Chapitre 14

19 minutes de lecture

J'avoue avoir un peu de mal à me réveiller, en ce samedi matin. La petite discussion avec Annais me trotte dans la tête. Si j'avais eu peur qu'elle exprime quelque regret d'avoir été trop loin par rapport à ce que Stéphane aurait autorisé, il n'en a rien été. Elle m'a surtout avoué que j'avais réveillé des envies qu'elle pensait enfouies. Elle a adoré le goût de Lydia, et encore plus la voir souffrir pendant que je la baisais.

J'ai bien remarqué comment elle est restée subjuguée par cette nana, comment elle a eu du mal à se retenir de caresser ses blessures dans le dos, quand elle nous les a montrées. Elle n'est restée qu'évasive sur ce qu'elle a ressenti et c'est sûrement pour ça que je continue d'imaginer tout ce qu'il pourrait y avoir derrière ses mots. Ses envies enfouies. De quoi parlait-elle? Des femmes? Ou du genre de relation que Lydia et Estelle aiment avoir de temps en temps?

De plus, je suis étonné de sa réaction. Au début, elle hésitait à cause de Stéphane, puis elle a succombé, comme je m'y attendais. Il faut dire que je l'ai bien aidée à se laisser aller. Mais en buvant une bière, elle était sûre d'elle: Stéphane ne serait pas fâché. Au contraire, même, m'a-t-elle dit. Du coup, je l'imagine déjà tenter de ranimer la libido de Stéphane en s'attachant à un arbre... Voire en attachant Stéphane à cet arbre! Mais le plus excitant des scénarios que j'ai pu imaginer et qui me laisse au réveil avec une érection de tous les diables dont je compte bien m'occuper tout de suite, c'est qu'elle me demande de lui faire subir des choses de cet ordre-là.

Dans mes draps, je me caresse doucement en pensant à mon amante. À toutes les fois où j'ai plongé mon pieu en elle, à chaque coup de boutoir qui la remuait... et aux mots échangés. Toutes ces choses que nous nous sommes dites. Ce matin, je me branle en pensant à elle mais je me sens libéré d'un poids. Parce que cette discussion d'hier soir m'a fait comprendre que je ne tombais pas amoureux d'Annais comme je le craignais. Alors que je me cambre en astiquant ma queue érigée vers le plafond, j'entends encore ses mots:

-- Je ne pourrais jamais faire ce genre de truc avec Stéphane. Avec toi, c'est différent, tu ne me donnes pas le sentiment que je dois te plaire... Enfin, si, mais... Tu vois ce que je veux dire?

C'est à ce moment que j'ai compris. Il n'y a pas de séduction. Juste deux adultes consentants qui se plaisent, se connaissent et s'aiment assez pour avoir ce genre d'activité dans un respect total. Elle m'en parlait avec un tel détachement que j'ai réussi moi aussi à prendre ce recul. Je me suis affalé dans mon fauteuil en souriant, bière à la main.

-- Je vois tout à fait, Annais. Je dois bien t'avouer que j'ai peut-être eu un petit moment de doute, je me suis demandé si je ne mélangeais pas amitié et quelque chose de plus profond. Mais tu viens de m'ouvrir les yeux. Je t'aime Annais, exactement de la même manière que j'aime Stéphane. C'est parce que je vous aime tous les deux que je suis ton amant, je le sais maintenant. Tu sais quoi? Un jour on lui montrera ce que ça donne, quand on baise tous les deux. Ça me rendrait heureux, je crois.

Le long de mon manche tendu, ma main va et vient en repensant à son visage qui s'est d'abord décomposé par la surprise. Puis son regard a changé, ses yeux se sont plissés, sûrement en se demandant si j'étais sérieux. Je l'étais clairement. Elle s'est mise à pétiller de tout son être. Son sourire en coin m'a fait fondre comme il m'excite encore maintenant. Je me mets à gémir, les yeux fermés. Les images de la discussion se mêlent à celle de son corps culbuté par le mien.

