Coup de foudre a Noël

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Bénévole au sein d'une association d'aide alimentaire, aujourd'hui nous faisons l'inscription des bénéficiaires pour la campagne d'hiver.

Pour les premières inscriptions, je suis accompagnée par une collègue, en effet, je suis arrivée il y a peu de temps dans l'association.

Après quelques inscriptions en duo, elle me laisse seule, gérer les suivantes.

D'abord, une jeune femme, sans emploi, qui n'ose pas faire le pas, en effet, je vois dans son regard la peur de se faire juger. Alors je la rassure comme je le peux, lui indiquant qu'il ne faut pas avoir peur du jugement, que nous sommes présent pour l'aider à se sortir de ses soucis. Après quelques minutes de discussions, elle se détend enfin. Je lui explique le principe de l'association, le jour de distribution des colis, et lui donne une petite carte qu'elle devra présenter à chaque distribution.

Le rendez-vous suivant est un jeune homme, ne parlant pas très bien le français. Moi, n'étant pas bilingue, j'essaye de me faire comprendre comme je le peux. Il nous a fallu du temps mais on a finit par remplir le dossier.

J'enchaîne les entretiens toute la journée, je suis épuisée mais je dois continuer. Au bout de 5-6 rendez-vous, je décide d'aller me prendre un café. Je me dirige donc vers la cafetière lorsque j'entends la porte s'ouvrir de nouveau. Je me retourne et vois un homme, barbu, avec bonnet et manteau, accompagné d'un enfant. Je me rapproche de lui, mes collègues n'étant pas libre, lui indique mon bureau pour qu'il me suit.

-Bonjour Monsieur, est-ce la première fois que vous venez ici ? Il s'agit d'une question que nous posons a tous les bénéficiaires.

- Bonjour, euh oui c'est la première fois, répond-il hésitant.

- D'accord, nous allons commencer par les documents et après je vous explique comment cela va se passer.

Il acquiesce de la tête et me tend sa pochette de papier. Je l'ouvre, inspecte tous les documents et note toutes ses ressources et ses dépenses. En effet, nous ne pouvons pas accueillir tous le monde, il ne faut pas qu'ils dépassent un certain seuil de ressources.

Après plusieurs minutes à tout noter, je constate et lui dit que son inscription est acceptée.

- Avez-vous d'autres enfants ? Lui dis-je en désignant le petit garçon a ses côtés.

- oui, j'ai un bébé de 3 mois.

- Vous avez le droit à une distribution d'aide par semaine pour votre bébé, cela contient du lait, des couches, des produits d'hygiène. Et pour vous, je vous laisserai venir deux fois dans la semaine, pour tout ce qui est denrée alimentaire. Je vous fournis ces deux cartes, une pour vous et une pour votre bébé. Il faut la présenter lors de chacun de vos passages.

- Je vous remercie, me dit-il en prenant les cartes que je lui tends.

Il repart avec son fils et moi je continue ma journée.

Quelques jours plus tard, je suis de retour à l'association pour aider à la distribution.

Les personnes passent les unes derrière les autres.

Je croise le monsieur avec son petit garçon, je lui indique que les enfants sont interdit dans les locaux mais que je peux le surveiller en attendant qu'il récupère son colis. Il accepte. Je tend la main au jeune homme, qui reste accroché à son père. Après quelques minutes de négociations en tout genre, je finis par avoir la main du petit garçon qui me suit timidement.

Je vais dans ma voiture et récupère une caisse de jouet divers et variés. Je la lui pose a ses pieds et lui dit qu'il peut prendre ce qu'il veut dedans. Il est tout timide et ne bouge pas. C'est alors que je pose la caisse sur le sol et m'assois devant elle. Je sors quelques jouets pour les lui montrer. Il s'approche doucement, et me rejoins sur le sol. Je sens posé sur moi un regard, j'essaye de voir d'où il vient et me rend compte qu'il s'agit de celui de son papa.

