Chapitre 19 : Zach

14 minutes de lecture

-Tu me déçois Zach. Tu avais Violet Eye avec toi. Dans ta voiture, après t’être excité dans un club et toi ? Tu en profites pas ? Alors que clairement c’est ce qu’elle voulait ?
-Je ne crois pas.

-Oh arrête. Quelle meuf qui veut pas se la donner accepte de grimper sur les genoux d’un mec dans une voiture pour se faire embrasser ?
Greg le frappa avec un oreiller.
-T’es con. On n’a pas cette relation avec Clara.
-Bah tu devrais parce qu’un jour elle va sortir avec un mec et tu pourras plus te la faire. Réfléchis. Une fille comme ça, va pas rester longtemps célibataire et viendra un moment où tu demanderas pourquoi ton bâton de Moïse n’a pas pourfendu sa mer.
-Tes métaphores sont de pire en pire.
On frappa à la porte de la chambre de Zach.
-Les garçons ! Vous pouvez venir m’aider deux secondes avec les courses ?
Greg se leva directement et Zach suivit en soupirant. Sa mère avait fait les courses pour un régiment.
-Maman, on est que quatre.
-Oui, je sais. Mais il y a une majorité de garçons. Et si tu veux des crêpes pour ton goûter..
-Okay, j’ai rien dit. Donne moi ton sac. Et va te détendre. On va les faire. Greg veut aller continuer ses études en France, il a intérêt à s’entraîner.
-C’est vrai ?

Elle resta néanmoins à ranger les courses pendant qu’ils faisaient la pâte. Zach observa sa mère. Elle était jolie. Objectivement parlant, elle devait plaire à un grand nombre d’hommes. Quelle tristesse qu’elle soit coincée avec son père. Il était entrain de battre les œufs en omelette et fut prit d’une brillante idée.
-Maman, je peux te poser une question ? Est-ce que tu penses qu’une fille qui monte sur les genoux d’un mec dans une voiture a envie de sortir avec ce garçon ?
-Clara est montée sur tes genoux ?? Oh ouuuui. Je sais que j’ai dit que j’aimais pas tes petites amies hier mais.. elle je l’aime bien.  Tu peux sortir avec elle si tu l’aimes.
-C’est exactement ce que j’étais entrain de lui dire Mme Ferguson.
-Greg, mon garçon, on se connaît depuis que tu as.. 3 ans ? Je pense que tu peux m’appeler Jillian maintenant. Alors tu veux sortir avec Clara ?
-Non ! Je ne veux pas sortir avec elle. Pourquoi vous voulez tout compliquer tout le temps ?
-Parce que contrairement à tes ex petites-amies, elle est éduquée, et elle est jolie.
-Elle est super jolie, approuva un Greg mort de rire. Si tu n’en veux pas, je la prends et je la présente à ma mère.
-Nooon. Tu n’as pas le droit de me prendre ma future belle-fille.
-Mais s’il n’en veut pas… autant la prendre pour moi.
-Oui enfin….
-Vous êtes lourds.
Zach quitta la cuisine, prit son manteau et sortit de la maison.
-Je peux savoir où tu vas ?
-Je me casse. Vous êtes trop relous.
Il entendit sa mère soupirer et il s’éloigna. Ses pas le dirigèrent vers la maison de Clara. Il s’arrêta devant et allait faire demi-tour quand il entendit Mme Gonzales l’interpeller. Il se retourna.
-Bonjour ! Comment vas-tu ?
-Ça va, je voulais voir si Juan allait mieux mais.. je n’ai pas appelé avant, je vais revenir plus tard.
-Mais non, il va mieux, je crois qu’il joue la comédie pour que je m’occupe plus de lui. Viens lui dire bonjour.
-Pas longtemps, j’ai un ami chez moi.
Il entra dans la maison et il entendit Clara et Juan se chamailler. Se hurler dessus en espagnol serait plus approprié. Il arriva dans le salon au moment où Juan se prenait un coup sur la tête.

-Clarabella !
Clara se figea et quand elle vit Zach, elle devint rouge brique.
-Zach ! Mon pote ! Comment tu vas ?
-Mieux que toi apparemment.
Il lui serra la main. Il embrassa Clara sur la joue.
-Tu as abandonné Greg ?
-Il est avec ma mère. Tu as l’air d’aller bien… Je pensais que tu étais à l’agonie, vieux.
-Mais non, mais c’était le cas.
-Tu es toujours mal ou tu veux venir faire de la console avec mon pote et moi ?
Juan se redressa d’un coup et il eut un léger vertige. Clara lui toucha le bras.
-Je vais me changer et je reviens. 