-- Je crois que j'aimerais beaucoup ça, s'il acceptait, m'a-t-elle alors répondu.

Revoir ses lèvres bouger pour prononcer ces paroles dans un gémissement de plaisir m'est fatal. Mon jus gicle de mon gland par jets puissants avant de finir sa course sur mon ventre. Je m'affale quelques minutes dans mon lit, le temps de reprendre mes esprits, puis me prépare joyeusement pour ma séance de sport. Je dois bien avouer que j'ai hâte de revoir Amandine. Surtout après le spectacle du week-end dernier. Il s'est passé tant de choses en huit jours!

Lorsqu'elle arrive avec la tête de celle qui a abusé hier soir, je suis déjà en nage. Joe m'a préparé un nouveau programme, sous prétexte qu'il considère que j'ai passé un stade, comme il dit. Mais je le soupçonne de m'avoir concocté ça pour que j'aie moins le temps de rêver en me dépensant... et donc moins le temps de mater! J'avoue que c'est de bonne guerre et mon humeur au beau fixe me permet de m'y mettre avec enthousiasme.

Quand Amandine débarque, pourtant, je ne peux m'empêcher de la regarder, le corps moulé dans sa tenue... que je ne vois pas. Je la vois nue, léchant le con de Lydia contre l'armoire. Il faut que je la voie venir vers moi pour me sortir cette image du crâne. Elle me salut en passant avec un joli sourire malgré les valises sous ses yeux et monte sur son engin de torture un peu plus loin. Pendant ce temps, je me surprends à supporter la mienne, de torture, plus facilement que ce à quoi je m'attendais. En fin de séance, j'ai même le droit à une tape sur l'épaule de la part de Joe, pour me féliciter. Peut-être avait-il vraiment préparé ça en pensant que j'en étais capable, après tout.

Après ma douche, je sors de la salle de sport l'ego gonflé à bloc. Amandine est sur le trottoir, comme la semaine dernière et je me demande si elle n'attend pas Lydia encore. Je l'imagine retourner chez ma voisine pour baiser pendant que je les mate. Elle sourit en me voyant venir vers elle et je prends une bonne inspiration pour garder le contrôle. Les images d'elle avec la blonde m'assaillent à nouveau!

-- Ça a l'air d'aller mieux qu'en arrivant! lui dis-je en plaisantant.

-- Oui! Soirée un peu difficile, ça fait du bien d'éliminer.

-- Ahah! J'imagine très bien, crois-moi! Avant de remettre ça ce soir avec tes amies étudiantes!

Ce petit trait d'humour est loin d'être anodin, forcément. Elle a un petit sourire en coin et son regard qui me scrute d'une drôle de façon que je ne saurais exactement définir. Ses pommettes se relèvent et je remarque là seulement qu'elle a des petites fossettes discrètes toutes délicieuses.

-- Ça t'intéresserait? me lance-t-elle sur le ton de la plaisanterie.

Je ricane nerveusement. Quelque chose en elle me dit que soit elle aimerait me voir dans sa soirée étudiante, soit elle est au courant de ce qui s'est passé avec la voisine hier soir. Dans le doute, je réponds plutôt en fonction de la première hypothèse:

-- Si tu y es, ce serait l'occasion de boire un verre ensemble. La dernière fois, c'était y a quelques mois, déjà.

-- Oui, à l'anniversaire de ma tante Sonia. Je me souviens que t'étais en grande forme!

-- Ahah! Oui, y a des soirs, comme ça! On avait bien rigolé.

Il me semblait pourtant qu'elle était déjà partie au moment où je m'étais lancé dans un strip-tease sur la table, sur la musique de Joe Cocker. Ce qu'elle confirme, d'ailleurs.

-- Oui, c'était sympa de faire ta connaissance. Même s'il parait que j'étais partie trop tôt, et que j'ai raté le meilleur!

Je rougis sans me douter que je n'ai pas fini de le faire.

