Chapitre 38

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Les jours passent tranquillement, rapidement. Je m'efforce de satisfaire les deux femmes que j'aime, attendant le moment où Stéphane nous demandera de nous réunir pour voir sa femme se faire baiser. Il est en déplacement toute la semaine et Annais en profite pour me solliciter le plus possible en journée. On est mercredi, seulement, et nous avons déjà fait quatre fois l'amour ensemble, malgré le fait que le soir, elle soit prise par les enfants. Contrairement à la dernière fois où Stéphane est parti en déplacement, nous n'avons pas à nous cacher. Hier midi, elle m'a même embrassé sur le pas de sa porte, quitte à ce que les voisins soient au courant. En même temps, ils finiront bien par le savoir, alors autant ne rien cacher. D'ailleurs, il faudra que je lui demande si elle pense que ce serait une bonne idée d'en inviter à la crémaillère. Ce serait l'occasion de leur en parler directement, sans qu'il y ait trop de commérages par la suite, et peut-être respecteront-ils plus facilement notre manière de vivre. Aujourd'hui, par contre, je la laisse tranquille. Je n'ai pas bien saisi les détails, mais elle a une réunion importante, qui pourrait donner une nouvelle direction à sa carrière. J'espère juste qu'elle continuera de bosser de chez elle, pour que je puisse continuer de débarquer quand bon me semble!

Amandine commence à stresser pour son mémoire. Elle arrive sur la fin et veut absolument l'avoir rendu avant notre crémaillère. J'ai eu beau la prévenir que les travaux prendraient sûrement un peu de retard, elle bosse comme si la fête était prévue pour dans huit jours. Cela dit, je crois que notre petite escapade de dimanche est en train de la faire se sentir soumise de plus en plus. Elle semble s'épanouir de cette manière, et satisfaite de son Maître qu'elle s'empresse de combler dès qu'elle le peut. Hier soir, par exemple, lorsque je suis rentré alors qu'elle bossait sur l'ordinateur, elle s'est levée et est venue me sucer aussitôt. Une douce fellation comme un baiser de longues minutes qui ne prend fin que dans le jaillisement de mon nectar sur sa langue. Puis elle est repartie travailler après m'avoir demandé si j'avais besoin d'autre chose. Ce n'est pas tant que j'aime la savoir soumise au quotidien. C'est surtout de la voir radieuse ainsi. Alors je me dis que peut-être nous pourrions vivre comme ça, dans un futur plus ou moins proche.

Mais ce midi, je le consacre à ma secrétaire. Le fait est que j'ai enchaîné les rendez-vous, à droite à gauche. Les choses se précisent, les premiers ouvrages partent à l'impression. J'hallucine à quel point c'est allé vite. Entre deux rendez-vous, je donne mon accord pour les couvertures, ou les renvoie, je signe des contrats... Je ne sais même pas combien d'auteurs nous avons signés. Amanda saurait sûrement me le dire. Un rythme de fou. Je l'ai donc invitée à manger un morceau ensemble. Un peu dans l'espoir de reparler de cette soirée, j'avoue. Elle m'a bien dit que ça avait été super, que Cyrielle avait été époustouflée et comptait bien remettre ça. Mais j'avoue que j'aimerais bien savoir si nous pourrions remettre ça juste tous les deux.

Nous allons en ville, en plein centre, dans une brasserie bondée. Amanda ne bronche pas, mais si elle se pose des questions, moi, j'ai ma petite idée derrière la tête. Dans cet endroit, on est quasiment certain de ne croiser personne du boulot. Alors une fois que nous sommes installés, je ne perds pas de temps:

-- Tu sais, j'ai adoré, ce week-end. Je dois t'avouer que je ne savais pas trop comment m'y prendre. Ça m'est déjà arrivé de coucher avec une femme devant son mari... Et pas que Stéphane et Annais. Deux ou trois avant. Là, c'était différent... C'est...

-- Parce que le mari était une femme?

-- Et une belle femme, oui...

Elle me sourit en coin, plantant son regard dans le mien.

-- Tu aurais aimé qu'elle s'empale sur toi aussi?

-- Une chose est sûre, c'est que je refuserais pas.

-- Hihi! Ça n'arrivera jamais, tu peux en être sûr!

