Chapitre 10 : Minuit - l'heure du crime ?

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Nous étions tous planqués derrière le bureau, enfin planqués ... Imaginez quatre gonzesses et un géant barbu et tatoué. Lui c'était d'une armoire dont il aurait eu besoin pour se cacher. C'était lui qui m'avait agrippée et mise à l'abri. Il me maintenait alors dans ses bras. La fusillade se calma et l'on entendit des voix.

- Tu crois qu'on les a tous eus ?

- Non, regarde dans le bureau, elle doit être là.

Sans que l'on comprenne pourquoi, Clover se leva, réajusta sa tenue et alla à la rencontre de ces hommes.

- Bon sang Clover ! Qu'est-ce que tu fiches ? Planque-toi !

Elle se retourna et nous regarda d'un air hautain. Elle haussa les épaules et continua ce qu'elle faisait. Elle se recoiffait quand la porte s'ouvrit.

- Ah te voilà ma belle !

Un grand brun, la quarantaine avec une drôle de moustache et surtout un cuir différent des bikers du bar, entra, attrapa Clover par le cou et l'embrassa comme jamais. En soi le baiser était torride et ressemblait à celui de deux amants qui se retrouvent. Clover y répondait sans conteste.

- Micky, j'ai cru que tu m'avais oubliée ! Tu en as mis du temps !

- J'ai trouvé du monde sur la route, ça m'a un peu retardé ! Alors qu'as-tu pour moi chérie ?

- Sortez les filles que je vous présente mon mec !

Je n'osais bouger. Qu'est-ce qu'il se passait ? J'étais sous le choc ! Je ne comprenais plus rien ! Alors que j'étais encore dans mes pensées, Harry et Manuella, absolument pas plus rassurées que moi, se levèrent pourtant et firent face au couple.

- Mike, voici Manuella et Harriette et l'autre coincée qui se planque c'est Lana.

- Lana... Tiens ça me dit quelque chose !

- Mais oui voyons, je t'en ai parlé !

- Non, c'est plus récent ! ... Ah oui je sais ! Le gars que j'ai trouvé sur mon chemin parlait d'une Lana à son frère. Une bombasse si j'en crois ses dires.

Evidemment, Clover jalouse changea de couleur. Le visage crispé elle fit le tour du bureau d'un pas sec et nerveux, m'attrapa par les cheveux et me traîna devant le biker.

- Tu trouves franchement qu'elle a l'air d'une bombasse ?

Je n'étais pas vraiment à mon avantage, je grimaçais de douleur sous la poigne de Clover, mon visage gonflé et rougis par les coups de Brett. Bref, ce n'était vraiment pas ma soirée. Pas gêné pour deux sous et sans comprendre qu'il allait attiser la colère de la jeune femme, Micky en remit une couche :

- Ouais ça va, elle est pas mal et elle a une belle bouche de suceuse, ça ira bien.

Clover dégoûtée me bouscula et me mit à terre. Elle me décocha trois coups de pied dans les côtes et m'écrasa le visage avec son talon.

- Et là, tu en veux toujours ? C'est une faible et une coincée !

Elle ajouta s'adressant à moi cette fois :

- Tu vas me piquer mon mec maintenant ? T'en as pas marre de récupérer tout ce qui m'appartient ?

Bon sang, mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Qu'est-ce que je lui ai volé ? A la vue de mon regard incompréhensif, elle reprit :

- Ne fais pas l'innocente ! Y en a que pour toi ! Lana la meilleure de la classe, Lana la plus sage, Lana qui sauve tout le monde, et gnagnagna !

- Mais .... Mais qu'est-ce…qu'est-ce que je t'ai fait !? réussis-je à articuler.

- Et le pire c'est que tu ne vois même pas que tu écrases tout le monde !

Je tournais mes yeux vers Harry et Manuella. Elles étaient piteuses, je ne savais pas si elles n'osaient pas intervenir de peur d'envenimer la situation ou si elles étaient d'accord avec Clover. Mike coupa la scène et intervint :

- Laisse-la bébé ! Ce n'est que toi qui m'intéresses ! Elle ne serait qu'un trou pour se vider les couilles.

Il avait enfin compris et allait dans le sens de la furie. Je crois que c'était la première fois que j'appréciais qu'on me considère comme un trou. Bon d'accord, c'était surtout pour faire redescendre la tension de mon ancienne amie. Oui ça y est, c'était officiel, je la reniais. Elle appuya de nouveau sur mon visage et me blessa avec son talon. Elle alla dans les bras de son amant et l'embrassa à pleine bouche.

- Bon, tu veux qu'on fasse quoi ? T'as eu ta vengeance ?

La traîtresse me regarda, rassembla sa salive et me cracha au visage. Elle se retourna vers les filles et déclara d'une voix joviale :

- On vous dépose les filles ?

C'était officiel, cette fille était tarée. Alors que les deux autres la suivaient comme des petits toutous, je me fis la réflexion que j'étais vraiment bien entourée, que je savais vraiment bien choisir mes amis. Ils n'avaient pas encore passé le pas de la porte que des sirènes retentirent. Les flics arrivaient ! Avant qu'ils ne se fassent la malle, le géant tatoué sortit de dessous le bureau et s'écria :

- Police, on ne bouge plus. Vous êtes en état d'arrestation.

Tiens je l'avais oublié celui-là !

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