-- Oh... Rien de bien exceptionnel, rassure-toi. Et je te promets que ça n'arrivera pas si je me retrouve avec tes amies!

-- Je ne comptais pas bouger, ce soir, en fait. Tu fais quelque chose, toi? me demande-t-elle en plantant son regard dans le mien, la tête penchée sur le côté.

Je reste un instant interdit, la bouche pâteuse, à me noyer dans ses yeux. Voilà un moment que je fantasme sur Amandine. Et j'avoue que les échanges du samedi matin, une fois de temps en temps, sont très agréables. Je m'amuse parfois à placer quelques allusions sexuelles auxquelles elle répond volontiers en riant. Elle m'avait parlé un peu de ses études, et même de sa passion pour la lecture. Elle est plus branchée Thriller et moi Fantastique, mais ça nous faisait une passion en commun.

Me figurer la déshabiller et goûter à son corps parfait me plaît énormément, d'autant plus qu'elle a la conversation agréable et diverse. Nous sommes toujours restés à la surface des choses mais le peu qu'elle m'a montré de son état d'esprit général est plus que plaisant. Depuis tout ce temps, pourtant, je n'aurais pas - plus - cru pouvoir en arriver là. Elle est en train de me proposer de l'inviter?

-- Je comptais sortir, sans savoir où, encore. Me laisser aller à l'aventure. Et ne pas me retrouver dans les endroits où je vais tout le temps. Mais si ça te dit d'aller boire un verre tranquillement...

Elle se mord la lèvre, les yeux qui se mettent à pétiller et se tortille nerveusement les doigts.

-- À 19 heures au Carré-rond? C'est plutôt tranquille.

Je crois que je souris bêtement. Mon cœur se met à pulser le sang dans mon corps au point que je me mets encore à rougir. Ça doit faire des années qu'on ne m'a pas donné rendez-vous autrement que dans un endroit où baiser directement.

-- Oui, super! En plus, je connais un petit resto juste à côté, c'est une tuerie. Enfin... Si tu...

-- Avec plaisir! me coupe-t-elle. Alors à ce soir, Julien?

-- À ce soir, Amandine.

Je la regarde s'éloigner d'un pas léger. Elle se mettrait à sautiller dans un pas d'écolier qu'elle ne changerait pas beaucoup d'attitude. Moi, je reste scotché. J'ai rancard avec Amandine. Ben merde, alors...

Toute la journée, je reste dans cet état de totale incompréhension. Il y a bien des moments de lucidité où je me dis que Lydia lui a tout raconté et qu'elle a envie d'y goûter aussi, mais qu'elle n'ose pas le dire aussi directement que son amie. Je dois bien avouer que ce n'est pas pour me déplaire, en plus. Quitte à m'apercevoir qu'elle veut juste un coup de bite, c'est autant que ce soit la mienne! Mais en même temps, j'aimerais tant que ce ne soit pas que ça. Le peu que je connais d'elle me plaît énormément. J'ai peut-être près de 15 ans de plus qu'elle mais je fais plus jeune que mon âge. Après tout, pourquoi je ne plairais pas à Amandine? Je veux dire, au-delà du physique...

Elle arrive quelques minutes après moi au bar. J'ai fait un effort: pantalon jean et chemise de costume. Plutôt habillé tout en restant décontracté. Mais elle. Elle est bluffante. Ses talons aiguille claquent doucement sur le sol du bar alors qu'elle s'avance vers moi, un large sourire aux lèvres, juste légèrement maquillées, son corps dans une robe d'été aussi bleue que ses yeux. Les fines bretelles sur ses épaules se terminent en un décolleté qui laisse largement deviner une poitrine généreuse, enfermée dans un soutien-gorge dont la dentelle dépasse légèrement. Le tissu lui tombe à mi-cuisse et ses jambes musclées ont été clairement très récemment rasées.

