Chapitre 2

15 minutes de lecture

Je me réveille la bouche pâteuse et un léger mal de crâne. Il me faut une petite seconde pour me rappeler où je suis. Et toute la soirée me revient subitement, comme un coup de poing dans le bas-ventre. Derrière la porte de la chambre, j’entends des petits bruits. Quelqu’un qui essaye de ne réveiller personne. Alors, ça me revient. Quand il me l’a dit, je n’avais pas tiqué. Mais maintenant…

Stéphane se lève tôt car il part en séminaire technique. Dans son jargon, ça veut dire que ses patrons l’envoient dans une formation pour être sûr qu’il n’oublie pas ce qu’il a appris dans sa formation initiale. Une sorte de révision que lui et ses collègues passent en levant le coude le plus possible chaque année. Pendant trois jours et deux nuits.

Annais aurait-elle dans l’idée que je la baise tout ce temps ? Me voilà reparti dans mes fantasmes. Annais dans le canapé, Annais sur la table à manger, contre le plan de travail de la cuisine, Annais qui vient me voir au bureau, attachée à mon lit avec des menottes, toutes les possibilités y passent et je ne peux m’empêcher d’y penser en caressant toute ma longueur du bout de l’index.

Le bruit de la porte d’entrée me sort de mes rêveries. J’attends un instant, et entends des voix dehors, étouffées par la distance et les murs. Stéphane et son collègue qui vient le chercher. Des claquements de portières, puis un moteur qui s’éloigne. Mon cœur s’emballe. Est-ce que j’ai bien analysé la situation ? Ou est-ce mon imagination ? Je respire un bon coup et regarde l’heure : 5h35. Peut-être que si elle entend que je suis réveillé, elle se lèvera et je serai vite fixé ? Je me lève et passe mon pantalon puis sors de la chambre.

Il fait encore nuit dehors. J’allume la lumière et me dirige vers la cuisine pour me servir un verre d’eau. La fenêtre reflète mon image et en passant une main sur mon torse et mon ventre velus, je me demande si elle peut désirer un type comme moi. Stéphane est grand et élancé, je suis petit et trapu, avec même un début de bedaine, un peu avant la quarantaine. Puis je me souviens à quel point il la délaisse. Si elle voulait le tromper, prendre un coup de bite avec quelqu’un qui n’irait pas le dire à Stéphane, qui d’autre que moi choisirait-elle ? Facilement accessible, Stéphane ne se méfie pas s’il nous voit passer un peu de temps ensemble sans lui, un discours sur le sexe libéré, je suis le candidat idéal à ses écarts de conduite.

Il suffit qu’elle ait remarqué mes regards appuyés, et elle m’invite sans culotte chez elle.

Je suis là, au bas des escaliers, à penser à tout ça. Face aux marches, il y a cette porte. Leur chambre. Elle y est en train de dormir. Peut-être même en train d’essayer de se donner du courage pour descendre et se faire prendre. Et si j’avais raison sur toute la ligne mais qu’elle n’osait pas ?

Il ne m’en faut pas plus pour poser le pied sur la première marche, le cœur battant ma poitrine au point de me faire mal. Ce n’est pas tout à fait la première fois qu’un homme sera cocu à cause de moi. Mais c’est la première fois que je fais le premier pas pour que sa femme le trompe. Et c’est quand même mon meilleur pote. Putain, je suis une pourriture. C’est la femme de mon meilleur pote et je suis là, une gaule pas possible, la main sur la poignée de leur chambre.

Je jette un coup d’œil à droite et à gauche, puis ouvre tout doucement. Une fois à l’intérieur, je l’entrevois, allongée sur le côté en me tournant le dos. Si elle est réveillée, elle fait bien semblant de dormir. Une fois la porte refermée, je ne peux plus faire marche arrière. Mes tempes me font un mal de chien, j’ai le souffle court et les mains tremblantes. Mais je sais exactement comment les choses vont se passer. Si elle me laisse faire. Sinon, adieu notre amitié. Mais je suis prêt à le risquer, j’en ai besoin.