-- Mais c'est aussi que le mélangisme, c'était la première fois que je le faisais avec une personne à laquelle je tiens autant. D'habitude, c'était juste des relations de cul. Là...

-- Ça m'excitée, de les voir ensemble, j'avoue... Rien que d'y repenser...

Amanda ricane et rougit légèrement, mais je sais que ce n'est pas de la gêne. Ce n'est plus de la gêne. On vient prendre notre commande et quand la serveuse repart, nos regards s'accrochent l'un à l'autre. En un quart de seconde, je sais qu'elle est excitée, qu'elle pense à la même chose que moi. Alors je sais que c'est le moment.

-- Cyrielle n'a pas peur qu'on commence à s'envoyer en l'air à tout bout de champ, puisqu'on bosse ensemble?

Son regard change. Je découvre d'une seconde à l'autre une Amanda beaucoup plus sûre d'elle. Si jusque-là, elle était d'une assurance sans faille dans son travail, il en allait tout autrement quand on abordait la vie personnelle. Quelques sursauts par ci par là, mais ce qu'elle m'offre maintenant à voir est confirmé par ses mots:

-- Je crois pouvoir dire que tu en as envie autant que moi. Et Cyrielle me l'a autorisé. Elle espère goûter à la belle Annais, en fait.

Je ricane et me penche alors vers elle, pour baisser le ton, me mordant la lèvre inférieure. Je sens bien qu'elle était partie pour rajouter quelque chose mais je la coupe:

-- Tu sais pourquoi j'ai choisi cet endroit, Amanda?

-- J'avoue que non, me dit-elle, surprise par ma question.

-- Parce que même aux toilettes, le brouhaha est énorme. On n'y entend rien.

Cette fois, elle rougit pour de bon en pouffant de rire. Elle me jette un regard interrogatif mais remarque que je suis très sérieux. Alors elle rougit de plus belle et se mord violemment la lèvre.

-- Je... Ça tombe plutôt mal, en fait... Si... Si tu vois ce que je veux dire. Je vais être obligée de te frustrer... de nous frustrer.

J'avoue un peu ma déception. Il y aurait eu mille autres façons de prendre du plaisir malgré ses règles. Personnellement, ce n'est pas du sang qui m'arrêterait, avec Annais et Amandine. Mais c'est sûr que là... À quoi bon se protéger si c'est pour patauger dans son sang? Mais quand bien même! Amanda fonctionne sur le style plus donnant-donnant: si je jouis, c'est avec elle. Et elle ne jouira pas en me suçant dans les toilettes d'un restaurant, apparemment.

Je prends sur moi et continue de l'allumer pendant tout le repas. Il est hors de question de la brusquer de quelque manière que ce soit. Dans cette relation, c'est moi le jouet. Je propose, mais c'est elle qui dispose. Et quelque part, sa frustration évidente de ne pouvoir se sentir remplie m'excite encore plus.

De retour au bureau et sachant qu'elle et moi pourrons baiser à peu près quand nous voudrons, je suis plus qu'excité. Surtout qu'elle ne s'est pas privée de me rappeler que nous serons deux jours, la semaine prochaine, à la capitale, pour rencontrer plusieurs personnes d'affilée. Je me dis déjà que réserver deux chambres d'hôtel était de l'argent jeté par les fenêtres.

À peine assis à mon bureau, j'entame une lecture et descends pantalon et boxer aux chevilles. Franchement, je fais plus semblant de lire qu'autre chose. Je sais qu'Amanda va arriver me voir et ça ne rate pas. Elle referme brusquement la porte quand elle remarque ce que je suis en train de faire. Apparemment, elle prend à la lettre ma demande de ne pas se laisser aller pendant les heures de boulot. J'aurais quand même bien profité de sa bouche, ou d'une main. Mais je dois me contenter de la mienne.

