Chapitre 6 (repris)

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C’est donc passablement énervée et tendue qu’Amélie se rendit, quelques heures plus tard, à la BDRIJ, dans la caserne d’Agen. Ses habitudes controversées en matière de freinage lui firent manquer de peu la clôture de la gendarmerie. Si quelqu'un s'était penché sur le capot, il aurait pu constater qu'une mouche n'aurait pas pu se glisser entre le pare-chocs et ce mur. Elle descendit de sa voiture, claqua la portière et se dirigea au pas de charge vers le bâtiment. Elle y fut accueillie par Baglione. À lui, elle ne voulut rien dire, exigeant d’être reçue par le commandant de la brigade. Elle avait pris un air important quand elle s’était adressé à l’adjudant-chef, si bien que celui-ci, même s’il ne se faisait pas beaucoup d’illusions sur l’importance réelle des informations qu’elle avait à fournir, ne put faire autrement que l’accompagner jusqu’au bureau de son chef qui semblait discuter de façon animée au téléphone. Il frappa à la porte du bureau qui était à peine entrouverte.

— Oui ?

— C’est Baglione, mon capitaine, j’ai ici quelqu’un qui ne veut parler qu’à vous.

— Deux minutes, Baglione, je suis au téléphone. Vous seriez gentil de fermer la porte d’ailleurs.

Celui-ci s’exécuta. La clôture étouffa un peu les bruits de la conversation dont le ton montait de plus en plus.

— Attendez ici, Madame, dit Baglione à Amélie en lui désignant un siège, parmi ceux disposés un peu plus loin dans le couloir.

— Merci, mais je crois que celui-ci sera parfait, fit-elle en s’asseyant sur le plus près de l’entrée du bureau du capitaine.

Elle tenait à ne pas s’éloigner de la porte pour essayer d’entendre un peu des échanges qui étaient en cours. Elle était irrémédiablement attirée par ce genre d’échanges, tout spécialement quand cela ne la regardait pas et qu’en plus ça parlait de plus en plus fort. Une commère, une vraie comme on en trouve dans chaque village… D’autant plus qu’après, elle s’empressait d’aller en parler avec Ginette.

Discrètement, elle rapprocha un peu son siège, tout en jetant un coup d’œil rapide à Baglione, pour vérifier qu’il n’avait rien remarqué.

Mais si celui-ci avait bien compris ce qu’elle manigançait, il ne trouvait aucune raison valable pour l’en empêcher. Après tout, de Kermadec n’avait qu’à être plus discret.

La conversation s’échauffait de plus en plus… Amélie pouvait tout entendre très distinctement, du moins les propos du capitaine.

— Je te dis que ce n’est pas de ma faute !

— …

— Comment ça, je dirige une bande d’incapables ? Je voudrais bien t’y voir, toi !

— …

— Je sais que ça n’avance pas…

— …

— Mais moi aussi, je voudrais qu’on retourne à Paris !

— …

— Comment ça tu en doutes ?

— …

— Ah non ! Là tu exagères, Ghislaine !

Ainsi c’était sa femme avec qui il se disputait. De toute façon, Amélie ne l’avait jamais aimée celle-là. Elle prenait des airs supérieurs avec tout le monde à Agen et dans les environs. De plus, il y a quelques mois, elle n’avait pas voulu lui acheter une assurance-vie, alors que les conditions financières étaient pourtant particulièrement intéressantes. Pourtant, avec un mari gendarme, une assurance décès, ça n’aurait pas été du luxe, non ?

— Bon, maintenant ça suffit, Ghislaine !

— …

— Oui, c’est ça, tu veux retourner chez ta mère… Euh non, mais qu’est-ce que je dis, moi ? Tu arrêtes un peu ! Tu te calmes ! Je te rejoins tout de suite et on en parle face à face !

Amélie entendit le bruit du combiné reposé brutalement. Elle se leva d’un bond et frappa à la porte et l’ouvrit en même temps. Baglione qui s’était élancé pour l’en empêcher n’en eut pas le temps. Elle avait déjà pénétré dans le bureau du chef de la brigade, sans attendre son accord.

