Chapitre 12

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Ce jeudi matin, je me réveille tôt. Beaucoup plus que d'habitude, parce que ma rencontre avec la voisine et sa copine dans ce bois m'est revenue en tête alors que j'allais m'endormir hier soir. Il y a huit jours, elle me matait en train de me branler dans ma voiture. Je veux absolument renouveler l'expérience.

Je me sers un café, nu, déjà dans un état lascif. J'hésite encore. Est-ce que je descends jusqu'à ma voiture et viens me garer devant l'immeuble? Ou bien est-ce que je reste dans l'appartement, à la fenêtre? Presque toutes les fenêtres de l'immeuble d'en face sont plongées dans le noir complet. Le jour commence à se lever et il promet déjà de faire chaud. Machinalement, je me caresse doucement, sentant mon sexe grossir petit à petit, les yeux rivés sur la fenêtre de sa chambre, m'attendant à voir son ombre à chaque instant.

Je ne suis pas sûr que la luminosité soit adéquate pour qu'elle puisse me mater. Peut-être ne verra-t-elle qu'une ombre. Peut-être devrais-je plutôt descendre à ma voiture. Je n'ai pas le temps de me décider. Elle ouvre son volet. Ses longs cheveux blonds rayonnent, elle est aussi nue que moi. Aussitôt, elle lève les yeux vers moi et me fait coucou. Je lui rends son signe et appuie mon épaule contre la fenêtre, pour me caresser tranquillement sans la quitter des yeux.

Elle ne tarde pas à m'accompagner. D'où je suis, je ne peux pas vraiment dire, mais j'ai l'impression qu'elle sourit en passant ses mains partout sur elle. Ses seins, même de loin, sont un enchantement pour les yeux. Lorsqu'elle les prend en main pour jouer avec ses tétons que je devine durs, je sens mon sexe grossir d'un coup. Mes mains courent sur mon corps avec les siennes, retardant le moment où je vais me saisir de ma queue. De sa chambre, elle doit bien voir, même si ce n'est qu'en ombre, la raideur de mon sexe. Je me cambre en caressant mes fesses, m'attardant un instant à caresser mon anus alors qu'elle écarte ses jambes pour faire de même.

Je devine pourtant qu'elle glisse un doigt dans son vagin, cambrée à son maximum, le regard devenu fiévreux planté sur moi. D'une main, j'attrape mes bourses et les malaxe en me mordant violemment la lèvre. Vue la tournure des événements avec elle, je me doute que je vais bientôt la baiser. Il serait même sûrement facile de lui faire signe pour que ça se fasse maintenant. Mais vous le savez sûrement aussi bien que moi: le chemin qui mène deux corps à se rencontrer est au moins aussi important que la rencontre en elle-même. Parfois même meilleure que la rencontre.

Alors je ne bouge pas, si ce n'est pour agripper mon pieu d'une main et me mettre à la coulisser sur toute la longueur de ma verge tendue. Mon autre main continue de caresser mon bas-ventre, jusqu'à mon cou. De l'autre côté de la rue, ma voisine presse son sein gauche en se branlant furieusement le con, d'au moins deux doigts. J'accélère mes va et vient avec elle. Je me cambre du mieux que je peux, qu'elle puisse bien voir ma queue dure comme la pierre.

Elle jouit en se pliant en deux, l'orgasme sûrement augmenté par l'obligation de retenir ses gémissements. Je me branle toujours aussi fort, ma deuxième main jouant avec mes couilles. Elle se redresse et s'appuie contre l'armoire derrière elle, celle-là même contre laquelle Amandine l'a faite jouir quelques jours plus tôt. Elle se caresse doucement les seins et le clitoris en me regardant terminer. Ce qui ne tarde pas.

Elle a droit à une belle giclée, mes contractions suivies de relâchements violents augmentant encore la force de ce geyser séminal. Alors que je suis en train de reprendre mon souffle, elle me souffle un baiser que je lui rends, puis disparaît, sûrement pour se préparer. Moi, j'ai un peu plus de temps. Je nettoie tranquillement le résultat de ce réveil des plus improbables et prends un copieux petit-déjeuner en repensant à Annais et Stéphane. Une relation tout aussi improbable. Pourtant, ce n'est pas un rêve. Ma vie entière devient une histoire de cul.