J'essaye de me contenir, quand je lui dis qu'elle est magnifique. Son ricanement me fait sourire à mon tour. Heureusement, lorsque nos verres arrivent, nous commençons l'un comme l'autre à nous détendre un peu. Je m'étonne moi-même, mais lorsque nous nous installons au restaurant d'à côté, je n'ai eu aucune allusion sexuelle. Elle m'a parlé de ses études, je lui ai parlé de mon travail, pour le plus gros de la discussion. Maintenant qu'elle est là, face à moi, je la sens gênée. Vous ne me croirez peut-être pas, mais ça me donne envie d'elle, d'une violence...

-- L'endroit ne te plaît pas, Amandine?

-- Non-non! C'est très bien! me fait-elle en sursautant presque. Je... C'est juste que...

-- Oui? Vas-y, dis-moi... Je suis plutôt ouvert d'esprit, je crois, alors je peux tout entendre. Et je te promets de ne pas me moquer, je rajoute pour tenter de la détendre.

-- En fait, tu dois savoir... Lydia et Estelle...

-- Oh...

Pour le coup, on s'en retrouve gêné tous les deux. Je rougis comme un gosse pris sur le fait et m'empresse de m'expliquer, même si je sens que je vais plutôt m'enfoncer:

-- Ça n'a rien de... Enfin je veux dire, je les connais à peine. Ce n’est pas comme si, enfin... pas comme...

-- Je sais, Julien, me fait-elle aussi pivoine que moi, la voix tremblante. Tu dois juste savoir que... Je me suis un peu pris la tête avec Lydia, hier soir. Samedi dernier, si elle avait proposé de venir me chercher à la salle de sport, c'était pour...

Pour faire passer sa bouche sèche, elle avale une bonne gorgée d'eau, la main légèrement tremblante et le regard fuyant. De mon côté, je ne sais plus où me foutre, même si mes palpitations ne sont pas dues au stress mais à l'idée que ce qui va venir puisse être ce que j'imagine.

-- C'était pour voir le mec dont je lui rabâche les oreilles depuis des mois. Voilà.

J'en reste un bon moment bouche bée. Elle m'a sorti ça en braquant ses yeux sur moi, comme si c'était de ma faute. Elle attend ma réponse mais je n'y arrive pas tout de suite. Je la regarde à mon tour, me demandant comment une si belle jeune femme, si intelligente de surcroît, peut bien s'intéresser à moi et ma bedaine de presque quarantenaire. Je crois que je me mets à lui sourire bêtement. À cette vision, elle sourit aussi légèrement, sûrement incertaine encore, se demandant si je ne vais pas me moquer d'elle. Mais je ne le fais aucunement.

-- Tu crois que je suis venu dans la salle de sport dont tu m'avais parlé juste pour le sport?

-- Je dois bien avouer que j'espérais que ce soit aussi un peu pour moi, me dit-elle en se mordant les lèvres pour ne pas éclater de rire au milieu du restaurant. Je suis juste étonnée qu'un homme tel que toi... soit resté si sage tout ce temps.

Elle s'est clairement décontractée, au point qu'elle me lance un petit sourire en coin moqueur puis enchaîne:

-- Ma tante m'avait prévenue, après la soirée, que tu étais un queutard. Quand elle a vu qu'on était resté discuter un peu, elle avait peur que je ne fasse la bêtise de coucher avec toi.

-- Je lui en toucherai deux mots, dis-je en feignant d'être vexé. Sonia m'a souvent reproché ça, mais on est de bons amis. Je pensais quand même qu'elle aurait plus confiance en moi, même si je ne peux pas le lui reprocher.

-- Je commençais à douter que tu sois le type qu'elle m'avait décrit, jusqu'à hier soir. Mais je dois t'avouer que quelque part, j'étais rassurée.

-- Ah? lui fais-je en ne comprenant pas pourquoi elle s'est pris la tête avec Lydia, du coup.

-- Ben... C'est que moi non plus, je ne suis pas du genre à dire non facilement. Je papillonne pas mal, c'est un style de vie que j'aime bien, dirons-nous. Mais elle s'est vantée de s'être tapé le gars dont j'ai envie... D'où la prise de tête...