— Bonjour, capitaine, dit-elle en lui tendant la main par-dessus la table.

— C’est pourquoi ? lui rétorqua-t-il, d’un ton peu amène en la lui serrant rapidement.

— Voilà, j’ai des révélations à vous faire concernant l’affaire de la jeune noire qui a été retrouvée dans la Garonne.

— Oh, vraiment ? fit-il d’un ton incrédule.

— Oui, vraiment ! répondit-elle d’un air mystérieux en approchant sa chaise.

— Voilà, hier, alors que je faisais un tour, du côté de Saint-Sixte pour trouver de nouveaux clients pour ma compagnie d’assurances - d’ailleurs, vous savez, on a un nouveau contrat d’assurances multirisques qui devrait très bien vous convenir…

— Au fait s’il vous plaît, madame, et non, je n’ai pas besoin d’assurance, lui dit-il d’un ton cassant.

Mais qu’est-ce que cette folle venait faire, là, maintenant alors qu’il avait des choses autrement plus importantes à régler ? Et qui lui avait permis d’entrer comme ça ? Ils allaient l’entendre, ses gendarmes, son bureau de capitaine n’était pas un moulin dans lequel on entrait à son aise !

— Comme vous voulez, mais vous savez, il est vraiment très intéressant ce…

— Je vous ai dit non ! Alors, ces révélations ? Parce que je suis un peu pressé et j’ai beaucoup de travail.

Il craignait surtout que Ghislaine ne mette ses menaces à exécution et ne parte vraiment chez sa mère avec leurs deux enfants.

— Voilà, donc, hier, en allant du côté de Saint-Sixte, ma voiture s’est mise à fumer légèrement. Je me suis donc arrêté à côté de l’habitation la plus proche. Et savez-vous où c’était ?

— Du côté de Saint-Sixte, je suppose… mais comment voulez-vous que je le sache ?

Il commençait vraiment à sentir la pression monter. Ghislaine était sans doute en train de téléphoner à sa mère pour se plaindre de son incapable de mari, voire de boucler ses valises.

— Comme par hasard, c’est devant le Château Laroque, que ma voiture s’est mise à fumer.

S’il n’avait pas eu d’autres préoccupations en tête, Kermadec aurait pu entendre les guillemets autour de « Comme par hasard »

— Et alors ?

— Vous croyez au karma capitaine ? Moi, je pense que ce n’est pas un hasard que ma voiture soit tombée en panne, juste là…

Kermadec écarquilla des yeux ronds. Elle était complètement cinglée, cette bonne femme ! Le karma, qu'est-ce que c'était encore que ces conneries ? Ici, elle se trouvait chez les gendarmes. Des hommes de loi, sérieux et professionnels, pas des voyants allumés ou des prophètes auto-proclamés !

— Au fait, si vous voulez bien et laissez le karma là où il est !

— Bien, vous ne savez pas ce que vous perdez… le karma décide de beaucoup de choses, vous savez ?

— Au fait, s’il vous plait ! insista-t-il, détachant chaque syllabe pour tenter de contenir sa fureur.

— Eh bien, j’ai été demander de l’aide au Château, tout simplement. C’est pas ce que vous auriez fait à ma place ?

— Si, sans doute, mais quel rapport avec la jeune fille trouvée dans la Garonne ?

— Eh bien, figurez-vous que pendant que leur jardinier, un certain Germain, je crois, très gentil d’ailleurs, serviable, aimable et toujours poli…

— Venez-en au fait s’il vous plaît, madame, souffla-t-il dans une dernière tentative pour se montrer courtois.

Ses pieds commençaient à battre sur le sol, signe d’une nervosité croissante. Il imaginait Ghislaine, ses valises faites, en train, d’appeler un taxi pour la conduire, elle et leurs enfants, à la gare d’Agen. Et cette folle qui continuait à parler sans cesse. Il espérait qu’elle avait vraiment quelque chose d’intéressant à lui apprendre sur cette foutue affaire.

