Chapitre 11 : Guet-apens - Trent

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- Scott, on a eu un appel, faut aller aider Paolo, y a du grabuge aux docks.

Putain, ça devait se dérouler tranquille, que s'était-il passé encore !? On a été doublé je ne voyais que ça. Et Lana qui était seule dans le bureau... Au moment où je passais la porte, je vis Brett entrer dans le bureau. Merde je n'allais pas pouvoir m'assurer personnellement de la sécurité de ma belle. Je fis signe à Marco de s'assurer que tout aille bien et de veiller à la miss. C'était un gars de confiance, il faisait partie du plan et je savais qu'il prendrait soin des civils se trouvant dans le bar. Je filais alors en vitesse avec deux prospects et Sam, un de mes meilleurs hommes direction les docks.

Il ne nous fallut que quelques minutes pour atteindre le site de l'échange, nous garâmes nos motos à l'abri des regards indiscrets. Sam me chambra gentiment en me voyant tendu.

- Elle ne t'a pas suffisamment détendu la bombasse dans le bureau ? Pourtant elle avait l'air d'avoir ce qu'il faut où il faut !

- Samy, mieux vaudrait que tu la fermes, cette "bombasse" comme tu dis sera mienne bientôt j'en suis sûr. Elle a tout ce qu'il faut pour être une femme de biker et surtout ma femme !

- Comme tu y vas le scottish ! Une petite baise et elle te tient par les couilles !?

- Si tu veux tout savoir je ne l'ai même pas encore baisée !

- Putain de merde !

Je ne sais si ce juron fut pour ce que je lui répondis ou pour le corps sans vie que nous trouvâmes. Paolo avait été tué, et nous allions bientôt l'être si j'en croyais les points rouges sur nos poitrines et nos fronts.

- Scott ! Mon ami !

Je retournais et vis Mike des Hell's dog. Ce connard cherchait à tout prix à m'évincer de mon territoire. Je n'étais pas en position de force, loin de là et je sentais que ma dernière heure était venue. C'était vraiment con, je commençais à avoir la situation bien en main, les affaires étaient florissantes et je venais de rencontrer la femme de mes rêves. C'est vraiment con la vie parfois.

- Mike, que me vaut cette visite désagréable ?

- Tu sais très bien, tu n'as pas compris mes petits messages te demandant de déguerpir de ce territoire alors je suis venu te l'expliquer clairement. Dégage de là Scott !

- Je suis vraiment embêté Mike, parce que vois-tu, jusqu'à preuve du contraire, c'est mon territoire et c'est toi l'imposteur.

- Scott, Scott, Scott... Que vais-je bien pouvoir faire de toi ? J'hésite entre te faire couler ou te brûler vif après t'avoir collé une balle entre les deux yeux.

J'explosais de rire. Putain, il n'avait pas inventé l'eau chaud !

- Arrête de te marrer ! Quand mes gars vous auront tous tiré dessus, vous ferez moins les marioles !

- Y a que toi pour brûler vif un gars déjà mort ! Ah ah ah aha ! T'es le meilleur Mike ne change pas !

Je m'essuyais les yeux, j'en avais des larmes tant il me faisait rire. Je me rendis rapidement compte qu'il devenait rouge comme une écrevisse, il ne manquait plus que la vapeur lui sortant des oreilles et du nez pour parachever le tableau. Il était furieux. Il tapa du pied comme un gamin capricieux, bien loin du gros dur dont il prenait le rôle en général.

- Tu vas crever Scott, c'est tout ce que tu mérites !

- Pas de souci Mike, mais tu sais qu'un autre prendra ma place, ça ne va pas t'avancer des masses.

Il sembla réfléchir à ma remarque et hurla :

- Tirez sur leurs jambes !

J'eus à peine le temps de bouger avant qu'une brûlure ne se ressente au niveau de la cuisse. C'était juste une estafilade. Sam, plus mal en point, peinait à contenir le sang s'échappant de sa blessure au mollet. Les prospects se planquaient, ils étaient restés un peu en arrière pour surveiller nos bécanes. Je jurais entre mes dents et portai secours à mon frère. Je ne pus éviter la balle qui se logea juste au-dessus du genou, je serrais les dents pour ne pas hurler. Nous réussîmes à nous mettre à l'abri tant bien que mal. Mike se fit rapidement la malle, je ne réussis pas à l'atteindre, il était bien planqué et il avait tout prévu.

- Je te laisse Scott. Mes gars et moi, on doit rejoindre du monde dans ton bar, il paraît qu'il y a de la belle poulette ! Tu ne m’en voudras pas si je fais un peu le ménage, je déteste les cafards.

Le bar ! Il allait y faire une descente ! Lana et ses copines s'y trouvaient. Mais quelle poisse ! Autant de coïncidences pour une seule nuit, il y avait anguille sous roche. Dans l'état actuel des choses, il ne restait qu'une chose à faire.

- Allô, Vasco ? Ici Gama. On a un code violet. Il faut filer au repaire, y a des civils sur place. Ouais, les chiens galeux. Le plus vite possible, sirènes à fond.

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