J'aimerais plus. Devant mon bol de lait, en trempant mon pain dedans, j'aimerais qu'on m'aime vraiment. J'aimerais avoir quelqu'un avec qui partager tout ça, quelqu'un qui aurait la même philosophie que moi et qui ne verrait pas le couple comme la fin d'un certain libertinage. J'en demande sûrement beaucoup au destin, il est déjà très complaisant avec moi, ces temps-ci. Pourtant, alors que je vis des expériences multiples d'une façon dont j'ai toujours rêvé, il y a quelque chose qui me manque.

Mes pensées vont forcément vers Annais, un instant. Si j'avais été impitoyable et que j'avais tenté, il y a quelques années, de voler à Stéphane celle qui n'était encore que sa copine? Que serions-nous devenus, tous les deux ensembles? Je pose mon bol dans l'évier en me refusant d'aller plus loin dans ces réflexions. Il est hors de question que je tombe amoureux d'elle. Des sentiments, j'en ai, c'est sûr. Il est des femmes que je ne pourrais jamais baiser sans un minimum de sentiments et elle en fait forcément partie. Je l'aime énormément. En tant qu'amie, tout comme Stéphane. Le fait de la baiser ne doit pas modifier ces sentiments-là, aussi forts soient-ils. Je ne dois pas confondre, je ne dois pas me perdre. Quelque part, c'est peut-être pour ça que je pense à tout ça ce matin.

Même au travail, ces préoccupations ne me quittent pas vraiment. Il me faut une pause clope avant de manger. Je me mets sur le petit balcon, n'ayant pas trop envie de sortir de mon bureau. Mélanie sera peut-être déçue, mais elle se branlera toute seule aujourd'hui. Je dois me concentrer sur moi-même, me poser les bonnes questions et y apporter les bonnes réponses.

Peut-être devrais-je passer le prochain week-end à m'éclater dans mon coin. Oui. Je crois que c'est ça, dont j'ai besoin. M'enlever un peu Annais du crâne pour prendre le recul nécessaire et ne pas mélanger amitié et amour. Je dois rester pour elle ce qu'on appelle un "sex friend". Rien de plus. Avec un mec comme Stéphane à ses côtés, je ne ferais que perdre les deux. C'est décidé. Samedi soir, je sors tout seul, je vais rencontrer des gens, séduire ou me laisser séduire. Enfin... Il ne faut pas trop rêver, il y a plus de chances que j'aie besoin de séduire!

Une bonne décision de prise, je retourne à mon bureau et fouille dans ma veste pour aller m'acheter de quoi manger. La main plongée dans la poche intérieure, j'entends frapper à la porte. Par réflexe, je réponds d'entrer, même si je n'ai pas envie de voir mon chef débarquer à cette heure-ci.

Mon cœur manque un battement en voyant Annais ouvrir la porte et la refermer derrière elle, gloussante de malice, même si le rouge de ses pommettes révèle une certaine honte, ou une crainte, d'être ici.

-- Annais? fais-je en jetant un regard vers la fenêtre qui donne normalement sur le couloir, même si je sais pertinemment qu'on ne voit rien à cause de l'armoire que j'ai placée exprès devant pour être tranquille.

-- Je me suis dit que vu que tu étais venu à l'improviste sur mon lieu de travail, je pouvais te rendre la pareille.

Ce petit sourire en coin, alors qu'elle s'adosse à la porte en se trémoussant déjà. Il m'est impossible d'y résister. Tout en attendant ma réponse, elle remonte son débardeur jusqu'à me laisser voir la naissance de ses seins.

-- J'espère que tu pardonneras la vilaine cochonne que je suis, rajoute-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure.

Je ne suis qu'un homme, un faible homme, face à tant de volonté. Qui suis-je pour ne serait-ce qu'essayer de me refuser à une telle créature qui s'offre à moi ainsi? Je mets donc tous mes questionnements de côté et m'approche d'elle après avoir attrapé dans ma veste la clé du bureau. Je viens me coller à elle, picore ses lèvres fruitées en glissant ma main sous son haut pour attraper son sein libre de soutien-gorge et serrer son téton entre mes doigts. De l'autre main, je ferme la porte à clé.

Elle me sourit d'une façon qui me fait fondre. Si je ne connaissais pas ses sentiments forts pour Stéphane, je pourrais croire qu'elle est amoureuse, tellement ses yeux pétillent de joie.

