68. Les lapins au Brésil

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Angel

Le soleil est maintenant bien haut dans le ciel et j’ouvre les yeux sur la plus jolie des vues. Rafaela est en effet nue à mes côtés, assoupie après le réveil tout en sensualité et en tendresse que nous avons connu. Cette femme me rend complètement fou. Et insatiable. Depuis notre arrivée dans cet hôtel brésilien, nous sommes très peu sortis, finalement. Nous sommes presque constamment en train de faire l’amour, partout, tout le temps.

Elle comme moi vivons nus, comme les indigènes à qui nous sommes allés rendre visite le premier jour de notre séjour. Rafaela a fait un don conséquent à une association locale pour aider à préserver leur culture et leur milieu de vie et a profité de l’occasion pour aller voir les résultats des opérations financées. Ce qui nous a bien fait rire, c’est de voir les sexes de certains de ces mecs se dresser à son approche et de voir leurs femmes et épouses les invectiver suite à cette manifestation de leur désir. La femme qui est dans mon lit est si belle qu’elle parvient à exciter même ces indigènes dont les critères de beauté semblent pourtant bien différents des nôtres.

Je me lève et admire la belle brune à mes côtés. Elle est vraiment parfaite, je trouve. De la tête aux pieds, il n’y a rien à jeter et les rayons du soleil dessinent de magnifiques arabesques sur son corps si voluptueux. Le papillon sur son omoplate semble voler au rythme de sa respiration apaisée. Je m’en veux un peu des petites traces de morsure que je devine sur son épaule, mais il faut dire que quand elle m’a réveillé cette nuit, elle n’avait aucune envie de douceur. Ce qui a encore rendu plus intense la séance de ce matin où nous nous sommes câlinés en nous caressant et en laissant le temps au plaisir de grandir petit à petit jusqu’à un orgasme qui nous a tous les deux terrassés par sa force et son intensité.

Je réussis à m’éloigner un peu et me dirige vers la piscine privative qui se trouve sur notre terrasse. J’adore ce type d’endroits car quand on se baigne, on a l’impression qu’on flotte au-dessus du paysage qui nous entoure. Et là, quel paysage ! La forêt à perte de vue. Comme un océan de verdure. Je ne résiste pas à la tentation et me glisse dans l’eau chaude où je fais des longueurs en essayant d’aller le plus rapidement possible afin de faire travailler tous mes muscles. J’aime la sensation de l’eau sur mon corps nu. J’aime cette sensation de ne plus rien peser, cela me procure un intense bien-être. Si Rafaela était peut-être un papillon dans une vie antérieure, moi, j’étais clairement un poisson.

Je termine ma petite session de manière plus calme et vais m’accouder au rebord de la piscine à débordement. J’observe les oiseaux colorés voler d’arbre en arbre en appréciant la sensation bienfaisante que je ressens en barbotant ainsi. C’est le paradis, ici, c’est sûr. Je me hisse hors de la piscine, attrape une serviette pour m’essuyer un peu et suis ravi de voir que ma partenaire est en train de se réveiller. Elle s’étire tel un chat dans le lit que nous partageons et m’offre une nouvelle vue exceptionnelle sur sa plastique de rêve.

— Bonjour Miss Univers, bien reposée ? demandé-je en m’approchant d’elle.

— Arrête de m’appeler comme ça, rit-elle en s’asseyant. Je t’ai dit que j’étais trop vieille pour ça. J’ai bien dormi, oui, tu m’épuises, tu sais ?

— Si je ne me trompe pas, cette nuit, c’est toi qui t’es jetée sur moi qui dormais, non ?

Le regard qu’elle porte sur mon corps nu a le pouvoir de faire renaître tout mon désir et je la vois se mordiller la lèvre alors qu’elle me dévore littéralement des yeux. J’arrête de m’essuyer et jette la serviette à terre, tant pis pour les quelques gouttes qui s’accrochent encore à moi.

— Jetée sur toi ? Rien que ça ? rit-elle. Il me semble avoir été douce pour te réveiller.

— J’ai l’impression d’être au paradis, ici, ma Chérie. Dis-moi, on peut ne plus jamais partir et passer le reste de notre vie comme ça ?

— On pourrait. Ne jamais partir d’ici, j’entends, mais… personnellement, je ne me vois pas déjà prendre ma retraite, alors on ne serait là que quelques semaines par an. Ce serait dommage, et encore plus déchirant de quitter son chez-soi.

Maintenant que je suis à côté du lit, Rafaela s’est relevée et passe ses bras autour de mon cou. Je sens ses tétons se poser contre mon torse et sa bouche trouver la mienne. Nos lèvres se rencontrent et sa langue vient immédiatement jouer avec la mienne. Je lui empaume les fesses alors qu’elle ondule contre mon érection déjà bien présente. Je ne sais pas si c’est l’endroit féérique où nous sommes qui fait ça, mais l’atmosphère semble chargée en phéromones. On n’arrive pas à garder nos distances. Le désir nous consume.

— Tu aurais envie de partir, toi ? demandé-je quand elle relâche mes lèvres pour nicher sa tête dans mon cou.

— Une partie de moi resterait bien ici, mais… ma vie est à L.A, c’est comme ça. Pourquoi, tu ne rentrerais pas, toi ?