Elle m'avoue ça en rougissant, mais sa voix n'est plus tremblante, au contraire.

-- Puisqu'on en est aux confidences, lui dis-je alors en souriant comme un gosse tout en me penchant vers elle. Je le savais aussi. Depuis samedi dernier. Peut-être que Lydia ne t'a pas dit que j'habite l'immeuble en face du sien.

Je me retrouve avec une Amandine aux exorbités, la bouche en un O. Elle sait exactement de quoi je lui parle. Elle semble gênée d'apprendre que je les ai regardées, mais je sais que ce n'est pas vraiment ça. Elle est excitée.

À partir de ce moment-là, je sais exactement comment va se terminer la soirée. C'est impossible que ça ne se termine pas autrement. Pourtant, on prend notre temps. Je vais même jusqu'à lui raconter que j'ai une amante régulière, mais elle est bien sûr déjà au courant, puisqu'Annais a participé à cette soirée dont s'est vantée Lydia. Ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'elle est la femme de mon meilleur pote et que celui-ci nous en a donné l'autorisation. Je ne précise pas pour quelle raison, mais ça l'épate. Les allusions n'en sont plus. Les verres s'enchaînent tranquillement et ont raison de nos dernières barrières. Je suis bien. Je ris et découvre une Amandine pleine d'humour, sûre d'elle. Quelque part, elle me fait penser à Annais, en vachement moins brune. Quand elle rit franchement, ses fossettes se creusent beaucoup plus et j'aime ça. Elle est fraîche, nature, sexy. Bien moins sensuelle qu'Annais, mais comment lui reprocher d'être moins parfaite que la sensualité incarnée? Implicitement, nous savons tous les deux que d'ici peu, nos corps se cogneront l'un contre l'autre, que c'est une évidence... Sans être une urgence. Le fait même qu'elle n'ait aucun geste impudique vers moi me fait comprendre une chose, peut-être la plus importante de ce qui m'a été donné de savoir ces jours-ci: elle aime ce qu'elle découvre en moi. Tout comme j'aime cette découverte, au-delà du sexe.

-- Je te paye le dernier verre? je lui demande une fois sortis du restaurant.

-- Et bien plus, me répond-elle en prenant ma main.

Une fois dans l'appartement, nous ne pouvons pourtant plus nous retenir. Dès que j'ai fermé la porte, elle me saute au cou et m'embrasse. Juste un baiser, ses lèvres contre les miennes. Ça me surprend, mais c'est agréable. Il est aussi suivi de nombreux autres, avant même que nos langues ne se trouvent. La tenir dans mes bras, contre moi, me transporte déjà. J'aimerais, quelque part, vivre ces premiers baisers avec elle sans mon érection qui caresse son ventre, mais je suis déjà terriblement excité.

Je la guide jusqu'à la chambre et me remets à l'embrasser, à goûter la peau de son cou, salée par ce temps. Je la déguste lentement et remarque qu'elle se laisse faire avec un délice non dissimulé. Ses petits gémissements soufflés ne trahissent aucun empressement de sa part non plus. Notre première fois ne sera pas sauvage.

Sa robe tombe à ses pieds. Ses sous-vêtements sont à la fois simples et envoûtants. Ses seins pressés l'un contre l'autre semblent m'appeler. Elle m'appelle de tout son corps... Non, de tout son être. Je la regarde et elle rougit, alors qu'elle sait très bien à quel point elle est belle. Il lui manque peut-être un petit truc dans le regard pour me faire entrer dans une folie sexuelle. Mais pour l'instant, tant mieux. Je veux profiter. Ça fait des mois que je fantasme sur elle et je compte bien faire de cette soirée une des plus inoubliables... pour elle comme pour moi!

