Chapitre 11

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Le matin est toujours un moment où on fait le point, plus ou moins rapidement. Une sorte de check-up pour savoir de quel pied on va se lever, exactement. Aujourd'hui, je n'ai aucune hésitation. Les images de la veille se bousculent dans ma tête avant même que j'ouvre les yeux.

Je saute du lit avec enthousiasme. Je ne m'embête même pas à passer le moindre tissu sur moi avant de sortir de ma chambre pour me faire un café. Dans l'immeuble d'en face, les gens se réveillent aussi, et l'idée que quelqu'un puisse me surprendre à poil dans mon appartement m'émoustille. Devant l'ordinateur, la première bonne nouvelle de la journée arrive: les températures gagnent en puissance à partir d'aujourd'hui. Même si les beaux jours étaient déjà là, il ne faisait pas plus que 20-21°C. Dans la journée, ça va grimper jusqu'à 28. Un beau ciel bleu!

Je termine mon café à la fenêtre, les yeux rivés sur la chambre de ma voisine. Mais elle doit se lever plus tard que moi. Je suis l'amant officiel d'Annais. Stéphane lui-même me l'a demandé. Comment est-ce possible? J'ai peur que cette histoire parte en couilles, qu'il finisse par devenir jaloux. Je compte pourtant en profiter un maximum le temps que ça durera. Aux premiers signes de faiblesse de Stéphane, j'arrêterai tout. Il est hors de question que je perde leur amitié ou que je brise leur couple.

De mon côté, je me sens libéré d'un poids. Je n'ai plus à les prendre en référence. Peut-être parce que je connais la faille de Stéphane, peut-être parce que quelque part, je fais partie de ce couple. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que les prochains jours, je pourrais très bien me laisser aller à tomber amoureux. Alors que mon regard est toujours posé sur la fenêtre de la voisine, je m'imagine un instant avec une femme comme elle. Peut-être pas aussi jeune, mais en tout cas aussi libérée sexuellement.

Pendant le trajet jusqu'au bureau, je me pose mille questions. Si je venais à me mettre en couple, est-ce qu'Annais deviendrait jalouse? Est-ce qu'elle aimerait que je reste célibataire et à elle? Ou peut-être serait-elle heureuse pour moi et se trouverait volontiers un autre amant, ne voulant pas me partager avec une autre? Et cette autre? Est-ce qu'elle accepterait que je continue d'être l'amant d'Annais? Ou m'obligerait-elle à tout stopper? De ce que je découvre d'Annais, je crois pouvoir dire qu'elle ne serait pas contre le fait de continuer de se voir, à condition que ça ne gêne pas ma moitié. Et peut-être même qu'avec l'aval de Stéphane, elle gagnerait du même coup une amante?

Je m'installe à mon bureau en m'asseyant sur un petit nuage tout doux. Je ne tiens pas vraiment en place. J'arrive à travailler sur les dossiers les plus simples uniquement. Je les enchaine rapidement, laissant de côté, pour l'instant, les choses plus compliquées, qui sont, heureusement, un peu moins urgentes. Dès que j'en ai l'occasion, je me lève et me promène dans les couloirs, saluant les collègues, restant discuter deux minutes ici et là. Aller aux toilettes, me servir un café ou un verre d'eau, besoin d'un renseignement que j'aurais pu demander par téléphone mais que je préfère avoir directement en perdant cinq minutes le temps de faire le déplacement...

C'est d'ailleurs en revenant de l'accueil pour savoir si la standardiste n'aurait pas du ruban adhésif à me prêter que je surprends cette coquine de Mélanie. Je fais un peu exprès de ralentir en passant devant son bureau et tourne la tête au moment où la petite fenêtre près de la porte me permet de la voir derrière son ordinateur. À cause de l'écran, je ne vois pas vraiment, mais je n'ai aucun doute. Elle a la main plongée dans son décolleté, soit pour se caresser le sein, soit pour le sortir, carrément. Peut-être même est-elle en train de le remettre dans son soutien-gorge et que quelques secondes avant, il était sorti. J'ai le temps de voir ses pommettes rougies, même la sueur sur son nez. Elle a sursauté, mais je ne jurerais pas qu'elle sait qui est passé, ou même si je l'ai vue. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas le moment de me terrer dans mon bureau. Soit elle va être calmée et se remettre à bosser, soit elle va bientôt aller aux toilettes.