-- J'ai commencé à me caresser en pensant à avant-hier... Et je n’ai pas voulu finir toute seule... me souffle-t-elle en se cambrant.

Par ce geste, elle bombe le torse et offre encore plus son sein gonflé de désir à ma main, mais en plus, je sens son bas-ventre appuyer contre le mien. Elle se met à s'y frotter lascivement alors que je plonge ma bouche dans son cou, léchant sa peau avec envie.

-- Voilà une riche idée, ma belle Annais, lui dis-je à mon tour en glissant ma main le long de son ventre pour la plonger aisément dans son leggings.

J'y trouve un clitoris indécemment gonflé. Elle gémit à mon oreille avec la sensualité qui lui est propre alors que mon majeur fait rouler son bouton avec douceur.

-- Plus tu me baises, plus j'en ai envie, se languit-elle en ondulant son bassin.

Je ne peux m'empêcher de lui sourire en coin. Je ne pensais pas qu'elle arriverait à ce point-là de notre relation aussi rapidement. Je dois bien avouer que c'est partagé. Annais est une amante de rêve, et ce n'est pas seulement parce qu'elle a un corps qui appelle à toutes les luxures. Elle ne semble avoir aucune limite, se laisse simplement aller à ses désirs, autant qu'aux miens. Je faufile ma main un peu plus bas, l'autre posée sur sa joue pour l'embrasser avec douceur.

Je sais déjà que malgré mon cœur qui pulse dans ma poitrine, mon excitation grandissante à l'idée de la prendre dans mon bureau, je vais devoir garder le contrôle pour qu'elle puisse elle aussi se contrôler et retenir ses gémissements si délicieux.

Sa vulve est déjà grande ouverte, sa culotte imbibée de cyprine doucereuse. J'y trempe volontiers deux doigts qui font s'évanouir le peu de barrières qu'elle s'était mises en venant ici. Elle appuie elle-même sur le dos de ma main pour sentir mes doigts tout le long de son vagin qu'elle contracte violemment se trémoussant contre la porte. Elle me regarde, les yeux grands ouverts, suppliants, la bouche en O. Il me suffit d'accentuer la pression, ma paume écrasant ses lèvres et son clitoris, agrémentant de quelques caresses internes, pour la sentir partir déjà.

De peur qu'elle n'émette le moindre le son, je plaque ma main sur sa bouche ouverte et la doigte énergiquement. Son regard comme affolé me rend dingue de désir. Je bande déjà comme un âne. Je ne sais pas si je lui laisse le temps de jouir comme elle le désirait, mais l'envie devient trop impérieuse, omnipotente.

Je retire ma main de son leggings et lui prends la sienne pour l'attirer vers mon bureau en souriant:

-- Je suis sûr que t'en as déjà rêvé, lui dis-je sur un ton taquin.

Un instant, elle regarde le bureau et la chaise sans me répondre, les joues enflammées, un rire nerveux qu'elle a du mal à retenir. Ses yeux pétillants de malice répondent pour elle, alors j'enchaîne en m'asseyant et lui faisant signe d'approcher:

-- Vous savez, mademoiselle, que j'ai un métier très stressant, lui dis-je en prenant un air autoritaire teinté d'humour. Et dans ce métier, une secrétaire doit être bien plus que celle qui tape mon courrier et organise mon agenda. Elle doit avoir de nombreuses cordes à son arc pour me soulager dans mon travail. À quel point seriez-vous prête à me soulager, mademoiselle? lui demande-je en caressant ses fesses.

Elle se mord furieusement les lèvres pour ne pas exploser de rire mais finit par réussir à jouer le jeu, même si les débuts sont un peu approximatifs. Peut-être est-ce la vue de ma bosse proéminente qui l'incite à me déclarer en passant une main sur mon torse, la faisant descendre avec lenteur:

-- En fait, c'est madame... Mais je peux vous assurer que je saurais évacuer de votre corps jusqu'à la dernière goutte...

Sa fine et douce main s'empare avec fermeté de mon membre encore enfermé dans mon pantalon. Penchée à mon oreille, le cul tendu vers ma main qui ne l'a pas quittée, elle me susurre pour terminer:

-- ... de stress.

