« Inspire, expire, souffle doucement… Non, non, pas aussi vite, lâche prise, prends le temps d’apprécier l’air qui entre dans tes poumons, les gonfle, puis sort par le même chemin pour retourner à l’extérieur de toi… »

Larsen lève les yeux au ciel. Ces techniques de méditation ne sont vraiment pas à son goût : ça le gonfle. Déjà, il déteste qu’on lui dise quoi faire, alors lui intimer un rythme de respiration, ça va bien deux minutes, mais ça commence à sérieusement lui courir sur le haricot.

« Bien, maintenant, imagine-toi dans un endroit calme, où tu te sens bien, apaisé, comme dans une clairière par exemple. Imprègne-toi de l’énergie du lieu, laisse-toi apaiser par ton environnement… »

Bla bla bla, voilà tout ce que Larsen entend. Ridicule, c’est le mot qui lui vient à l’esprit. Tout cela est ridicule. A quoi bon venir ici, il est tout aussi bien tranquille chez lui, entouré de ses livres et de son chat, à ne sortir que de temps en temps pour un bon repas ou un film au cinéma. Mais voilà, le fait qu’il se contente de vivoter ne plaît pas à son entourage. Alors le voilà à écouter les élucubrations d’un guss en sarouel, à soupirer après son cocon douillet.

« Inspire, expire, souffle doucement… »

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