— J’y arrive, patience, et si vous me bousculez, je ne saurais plus où j’en étais, il faudra que je recommence depuis le début…

— Non, s’il vous plaît, continuez ! en vint-il à la supplier.

Mais qu’est ce qui lui avait pris, à Baglione, de lui envoyer cette allumée ? Comme si c’était son rôle à lui, le commandant de la brigade, de s’occuper de tous les cinglés qui avaient une histoire débile à raconter.

— Donc, pendant que Germain s’occupait de ma voiture, j’ai jeté un coup d’œil aux bâtiments qui m’entouraient. C’est assez cossu, vous savez.

— Oui, oui, mais au fait, s’il vous plaît, venez-en rapidement au motif de votre visite chez nous.

Le capitaine ne savait plus comment formuler sa requête ni même si cela servait à quelque chose. Il commençait à douter que cet enfer se termine un jour. Désemparé, son esprit s'égara à nouveau sur sa femme. Il devait l'empêcher de monter dans ce foutu wagon.

— Alors voilà, pendant que je regardais les bâtiments, mon regard a été attiré vers une des fenêtres du rez-de-chaussée. Quelque chose de sombre semblait bouger derrière le carreau. J’y ai porté plus d’attention et vous ne devinerez jamais ce que j’y ai vu…

— Non ?

Un fol espoir germa dans l’esprit du capitaine. Enfin, on allait y arriver, il allait pouvoir la jeter dehors et foncer voir chez lui, en espérant que Ghislaine y soit encore et qu’il ne se soit fait du mauvais sang pour rien.

— Une personne de couleur ! Une femme noire !

Et Amélie se rassit en arrière, sur sa chaise, l’air satisfaite, attendant de voir l’effet que produiraient ses mots sur l’officier de Gendarmerie.

— Et ?

Visiblement, c’était un échec. Le gendarme ne paraissait absolument pas impressionné par ses dires.

— C’est pas ce que vous cherchiez partout ? Une jeune fille noire ?

Fournissant un effort énorme vu son état de tension, de Kermadec lui parla d’une voix incroyablement calme et posée, détachant chacun de ses mots :

— Ce que nous cherchions, Madame, c’est qui aurait vu LA jeune fille, celle qui a été retrouvée morte dans l’eau, du temps où elle était vivante, pas une fille noire vivante ! Que je sache, celle que vous avez vue, n’a pas été tuée ?

— Ben, non…

Le ton de la voix du capitaine enflait…

— Personne ne menaçait de la tuer, non plus ?

— Non…

Il devenait même menaçant. Amélie se recroquevilla imperceptiblement sur son siège.

— Personne ne la menaçait, tout court ?

— Non…

— Alors, fichez-moi le camp d’ici tout de suite et n’y remettez plus les pieds avant longtemps.

— Mais…

— Dehors, immédiatement ! Ou je vous inculpe pour outrage à agent de la force publique !

— Enfin…

— Foutez-moi le camp ! hurla-t-il en se levant brusquement de son fauteuil.

Amélie ne dut son salut qu’à l’arrivée, forte opportune, de l’adjudant-chef qui avait été attiré par les cris du capitaine. Il escorta Amélie jusqu’à la sortie de la Gendarmerie. Tous deux pouvaient encore entendre de Kermadec, hors de lui, continuer à crier dans son bureau.

Elle semblait complètement sonnée. Elle qui venait aider la justice, elle avait tout bonnement été mise à la porte comme une malpropre ! Encore une fois ! On ne l’y reprendrait plus à vouloir aider à nouveau ces foutus gendarmes. Seul Baglione trouvait grâce à ses yeux. Au moins, lui, il écoutait les gens sans les jeter dehors. En la raccompagnant, il avait même semblé intéressé par ses propos. Finalement, ils n’étaient peut-être pas tous malotrus, ces gendarmes…




Une fois, Amélie partie, Baglione retourna s’asseoir devant son bureau pour réfléchir. Et si elle n’était pas si folle que ça, cette femme ? Et si elle avait effectivement vu quelque chose d’intéressant ? Ils avaient tellement besoin d’un embryon de piste… Il ferait peut-être bien d’aller y faire un tour, comme il lui avait dit, sans en penser un mot à ce moment-là, quelques instants plus tôt.

