8 avril 2005

2 minutes de lecture

Cher journal,

Enfin, je commence à m’occuper de toi, mais j’ai une bonne raison de le faire.

En me levant ce matin, je pensais que la journée serait comme toutes les autres, banale.

Les filles de mon âge ne songent qu’à sortir, à s’amuser et à sauter tout ce qui bouge. Je n’y vois aucun intérêt, je préfère rester dans ma chambre à me prélasser avec un bon roman.

Ce soir, en rentrant du lycée, j’avais mon rendez-vous annuel chez le coiffeur. Je pourrais m’en passer, mais maman me force à couper mes pointes et redonner un peu de tonus à mes cheveux. Elle voudrait tant que je change de coiffure, mais j’aime ma longueur et je n’ai pas envie de ressembler à toutes ces nanas superficielles qui passent chez le coiffeur tous les mois.

Amélie, la coiffeuse, a beau être très gentille et bien s’occuper de moi, j’y vais, comme d’habitude, à contrecœur.

Mais, quand j’ai franchi la porte, ma motivation a changé. Mes yeux se sont posés sur Amélie, mais surtout, sur ce garçon qu’elle terminait de coiffer. Au premier regard, j’ai été attirée. Mes joues se sont empourprées, mon cœur s’est mis à cogner dans ma poitrine et mes jambes à trembler. C’était la première fois que je ressentais une sensation pareille. Je ne comprends pas ce qu’il m’est arrivé. D’habitude, je ne regarde même pas les garçons, je les trouve si inintéressants.

Il n’était pas comme les autres, il était tellement beau et me semblait beaucoup moins superficiel que ceux qui m’entourent.

Nos regards se sont croisés un instant et ce moment a été magique, j’ai eu l’impression que mes sentiments étaient réciproques, enfin, peut-être que je me fais des idées et que je me trompe totalement. Cet instant a été tellement court que je ne suis certaine de rien.

Une fois sa coupe terminée, il est sorti et mon tour est arrivé. Je voulais parler de lui à Amélie, mais je n’osais pas. Après tout, je ne venais pas au salon de coiffure pour raconter ma vie, mais bien pour soigner mes cheveux.

Quand je suis rentrée, maman a bien vu que j’étais pensive, elle m’a posé des questions, mais je lui ai laissé croire que c’était le surplus que travail qui m’inquiétait et je suis vite montée dans ma chambre après le repas du soir. J’espérais réviser et me replonger dans mon livre, mais c’est impossible, il hante mes songes. Je n’arrive pas à me concentrer et je risque de rêver éveillée toute la nuit. Heureusement que tu es là pour me tenir compagnie. Je ne le reverrais peut-être jamais, il ne me restera que le souvenir de son magnifique sourire.

 

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