La coquine s’est saisie de mon sexe en parlant et le serre entre ses doigts, rompant toute ma concentration. Elle le masse doucement en le regardant et c’est comme si mon cerveau se déconnectait totalement. J’ai l’impression d’être entièrement en son pouvoir et tout ce que je peux faire, c’est passer mes mains sur ses épaules, dans son cou sous ses cheveux. Elle a l’air d’apprécier l’état dans lequel elle me met et se penche pour prendre ma hampe entre ses lèvres. Je sens immédiatement sa langue me lécher et la sensation est divine. Elle s’applique à me sucer pendant un moment délicieux.

— Tu comprends pourquoi je ne veux pas partir, parviens-je finalement à dire d’une voix un peu rauque.

— Ça va, on ne peut pas dire qu’on fasse ceinture à L.A non plus, gourmand ! rit Rafaela entre deux coups de langue.

Je finis par la repousser et m’allonge sur le lit où elle vient immédiatement me chevaucher. Je sens ses cuisses le long des miennes et surtout sa main impatiente qui attire ma verge entre ses lèvres intimes. Elle s’empale sur moi, imbriquant à nouveau nos corps, et se redresse, m’offrant une vue magique sur sa magnifique poitrine. J’adore quand elle prend ainsi l’initiative et je ne suis pas surpris de constater qu’elle porte une de ses mains entre ses jambes pour se caresser et qu’elle malaxe ses seins de sa main libre, en utilisant mon sexe pour s’offrir un massage interne complémentaire de toutes les stimulations qu’elle s’apporte à elle-même. Le rodéo qu’elle entreprend commence lentement et sensuellement, mais ne parvient bientôt plus à se maîtriser, nous entraînant tous les deux dans une intense frénésie.

Rafaela ne retient pas ses gémissements et cela m’excite encore davantage. Je crois qu’il n’y a rien de plus formidable au monde que de sentir sa partenaire prendre du plaisir et se lâcher ainsi totalement. J’essaie malgré tout de retenir au maximum ma jouissance mais dois céder lorsqu’elle me recouvre de son corps pour m’embrasser. Je ne parviens pas à retenir un râle alors que j’explose en elle, ce qui provoque à son tour sa jouissance. Tout son corps tremble sur le mien, son intimité se contracte et une fois encore, nous nous approchons du Nirvana.

Il nous faut un instant pour nous remettre de cette explosion de plaisir et reprendre notre souffle et aucun de nous ne bouge. Je sens son souffle chaud dans mon cou et nous échangeons de tendres caresses, le temps d’atterrir en douceur et de revenir dans la réalité de cette chambre splendide de cet hôtel de luxe brésilien.

— Je t’aime, Rafaela, murmuré-je alors qu’elle me serre fort contre elle. Je veux que ces instants ne finissent jamais.

— Ce n’est pas parti pour s’arrêter, Angel, murmure-t-elle en déposant de petits baisers dans mon cou.

Encore une fois, j’ai l’impression qu’elle esquive la réponse à mon affirmation et j’avoue que cela me fait une petite pointe au cœur. Je ne peux malheureusement rien faire pour la forcer à me dire si elle m’aime ou pas. J’aimerais bien savoir, mais franchement, je ne vais pas non plus rejeter tout ce que nous sommes en train de vivre et qui dépasse par son intensité tout ce que j’ai déjà pu connaître dans ma vie.

— Ça te dit de faire monter à manger et de passer l’après-midi sur la petite plage près du lac ? Je suis sûr qu’ici, on ne sera pas dérangés par les journalistes ou les locaux. Et ça nous changera de la piscine, non ?

— Oui, on peut faire ça. Même si je ne pourrai pas faire de topless, c’est nul, pouffe-t-elle en me tournant le dos pour récupérer le téléphone sur la table de nuit.

— Ah oui, si on sort, ça veut dire qu’il va falloir mettre des vêtements, souris-je en venant me coller derrière elle.

J’adore la sentir se cambrer contre moi alors que j’empaume ses seins et pose mes lèvres dans son cou. C’est fou cette envie qu’on ressent de ne pas se séparer le moindre instant.

— J’ai peur d’avoir perdu l’habitude des fringues… Ça va être difficile d’en remettre. Même petit déj’ qu’hier ?

— Tu n’auras pas à en mettre beaucoup, va. Tu sais que j’aime pouvoir t’admirer. Et oui, à part la plage au lieu de la piscine, je veux le même programme qu’hier !

Elle rit car elle comprend que j’ai envie non seulement de manger la même chose qu’hier mais surtout de passer une journée similaire, entre baisers, caresses, sexe et moments partagés. Jamais je n’ai connu ça. Jamais je ne veux que cela s’arrête. J’espère juste qu’elle saura me pardonner le petit mensonge originel dans notre relation sur ma réelle profession. Malgré la félicité dans laquelle nous baignons et maintenant que j’envisage de plus en plus un avenir avec elle, je me pose de plus en plus fréquemment la question sur le moment opportun pour lui révéler cette information. J’ai l’impression que ça ne change pas grand-chose à notre relation mais je suis vraiment inquiet sur la façon dont elle me verra une fois qu’elle connaîtra la vérité.

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