Il se leva brusquement et alla retrouver Marie, son binôme sur la majeure partie de leurs affaires. Cette dernière était noyée sous la paperasse. Elle se débattait avec une déclaration d’incendie, soi-disant criminel, d’une grange vers Saint Pierre de Clairac. Après une brève enquête et l’examen du dossier, cela ressemblait au cas typique d’un incendie volontaire pour toucher l’assurance sur une grange qui menaçait de tomber en ruine. Voyant son collègue arriver, elle leva la tête de son affaire, pas fâchée d’abandonner quelques instants cette histoire sordide d’escroquerie, après avoir été distraite un temps par les cris de son chef et le départ précipité d’Amélie sous ses invectives

— Oui, Vincent ? Dis donc, tu as l’air soucieux. Quelque chose qui ne va pas ? C’est cette femme qui est venue ? Que s’est-il passé ? J’ai entendu le capitaine hurler…

— Elle est venue raconter un truc qu’elle aurait vu au château Laroque.

— En lien avec le meurtre de la jeune femme noire ?

— Oui, en quelque sorte…

— Ce n’est pourtant pas la première fois que tu vois des gens cinglés venir raconter n’importe quoi à la gendarmerie quand même ?

— Non, ce n’est pas ça… je me demandais… Et si elle avait tout de même raison ?

— Comment ça ?

— Si elle avait réellement vu quelque chose au Château Laroque ?

Il lui expliqua ce qu’Amélie avait raconté, tout d’abord à Ginette, puis au capitaine avant de s’épancher auprès de lui alors qu’il la raccompagnait à sa voiture. Marie était plus que dubitative…

— Tu es sérieux, Vincent ?

— Eh bien, justement… Je ne sais pas. Tu as une autre piste, toi ?

— Non, pas vraiment, fut-elle obligée de reconnaître. En plus, la gendarmerie de Valence n’a rien donné… Autant ne négliger aucune idée. On devrait peut-être aller y faire un tour, à ce fameux Château Laroque, tu as sans doute raison… On prévient de Kermadec et on y va ? fit-elle en enfilant sa veste et en bouclant son ceinturon.

— Ne te précipite pas chez le capitaine, je ne suis pas sûr qu’il saute de joie en apprenant que nous allons chez les Arpincourt pour enquêter. Vu comment il a viré cette pauvre Amélie, je doute qu’il prête un quelconque intérêt à cette information.

— Et alors ? On peut bien essayer, non ? D’ailleurs, j’y vais tout de suite.




Sans attendre la réponse de Baglione, elle quitta son bureau et se dirigea d’un pas décidé vers le bureau de leur chef. Elle frappa à la porte et avant tout accord du capi, entra.

— Mon Capitaine ?

De Kermadec semblait à bout. Marie était ébranlée par le fait de voir son supérieur dans cet état : Il tenait une tête pâle comme un linge entre ses mains tremblantes Elle avait du mal à imaginer que c’était son entrevue avec Amélie qui l’avait mis dans un état pareil. Elle ne pouvait pas se douter qu’en réalité, il redoutait d’aller affronter sa femme. Il leva péniblement le regard, inconscient de son aspect défait.

— Oui, Jeandreau ?

— Avec Baglione, on va aller faire un tour au Château Laroque.

Il bondit sur ses pieds, à la grande surprise de Marie.

— Qu’est-ce que vous avez tous avec les Arpincourt, enfin ? hurla-t-il. Vous allez ajouter foi aux propos de cette cinglée qui est venue dans mon bureau ?

— Non, mais ça ne coûte rien de vérifier ? bredouilla-t-elle.

— Non ! Je vous l’interdis ! Sous quel prétexte allez-vous pénétrer chez eux ? On ne va pas enquêter chez les gens suite aux ragots d’une cinglée, Jeandreau ! Surtout chez des personnes ayant des relations comme les Arpincourt !