Je pars un peu plus tôt pour aller voir l'avancée des travaux dans ma future maison. Les artisans ne m'ont pas fait attendre et je suis persuadé qu'Amandine y est largement pour quelque chose. Dommage qu'elle soit si prise en ce moment, j'aurais bien aimé faire cette visite avec elle. Et non seulement ils n'ont pas fait attendre, mais en plus, ils avancent bien! L'un a déjà terminé d'isoler la cave et a attaqué l'extérieur, l'autre d'installer la cuisine. Le salon a changé de couleur et la décoratrice m'explique que maintenant, elle pourra s'attaquer à la cuisine et salle à manger avant de commencer le haut, le temps que l'autre artisan termine la salle de bain. Je les laisse continuer de bosser et monte justement à l'étage, là où le gars commence à me dire que ça va être difficile de monter la baignoire. Pour arriver à l'étage, pas de souci: la chambre est dotée de baies vitrées qui donnent sur le jardin. Mais la porte de la salle de bain risque d'être un peu trop étroite. Alors il commence à m'expliquer qu'il va falloir grignoter un peu sur la cloison, puis remettre tout en place, mais que du coup, ça prendra peut-être un petit peu de temps. Je réfléchis et finis par lui répondre:

-- Faites sauter la cloison.

-- Carrément? Pas de séparation entre la chambre et la salle de bain?

-- Pour?

-- Je sais pas, les gens aiment avoir leur intimité dans la salle de bain, d'habitude...

-- On n'est pas vraiment comme les autres gens. Du coup, vous pourrez peut-être mettre cette porte-là sur la salle de bain des amis?

-- Ah oui, sans souci, bien entendu.

-- Ah non! s'exclame la décoratrice. Peut-être que vous pouvez agrandir l'accès à la salle de bain, mais croyez-moi... Une femme aime préparer son entrée dans l'intimité. Gardez une cloison, vraiment. Je vous conseillerais une légère porte coulissante.

-- Comme au Japon! reprend l'artisan en se plaçant près de la décoratrice. Comme ça, il y a intimité, mais on peut voir les ombres. Je peux faire tomber la cloison et en refaire une de façon à ce que la porte aille à l'intérieur, vous voyez?

-- Ça ira avec ce qui a été prévu?

La décoratrice a un regard circulaire, se remémorant sûrement ce que ça va donner, puis elle me sourit:

-- Oh oui! Ce sera génial!

-- Alors go.

Je laisse le gars à ses calculs et mesures, puis raccompagne la décoratrice jusqu'à l'entrée. Alors que je me retrouve dans la cuisine, m'imaginant vivre là, Amandine à préparer les petits plats qu'elle sait si bien faire, quelqu'un sonne à l'entrée. Lorsque j'ouvre, je souris de toutes mes dents en voyant une Annais toute en beauté. Elle me saute au cou et m'embrasse à pleine bouche avant de me proposer une bière fraîche qui vient de chez elle.

-- Tu n'as pas les enfants?

-- Ils sont chez des amis, me dit-elle une fois que j'ai refermé la porte. Je vais les chercher tout à l'heure. Mais je tenais à t'annoncer ça de vive voix.

Je la regarde, intrigué. Et déjà excité rien qu'à voir les yeux qu'elle pose sur moi.

-- C'est mal... Mais j'ai menti à mes beaux-parents. Je leur ai dit que j'avais un rendez-vous très tôt vendredi matin. En fait, j'ai pris des récup'. Et du coup, je les envoie dès demain soir chez eux. J'aurai toute la nuit pour toi... pour vous. Je leur ai dit que je resterai manger avec eux jeudi soir, mais je peux vous rejoindre après.

-- Alors ça...

Je m'approche d'elle et plonge mon regard dans le sien, sentant déjà une tension naître dans mon bas-ventre. Ma main vient caresser sa poitrine, elle ne porte rien sous son t-shirt. Son téton réagit au quart de tour et je m'amuse à le lui pincer légèrement en lui répondant:

-- Il faudra qu'Amandine arrête de bosser comme une folle. Et que je m'assure que je n'ai pas de rendez-vous important vendredi matin. Si toutes les conditions sont réunies, je crois pouvoir dire que tu vas avoir de quoi raconter à Stéphane, vendredi soir.

-- Je lui ai déjà raconté notre début de semaine, hier soir.

Rien que cette évocation de leur appel téléphonique, pendant lequel ils ont dû tous les deux se caresser alors qu'elle parlait de moi, ça me fait passer à vitesse grand V le point de non retour. Je pince son téton plus fermement et la fait se plaquer à moi. Le petit cri aigu qu'elle lâche est rempli d'envie. À l'étage, l'artisan ne s'y trompe pas. Aussitôt, il arrête tous ses petits bruits de gars qui travaille. J'ai envie d'elle, tout de suite. Et rien ni personne ne m'empêchera de la prendre.