-Est-ce que je peux venir aussi ? Ou c’est genre une réunion testostérone ?
-Heu..
Clara rosit.
-Je te vannais Zach. Lily revient aujourd’hui, Monica et moi allons la chercher à l’aéroport dans pas longtemps d’ailleurs. Tu embrasseras Greg de ma part.
Elle partit avant de lui laisser le temps de répondre. Quand il ramena Juan à la maison, il ne s’attendait pas à voir Greg et sa mère affaler sur le canapé entrain de rire comme des cons. Sa mère avait un verre de vin à la main.
-Tu ne crois pas qu’il est un peu tôt pour le vin  ?
-C’est du jus de groseille Zach. Et il y a quoi dedans déjà Greg ?
-De la grenadine et du jus de raisin. J’ai le même, regarde.
Il montra son verre et Zach soupira. Ils jouèrent à la console longtemps. Jusqu’à ce que Juan déclare forfait. On sonna à la porte et Zach se leva pour ouvrir. C’était Clara et Lily.
-Salut ! On vient chercher Juan.
Il les laissa entrer et Lily l’embrassa sur la joue. Et elle se jeta dans les bras de son mec. Zach les observait avec curiosité.
-Oh la fameuse Lily, lâcha Greg. Je suis content de te rencontrer. Juan n’a pas arrêté de parler de toi.

Zach le fusilla du regard. Il connaissait ce sourire. Greg n’aimait pas les filles qui n’étaient pas en couple. Juan ne voyait rien. Zach tourna les yeux agacés et il croisa le regard de Clara. Elle fronça les sourcils.
-Greg ! Je sais que ça ne se fait pas mais je voulais savoir si tu accepterais d’être mon cavalier pour le 31.
Il détourna les yeux de la pétillante Lily.
-Okay. Ça me va. Je passerai te prendre.
-Ou alors on se rejoint tous.. ici ? La fête est chez Monica. On passera vous prendre, répondit la petite blonde en lui souriant en coin.
La bouche de Zach se pinça et heureusement, son téléphone vibra à ce moment là.
-Salut Zach.
-Salut Papa.
-Je n’arrive pas à joindre ta mère, est-ce qu’elle est à côté ? Personne ne me répond à la maison.
-Désolé, je suis avec des potes et on n’a pas répondu. Je…
-Attends Zachary, il y a un souci ?
-Pourquoi ?
-Tu me parles en français. Tu ne le fais que lorsque tu as un problème.
Zach eut un sourire vers les autres et s’éloigna dans la cuisine pour parler et il baissa la voix.
-C’est rien, je n’avais pas remarqué. C’est juste..
-Grégoire. Qu’est-ce qu’il a fait encore ?
-Comment ça ?
-Je sais que c’est l’un des amis les plus fidèles que tu as, mais je sais aussi que parfois, il t’agace, comme tous les amis. C’est normal. David et moi, on se prend le chou régulièrement, et on s’adore tout de même.
-C’est.. différent. Là c’est son comportement qui m’agace.
-Il a dragué la petite Clarabella, c’est ça ?
-Quoi ? Je..
-Zach.
-Oui. Enfin non.
-Écoute, je sais que ça ne se fait pas mais dit tout de suite à Greg que j’ai besoin de toi et laisse-le avec ta mère et tes amis. Sauf si ça les dérange. Et viens me parler.
-Oui. Je vais faire ça. J’arrive.
Il raccrocha et retourna dans le hall.
-Je suis désolé Greg, je dois y aller, mon père veut me voir pour.. je ne sais pas quoi.
-Vas-y, pas de souci.
-On va rester là si tu veux ? proposa Juan.
-Tu tombes de fatigue mon chéri.
-Je vais rester avec lui, répondit Clara. Vas-y. Tu salueras Andrew de ma part. 


