Epilogue 2/2 : Câlins de Noël

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Rafaela

Je souris en sortant de la salle de bain, observant Angel étalé de tout son long sur le lit. Les draps recouvrent à peine ses jolies fesses musclées alors qu’il enlace l’oreiller comme s’il le câlinait. Je traverse doucement la chambre et me rallonge en grimaçant. J’ai encore le dos en vrac, mais il va falloir qu’il tienne le coup. Difficile de dire non aux petits monstres de Bella qui réclament des câlins, qui veulent jouer. Et ce matin de Noël ne va pas arranger les choses. Il y a des jouets à la pelle sous le grand sapin qu’Angel et moi avons installé au salon, et un repas à préparer en famille.

J’adore Noël, et même mes parents un peu chiants n’arrivent pas à gâcher mon humeur joviale et festive. J’aime tellement quand la maison grouille de rire d’enfants, de petits monstres qui courent partout et de bazar dans tous les coins.

Vu l’heure, je doute que nous soyons tranquilles encore bien longtemps, et je me penche en direction de mon beau mari pour déposer mes lèvres sur son épaule jusqu’à ce qu’il bouge un peu. Je promène ma main le long de son dos et lui pince gentiment le flanc lorsque je sens qu’il est bien réveillé. Angel sursaute et se retourne pour m’attirer dans ses bras en me chatouillant, me faisant éclater d’un rire que je tente d’atténuer en posant ma main sur ma bouche.

— Arrête, arrête, gloussé-je en me tortillant dans tous les sens. On va réveiller toute la maison !

— Être silencieuse, ça devrait te frustrer un peu et être encore plus excitant, non ?

Ses mains se font plus douces et deviennent caressantes tandis que je sens ses lèvres se poser dans mon cou. L’éveil des sens est en marche et je crois que les matins ne sont jamais aussi agréables que lorsque nous prenons le temps de nous aimer de la sorte, bien loin d’un matin lambda et de la sonnerie tonitruante qui nous rappelle que la vie réelle et le quotidien mouvementé sont à notre porte.

Angel réveille la machine, sans peine, avouons-le, et mon envie de lui grimpe en flèche alors que nos bouches se pressent l’une contre l’autre. Je ne suis pas en reste et balade mes mains sur sa peau chaude. Nous nous caressons et nous embrassons avec douceur, comme il me surplombe et s’insère en moi avec lenteur. C’est un peu comme si nous étions encore à demi-endormis, contrairement à nos corps qui sont totalement alertes, eux. Comme le plaisir qui, déjà bien réveillé, répond au désir qui l’appelle. Si la paresse du matin nous enjoint à prendre le temps, l’envie d’atteindre le nirvana nous contraint malgré tout à nous mouvoir à une cadence plus soutenue, et nous entraîne inexorablement dans une petite séance de sport en chambre des plus agréables. S’il y a bien une chose qui surpasse le plaisir d’un petit footing matinal, c’est celle de brûler des calories en nous unissant de la sorte. Et même les pleurs du bébé ne nous arrêtent pas. Si nous nous interrogeons du regard, aucun de nous ne lâche l’ascension du mont plaisir jusqu’à en atteindre le sommet. Mon amoureux n’est pas loin de la jouissance lorsque je l’atteins. Tout mon corps se tend sous le sien tandis que j’étouffe mon gémissement contre son épaule, et je ne tarde pas à le sentir se déverser au creux de mon corps, son visage niché dans mon cou. Je sens son souffle haché contre ma peau alors que nous reprenons tous les deux notre souffle, et je souris en regardant sa main se promener sur mon ventre. Les pleurs du bébé se sont apaisés, j’imagine que Bella s’en occupe dans la chambre à côté, et grimace en me disant que dans quelques mois, il faudra tout arrêter pour gérer ça nous-même.

— Est-ce que je t’ai dit que je t’aime, au fait ? souris-je en posant ma main sur la sienne.

— Est-ce que tu te souviens que moi aussi je t’aime et que je suis le plus heureux des hommes ?

— Comment c’est possible d’être aussi heureux ? murmuré-je alors qu’on entend frapper. Merde… Tu te rappelles ce que ça donne, des Lovehart à Noël ?

Je me redresse et récupère ma robe de chambre pour l’enfiler tandis qu’Angel fait de même de son côté. J’ai à peine eu le temps de dire “entrez” qu’une flopée de petits monstres se précipite sur le lit et nous saute dessus, sous le regard attendri de ma petite sœur qui berce le petit dernier de la famille, né il y a à peine trois mois.

J’ai encore du mal à me faire à l’idée que d’ici quelques mois, c’est nous qui pouponnerons, et que d’ici là, nous aurons déménagé pour la campagne, dans un coin tranquille, bien loin de l’agitation de Los Angeles. Si tout ça me rend euphorique, je ne peux m’empêcher de me demander ce que sera la vie à trois, comment nous pourrons protéger ce petit “nous” de la frénésie de ma carrière et de ce que tout cela engendre. Mais j’ai un homme merveilleux à mes côtés et je sais que quoi qu’il arrive, je pourrai compter sur lui.