Je sors une capote de la poche de mon pantalon et le fait glisser au sol avec mon caleçon. Son odeur emplit la pièce, comme si Stéphane n’avait pas dormi là. Mais je ne m’arrête pas à ce genre de détails. Je connais chaque geste que je dois faire pour arriver jusqu’à elle. Je dois juste faire en sorte de le faire naturellement, comme si ce que je faisais obéissait à une logique tellement implacable que ni elle ni moi ne puissions nous en défaire.

Je cale le préservatif encore dans son emballage entre mes dents, et me glisse doucement sous la couette comme si c’était ma place. Je repère un léger mouvement de sa part, comme si elle s'empêchait de se retourner. Comme si elle n’osait pas faire face à ses désirs. Et je dois avouer que penser ça m’excite encore plus.

Tout doucement, je passe un bras par-dessus elle sans la toucher, puis avance mon bassin. Elle dort nue et les choses s’enchaînent un peu différemment que ce que j’aurais cru. Il s’avère en fait qu’elle dormait vraiment. Lorsque ma verge vient caresser sa vulve, elle se réveille en sursaut. Par réflexe, ma main qui devait se mettre à la caresser tendrement pour la rassurer, se plaque sur sa bouche. Je la serre contre moi, mon torse plaqué sur son dos, mes reins épousant la courbe de ses fesses, ma queue frottant vivement sa chatte. Aussitôt, je remarque qu’elle est trempée et je me mets à onduler tout en plaquant ma bouche sur son oreille : « chuuuutttt ».

Malgré la pénombre, je peux deviner la panique dans ses yeux. Et je dois bien avouer que ça a quelque chose d’exaltant, surtout quand elle hoche vivement la tête en guise de réponse. Je récupère alors la capote tombée sur le matelas et entreprends de ma la passer. Pendant ce temps, Annais, tout en continuant de me tourner le dos, se positionne de façon à ce que je puisse la prendre facilement, la croupe tendue vers mon gland encapuchonné.

Je frotte ma verge allègrement contre sa vulve. C’est elle qui me prendra en elle, qu’elle me prouve que je ne me suis pas trompé sur ses intentions depuis le début. Ma main attrape un de ses seins et j’ai l’impression de bander encore plus fort à ce contact. Sa peau est bien plus douce que ce que j’avais imaginé. Je malaxe son sein, joue avec son téton durci alors que nos corps ondulent ensemble, que nos sexes se caressent sans oser s’emboîter tout de suite. Ma bouche picore son cou que j’ai toujours trouvé bandant. Un cou fin et courbé, qui donne autant envie de l’embrasser que de le serrer en lui percutant les reins des miens. Stéphane a un truc qui ne tourne pas rond, pour ne pas avoir constamment envie de la baiser.

Je ne suis pas encore en elle, mais ses mouvements du bassin sont divins. Elle arrive avec ses hanches à m’appliquer une véritable branlette en règle. Elle monte gravement dans les tours avant même de me sentir au fond de son antre. Je suis obligé de passer ma main libre sur sa bouche, lorsque je m’applique à ouvrir ses lèvres de mon gland. Elle s’arrête net de bouger. Je ne saurais dire si c’est de la peur ou de l’envie. Sûrement les deux. L’envie de se faire prendre, et la peur de tromper son mari. Il est clair, pour moi, qu’elle ne l’a jamais fait.

Je sens sa respiration chaude et saccadée dans le creux de ma main. On reste ainsi quelques secondes, mon chibre tendu prêt à la percer, mais sans le faire. Je peux la sentir dégouliner à travers le plastique. Elle n’ose toujours pas. Je trouve ça attendrissant. C’est vrai. Il faut un moral d’acier pour ne pas succomber une fois arrivée là. Mais c’est important pour moi qu’elle assume. Je lui mordille le lobe d’oreille et lui susurre : « Viens ».

Il ne lui en fallait pas plus. Elle n’hésite plus. Je lui dis de venir et elle vient. Elle descend son bassin le long de ma bite et m’avale en un rien de temps. Ses fesses rebondies viennent s’aplatir contre mon bas-ventre. Son gémissement dans ma main est presque une plainte. Elle doit s’en vouloir. Mais s’il y a bien une chose que j’ai apprise sur la honte, c’est qu’il y a toujours une part de plaisir à la ressentir. Alors je décide de lui en donner.

