Mais qu'est-il advenu des orphelins de Greensborough ?

Cette nuit, vers vingt-trois heures, l'orphelinat de la commune de Greensborough a été ravégé par un gigantesque incendie. Si les causes restent pour l'instant inconnues, les équipes de pompiers dépêchées sur place - celle de Greensborough ajoutée à celles de trois autres communes -, estiment qu'il y a eu plusieurs départs de feu et que la structure en bois de l'établissement a bien aidé dans la propagation de l'incendie; ainsi, après six heures de combat acharné, seule la moitié de l'établissement est encore debout.

Cependant, même si cet événement animait quelques conversations ce matin même sur le marché de Greensborough, il y en a un autre qui semble occuper tous les esprits : celle de la disparition des cinquante-cinq orphelins et de la dizaine d'employés chargés de les surveiller et de mener à bien leur éducation.

Parce que, si encore tôt ce matin, la majorité de la population les croyait tous et toutes décédés dans l'incendie (personne ne les ayant vu sortir de l'établissement au moment de l'incident), la police a déclaré vers six heures ce matin, qu'aucun corps ne semblait se trouver parmi les décombres.

Une grande question se pose alors: où sont passés tous ces enfants et leurs éducateurs ? Le maire affirme ne pas avoir connaissance d'une quelconque sortie scolaire. Les plus proches voisins de l'orphelinat avouent n'avoir jamais croisé ni même aperçu un orphelin ou l'un des éducateurs. Personne ne semble les avoir vu se balader dans les rues ni partir en autocar.

Mais alors, où sont-ils ? Une cellule de recherche exceptionnelle requisitionant l'ensemble de nos policiers a été mise en place. Les services sociaux et les proches des orphelins se disent profondément outragés et clament haut et fort être prêts à porter plainte contre Monsieur le Maire si celui-ci ne retrouve pas rapidement les disparus.

Cinq ans après le Massacre des Sept, l'orphelinat de Greensborough semble s'être de nouveau révéillé, prêt à jouer un nouveau tour à notre belle et paisible ville.

Soyez prêts, chers amis, car je pense que cela ne fait que commencer ...

E.M Lawford pour "La Dépêche Matinale."