Il hocha la tête et sortit. Il vit le bus de loin et il courut jusqu’à l’arrêt pour le prendre. Il se rendit devant la porte de Ferguson Industrie.
-Bonjour madame, pourriez-vous prévenir Andrew Ferguson que je suis arrivé.. ?
-Vous aviez rendez-vous ?
-Je suis son fils. Il m’a dit de venir.
-Oui bien sûr, monsieur Ferguson. Pardonnez-moi, je suis nouvelle.
-Ce n’est rien, je vais pas vous dénoncer à la Papastapo.
Elle eut un sourire. Elle avait compris. Elle lui donna un badge pour les autres fois et lui dit de le garder, il la remercia et il arriva dans le bureau de son père. Il avait une secrétaire assez jeune, assez jolie, avec une magnifique bague de fiançailles.
-Toutes mes félicitations.. le mariage a lieu quand ?
-Dans 3 semaines.
Zach sourit. Au moins, son père ne pourrait pas coucher avec elle. Elle semblait parfaitement amoureuse, parfaitement idiote et il savait que ça ne durerait pas. Le mariage rendait la vue, pas vrai ? Il frappa à la porte du bureau et il entra sans attendre la réponse. Son père était debout et parlait en italien. Il se tourna et grimaça pour faire comprendre à Zach que c’était une conversation atroce.
-Comprendo sì, sì, signore. Molto bene. Chiedo al mia segretaria di ricordarvi. Sì. Arrivederci. Je n’en pouvais plus. Vous pouvez nous apporter un café, un thé ? Enfin, un truc chaud. N’importe quoi.
Andrew désigna le canapé à son fils et attendit que sa secrétaire apporte deux tasses de cafés avant de s’affaler à côté de lui.
-Alors. Greg. Raconte tout à ton vieux père. On dirait pas comme ça mais j’ai de l’expérience avec les femmes.
-Sans déconner Papa !
-Bon, tu me raconte au lieu d’ironiser ?
-Je.. Greg et moi on s’adore mais là.. il avait ce regard.. ce regard qui disait qu’il voulait une meuf tu vois.
-Clarabella ?
-Non pas Clara. Lily.
-Ah oui. La petite amie du petit Gonzales.
-Et.. merde, il sait que Juan et moi on s’entend bien. Et qu’il m’en voudrait à mort si Lily couchait avec lui.
-Tu sais quel est votre problème ? Vous pensez que les filles n’ont aucune conscience propre. J’ai vu la façon dont il la regardait, dont elle le regardait. Elle ne le trompera pas et il ne la trompera pas. C’est certain.
-Et tu es bien placé pour le dire, tu en connais un paquet en adultère.
-Ta gueule Zach. Je t’aime mais ce n’est ni le lieu, ni le moment de parler de moi. Je parle de toi. Et je pensais qu’il avait dragué ton amie blonde.
-Non c’est elle. Je ne sais pas. Elle lui a demandé d’être son cavalier pour le 31.
-Tu pensais qu’elle te le demanderai à toi ?
-Je pensais qu’elle ne demanderait rien du tout. Je sais qu’elle a fait ça pour le détourner de sa meilleure amie mais… Elle ne le connait pas. Elle va se faire bouffer toute crue Papa. Elle n’a jamais eu affaire à quelqu’un comme Greg ou quelqu’un comme moi. Elle ne connait rien à rien.  Il va faire son grand numéro et elle va tomber dans ses filets et souffrir, encore une fois. C’est une fille compliquée et fragile.
-Dis-le à Greg.. ce que tu viens de me dire, tu devrais lui dire. Lui dire que c’est ton amie et que tu ne veux pas qu’il couche avec elle.
-C’est trop tard.
-Pourquoi ?
-Parce qu’il me l’a déjà demandé et je lui ai dit que je m’en foutais. C’est trop tard, je ne peux pas revenir sur ma parole. Je lui ai dit plusieurs fois et dans le fond, je m’en fous. C’est juste que..
-Tu ne veux pas qu’elle t’en veuille le jour où il partira et le jour où il ne prendra plus de ses nouvelles. Alors dis-le à ton ami. Ou prends les devants.
-C’est à dire.
-Je t’ai vu entrain de dormir avec elle. Il suffit juste que tu lui fasses comprendre que tu es attaché à elle, même si c’est faux. Il ne tentera rien.
-Tu crois ?

-Oui. J’en suis persuadé.. tiens c’est ta mère qui appelle, dit-il en regardant son téléphone qui vibrait sur le rebord du canapé. Jil, tu es en haut parleur.

