Le minotaure

Une minute de lecture

Je ne désire plus ni lauriers ni tendresse,
Mes rêves sont râblus presque autant que mon corps.
À vivre ainsi reclus, j’ai banni joie, tristesse,
Seul l’ennui bat l’influx de mes veines d’ichor.
Je ne suis qu’un discord né d’une adulteresse.

Mère, l’époux dédit, sa liqueur séminale
D’un sort tu recandis de fielleux trombidions
Pour saillies arrudies en ta cage animale.
Tu boisas l’interdit de ces frustes passions
Que cirait ton champion, cet aigle sans morale.

Le temps qui passe est long entre deux arrivages.
J’ai compté les moellons, je me suis fait l’auneur
Des abîmes barlongs où gît mon grimaudage,
Plus raide qu’un soûlon grisé de déshonneur
Pour avoir, quel malheur, succombé à ma rage.

Mère, je galvaudais pour toi ces sacrifices.
Ces hères qui rôdaient jusque dans mes remords
Auraient pu m’aubader tout à leur bénéfice,
Hélas, tous se fadaient que je valais mieux mort.
La lie de leurs cruors empourpra mes calices.

Aux chagrins carcéraux, je ne vois qu’un remède :
Le bras d’un vaquero tout bouffi d’un destin,
Qu’on nommera héros quand son fer de Tolède
Vouera mon viscère aux marchands du bézestain.
Dans ce ban clandestin, que rien ne me succède.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire billetcognitif ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0