-- Viens, je vais te montrer la chambre d'amis.

Lorsque nous passons près de la chambre, le type fait semblant de continuer de travailler. Je repousse la porte de la chambre d'amis, mais elle reste entrouverte. Exprès. Sans tarder, je lui retire son t-shirt et plonge mon visage entre ses seins. Je les lèche, les embrasse, les suce, avec une sorte d'urgence qui me vient de mon entre-jambe. Une main vient se plaquer sur ses fesses rondes, délicieusement rondes sous sa jupe, et l'autre la lui soulève par devant. Sa fine toison caresse mes doigts et je suis à peu près certain qu'elle a retiré ses sous-vêtements juste avant de venir me rejoindre.

J'aspire son téton en plantant deux doigts dans son puits débordant déjà de cyprine et elle se met à gémir. Je sais qu'elle se retient, à cause de l'artisan dans la pièce au bout du couloir. Il n'y a plus aucun bruit. Mais lorsque mon autre main soulève sa jupe à son tour et vient titiller sa rondelle, elle ne peut plus vraiment retenir ses roucoulements. Mon doigt s'enfonce en elle avec une facilité déconcertante, ses mains tremblantes viennent trouver les boutons de mon pantalon et les défont rapidement avant de plonger dans mon boxer et saisir mon membre tendu de désir à pleine main.

Je lâche un râle en espérant presque qu'il fera venir l'artisan pour nous mater. Puis je la fais couiner de mes doigts. Nos bouches se trouvent naturellement, nos langues s'enroulent l'une autour de l'autre comme pour s'y accrocher. Mais lorsque je la sens quasiment venir, je m'arrête tout net et retire mes doigts d'où ils sont. Le regard qu'elle pose alors sur moi est sans appel: hors de question que je joue avec sa patience.

Elle me repousse vivement et m'enlève mon t-shirt, avant de me faire sentir sa bouche sur le poil de mon torse. Puis descend. Mon pantalon suit le mouvement et me voilà bientôt adossé au mur, près de la fenêtre avec vue sur le jardin d'un côté, et vue sur le couloir par la porte de l'autre. Annais caresse et embrasse ma verge sur toute sa longueur, comme si c'était quelque chose de précieux. Son regard, son sourire, tout en elle me fait oublier que deux artisans sont en train de travailler ici.

Avec la sensualité qui la caractérise, elle me fait sentir d'abord ses lèvres humides sur mon gland, qu'elle suçote en ricanant, les yeux levés sur moi. Puis m'avale de toute ma longueur, petit à petit. Je cherche une prise sur le mur lisse sans la trouver, mon corps se met à trembler de désir alors qu'elle agite sa langue sur ma verge, les lèvres fermées sur ma garde.

Lorsqu'elle fait le chemin inverse et relève les yeux sur moi, je remarque tout de suite que tout a changé. Une main attrape mes bourses et les malaxe pendant qu'elle reprend son souffle, plongeant l'autre entre ses cuisses, en une sorte de défi. À peine ai-je le temps de bouger le bras dans l'intention d'attraper sa tignasse, qu'elle se remet à me pomper, cette fois, allant et venant le long de ma tige. Ses doigts glissent le long de mon périnée, et je devine très bien où elle veut en venir. Mais si elle croit qu'elle va me faire jouir comme ça, sans se faire baiser à deux pas de cet artisan, c'est mal me connaître.

Je le soupçonne d'ailleurs de commencer à tenter de s'approcher. Une ombre furtive dans le couloir. Peut-être que ce n'est pas lui, peut-être que c'est mon imagination. Une chose est sûre: les bruits de succion d'Annais lui parviennent. Je réussis enfin à bouger assez pour poser ma main dans ses cheveux, juste au moment où son doigt m'envoit un pic de plaisir en le sentant caresser mon anus. Avant qu'elle n'ait le temps de l'y enfoncer, je la repousse en arrière par les cheveux. Haletante, elle me regarde avec une sorte de rage.

Je ne m'étais pas vraiment rendu compte jusque là, mais il semblerait que ma relation avec Amandine m'ait un peu changé... ou révélé. Je lui attrape un téton en la maintenant dans sa position, et le serre entre mes doigts en le faisant tourner, puis approche ma bouche de son oreille:

-- Je vais te baiser, Annais... Et s'il n'ose pas venir nous mater, il va t'entendre couiner.