— Mais, et si…

— Non, Jeandreau ! Je vous ai dit non ! Les divagations de cette furie en mal de sensationnel sont insuffisantes pour aller importuner des gens comme ça !

— Bon, c’est vous le chef…

— Je suis heureux de vous l’entendre dire Jeandreau, fit-il d’un ton cassant. Vous pouvez disposer.

— Bien mon capitaine...

Elle le salua et quitta le bureau, un peu raide.

Baglione guettait sa sortie, sans se faire beaucoup d’illusions sur les résultats de cette entrevue.

— Tu avais raison, Vincent, fit-elle un peu penaude.

— ça valait quand même le coup d’essayer, Marie, la rassura-t-il.

— Tu n’imagines pas dans quel état il est, de Kermadec, je ne l’ai jamais vu comme ça. Comme s’il venait d’apprendre que sa femme le quittait.

— Tu ne crois pas si bien dire. J’ai cru comprenrde que ça ne se passe pas très bien entre eux deux en ce moment. Elle n’est pas tombée au meilleur moment, Amélie.

— Moi non plus, on dirait, fit-elle en souriant.

— Non, sans doute, mais toi au moins, ta femme ne te quitte pas…

— Andouille, je n’en ai pas, ni même de mari…

— Je sais bien, d’ailleurs, comme me le dit mon épouse, il faudrait que tu commences à y songer, non ?

Marie se mit à bouillir intérieurement. Qu’avaient-ils tous, dès qu’une femme de plus de 25 ans n’était pas mariée avec deux gosses ? Ses parents d’abord et maintenant lui, son collègue…

— Vincent, tu peux arrêter de t’occuper de moi ? Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule. Je n’ai pas forcément envie de me mettre en couple, moi !

— Ah bon ? lança-t-il d'un ton taquin. Pourtant, j'ai comme l'impression que celui ... Tu étais troublée quand il t'a parlé, j'en mettrais ma main à couper.

Elle rougit imperceptiblement et répondit du tac au tac :

— Qu’est-ce que tu vas chercher là? On devrait se concentrer sur ce meurtre au lieu de s’occuper de mes affaires de cœur qui, d’ailleurs, ne te regardent absolument pas !

Toutefois, elle devait bien admettre que ce Kader Benslimane l’avait impressionné, par son calme, sa gentillesse et la douceur de ses yeux bleus. Elle avait cru discerner quelque chose, comme un ressort cassé en lui… Elle ne l’avait pas croisé longtemps, mais avait une sorte d’instinct pour comprendre les gens. C’est d’ailleurs ce qui faisait d’elle une si bonne enquêtrice. Il faudrait qu’elle interroge Mercier à son sujet, avec discrétion…

— Oui, tu as raison, désolé Marie…

— Bon, finalement, on en est toujours au même point alors ? On laisse tomber cette piste ? lui demanda-t-elle.

— Que veux-tu qu’on fasse d’autre, tu as bien vu la réaction du capitaine, non ?

— Oui, je sais, mais ça m’embête quand même. Imagine un peu, si on passait à côté d’une piste…

Ils oscillaient tous les deux entre l’idée de se précipiter sur une nouvelle voie, contre l’avis de leur supérieur hiérarchique, ou rester dans l’impasse dans laquelle ils se trouvaient actuellement, en respectant les ordres de leur hiérarchie. Finalement, Marie eut une idée pour les sortir de ce dilemme. Elle pensa au lieutenant, il serait sans doute moins borné que le capitaine.

— On va laisser décanter et si on n’a vraiment rien d’autre, on essayera de passer par Michel, il devrait être plus ouvert que de Kermadec.

— Ok, ça marche.




Quelques minutes plus tard, ils virent tous les deux passer de Kermadec, piteux. Ce dernier gravît les escaliers menant à son appartement de fonction lentement. Il entra chez lui et fut rassuré de retrouver sa femme, assise, boudant devant la télévision, en train de regarder Dallas. Ce n’était pas encore cette fois-ci qu’elle ferait ses valises. Il ne reparût pas avant le milieu de l’après-midi. Il avait beaucoup à se faire pardonner. Ghislaine avait au moins gagné ça…

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