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Notre première nuit
Nos mains ne se croisèrent pas
Ni nos cheveux
J'entends encore mon silence lourd
Il engloutit la petite chambre
Les quelques mètres carrés viables
Où se batît déjà l'absence
Dormir avec l'homme qu'on aime
Ce n'est pas dormir
C'est s'agripper aux secondes
Les élargir, les posséder
Comme des bulles par lesquelles nous entrerions
Pour s'y contenir en entier il faudrait
S'y faufiler tel un neutrino ...
C'est que j'emmitoufle le temps
De multiples manteaux intangibles
Je les tisse dans les ténèbres
Que peuple ton souffle endormi
Et demain, ton départ
Sera un puits où je m'abreuverai de lunes
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