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Je me rappelle l'étendue des highlands
La majesté de leurs courbes gorgées de pleurs et de force
Les nuées tourbillonantes au-dessus du Vésuve
D'oiseaux migrateurs en plein mois de novembre
Les bourrasques de Sienne
A pallier l'instant par l'éternité
La chaleur grasse du papier corné, celle du sourire
Les rives affligées du Nil
Je me rappelle
Les collines vertes et bétonnées d'Orgive
Où se cachent des mondes et le rire de dieu
L'écoulement du ruisseau comme l'écoulement des rires
Des pas s'immortalisent dans l'adolescence
Tous ces sols qui se confondent dans la nuit
Pas un qui n'appartienne à l'autre
La meilleure douche de ma vie
Dans un centre d'aide aux plus démunis à Tarragone
Où mon sang prit racine
Où enfant je revins
Etait-ce avant ou après la tempête
Alors nous nous couchâmes dans le hall d'une banque
Les néons dans les yeux
Les yeux couverts
Facticement libres
Mais libres pour toujours
Et puis
Le printemps à jamais conquis les pieds embourbés dans la neige
Les trésors de Berlin
Pas une âme qui vive n'a conquis ma douleur
Pas un endroit où je n'ai déposé ton prénom
Comme une gerbe de fleurs
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