moi. Je vérifiais plusieurs fois que personne ne me suivait. Je ne remarquai rien et arrivai rapidement à destination.

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