Je passe dans son dos et me colle à elle. Les boutons de ma chemise qu'elle a défaits alors que nous nous embrassions me permettent de sentir sa peau contre la mienne. Elle ferme les yeux et mes mains se baladent sur son corps, ses courbes parfaitement fermes. Elle respire fort et j'hume ses cheveux, sa nuque. D'un geste sûr, je défais et retire son soutien-gorge. Ma bouche goûte à son dos, mes mains ne font que frôler ses monts. Et lorsque je les attrape, elle gémit.

Je me plaque contre elle et sens aussitôt sa main venir tâter mon érection à travers mon jean. Je mordille son épaule en faisant rouler ses tétons durs sous mes doigts. Elle ne peut s'empêcher d'onduler et ses mouvements-là sont le signe, pour moi, d'une femme qui aime s'empaler sur une queue, prendre les choses en main et jouir de l'homme qu'elle baise. Alors c'est presque par réflexe que je raffermis ma prise sur elle. Ma main gauche glisse jusqu'à son bas-ventre alors que ma droite écrase son sein. Rapidement, je trouve son bouton gonflé à travers sa culotte et le caresse avec douceur.

Elle se crispe délicieusement, serrant mon pieu dur comme la pierre dans sa main, sa respiration devenant saccadée. Se sentant sûrement partir trop vite, elle finit par se retourner face à moi. Je prends son doux visage dans mes mains et l'embrasse pendant qu'elle s'attaque aux boutons de mon pantalon. Bientôt, mon sexe érigé se retrouve à l'air libre et elle ne peut s'empêcher de baisser les yeux dessus, passant le bout de ses doigts le long de ma verge.

-- Que tu es beau, Julien. De partout, me souffle-t-elle en se mettant à caresser mes boules.

-- Pas autant que toi, Amandine, lui dis-je en essayant de rentrer ma petite bedaine le plus possible.

Sa bouche se pose mon torse et elle descend lentement, m'envoyant de nombreux frissons dans tout le corps à chaque fois que ses lèvres se posent sur ma peau. Une fois à genoux, elle reste encore regarder ma queue dirigée vers son visage, ses doigts caressant mon périnée tout en malaxant mes couilles.

-- Elle est quasiment comme je l'avais imaginée, me dit-elle en me faisant sentir son souffle chaud sur mon gland décalotté. Peut-être juste plus poilue, rajoute-t-elle en passant ses doigts dans ma toison en fouillis.

-- Je pourrais me raser, si tu me le demandais, réponds-je avec une voix qui trahit mon excitation.

-- C'est une déclaration? me lance-t-elle moqueuse, relevant des yeux pétillants sur moi.

Mais elle ne me laisse pas le temps de répondre. Elle enchaîne avec un coup de langue sur le dessous de mon gland et l'avale en le suçotant. Le râle qui jaillit de ma bouche est totalement incontrôlé, et il dure tout le temps qu'elle met à faire coulisser ses lèvres jusqu'à la garde de mon sexe, sa main pressant mes couilles de plus belle.

Sur mon gland, ce ne sont pas des haut-le-cœur que je sens. C'est elle-même qui contracte et décontracte sa gorge pour m'offrir un massage, tout en remuant sa langue le long de mon pieu. Je dois m'accrocher des deux mains à sa tignasse pour ne pas défaillir. Lorsqu'elle ressort ma queue de sa bouche, elle salive énormément et relève la tête vers moi, souriante malgré les larmes qui ont coulé sur ses joues. Elle prend un grand bol d'air et me dit:

-- Elle a la taille parfaite pour ma bouche... je ne me lasserai jamais de te sucer.

Aussitôt, elle me ravale. Ses mains passent sur mes fesses et elle entame de nombreux va et vient, bavant sur ma queue en la caressant de toute la langueur de sa langue agile. On m'a rarement sucé ainsi, avalé entièrement avec une telle facilité et une telle gourmandise. Je suis littéralement cloué sur place, incapable de lui répondre quoi que ce soit. C'est au prix d'un violent effort que je finis par tirer sur ses cheveux pour qu'elle arrête avant de me faire jouir trop vite. S'il suffit à Annais d'un regard et d'un sourire en coin pour me mettre dans un état d'envie incontrôlable, la bouche d'Amandine réussit à me faire exactement le même effet en quelques secondes.