Appuyant ma main sur sa bouche en l’obligeant de respirer fort par le nez, je commence directement à lui asséner de bons coups de reins. « T’aimes ça, hein, Annais ? Qu’on tape bien au fond de toi ? » Elle hoche la tête en gémissant d’une façon dont on pourrait croire qu’elle pleure. Mais ses reins accompagnent les miens. Lorsque je me mets à aller et venir avec moins de force et plus de régularité, je remarque les violentes contractions de son vagin, accompagnées par un flux de cyprine impressionnant qui coule entre nous.

Je suis en train de faire jouir Annais. Dans le lit conjugal. « C’est bon ? T’en veux encore ? » je lui demande à voix basse. Hochement de tête, à nouveau. Ni une ni deux, je l’attrape par les hanches et la tourne sur le ventre, tout en restant en elle. Je place mes jambes à l’extérieur et lui serre les siennes, pour qu’elle me sente au maximum, qu’elle soit le plus serré possible. Dès que je me mets à la pilonner, elle enfouit sa tête dans le coussin pour ne pas être entendue des enfants. Ils ont beau être étouffés, ses couinements sont délicieux. L’odeur de son sexe envahit la chambre, alors qu’il se déverse sur mes bourses et les draps.

Elle m’enserre si bien que je peux sentir ses irrégularités le long de son vagin. La tête dans sa nuque que je lèche et embrasse, je n’arrive plus à me retenir. Je me serre de son cou pour étouffer mes râles qui se font de plus en plus nombreux alors que je sens l’orgasme monter.

La grande majorité du temps, je jouis dans la capote. Tout simplement parce qu’on ne sait jamais comment ce sera accueilli, et que ce n’est pas vraiment le genre de choses dont on discute avant de baiser. Mais cette fois n’est pas une fois comme les autres. Je réalise un fantasme. Je ne peux pas être certain que ça se reproduira, alors je vais en profiter un maximum.

Malgré mes coups de boutoir énergiques, Annais n’est pas en reste. J’aurais vraiment cru qu’elle n'allait que subir, ne serait-ce que pour pouvoir se dire qu’elle n’y avait pas pris tant que ça de plaisir. Mais ce n’est pas du tout le cas. Elle agrémente mes va et vient d’ondulations aussi innées que sensuelles. « Plus fort, me souffle-t-elle, défonce-moi. » Sa voix est tremblante, suppliante. Je ne semble pas prêt de réussir à lui faire ressentir de la honte. Elle se révèle bien plus à l’aise avec la question du sexe que ce que j’avais imaginé.

En réponse à sa supplication, je la mets à quatre pattes et l’attrape par la tignasse. Je ne sais pas le nombre de fois que j’ai rêvé lui faire ça ! Le premier coup de reins que je lui donne ainsi lui fait lâcher un petit cri. Je plaque alors à nouveau ma main sur sa bouche et me mets à lui tabasser le fond de la chatte de ma queue prête à exploser.

Je la sens se ramollir, juste après avoir lâché un petit jet de cyprine sur mes cuisses. Et moi, il ne m’en faut pas plus. Je la relâche et elle tombe sur le matelas, le temps que je retire la capote. Je n’ai que le temps d’attraper ma verge en main pour la diriger vers son cul. Retenant difficilement mes râles, je jouis sur sa peau douce. Son cul tout rond et le bas cambré de son dos.

Deux secondes plus tard, je m’affale près d’elle, haletant. Je redoute un peu ce moment où il faudra inévitablement redescendre sur Terre. Se parler, se mentir en disant qu’on n’aurait pas dû. Alors pour lui éviter ce genre de situation qui la mettrait mal à l’aise, je prends le parti de m’éclipser sans un mot. Cela ne restera qu’une parenthèse dans sa vie de couple bien rangée et dans notre amitié.

Je sors mes jambes du lit et me cogne le petit doigt de pied dans la table de nuit. Je retiens un nom d’oiseau en destination de la table et entends ricaner derrière moi.

