L'alchimiste (sonnet marotique)
Moins d'une minute de lecture
Il se lève quand fuit dans le ciel le luisant
Et va se coucher tard aux heures levantines
Ne le visite que la muse flaubertine
Au gré de rêveries d’un seulet passe-temps
Ce vétuste athanor aux brandons persistants
Phœnix inapaisé d’essences clandestines
Transmute un verbe cru en prose adamantine
Plus jeune, il embrasait tous les mots dans l’instant
L’évaporé rougit de quelque vieille ivresse
Une vogue, un succès sont autant de promesses
Qu’abreuvaient à l’envi charlatans épulons
Courant la chrysopée des gloires chimériques
Il a dans son creuset vicié l’art spagyrique
Bien qu’auriflu son verbe est entaché de plomb.
Annotations
Versions