Je lui prends le visage dans les mains et me baisse pour lui rouler une pelle urgente, jusqu'à la faire basculer en arrière et l'allonger à même le sol. Debout devant elle, je me débarrasse de tous mes vêtements en scrutant son sourire. Elle me trouve vraiment beau. Si j'avais le temps de penser, j'en serais ému, mais tout ce que je désire en ce moment, c'est la dévorer.

Sa culotte vole dans la pièce juste avant que je ne me jette sur elle. Les jambes grandes ouvertes et pliées, elle relève son bassin pour m'offrir sa fente déjà reluisante de cyprine.

-- Oh oui, Julien, me souffle-t-elle entre deux gémissements qui ont gagné en intensité. C'est si bon...

Elle a tout à fait raison. Son nectar est doux et acide à la fois, sans ce côté sucré d'Annais. Pendant une seconde, je m'étonne de les comparer dans un tel moment. Mais ma langue qui lèche ses lèvres me fait vite oublier tout ça. Une main dans mes cheveux, elle me plaque la tête contre son sexe et j'étire ma langue pour la lécher plus en profondeur. Sa cyprine se déverse directement dans ma bouche alors qu'elle ondule de plus en plus par secousses. Devant moi, ses seins remuent en cadence. Qu'est-ce que j'adore ça!

Soudain, elle relève ma tête et braque ses yeux sur les miens.

-- Je veux jouir sur ta belle queue, Julien.

Voilà quelque chose qui aurait dû me laisser docile, au moins quelques secondes, au moins le temps qu'elle me grimpe dessus. Mais je ne sais pas pourquoi, il en est tout autrement. À peine commence-t-elle à se mouvoir pour m'allonger et venir s'empaler sur mon pieu, que je la retiens, un léger sourire en coin. Nos regards se croisent une seconde alors que je lui ai saisi le poignet. Elle décide finalement de se laisser aller à mon envie.

Je m'empresse d'attraper et passer un préservatif sur ma queue, puis lui relève les bras et lui retiens les poignets au-dessus de sa tête. Nos yeux ne se quittent plus. Nos mouvements se synchronisent instinctivement pour que mon membre gonflé de désir écarte ses chairs. Je ne sais pas si elle est plus étroite que la moyenne ou si elle contracte exprès. Quoi qu'il en soit, je me retrouve comme oppressé. Mais divinement oppressé. Nos bassins sont collés l'un à l'autre et elle se met à onduler. Elle lâche des petits cris aigus qui m'excitent encore plus et entrainent mon bassin dans un lent va et vient, comme un serpent charmé par le son de la flûte.

Nous jouissons presque ensemble. La violence de ses spasmes fait naître les miens. Je pense qu'elle aurait aimé recevoir mon sperme sur son ventre. Mais jouir l'un dans l'autre, c'est de cela dont nous avions besoin. Elle comme moi.

Et lorsque je m'affale près d'elle, je souris aux anges. Nos respirations encore haletantes nous empêchent de parler, mais je tourne la tête vers elle. Nous avons exactement le même sourire. Le genre qui se passe de commentaire. Alors elle vient simplement se blottir contre moi, poser sa tête sur mon torse. D'abord surpris, je passe pourtant mon bras autour de ses épaules. Nous nous embrassons longuement, sans un mot. Je dois bien avouer que je suis étonné. Je suis souvent plus loquace, une fois avoir baisé. Mais s'agissait-il seulement de baise? Je recommence avec ces questions qui me turlupinent depuis un moment quand sa voix brise le silence:

-- Dis-moi? Il te faut environ combien de temps, pour remettre le couvert? me demande-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure.

-- Gourmande, va! lui dis-je en la serrant pourtant contre moi, prêt à assouvir toutes ses envies.

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