– Allume la lumière, me dit-elle d’une voix que je ne lui connais pas.

On dirait presque qu’elle est sous LSD. À tâtons, je trouve l’interrupteur et la regarde. Elle n’a pas bougé, mon foutre sur sa peau, son doux visage tourné vers moi. Elle a encore ce petit sourire en coin et un regard… Les yeux humides, rieurs, qui respirent le bonheur et le désir. J’en rebanderais presque, tellement elle est magnifique comme ça.

– Merci, me fait-elle alors. Il y a bien longtemps que je ne me suis pas senti aussi femme.

Je reste bouche bée. Qu’est-ce que vous voulez que je réponde à ça ? Je rougis bêtement et passe ma main dans ses cheveux noirs en bataille. Je lui souris à mon tour et je ne sais pas si j’aurais vraiment dû, mais je me penche et l’embrasse tendrement. Elle répond volontiers à mon baiser, ses lèvres et sa langue me semblent être les plus sucrées que j’ai jamais goûtées. Ou alors je deviens sentimental. Et lorsque nos bouches se quittent, elle semble s’en rendre compte et me dis avec sérieux enrobé de douceur :

– Je ne quitterai jamais Stéphane, Julien.

Juste ce que j’avais besoin d’entendre. Je lui souris largement en caressant sa joue. Elle vient de me faire comprendre que ce ne sera pas la seule fois, mais que ce ne sera que physique. Pas de couple, pas de fidélité, ni d’exclusivité. La faire se sentir femme de temps en temps. Elle ne pouvait trouver meilleurs mots pour faire ressurgir en moi le mâle dominant que je montre d’habitude dans ces moments-là.

Je me jette sur ses fesses et y passe ma langue, ainsi que dans le creux de ses reins. Je récolte quasiment tout mon sperme alors qu’elle ondule, ronronne et ricane à la fois, étonnée et excitée que je la nettoie ainsi. Peut-être s’attendait-elle à ce que je l’avale, mais je viens jusqu’à sa bouche et lui roule une pelle agrémentée de mon foutre. J’y mets toute mon envie pour elle, qui répond encore une fois à mon baiser avec ardeur. Les yeux dans les yeux, ce partage de ma semence est comme une sorte de contrat qu’on passerait ensemble. Un contrat dont les termes implicites seraient de prendre le plus de plaisir, qu’il n’y ait que du plaisir, et que ça reste entre nous.

Annais pose le bout de son index sur mon gland qui regonfle à vue d’œil et le caresse avec un regard taquin que je lui connais beaucoup plus mais qui cette fois me fait un effet tout particulier :

– Tu ferais mieux de sortir d’ici avant que les enfants ne se réveillent, me souffle-t-elle même si tout en elle me demande de la baiser encore.

– T’as raison, dis-je alors en m’écartant d’elle pour me lever.

Je ne me gêne pas pour la reluquer et lui montrer mon membre grossissant à nouveau. J’attrape mon caleçon et mon pantalon pour les remettre avant de sortir sans faire de bruit. Je ne lui lance qu’un dernier regard, mais je sais qu’elle ne me quitte pas des yeux jusqu’à ce que je referme la porte.

De retour dans la chambre d’amis, je suis comme un gamin de 6 ans qui attend le droit de pouvoir se lever un jour de Noël. Je ne peux pas rester en place. Bon sang, j’ai baisé Annais ! Et je le referai ! Je passe rapidement le reste de mes fringues et m’en vais. Si je reste prendre le petit déjeuner avec eux, je ne vais pas pouvoir me retenir de lui sauter dessus.

Et puis je dois repasser par chez moi avant le boulot. Je saute donc dans ma voiture en remarquant que ma bosse est plus que visible. Le pire dans tout ça, c’est que je ne ressens aucune culpabilité envers Stéphane. Les choses sont claires, pour moi. Tout reste comme c’est : leur mariage, leurs enfants, notre amitié. Sauf que c’est le meilleur pote qui s’occupe du cul de sa femme. Je serai celui qui comble son manque de libido.