Une part d'elle semble comme effrayée. Peut-être la crainte que l'homme prenne l'initiative de nous rejoindre, peut-être la honte de passer pour la dernière des salopes, ou celle d'aimer la douleur que je lui inflige à son téton. Avec Amandine, je n'aurais eu aucune hésitation, je ne lui aurais pas laissé l'occasion de refuser. Avec Amandine, elle serait peut-être même déjà en train d'exagérer ses couinements dans l'espoir que l'artisan nous rejoigne. Mais c'est Annais, je ne dois pas les mélanger. Je reste donc la regarder quelques secondes, d'abord le visage dur, puis souriant, au fur et à mesure que je vois ses craintes s'évanouir. Elle finit par se mordre la lèvre inférieure, d'excitation et de douleur. Je relâche son téton et la retourne, m'agenouillant derrière elle.

Par réflexe, elle tend sa croupe vers ma queue qui se frotte contre elle. Tous les deux à genoux l'un derrière l'autre, je passe ma main sur son ventre et la plonge directement entre ses cuisses. Deux doigts qui s'insinuent en elle et la font déjà gémir de plaisir. L'autre main qui serre doucement son cou, je la soulève un peu, jusqu'à pouvoir sentir mon gland gonflé contre ses lèvres imbibées de cette délicieuse cyprine. Mes doigts remontent jusqu'à son clitoris sensible et je la fais moi-même s'empaler d'un coup sec sur mon pieu, ce qui ne manque pas de la faire lâcher un cri de surprise. Tout petit, certes, elle me connaît et sait parfaitement que j'espérais qu'elle crie plus fort.

Pour autant, elle ne peut retenir les suivants. Tout en branlant son bouton bandé, je me mets à la besogner sans vergogne, mes râles gagnant en puissance proportionnellement avec ses couinements. Elle attrape elle-même ses seins et les malaxe, les presse, en remuant ses hanches énergiquement pour accentuer et aiguiser la puissance de mes coups de boutoir en elle. Ma belle amante se laisse tomber en avant au moment d'exploser, beaucoup plus rapidement que ce que j'aurais cru. La joue contre le sol, presque en boule à terre, elle continue pourtant de subir mes assauts virulents, cette fois criant son plaisir dans la maison.

Je n'en suis pas certain, mais je parierai que même le gars qui bosse dehors l'entend. Toujours personne dans le couloir, pourtant, il ne semble n'y avoir plus aucun bruit que les nôtres dans la maison. Je l'imagine en train de se branler dans ce qui sera bientôt ma chambre et ça m'excite au plus haut point. Je claque la fesse d'Annais et elle semble se réveiller. Un réveil brutal, violent, animal. Elle se contracte tout en tournant vers moi un regard à la fois vide et plein de luxure. Et d'aplomb.

Elle pousse son bassin contre moi, s'empalant de plus belle sur mon membre, et se redressant en même temps, appuyant, encore et encore dans un râle profond, jusqu'à cette fois me faire tomber en arrière. Je déplie difficilement mes jambes pour m'allonger complètement tandis qu'elle s'installe sur moi, cambrée comme jamais, son magnifique cul tout rond qui ondule lascivement posé sur mon bas-ventre. Dès que je suis plus à l'aise, elle se met à monter et descendre et je me laisse complètement faire. Je la regarde, je l'admire, les mains posées au sol, le corps inerte, mais l'âme qui danse à l'unisson avec elle.

Plus elle va et vient ainsi, plus ses descentes le long de mon chibre se font furieuses. Je devine alors ce qu'elle veut. Continuant de jouir sur mon mât planté en elle, ma merveilleuse amante réclame mon foutre en son sein. Une de ses mains se pose sur mon torse et elle se penche légèrement en arrière pour augmenter l'amplitude de ses mouvements. C'est à ce moment que j'attrape ses hanches et reprends mes coups de reins qui la font partir encore plus loin. Au point que je sens des petits jets de cyprine éclabousser mes cuisses, accompagnés de cris aigus qui traduisent autant sa surprise de gicler ainsi que le plaisir que ça lui procure.