Elle lèche mon oreille alors que je lâche un petit râle de plaisir. Ma main coule entre ses jambes, caressant son sexe de mes doigts alors que les siens ouvrent rapidement ma braguette pour en faire jaillir ma queue dressée.

-- Depuis ce matin, j'accumule beaucoup de tension, des dossiers difficiles à gérer. Peut-être devrais-je vous prendre à l'essai et voir si à votre départ, je suis toujours aussi stressé.

-- Travailler pour vous serait un honneur, monsieur, me chuchote-t-elle en passant le bout des doigts le long de ma verge, provoquant des frissons sensuels qui se propagent dans tout mon corps. Soyez assuré que vous ne trouverez jamais secrétaire plus dévouée que moi.

C'est à ce moment que je sais que les choses vont déraper. Annais confirme à cet instant beaucoup de mes pensées sur elle. Je ne suis pas celui qui la dévergonde. Je ne suis qu'un déclencheur. Les années de frustration et de fantasmes inassouvis font le reste.

Au lieu de passer sous le bureau comme je m'y attendais, pour qu'elle me suce, la voilà qui s'écarte légèrement de moi, faisant tomber son leggings et sa culotte, puis vient sur moi à califourchon en me tournant le dos. Elle se penche en avant pour s'appuyer d'une main sur le bureau en tendant sa croupe dégoulinante vers mon visage.

-- Venez prendre votre dose, chef, me lance-t-elle en glissant sa main libre entre mes cuisses, massant mes couilles avec une certaine vigueur qui, mêlée à la douceur de ses doigts, me procure de délicieux petits pics de douleur aigue.

Je ne me fais pas prier et attrape son cul dans mes mains pour lui écarter les fesses. Aussitôt, je plonge mon visage et me bâfre de son nectar. Ma langue s'insinue en elle alors qu'elle lâche un râle sourd. Je la sens défaillir un instant, sa cyprine coule à flots sur ma bouche, mon menton. J'en oublie de respirer tellement elle est exquise. Quand je reprends de l'air dans mes poumons, ma respiration est déjà saccadée. Je lâche un instant ses fesses pour baisser un peu mon pantalon et mon caleçon, lui donnant plus de place pour ses caresses.

Elle se penche encore plus, posant sa tête sur le plateau en acacia de mon bureau, remuant sa croupe sur ma bouche avide qui la lèche et l'aspire comme un dératé. Elle reprend petit à petit le dessus, appuyant ses doigts sur mon périnée. Je sais déjà où elle se dirige et mes mains lui écartent à nouveau les fesses pour lui offrir le même plaisir. Je lui lape l'œillet en salivant alors que son doigt appuie déjà sur le mien. Je me calme un instant, me détends. Vraiment, c'est la seule femme que je connais qui semble apprécier offrir ces caresses à un homme. Elle porte vite fait sa main à son sexe et lubrifie son majeur de sa cyprine avant de revenir entre mes fesses.

La légère douleur de son ongle n'est rien comparée au plaisir de la sentir s'enfouir en moi. Dès qu'elle a passé la première phalange, je reprends mon grignotage qui semble faire son effet. Ses ondulations et sa respiration irrégulière me font comprendre qu'elle est à nouveau en train de jouir, ou presque, et qu'elle va entrer dans le moment où ce sera en continu. Elle n'hésite pas un seul instant à enfoncer entièrement son doigt en moi. Les miens s'enfoncent dans la chair de ses fesses le temps de m'habituer à cette sensation, d'abord gênante puis délicieuse à mesure que je me décontracte.

J'en oublie de retenir mes gémissements, quand elle se met à me doigter, aller et venir doucement alors que je m'apprête à lui rendre la pareille en appuyant mon propre majeur sur sa rondelle dont les pourtours sont légèrement plus sombres que sa peau. Seulement moi, je ne prends pas autant de pincettes, en sentant sa paume écraser mes bourses alors qu'elle pousse son doigt vers le fond de mon cul.

Elle lâche un petit cri aigu malgré elle et se tourne comme elle peut vers moi, le regard apeuré et pourtant déjà loin dans la luxure. Juste avant de parler, elle me sourit en coin comme elle sait si bien le faire:

-- Faites attention, chef... Je suis une femme mariée, ce serait dommage que tout le monde nous entende.

-- Vous insinuez que je devrais stresser pour cette raison? lui fais-je en appuyant encore plus fort ma main contre ses fesses.