Et c'est la deuxième solution qui se présente à moi. Un peu plus loin, je tourne sur la gauche, en direction de mon bureau et des toilettes et la voit sortir du sien en venant dans ma direction. Seul hic: le couloir étant désert, elle ne peut que savoir que c'est moi qui suis passé. Alors dès qu'elle ne me voit plus, j'allonge le pas et me réfugie dans le cabinet du fond sans qu'elle puisse savoir que je suis là. L'endroit est vide et j'espère vraiment qu'elle viendra dans celui juste à côté. Je suis excité, à l'idée de me branler à nouveau en même temps qu'elle. Je dois bien avouer qu'en plus, il est grand temps que je décharge toute cette tension sexuelle que je garde en moi depuis le réveil.

Alors quand elle débarque dans la pièce, j'ai déjà le pantalon aux chevilles, ma main astiquant mon pieu doucement. Je me suis assis sur le trône, prêt à coller mon oreille contre le mur. Ses pas viennent vers le fond, mon cœur accélère et ma main aussi. Pourtant, lorsque j'entends une porte de cabine s'ouvrir, je sursaute. Je me retrouve nez à nez avec Mélanie, ma queue tendue en l'air, serrée dans ma main, et elle lâche un cri de surprise, la main devant la bouche, les yeux baissés sur mon sexe, avant de claquer la porte.

-- Oh putain, désolé! m'écrie-je alors qu'elle s'engouffre dans le cabinet d'à côté en fermant derrière elle.

Je fais de même avant de reprendre, penaud, mais, je dois vous le dire, encore plus excité:

-- Je pensais avoir fermé, je... Je suis vraiment désolé...

-- Ce... C'est rien, me fait-elle, la voix tremblotante. Je vais faire comme si je n'avais rien vu, promis.

Je laisse planer un blanc, ne pouvant m'empêcher de continuer à faire coulisser doucement ma main le long de ma verge qui n'a pas ramolli. Au contraire, je bande encore plus. Tentant de garder une voix peu assurée, je lui demande alors:

-- Ça ne te dérange pas si... Enfin... Si je termine?

J'espère que son blanc qui suit, c'est parce qu'elle s'étouffe d'excitation. Je ne saurais dire si elle apprécie ou pas, quand elle me répond. Mais elle ne s'en va pas en courant:

-- Vas-y, fais... Ce que... Enfin... Ce que tu veux...

Elle a une toute petite voix. Mon imagination est en pleine ébullition. Si ça se trouve, elle se branle avec moi sans oser le dire. La main plantée dans sa culotte, elle se mord un doigt pour ne pas gémir en frictionnant son clitoris du bout des doigts. J'ai un peu honte de ce que je fais. La pauvre Mélanie n'a rien demandé. Mais en même temps... C'est tellement bon! Je m'adosse au mur qui nous sépare, me cambrant en me branlant de plus belle. Malgré moi, je revois toutes les images de la semaine passée, de ce début de semaine. J'ai comme l'impression que ma vie prend un tournant. Je crois que même il y a quelques années, quand j'ai gagné cette réputation de queutard, je n'ai pas joui autant et pas d'autant de façons différentes en si peu de temps. Au contact d'Annais, je me suis ouvert, me suis libéré encore plus.

Cet instant en est la preuve. Aurais-je osé, il n'y a pas longtemps, me branler ouvertement au boulot? Il est fort possible que non. Cette aventure avec Annais, la belle et délicieuse Annais, me rend de plus en plus libidineux. De l'autre côté du mur, je suis certain que Mélanie se fait plaisir aussi, peut-être avec honte. Alors je me permets ce que je ne pensais jamais oser:

-- Ce genre de pause devrait être obligatoire, dis-je en l'air en glissant ma main le long de mon périnée.