Son vagin contracte ma queue puissamment, comme si elle me trayait. Mais j'en veux encore, je ne veux pas que ça se termine tout de suite. D'un coup d'oeil vers la porte, je vois enfin l'artisan nous mater. Il se branle clairement, le salopiaud, et cette vision furtive (pour ne pas le faire partir, je fais comme si je ne l'avais pas vu) réussit à me faire revenir un peu sur terre. Je sais que je viens de gagner un petit sursis, alors j'en profite. Mes mains claquent ses fesses à de nombreuses reprises, la faisant couiner de plus belle. Les jets de cyprine se sont arrêtés mais elle coule abondamment, comme à son habitude. Et c'est en la fessant ainsi que je remarque qu'elle regarde elle aussi vers la porte. Je devine alors le regard torride qu'elle lui lance, l'allumant pour le faire jouir alors qu'un orgasme long de plusieurs minutes est en train de proliférer jusqu'à son âme, il me semble.

Ces pensées me font définitivement partir. Dans un grognement, je retiens encore le plus possible mon orgasme en la pilonnant sévèrement. Mes mains sur ses hanches la retiennent un peu en hauteur et je lance férocement mon bassin vers elle, tabassant littéralement le tréfonds de son antre de chair, espérant quelque part toucher beaucoup plus que son corps.

Un orgasme violent lance mes reins vers elle. Bizaremment, elle se tait aussitôt. Mais je ne peux plus rien contrôler. À chaque décharge de sperme mon bassin se propulse vers le sien. Ils se percutent brutalement, au point que je sens des pointes de douleur partir de mon gland pour se propager dans tout mon corps en une brûlure exquise. Puis plus rien. Plus un bruit, si ce n'est ma respiration haletante et les pas de l'artisan qui s'éloigne. Je ne remarque que maintenant qu'Annais est crispée de tout son être.

Je m'inquiète un instant, quand je la sens se laisser tomber sur le côté lourdement. Elle ne retient rien de sa chute, s'écroule sur le sol avec une grimace de douleur et pose ses mains sur sa vulve en se trémoussant de gauche à droite. Je m'apprête à me pencher sur elle, lui demander si elle va bien, quand je la vois se détendre et écarter ses mains dans un magnifique jet de cyprine, tout en criant pour de bon. Une espèce de panique se lit dans son regard quand le geyser ne semble pas vouloir s'arrêter. J'en reste interdit, extasié.

-- Oh putain, finit-elle par dire en resserrant ses jambes lorsque son nectar a terminé de souiller le sol de cette chambre.

-- Oh putain...

Ma main patauge dans son jus, l'air rêveur. Je porte mes doigts à ma bouche et remarque rapidement que ça n'a pas exactement le même goût. Alors il faut que je sache. J'écarte doucement ses cuisses, et elle semble hésiter une seconde avant de me laisser plonger sur sa vulve d'où s'écoule déjà mon sperme. J'y passe ma langue avec un certain sérieux, exactement le même que l'oenologue qui goûte un grand vin classé pour la première fois. Mes papilles se mettent à danser alors qu'elle ricane de me voir ainsi. Un nombre incalculable de fois, je la lèche ainsi, imprégnant ma bouche et ma gorge de ce goût à la fois doux et âpre, tout en reconnaissant son petit côté sucré, avant de venir récupérer en elle un maximum de nos liqueurs mêlées et partager le résultat avec elle dans un long et doux baiser qui nous requinque, petit à petit.

Il est plus que temps pour elle d'aller chercher ses enfants et elle se rhabille rapidement. Je la raccompagne jusqu'à chez elle et c'est en m'embrassant une dernière fois qu'elle me chuchote:

-- Au fait, il a joui juste avant toi, dans un mouchoir.

On éclate tous les deux de rire et je retourne à ma maison où tout le monde fait comme si de rien n'était, alors que je les trouve en train de discuter ensemble. Pour sûr, ils ne parlaient pas travaux, vu l'arrêt brutal de la conversation quand je fais mon entrée. Mais je joue leur jeu, sans aucune difficulté, en plus. L'un me montre l'avancement de ses travaux, l'autre est plus avare en paroles. Je suis presque soulagé, quand je les laisse partir et que je referme la porte à clé. Il me tarde de retrouver ma belle Amandine, qui a dû trouver le temps de bien avancer dans son boulot, et lui annoncer que demain soir, nous serons trois à dormir à l'appartement. Et lui raconter ma journée. Quelque chose me dit que tout ça ne va pas la laisser indifférente!

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