Avec difficulté, elle retient le cri qui menace de jaillir de sa bouche. Je sens la contraction de tout son corps sur mon doigt, jusqu'à ce qu'elle réussisse à se relâcher. Je regarde son anus écarté et me mets à lui branler le clito de mon autre main. Dans un geste brusque qui menace de me faire crier à mon tour, elle retire son doigt d'où il est pour s'accrocher des deux mains au bureau.

Tous mes muscles se tendent alors, mon corps entier participant à l'orgasme que je compte lui donner à cet instant. Ma main gauche claque sur ses fesses, mon doigt tendu dans son cul, alors que la droite se retrouve inondée de sa cyprine sucrée. Je ne m'arrête pas, en la voyant et la sentant se faire assaillir de puissants soubresauts. J'avoue que je pensais qu'elle n'aurait pas réussi à retenir ses gémissements, mais elle y arrive. Ce qui parvient à mes oreilles pourrait être de la douleur, dans d'autres circonstances, et je vous confesse que ça me rend dingue.

Lorsque mes mains quittent son corps, c'est pour attraper une capote dans ma poche. Annais semble déchaînée. Au lieu de profiter de ce temps pour reprendre son souffle, elle se retourne vers moi et m'arrache le préservatif des mains pour l'ouvrir d'un coup de dents rageur, posant un regard survolté sur moi. Sur sa joue a coulé une larme, mais je ne m'en occupe pas, pour l'instant, car tout en déroulant le plastique sur ma queue, elle me susurre, haletante:

-- Tu me rends accro, Julien. Je veux ta queue... Bien au fond de moi...

C'est là que je vois la marque de ses propres dents sur son index et devine que c'est ainsi qu'elle a empêché les cris de jouissance de jaillir de sa bouche sensuelle. Je ne réponds rien. J'en suis bien incapable. Tenant d'une main ferme mon pieu bien droit, elle passe une jambe puis l'autre par-dessus les miennes et descend doucement son bassin jusqu'à caler mon gland turgescent entre ses lèvres, juste à l'entrée de son vagin. Elle pose alors ses mains sur mes épaules sans me quitter des yeux, avec une lueur de défi, puis se laisse tomber le long de ma queue de tout son poids.

Elle flanche d'un coup, plongeant son visage dans mon cou pour étouffer son cri. J'en fais exactement de même avant de la serrer dans mes bras. Déjà, elle ondule comme une forcenée sur moi. Elle se sert de ma gaule pour se masser les parois internes elle-même tout en frottant son clitoris gonflé contre mon bas-ventre. Je sens avec délice son nectar couler sur mes bourses, sur l'intérieur de mes cuisses. Ses bras entourent mon cou et me serrent alors que je la sens jouir sans discontinuer. Elle me mord, me griffe, gémit comme si je la torturais, mais je ne fais rien. Je subis totalement, ressentant ainsi chacun de ses mouvements comme une décharge de plaisir décuplé par ma passivité. Jusqu'à ce qu'elle me supplie à l'oreille, la voix tremblante comme si elle était en train de pleurer. Chose que je ne peux vérifier. Que j'oublie de vérifier en entendant ses mots:

-- Baise-moi, Julien... J'en ai tellement besoin...

Il me faut quelques secondes, prendre de bonnes inspirations pour m'aider à récupérer de cette fébrilité qui m'a envahi. Puis ça revient, aussi violemment qu'un coup de fouet. Je me lève d'un bond en la soutenant avant de la déposer au sol. Je m'étonne moi-même que dans tout ce mouvement, nos sexes ne se soient pas déboîtés. Il faut dire qu'elle me serre fort contre elle. Allongée sur la moquette, elle ouvre grand ses cuisses et les relève pour les poser sur mes épaules.

Je suis redevenu moi-même. Je me mets à lui asséner de violents coups de reins. Sa chatte clapote indécemment, fait presque plus de bruits que nos bouches réunies. Son visage exprimerait la douleur si au lieu de ma queue je la frappais d'un fouet. En ce moment, je l'interprète comme un pied monstrueux.

Mais alors que je me sens partir à mon tour, que ma tête se met à tourner à cause de ma respiration complètement anarchique, je me penche sur elle pour appuyer ma main sur sa bouche, en profitant même pour prendre appui, quitte à lui faire mal cette fois pour de bon.