-- Oui, lâche-t-elle avec une sorte de rire nerveux.

Comme si elle avait parlé en plein effort. Mes doigts viennent caresser mon anus, me lançant des pics de plaisir dans tout le corps. Je ricane en entendant sa réponse. Je fais donc le choix de garder une atmosphère détendue:

-- Désolé si je t'ai coupé ton envie...

-- Oh non! s'exclame-t-elle en retenant un nouveau rire. Au contraire...

Je ne m'attendais pas à avoir une affirmation aussi nette de sa part, je dois bien avouer. Mais la situation ne fait que gagner en piment. Je lâche un gémissement de contentement en forçant pour enfoncer un doigt dans mon cul. Presque instantanément, je l'entends me répondre de la même manière lascive. Elle semble être sur le point de jouir. Mes deux mains actives, je ne retiens plus vraiment les sons qui sortent de ma bouche. Mélanie est beaucoup plus discrète, mais je suis persuadé que m'entendre la rend dingue.

Le doigt planté en moi, je monte gravement dans les tours. Je lâche un râle profond. De l'autre côté du mur, Mélanie semble dans le même état que moi. Elle se met à couiner, sûrement pour me rendre la pareille. Puisque mes sons semblent l'exciter au plus haut point, je ne me retiens plus du tout. Je branle mon membre gorgé de sang comme un forcené en massant ma prostate, presque plié en deux au-dessus du trône.

Je ne tarde pas à décharger mon foutre épais au fond de la cuvette en gémissant comme si j'étais seul chez moi. Mélanie est plus en retenue, mais je l'entends clairement se faire jouir par à-coups, ses petits cris aigus étouffés trahissant la violence de ses spasmes.

Quelques secondes plus tard, nous nous retrouvons aux lavabos. Nos visages sont aussi rouge l'un que l'autre et elle n'ose pas me regarder dans les yeux, mais je lui souris de toutes mes dents en lui disant:

-- On devrait faire ça de temps en temps. C'est agréable de moins se sentir seul.

-- Pourquoi pas? me répond-elle après un moment de bug, le regard baissé, honteuse de me répondre ça.

Satisfait de cette réponse, je lui souris à nouveau et cette fois, elle me sourit aussi, apparemment plus à l'aise. Je profite de ce que l'ambiance soit au plus beau fixe pour m'éclipser des toilettes, rester sur cette note positive, la laissant se remettre de ses émotions.

De retour à mon bureau, je remarque que j'ai un message. Il est de Stéphane et il me demande de le rejoindre à midi dans le petit boui-boui en bas de mon boulot. Je récupère aussitôt quelques affaires et descends, sans recroiser Mélanie.

Je suis en avance de cinq bonnes minutes, mais Stéphane est déjà là, sur le trottoir. Il sourit largement en me voyant et me serre dans ses bras. Je suis rassuré. J'avais peur qu'il ait regretté, mais il semblerait qu'il soit au contraire de très bonne humeur. On ne fait qu'échanger des banalités le temps de s'acheter à manger, mais je remarque très bien qu'il attend qu'on soit plus tranquille pour me parler d'Annais.

Et il y vient alors que nous sommes presque arrivés au parc:

-- Tu sais, me dit-il un peu penaud, Annais m'a raconté, en rentrant, hier.

-- Ah...

Je le regarde, un peu étonné. Je ne sais que dire. Plusieurs fois, il m'est arrivé de lui raconter la manière osée dont je baisais certaines nanas, et ça le faisait rire. Cette fois, il s'agit de sa femme. Peut-être qu'il n'apprécie pas. À ma grande surprise, il se met à sourire devant mon mutisme et me tapote l'épaule.