Alors que je roule dans des rues quasiment désertes, ma tête est emplie des gémissements étouffés d’Annais. Je peux même encore sentir sur ma verge tendue les contractions de son fourreau détrempé. Je ne tiens plus. À un feu rouge, j’ouvre et baisse mon pantalon pour me branler. Sans aucune gêne, j’avance vers mon appartement avec une main qui va et vient le long de mon membre qui frétille d’envie pour la femme de mon meilleur ami.

Lorsque j’arrive en bas de mon immeuble cinq minutes plus tard, j’éteins le moteur et me fait venir des deux mains. Je continue de m’astiquer d’une main serrée fort sur ma verge et malaxe mes couilles de l’autre, tout en massant mon périnée sur toute sa longueur.

Je ne tarde pas à gicler sur mon ventre et mon pubis poilus en râlant tout ce que j’avais retenu dans sa chambre. Puis je reste là quelques secondes, le pantalon et le caleçon aux chevilles, haletant, les idées encore confuses de ce réveil des plus immoraux. Un seul mot me vient en tête, tourne et retourne dans tous les sens dans mon esprit comme pour essayer de l’analyser, de comprendre ce que tout cela va engendrer : amant.

Je suis devenu l’amant d’Annais. Voilà des années que je fantasme de ne la baiser qu’une fois, et je me retrouve à être son amant. Mais si je me faisais des idées ? Si elle m’avait simplement dit qu’elle ne voulait pas quitter Stéphane pour me faire comprendre que ça ne se reproduirait plus ?

Mes pensées sont stoppées nettes par une silhouette qui apparaît devant moi au coin de la rue. Je m’empresse de remonter mon pantalon. En me tortillant, il me semble surprendre une ombre à une fenêtre du premier étage de l’immeuble en face du mien. Une ombre qui s’empresse de refermer le rideau. Mais dans cet état, je ne suis même plus sûr que ce que je vois ne soit pas le fruit de mon imagination.

Une seule certitude : je dois lui faire comprendre que je suis tout à fait partant pour ne pas s’arrêter là. Je monte chez moi et file sous la douche pour me rafraîchir les idées. Je repense à ce jour, au camping. Elle n’avait pas semblé vouloir dire qu’elle s’était fait volé sa culotte. Un truc pareil, Stéphane m’en aurait parlé ! Puis je me souviens que je l’ai encore. J’avais eu dans l’idée de la laver et la lui rendre discrètement, bien en évidence dans son tiroir, dans leur chambre. Mais je n’avais jamais osé, au risque de me faire griller dans un endroit où je n’avais pas à aller.

Je me sèche rapidement et file attraper mon portable, un sourire au coin des lèvres. Il me faut cinq minutes pour la retrouver. Je l’étale sur mon lit et en prends une photo. Ricanant tout seul, je me rends au salon, près de la fenêtre qui donne sur la rue. Alors que la photo part vers son portable à elle avec un mot (« Ça te rappelle quelque chose ? »), j’essaye de repérer à quelle fenêtre j’ai cru voir une ombre un peu plus tôt. Je suis au troisième étage, moi. Je pense avoir trouvé, mais je ne suis pas certain.

Le cœur battant, je pose mon téléphone et entreprends de commencer un petit déjeuner copieux. Je mords à pleine dents dans une tranche de pain grillé trempé dans mon bol de lait chaud quand je reçois une réponse de sa part qui me cloue sur place. Sa réponse tient en un seul mot : « Oui ! ». Mais ce n’est pas ça qui me surprend le plus. Juste sous ce mot, je vois s’afficher une photo. Moi dans une douche en train de me branler en reniflant ladite culotte.

– La cochonne ! crie-je dans mon appartement vide.

À peine ai-je le temps de me remettre de mes émotions, comprenant qu’elle aussi fantasme sur moi au moins depuis ce jour, si ce n’est plus, et je reçois un autre message : « Tu serais dispo ce midi pour un pique-nique au Jardin des Plantes ? Je crois qu’il faut qu’on parle... ».

Ma réponse ne se fera pas attendre : « OK. Je ne sais pas si j’aurai de quoi piquer ! Mais t’as raison, parler c’est bien aussi... ».

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