Chapitre 9 : 23h - in extremis

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Avant qu'il n'ait pu me pénétrer, des bruits violents de chahut retentir derrière la porte. Il me sembla entendre Harry qui invectivait un gars pour qu'il ouvre la porte. Se rendant compte qu'elle était verrouillée, ils entreprirent de la défoncer.

- Putain de merdre, fais chier !

Brett se rhabilla fissa mais il n'eut pas le temps de faire autre chose. Quand la porte s'ouvrit, je n'ose imaginer ce que les autres pensèrent de moi. J'étais à moitié nue, couchée sur le bureau, une culotte dans la bouche, les bras attachés dans le dos. Je regardai vers la porte, les yeux plein d'espoir. Trent avait tenu parole, il arrivait à temps. Bon j'aurais aimé qu'il intervienne un peu plus tôt. J'étais passée si près du viol. Je n'osai imaginer ce que j'aurais ressenti en plus de ce que je ressentais là, sur ce bureau.

La porte explosée sous les coups de bélier laissa passer un barbu que je n'avais pas vu et mes amies Manuella et Harry. En fureur, celles-ci se ruèrent vers Brett. Il se fit passer à tabac par les deux furies. Il essayait de s'échapper, mais Harry surentraînée au combat rapproché, le plaqua au sol. Manuella se fit un malin plaisir de lui piétiner le dos avec ses talons aiguilles. Brett braillait comme un porc. On le releva ensuite mais il ne put se défendre, deux prospects le maintenaient pour qu'il ne s'échappe pas. Les coups pleuvaient, les insultes aussi. Son visage se retrouva vite défiguré. Quand il fut sonné et les filles suffisamment défoulées, elles s'occupèrent de moi. Elles prirent d'abord le temps de me couvrir afin de me cacher à la vue des autres. L'humiliation était déjà assez cuisante. Harry me détachait les bras et m'ôtait mon bâillon tandis que Manuella me réconfortait en me prenant dans ses bras.

- Là c'est fini ma belle, il te touchera plus ce connard.

- J'ai eu si peur. J'ai cru que personne n'arriverait pour me sauver de ce salaud.

- On est là maintenant et on ne te quitte plus d'une semelle. On s'est douté que quelque chose n'allait pas quand il y a eu un mouvement inquiétant de certains bikers, Trent notamment qui semblait contrarié et qui est parti en trombe avec trois gars. Et puis tu avais disparu depuis longtemps, c'est là que l'on a planté les chippendales pour te trouver. Heureusement Marco t'avait vu entrer ici, donc on a pas eu à chercher longtemps. M’expliqua Harry.

- Merci les filles !

J'essuyais mes larmes tant bien que mal. Je me mis à trembler, ce n'était pas le froid, mais les nerfs qui lâchaient probablement. L'adrénaline venait de quitter mon organisme.

- Tiens bon ! On va rentrer, je t'apporte tes vêtements et tu viendras dormir à la maison. Me rassura Manuella.

Le bureau se vida petit à petit. Je vis Clover du coin de l'œil. Elle arrivait bien après la bataille. Cela ne m'étonnait pas d'elle. En général, elle arrive après pour se féliciter de la réussite de ses projets. Cette fois-ci pourtant, son visage était fermé, elle semblait en colère et déçue. Elle s'approcha de Brett et elle lui balança un coup de genou dans les couilles. Sur le coup, j'en oubliais mes rancœurs envers elle. Elle venait de me venger. Je m'étais peut-être trompée sur son compte, elle était juste un peu tarée. Elle se pencha à l'oreille de l'homme et lui chuchota quelque chose que je n'entendis pas. Il parut se renfrogner à l'entente de ses mots. Il fut emmené je ne sais où pour je ne sais quoi. Dieu seul savait comment ils comptaient lui régler son compte.

Alors que je me retrouvais seule avec les filles, elles voulurent me questionner sur ce qu'il s'était passé. Je ne voulus pas leur avouer le rôle que j'avais joué. Je n'étais plus tellement sûre qu'il s'agissait réellement d'un guet-apens dont j'étais l'appât. L'absence de Trent et le commentaire de Brett sur mon état d'excitation me faisait douter. Je me demandais si finalement ce n'était pas sur moi que le piège s'était refermé. Deux manipulateurs, pervers qui se sont joués de moi pour parvenir à leurs fins. J'étais dégoûtée. Je leur donnais les grandes lignes de ma mésaventure en commençant par le moment où Brett m'avait coincée dans le cabinet où j'étais allée me rafraîchir. Elles me confirmèrent que j'avais la marque de la gifle sur la joue et mes poignets gardaient les stigmates de mes entraves.

Je me changeai et entrepris de me démaquiller afin d'ôter cette image putassière de mon visage. J'avais à peine terminée que des coups de feu retentirent. Des cris suivis d'invectives s'ajoutèrent au fond sonore. Des bras m'attrapèrent et me forcèrent à me cacher sous le bureau. Je ne retins qu'une phrase dans ce brouhaha : "Tous aux abris, on est attaqué !"

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