— Allez-y doucement, quand même, ris-je en attrapant Thomas qui saute sur le lit comme s’il était sur un trampoline. Vous avez vu si le Père Noël est passé ?

— Ouiiii ! s’écrie Thomas avant d’éclater de rire sous mes chatouilles. Au secours, Tonton ! A l’aide !

— Ah non, tu viens sur notre territoire, tant pis pour toi, lui répond Angel en se joignant à moi dans les chatouilles.

— Allez-y mollo avec mon fils, quand même, nous prévient Bella sans pour autant bouger du canapé où elle s’est installée, le sourire aux lèvres.

J’adore ma famille. Ces moments sont tellement revigorants, tellement agréables… Et je suis bien contente que nous nous rapprochions d’eux en déménageant. Ma sœur n’a jamais apprécié la ville, et j’avoue que plus nous discutions avec Angel de déménager, plus l’idée me paraissait bonne. Si nous allons garder celle-ci pour plusieurs raisons, et notamment pour que les paparazzi ne cherchent pas plus loin ou aient quelque chose à se mettre sous la dent de temps en temps, nous avons trouvé une petite maison perdue à la campagne. Elle nécessitait des travaux que mon mari absolument sexy a fait avec application. Et, honnêtement, je crois que j’aurais pu me damner pour cette vision, et j’ai fait plus d’allers-retours que prévu à la maison, rien que pour le plaisir de l’observer peindre, installer des meubles, fabriquer des étagères ou tondre la pelouse. Bon, il y a sans doute un peu les hormones de grossesse qui jouent, je le sais… Je suis dans une période absolument terrible où j’ai toujours envie. Heureusement qu’il est du genre en forme, mon homme.

— Bon, je crois qu’il y a quand même des cadeaux à aller ouvrir, non ? Même si je pourrais passer ma journée à tous vous chatouiller, honnêtement, j’imagine que vous préférez les cadeaux…

— Ouiiii ! Les cadeaux ! s’écrie Thomas.

— Moi, j’ai déjà eu le mien ce matin, ajoute mon beau mari, mais j’en veux bien encore beaucoup d’autres !

Les enfants sautent du lit en riant et le regard entendu que m’adresse ma sœur me fait sourire. Je hausse les épaules et sors du lit pour m’habiller tandis que la tribu quitte notre chambre, imposant à nouveau le calme même si nous les entendons au loin.

— Je te préviens, j’adore les enfants, mais hors de question d’en avoir quatre, dis-je à Angel qui me rejoint dans le dressing.

Dressing où j’ai dû faire du tri pour qu’il ait de la place… Sacrilège de me séparer de certains vêtements, mais il faut dire que j’apprécie de voir ses fringues relativement bien rangées dans une partie de la pièce.

— On va déjà commencer par un, en effet, mais qui sait ? Tu auras peut-être d’autres envies par la suite ? C’est bien aussi, une grande famille.

— Je ne vais pas en rajeunissant… Mais peut-être qu’on pourrait envisager de rendre heureux un gamin malheureux, plutôt que d’en faire d’autres, lui dis-je, l’air de rien, en enfilant mon beau pull de Noël qui semble un peu serré, cette année. Non pas que je veuille imiter Angélina et Brad, hein ?

— Oui, ce serait bien d’adopter. La Terre compte déjà assez d’être humains et on peut avoir un petit frère ou une petite sœur sans t’obliger à vivre une nouvelle grossesse. En tout cas, tu es beaucoup plus sexy qu’Angelina, tu sais ? Je t’aime, ma belle Etoile.

Je ne sais pas si je suis plus sexy que la star, mais j’espère surtout que mon mariage ne finira pas comme le sien. Heureusement, on a de la marge, nous vivons une longue lune de miel qui n’est pas sans plaisir, loin de là. Alors, évidemment, il nous arrive de nous chamailler, mais nous sommes bien loin d’un potentiel point de rupture.

Je dépose un baiser sur la joue de mon homme et sors de la chambre pour gagner le rez-de-chaussée. Les bruits de papier déchiré et les petits cris de mon neveu et mes nièces me font sourire et je m’arrête en cours de route pour me poser contre la balustrade et observer la scène d’en haut.

— Il ne nous ont même pas attendus, ris-je tandis qu’Angel se poste dans mon dos et m’enlace. Regarde, même mes parents sont tout sourire.

— C’est bien d’être en famille comme ça. Je suis tellement heureux d’être là, avec toi. Joyeux Noël, ma Chérie.

— Joyeux Noël à toi, mon Cœur. Le premier d’une longue série de Noël enchantés. Dire que le prochain se fera avec un bébé. J’ai hâte de voir ce que peut donner le mélange entre un détective et une actrice, souris-je en l’embrassant.

— Avec toi, la vie ne sera qu’une célébration continue de notre amour, et moi aussi j’ai hâte de voir ce que tout cela va donner. Je t’aime, Rafaela, la Diva.

— Je t’aime, mon Sherlock d’amour.

FIN

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