-- Tu n'as pas à t'en faire, Julien. Ce n’est pas comme si je ne savais pas dans les bras de qui je l'envoyais. Je me doutais bien que tu ne te contenterais pas d'un missionnaire tout sage. Putain, je n’en reviens pas de dire ça...

On part tous les deux d'un rire nerveux, et je lui avoue:

-- Tu sais, ça me fait super bizarre, quand même. Je suis épaté, t'imagines pas à quel point. Et vraiment, Stéphane... Il faut que je te redise que je n’ai jamais eu l'intention de...

-- Je sais, Julien, me coupe-t-il. Surtout ne t'en fais pas. Annais m'a raconté le coup des jambes écartées sous la table. Ça aurait presque été vexant que tu ne répondes pas à ça! Écoute, ce n’est pas sur un coup de tête que j'ai proposé ça à Annais.

On prend le temps de poser nos fesses sur un banc. Il en profite sûrement pour rassembler ses idées en croquant dans son sandwich et j'en fais de même. Je sais qu'il a autre chose à me dire. Je lui laisse le temps qu'il lui faudra pour que ça sorte. J'imagine bien que malgré son sourire et sa bonne humeur affichée, sa virilité en a sûrement pris un sacré coup. La décision qu'il a prise n'a pas dû être facile. Alors je me tais jusqu'à ce qu'il reprenne.

-- Il faut vraiment que tu saches que je le vis bien. Hier soir, Annais est rentrée comblée. On a fait l'amour.

Je ricane nerveusement. J'en suis réellement heureux. Mais il enchaîne:

-- Ça n'a rien changé. Sauf qu'elle n'était pas en attente de quoi que ce soit. Je n'ai ressenti aucune pression, contrairement à ces dernières années. Tu vois? Je savais que je ne t'arriverais pas à la ceinture, et j'ai rien ressenti de plus que d'habitude, mais ce n’était pas grave. Ni pour moi ni pour elle. En fait, c'était plus agréable qu'avant. Parce que le but n'était pas de jouir, mais juste d'exprimer notre amour l'un pour l'autre. Ensuite, elle m'a raconté comment tu l'as mise à la fenêtre, et les deux nanas qui vous regardaient. On a ri. Putain, Julien... On n'a pas été aussi complice depuis... Je sais même plus. Et ça, je te le dois à toi, mon pote. Alors sois sûre d'une chose: je vis très bien le fait que tu baises ma femme.

Après ce petit discours où je remarque quand même qu'il a le regard un peu fuyant, je mets un petit temps à lui répondre:

-- Je ne sais pas quoi te dire, Stéphane. Si ça te rend heureux, je ne peux que te dire que je le suis aussi. Et s'il y a des choses que tu refuses, je m'y tiendrai. Tu sais, j'y ai beaucoup pensé, hier soir, après avoir ramené Annais. Ça fait un peu bizarre d'être comme un jouet. Enfin, je veux dire...

-- Je crois que je vois ce que tu veux dire, Julien.

-- Ouais... Mais bordel, tu ne peux pas savoir comme je suis fier d'être ton meilleur pote. Et je ne dis pas ça parce qu'Annais est magnifique. Je dis ça parce que par amour pour ta femme, tu éclates sans hésiter tous les carcans du couple. On a déjà parlé de fidélité, ensemble. Et...

- Sauf que! s'exclame-t-il en me coupant. Sauf que je ne pouvais pas demander fidélité à Annais et être quasiment abstinent. Je l'ai fait trop longtemps. J'aurais pu la perdre, à cause de ça. Je ne sais pas comment elle a fait, tout ce temps. Et je vais te dire une chose, mon pote: si t'avais pas été là, je l'aurais sûrement perdue. Mais je vais te demander un truc, non deux.

-- Tout ce que tu veux, Stéphane. Tu dis et j'obéis.

-- D'abord, que tu mettes une capote à chaque fois.