La suite ne dure que quelques secondes. Mais je crois pouvoir vous assurer que je n'ai jamais mis autant de rage à défoncer un sexe féminin. Je me fais presque peur, en la voyant ouvrir les yeux aussi grands. Peut-être suis-je en train de l'étouffer, avec ma main? Non, je n'obstrue pas ses narines.

Je suis parti tellement loin que je pense avoir déjà commencé à jouir avant de m'en rendre réellement compte. Mon foutre remplit le préservatif, ma tête tourne de plus en plus alors que je me retiens de respirer trop fort. Mon corps réclame plus d'oxygène mais je me force à ne pas en avaler trop d'un coup. Sous moi, Annais est toute molle. Le regard vague. Je retire ma main et vois se dessiner un sourire sur ses lèvres. J'ai eu peur, un moment, mais j'ai dû vivre la chose plus violemment que ça ne l'était puisqu'une fois ses jambes retombées au sol et que je me suis retiré de son antre, elle me sourit de plus belle, se tortillant légèrement sur le sol, les yeux étincelants.

Je la regarde ainsi, une ou deux secondes. Mon cœur fait une embardée incontrôlée mais je finis par la réprimer, tout en retirant le bout de plastique de mon sexe en faisant attention à ne pas en renverser.

-- Je suis prise, chef? me demande-t-elle, toujours allongée alors que je me suis assis, m'apprêtant à nouer la capote.

-- Prise et reprise, lui réponds-je du tac au tac en m'arrêtant dans mon geste.

Elle se relève avec une grâce insoutenable, remontant une bretelle de son débardeur avant de venir me coller. Mes yeux émerveillés ne l'ont pas quittée, et je ne vois même pas qu'elle tend le bras vers mes mains:

-- On devrait trinquer à cette belle nouvelle, alors, me souffle-t-elle en prenant le préservatif de mes mains.

Je souris comme un gamin le jour de Noël. Et encore! Un gamin le jour de Noël qui se trouverait nez à nez avec le vrai Père Noël! Sauf que moi, c'est en la voyant déverser le contenu du préservatif dans sa bouche que mon bonheur est à son comble. Elle n'hésite pas une seule seconde. Avec son petit sourire en coin qui me ferait faire mille folies en même temps, elle se penche sur moi et m'embrasse à pleine bouche. Nos langues s'enroulent ensemble, mon sperme fait des allers-retours de ses papilles aux miennes. Je me remets à bander aussi sec. Elle est incroyable.

Lorsque nos bouches se séparent, elle baisse le regard sur mon sexe de nouveau tendu, même s'il est loin d'être au plus haut de sa forme. Elle se mord la lèvre inférieure en ricanant nerveusement.

-- Ben dis donc, c'est que le chef est un grand gourmand!

-- Un insatiable morfale, lui dis-je.

Nous rions sans faire trop de bruit en nous rhabillant. Une fois qu'elle n'a plus que les rougeurs de ses joues qui peuvent trahir ce qui s'est passé, elle revient vers moi pour m'embrasser, écrasant sa poitrine contre mon torse.

-- Au fait, Stéphane m'a demandé de te dire qu'il aimerait t'avoir à manger lundi soir. Je crois que ce serait bien, qu'on se fasse un truc tous les trois, qu'on ne prenne pas l'habitude de te voir séparément.

-- Ouais, ce serait cool, en effet. Vous n’êtes pas là ce week-end?

Elle me sourit en coin, tapotant mon torse du bout de ses doigts.

-- Samedi soir, on se fait un resto, juste tous les deux, sans les enfants. En amoureux. Ça fait des lustres qu'on n'a pas fait ça. C'est un peu grâce à toi, au fond. Et dimanche, on va manger chez ses parents. Tu les connais, ça dure toujours trop longtemps!

-- Ok! Alors lundi soir, c'est noté! J'essayerai de ne pas faire trop fort ce week-end pour être en forme!

-- Fais comme ça, oui... Même si forcément, il ne se passera rien lundi soir.

-- Ce n'est pas de toi dont je me méfie!

Après un éclat de rire, Annais se dépêche de repartir à son boulot. Je fais de même, pendant à peu près deux heures, avant de décider que j'en ai assez pour aujourd'hui et me faufiler discrètement dans les couloirs pour croiser le moins de personnes possible.

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