Par-là les amers
Un temps irrésolu sur la plage s’écoule ;
Des grains d’heures transies chapardés par le vent
S’embrasent à l’automne en fantômes de houle
Quand le songe en ton cœur s’évapore au levant.
Cet idéal puisé à l’envol des chimères,
Tu l’as gravé dans un marbre dit absolu.
Et bien qu’éolisé sous l’assaut des vimaires,
Il façonne un espoir aux astres dévolu
Le croyais-tu perdu, tout au fond d’une lise,
Ce trésor de Pandore épieur de la nuit ?
Il a veillé toujours tes amours indécises
Aux heures où dans le noir, ton souffle s’amenuit.
Toi qui rêves des ors du bouquet et du voile,
Mais n’as fait chavirer que tortu mâchefer,
Tu as mis en bouteille un cri sous les étoiles
Pour en saisir l’écho par-delà les amers.
Las, ton cœur affamé se perd dans des blandices.
Croyant trouver le nord enfui par le pertuis,
Tu te mets à guetter tous les feux d’artifice,
Sans voir l’écho qui lève l’ancre après minuit.
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