Je grimace. Mais elle a sûrement bien fait de tout lui dire. Mais pourtant, Stéphane est celui qui sait le mieux à quel point je fais attention. Ne pas mettre de capote est une chose très rare, pour moi. C'est vrai qu'avec Annais, je me sens en sécurité. Je comprends néanmoins que de son côté, il ait quelques doutes.

-- C'est promis, Stéphane. Je suis désolé.

-- J'ai confiance en toi, Julien. Je sais que si t'avais le moindre doute sur ta santé, tu ne l’aurais pas fait, et Annais prend la pilule. Mais franchement, avorter serait la dernière chose dont on aurait besoin. Tous les trois. Et je ne m’imagine pas vraiment élever ton enfant, sans vouloir t'offenser.

-- Tu ne m'offenses pas du tout, Stéphane! lui dis-je en rigolant. T'as raison sur toute la ligne. Ce serait con qu'un truc dans le genre vienne tout gâcher. Le deuxième truc?

-- Je ne sais même pas pourquoi je te précise ça, mais vaut mieux que ce soit dit, me lance-t-il avec un air presque mesquin. Je ne veux pas que tu ne baises qu'avec Annais. Je veux qu'elle ne soit qu'une parmi tes conquêtes, même si elle t'en parle, même si elle te disait que ça vous permettrait de baiser sans capote. Si elle arrivait à te dire ça, je veux que tu refuses. Mais bon... Je connais déjà ta réponse, sur ce point!

-- Là, tu peux en être certain!

Je lui raconte ma petite aventure avec Mélanie, juste avant que je ne reçoive son message. Il éclate de rire, comme presque à chaque fois que je lui raconte mes péripéties sexuelles. Et ça fait un bien fou, de voir que rien ne change entre nous.

-- J'espère que tu t'es lavé les mains, au moins! s'exclame-t-il.

-- Ouais, en lui proposant de remettre de temps en temps, lui dis-je avec un sourire en coin.

-- Putain, j'en reviens pas comment t'as peur de rien, toi!

-- Hey! Que veux-tu? Ce n’est pas tous les jours qu'on se fait une copine de branlette!

-- Parce que tu vas me faire croire que tu ne comptes pas aller plus loin?

-- Pour le moment non. Je trouve ça cool, non? C'est comme de retrouver des potes pour... Je ne sais pas, moi... Le billard, tiens! Y a des mecs, ils se voient qu'autour d'un billard, à date et heure fixe, parce qu'ils aiment jouer au billard et que du coup, ils le font ensemble. Puis ils retournent chacun à leur vie, jusqu'à la prochaine partie de billard. Ben elle et moi, on ne jouera pas au billard, on se branlera!

Stéphane manque s'étouffer avec la dernière bouchée de son sandwich. On rit aux larmes, comme souvent ensemble. Les blagues graveleuses fusent crescendo, jusqu'à ce qu'il soit l'heure qu'on retourne chacun à son boulot.

Dans mon bureau, je deviens efficace comme rarement. Je n'en sors pas jusqu'à l'heure de rentrer, m'attaquant aux dossiers difficiles avec enthousiasme. Cette branlette avec Mélanie et la discussion avec Stéphane m'ont vidé de toutes mes tensions. Je suis serein. Agréablement serein.

Je sifflote en rentrant chez moi, sur tout le trajet. Avant de monter dans mon immeuble, je vois du mouvement à la fenêtre de la chambre de ma voisine. Mais je décide de rester dans l'état que je suis. Je passe la soirée simplement à jouer sur l'ordinateur. Ça fait longtemps que je ne suis pas octroyé ce plaisir-là.

Stéphane est un mec épatant. Le plus admirable des mecs que je connaisse. J'aimerais être comme lui, des fois. Non, souvent. Mais là, encore plus. Non pas que j'aimerais être abstinent ou presque. J'aimerais être capable de me remettre en question avec la même facilité. Prendre des décisions qui changent ma vie du tout au tout avec sa décontraction. Stéphane est non seulement mon meilleur pote, mais c'est aussi le seul gars que je connaisse qui pourrait affirmer "Je suis un homme" sans ciller.

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