-Dis donc Andrew Ferguson, est-ce que ton imbécile de fils est à côté ?
-Oui, répondit Zach en fronçant les sourcils.
-Tu aurais pu me prévenir que tu n’étais plus à la maison, non ? Tu es un idiot, je me suis inquiétée. Heureusement que ton amie Clarabella m’a dit où tu te trouvais. Ne me refais pas ça.
-Oui Maman. Je t’aime aussi. Je vais rentrer dans pas longtemps.

-Ramène de la glace pour te faire pardonner.
Elle raccrocha et Andrew Ferguson soupira.
-Attends-moi. Je vais rentrer aussi. Je vais travailler depuis la maison. Tu peux aller dire à ma secrétaire qu’elle peut rentrer chez elle ?
Zach obéit et quand il retourna dans le bureau de son père, il le vit entrain d’écrire un mail et l’envoyer.
-Comment grand-père a perçu ta gestion de la branche industrie ?
-Il n’a rien dit. Du tout. Je pense que c’est bon signe. Normalement, il ne me fait que des critiques. D’ailleurs, quand tu seras à Montréal.. il y a un conseil d’administration. J’avais l’intention d’y aller en même temps que Clarabella et toi mais, je ne pourrai pas être présent. J’apprécierai que tu y ailles à ma place en tant que mandataire. Elle est le vendredi.
-Papa.. Clara va s’ennuyer à mourir si je fais ça. Je devais lui montrer la ville !
-De toute façon, tu as 18 ans, tu as un devoir envers cette entreprise maintenant. Je sais que tu as accepté que je les gère à ta place jusqu’à ce que tu sentes capable de le faire mais.. là, présentement, j’ai besoin de toi. J’ai confiance en toi pour me représenter. Mais si tu refuses, je demanderai à David.

-Je vais le faire. Mais.. ça m’ennuie pour Clara. Tu me mets dans une position délicate.
-Cette entreprise est chronophage Zachary. Tu le comprendras rapidement. C’est un poids parfois d’être un Ferguson.
-Tu n’as jamais aimé cette entreprise comme moi je l’aime.
-Tu as raison. Je ne voulais pas faire ça de ma vie. Mais ce n’est pas pour ça que je n’aime pas cette entreprise. Que je n’aime pas Ferguson Inc. J’ai grandi avec, comme toi tu as grandi avec mais.. il se trouve que moi j’ai été un père beaucoup moins dur que celui que j’ai eu. Je te laisserai le choix si tu me disais que tu ne voulais pas de cette vie. Moi je n’ai pas eu le choix. Le jour où je leur ai annoncé ta venue au monde, ton Grand-Père m’a dit que c’était fini les conneries et qu’il n’accepterait pas que son petit fils parcourt le monde sans se fixer, ou qu’il me voit mourir lors d’une de mes « stupides courses automobiles ». J’ai essayé de résister. Il m’a dit qu’il me couperait les vivres et qu’il était temps que je devienne un homme. Il m’a coupé les vivres et je voyais sur le visage de ta mère que ça l’inquiétait de me voir prendre des risques de plus en plus grand pour mes courses et je ne voulais pas être la cause de son stress. Alors j’ai pris ma retraite et je suis rentré dans le rang. Mais toi Zach. Sache que je ne te ferai pas rentrer dans le rang si tu voulais faire tout à fait autre chose de ta vie. Bon, on rentre avant que ta mère pète un autre câble. 


