La récompense

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Des nuits plus tard, un début de soirée calme comme tant d’autres, où le silence et la tranquillité étaient rois.

Pdv de Alice

Le jardin du manoir était illuminé par une lune d’un blanc de nacre. La lumière de cette dernière traversait la vitre de la pièce où je me trouvais. Cette salle était ma préférée dans la résidence, j’aimais y passer du temps pour réfléchir ou méditer. Il y avait à l’intérieur quatre chandeliers, une grande armoire avec miroir et au plafond, une barre de bambou était suspendue aux poutres. À genoux les mains, paumes vers le ciel, posées sur mes cuisses et les yeux fermés, je l’attendais.

La porte coulissante s’ouvrit dans mon dos, puis des bruits de pas se rapprochèrent de moi. Mes yeux s’ouvrirent lentement lorsque je sentis une main effleurer délicatement mon collier en fer.

Dans mon dos, ma maitresse s’agenouilla puis déposa un sac de toile sur le sol en paille. Elle l’ouvrit délicatement et sortit son contenu : des rouleaux de cordes blanches et d’autres turquoises. Sereine, je levais légèrement mes bras, de manière à m’offrir à elle.

La jeune femme se rapprocha de mon dos, puis déroula avec douceur une première corde, qu’elle plia en deux puis la fit passer en dessus de ma poitrine, elle fit ensuite passer la corde dans la boucle, dans mon dos, puis repartit dans l’autre sens et passe cette fois-ci au-dessous de mon buste. Ma Dominante fait ensuite passer le lien dans mon dos de manière à faire une boucle, cela étant fait, elle fait demi-tour pour repasser au-dessus de mes seins. La jeune fille passa à nouveau la corde dans la boucle et partit pour un dernier passage qu’elle fit passer en dessous de ma poitrine et remonta entre mes deux seins puis passa dans les liens au-dessus et redescend finalement dans mon dos pour faire un nœud de finition. Elle continua à la lueur des bougies son œuvre, rajoutant des cordes, me privant lentement de toute liberté de mouvement.

Lorsqu’elle eut fini de bien attacher mon buste, mes bras et mon bassin, ma Dominante se leva, vient d’un pas lent se mettre devant moi pour regarda son œuvre.

Elle vérifia ensuite chaque passage de cordes et le serrage de ces derniers. Ses vérifications faites, elle me fit me lever en tirant sur la boucle de mon collier, je me laissais entièrement faire, sachant que jamais elle n’abuserait de la confiance que je ressentais à son égard.

Lorsque je fus debout, elle prit une corde et la lia dans mon dos, elle la fit ensuite passer au-dessus du bambou pour, petit à petit, me mettre en suspension. Ma maitresse attacha ma première jambe au bambou. J’essayais autant que possible de garder mon équilibre. Elle se recula de quelques pas, puis me regarda, la jeune femme faisait ça afin de me laisser le temps de me préparer à quitter le sol.

Après quelques minutes, elle prit finalement une dernière corde pour lier mon autre jambe au bout de bois. Lorsque mon corps quitta le sol, ma conscience se libéra de tous mes soucis, les voix disparurent, ma Maitresse me fit encore monter de quelque centimètre dans les cordes, ces dernières mordaient doucement ma peau à travers ma tenue.

Avant de sombrer dans un autre univers, je me regardais dans le miroir, je m’y vis heureuse dans mon kimono noir entouré de cordes blanches et de turquoises, je fermais ensuite mes yeux et un autre monde s’ouvrit dans mon esprit, un monde où je me sentais libre et où rien ne pouvait m’arriver, une mer calme dans laquelle je pouvais nager et plonger en toute sécurité tant que j’étais avec elle.

Ma maitresse me laissa plusieurs minutes dans cette position, en me regardant avec large sourire aux lèvres. Lorsqu’elle vint me détacher, ce fut lentement et avec beaucoup de douceur. Cela me permettait de lentement revenir à la réalité.

Encore en transe je me laissais comme vidée de toute énergie. Tomber au sol les liens qui me soutenaient furent disposés tout entour de moi, je pris de longues et profondes inspirations pendant que ma Maitresse défaisait avec soin chaque passage de cordes.

Lorsqu’elle eut fini et que je retrouvais alors ma liberté, je sentis mes yeux se remplir de larmes. Une première goutte de cristal tomba sur le sol, au bruit de mes sanglots ma maitresse vint me prendre dans ses bras et me serra contre elle, tout en me caressant le dos en me félicitant et me rassurant.

Lorsque je fus calmée et entièrement revenue à mon état normal, je regardais les marques sur mes poignets et mes chevilles, je sentis alors heureuse de porter ces marques, car elles me rappellent ma place. La jeune fille m’aida à me lever et me servit de support pour aller dans la salle de bain.

Elle me déshabilla puis enleva ses vêtements, nous nous dirigeâmes vers la douche. L’eau tiède et les caresses de ma maitresse sur ma peau étaient pour moi la meilleure des récompenses. Quand on eut fini, ma Dominante me sécha puis me tendit ma tenue de nuit, une longue tenue en soie bleue.

Une fois habillées, nous allâmes dans sa chambre. Lorsque je fus couchée à ma place et avoir pris ma couverture, la maitresse, Rosalie se pencha au-dessus de moi, m’embrassa sur le front puis alla se coucher dans son lit. La vision de ma maitresse sereine et les marques de liens faisaient partie des choses que j’adorais.

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