Je continue de poser les derniers jouets restant sur le sol, et, après plusieurs minutes, le petit garçon prend un des jouet et commence à s'amuser avec. Mais son papa nous rejoint assez rapidement. Le jeune homme se relève pour retrouver son papa. Ils sont prêt à repartir mais c'est à ce moment la que le monsieur se rend compte de ce que tiens son fils. Il lui demande de me le rendre, je refuse et lui dit qu'il peut le garder. Ils repartent tous les deux sans avoir oublier de me remercier.

La journée se poursuit, et après le dernier bénéficiaire, il est temps de tout nettoyer et ranger.

Les semaines passent et nous nous approchons de Noël, les bénéficiaires affluent de plus en plus, la demande est vraiment énorme. Nous décidons avec l'équipe d'organiser une petite fête de Noël pour réunir les personnes seules lors de ces fêtes de fin d'années. Nous affichons une affiche et prévenons les bénéficiaires s'ils sont intéressés. Elle se passera le 24 décembre dans la salle des fêtes de la ville.

Les préparatifs sont assez long mais on y arrive. Le jour est enfin arrivé. Nous récupérons les clés de la salle des fêtes et c'est parti pour la décoration.

Certains bénéficiaires pouvaient venir nous donner un coup de main pour l'installation. Le grand sapin est installé, je décide, accompagné des enfants présents de le décorer. Guirlande, boule, petit père noël, je tends une décoration a chaque enfant. C'est là que je vois ce petit garçon, avec son jouet dans la main. Je lui souris et lui tends une boule de Noël a accrocher au sapin puis je relève la tête pour vérifier ou en sont les préparatifs. Je tombe au même moment sur le papa du jeune garçon, une poussette a proximité de lui, en train d'installer les tables. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive a ce moment précis mais je sens mon coeur battre très fort, je reviens à la réalité lorsqu'un des enfants me tire sur ma manche. Je le regarde, lui souris et lui tend une décoration.

Après plusieurs minutes, le sapin est enfin décoré, je vais voir les autres bénévoles qui sont rassemblés a discuter. En m'y dirigeant, j'entends des petits pleure. Je me rapproche de la poussette pour voir le petit bébé installé dedans. C'est la petite fille de 3 mois du monsieur. Elle est si adorable, les pleures viennent bien d'elle mais elle est toujours endormie. Je reste auprès d'elle jusqu'à ce que son papa revienne. J'adore les enfants et souhaite en avoir. Le papa arrive et d'une voix très basse me dit :

- merci

Je pars rejoindre mes collègues en lui adressant un sourire avant. Je sens mes joues s'empourprer alors je me fais charier sur cela.

-on dirait que le papa ne te laisse pas indifférente, me dit-ils

Je rigole et on change de discussion.

La soirée arrive, il faut que je me prépare. Je met la seule robe que j'ai dans mes placards, un robe simple, rouge, qui m'arrive a mi-cuisse. Je l'accompagne avec une paire d'escarpins, un léger maquillage et me voilà prête.

Lors de mon arrivée dans la salle, j'entends quelques sifflements. Je me retourne et rigole car il s'agit bien évidemment de mes collègues.

La soirée se passe relativement bien, discussions, rigolade, quelques jeux et danse. Je suis proche des enfants et les regardent s'amuser. Lorsque je sens une main se poser sur mon épaule. Je sursaute et regarde a qui appartient la main. Il s'agit du papa, il me tend la main, je pense qu'il s'agit de me saluer alors je lui serre mais il m'agrippe la mienne et m'emmene sur la piste. Je ne me rend pas compte qu'ils avaient mis des slows. Je me retrouve dans ses bras, dansant contre son torse. Des frissons me parcours le corps, j'ose espérer qu'il ne les ai pas senti. Je n'ai pas fais attention à l'heure mais c'était la dernière danse de la soirée.

Lorsqu'il me relâche, a la fin de la danse, il me remercie une dernière fois et part avec ses enfants.

Que s'est-il passé ? Je rentre chez moi après avoir fais le ménage dans la salle.

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