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Une minute de lecture

J'attends

J'absorbe les morts

Et ma vie est frêle

Une abeille ensevelie sous vos bénins péchés

Je déglutis

Les déclins, les fatigues, les bonheurs fauchés

Je digère

Mes rêves d'enfant

Vous ne vous frayerez pas de chemin à travers mes lacunes

Donc je fuis

Jusqu'à ce que s'épuise mon sang entravé

Parce qu'en dépit de ma douceur, vous le savez

Mon âme est fantaisiste, sauvage, fracassante

C'est un cheval en plein galop qui me

COGNE

Et sûrement, sans lui, aurais-je été

Ordinaire et aimée

Attendrissante

L'ombre d'une femme

Et non ce radeau fou

Affamé de solitudes, de paradis et de douleurs

Et sûrement mon amour n'aurait-il été

Sous un désert, une cathédrale

Où les vitraux entêtés imposent leurs doctrines aux dunes déserteuses

Et j'aurais partagé vos assourdissements

Vos mépris qui se baladent comme des poux des uns aux autres

J'attends

J'ensevelis

Mes souhaits, mes triomphes, mes ardeurs

L'entièreté de mon coeur insoluble

Dans la douleur qui est une maladie et un miracle

L'animal en moi s'élancera toujours

Je réduis l'homme au silence

à une poignée de main

au secret

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