Ça faisait longtemps que Zach n’avait pas eu de discussion avec son père. Ils montèrent dans sa voiture et Andrew roula doucement.
-Papa ? Tu viendrais avec Juan, Clara et moi au premier match de la saison ? J’aimerai que tu viennes.
-Je ne veux pas te gêner mon garçon. Tu seras avec tes amis. Mais… on pourrait aller à celui d’après ? Tous les deux ?
-Ouais.
-Par contre, dimanche.. si tu es d’accord, on va aller tâter de la piste.
-Avec GRAND plaisir. C’est bizarre quand on y pense la génétique. J’adore la formule un et j’adore dessiner, mais ça ne m’empêche pas de vouloir faire carrière dans l’entreprise familiale.
-Tu as pris ta décision.
-J’ai pris ma décision, le jour où Grand-Père m’a assis dans son siège, en me disant qu’un jour, ce sera à moi. Je me suis senti comme le roi du monde.
-Il est probable que tu montes rapidement dans l’entreprise. Un jour viendra, tu deviendras mon boss mon garçon.
-Ne dis pas n’importe quoi.
-Pourquoi pas ? Si tu es suffisamment doué, ce que je pense, je te laisserai volontiers ma place de PDG le jour où tu seras prêt. J’abdiquerai en faveur de mon fils.
-Tu ne ferais pas ça, n’est-ce pas ?
-Je ne sais pas. Tout dépendra de toi et de tes envies, en tout cas, clairement, je te nommerai vice-président le temps que tu apprennes. C’est le seul intérêt de cette entreprise, on travaille en famille.
-Tu regrettes de ne pas l’être ?
-Vice-président ? Mon père me punit de ma rébellion plus jeune. C’est pour ça que je ne le suis pas. J’ai été vexé, je ne vais pas te le cacher mais au moins, je ne suis pas tout le temps avec mon père. C’est l’intérêt. Et puis.. clairement, je dirige la branche industrie, c’est la branche la plus importante… la branche originelle. Je me suis fait une raison. J’aurais la vice-présidence par la persévérance, pas par mon nom. Je crois qu’il m’a rendu service en fait. Ne lui dis pas. J’aime bien être en pseudo conflit avec ton grand-père.

Clara était toujours là, elle parlait avec la mère de Zach et Greg. Ce dernier était tout à fait normal.
-Clarabella, bonsoir. Comment allez-vous ?
-Très bien.
-Vous restez dîner avec nous ?
-Oh non, c’est gentil mais je vais rentrer. Ma meilleure amie reste chez moi ce soir.
-Je te raccompagne Clara.
-Non, c’est bon, reste en famille Zach.
-J’insiste.
Elle hocha la tête et ils restèrent un petit moment silencieux une fois dehors.
-Je voulais détourner son regard de la copine de mon petit frère.
-Je sais.
-Je ne voulais pas te vexer,Zachary. Ça me fait de la peine que tu sois fâché Zachary. Alors je t’en prie. Arrête de me faire la tête.
-Je ne te fais pas la tête.
-Tu es parti sous un faux prétexte !
-Mon père m’a appelé, il voulait me parler de l’entreprise. Il y a des choses qu’on ne peut pas se dire au téléphone. On a toujours fait en sorte de parler de l’entreprise en dehors de la maison.
-Pourquoi te parlerait-il de l’entreprise ? Tu es lycéen. Tu n’as pas besoin de me mentir.
Zach s’arrêta en plein milieu de la rue.
-Je possède 15% de l’entreprise depuis ma naissance et je suis peut-être lycéen mais je suis majeur, rétorqua-t-il sèchement. Et quand on sera à Montréal, je devrais assister à un conseil d’administration. Chose que je fais régulièrement depuis mes 15 ans. Sauf que mon père veut que je vote en son nom pour s’épargner la peine d’y aller. Donc. Je serai obligé d’y aller alors que j’avais prévu de te montrer la ville. En plus.. je ne sais pas pourquoi je me justifie auprès de toi. Tu me saoules là.
Clara reprit sa marche le laissant seul. Il courut derrière elle pour la rattraper.
-Rentre chez toi. Je suis capable de me débrouiller toute seule.
-Je ne suis pas fâché contre toi Clara, pas vraiment. C’est contre Greg que je suis fâché, commença-t-il à s’énerver. Je n’ai pas du tout apprécié la façon dont il a regardé Lily. PAs du tout et je n’ai pas aimé la façon dont il t’a regardé toi.
-C’est à dire ?
-Tu ne sais pas dans quoi tu t’es engagée en demandant à Greg de t’accompagner. Je pensais que tu étais prête pour ça mais.. non. Tu vas coucher avec lui et tu vas t’attacher à lui alors qu’il en a strictement rien à foutre de toi. Je ne veux pas que tu ailles avec lui à la fête. Pas en tant que cavalier.
Les yeux violets de Clara se plissèrent.
-Va te faire foutre. Arrête de me prendre pour une gamine. Arrête de me surprotéger, tu es agaçant. Je ne vais pas coucher avec Greg. Je n’en ai pas envie. Et je pensais que tu me croyais plus intelligente que ça.
-Je.. excuse-moi Clara. Je n’aurais pas dû te sous-estimer. C’est juste que..
-Tu étais jaloux.
Zach se sentit blémir. Qu’est-ce qu’elle venait de dire ?

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