Quelques trains plus loin...

13 minutes de lecture

J’arrive à temps à Toulouse, il est 5h et je n’ai rendez-vous qu’en début d’après-midi. Je n’ai pas vraiment pu me reposer depuis mon départ de Luxembourg, je vais m’endormir quelque part sur les berges de la Garonne, Shenzi monte la garde… J’obtiens le job. Nous passons quelques jours avec ma petite maman que je n’ai pas vue depuis quelque temps ; elle est ravie que je travaille un peu, attentive à mes pérégrinations depuis le début, nous échangeons souvent par téléphone. J’arrive même à décrocher un second emploi, un des animateurs avec qui j’ai travaillé sur les pédagogies libertaires est maintenant directeur de séjours adaptés, des séjours de vacances pour personnes en situation de handicap.

Mais faisons les choses dans l’ordre, j’embauche dans une petite semaine à Paris, c’est là que je dois retrouver mes collègues et les vacanciers. Des amis ont accepté de prendre soin de Shenzi pendant mon absence, il me faut donc rallier la ZAD pour la déposer ; c’est la première fois que nous allons être séparés si longtemps, mais ici, elle connaît au moins la faune. Le temps de la déposer, je suis à Paris ; nous sommes une petite colonie d’une quarantaine de personnes à embarquer dans l’Eurostar pour Londres. Nous n’arriverons que 7h plus tard à destination, dans le « Middle East » anglais. Les adolescents comme les animateurs, eux, viennent d’un peu partout en France. Je ne cherche pas à mentir sur mon mode de vie, mais je prends garde au prosélytisme en mesurant mes propos. Lors d’un pique-nique, l’un des jeunes s’approche de moi :

  • Camille, il me reste un sandwich que je ne vais pas manger, j’ai vu un homme mendier plus loin, tu crois que je peux le lui donner.
  • Tu pourrais. Je suis parfois bien content que quelqu’un m’apporte de quoi manger quand je suis dehors. Tu pourrais aussi demander aux autres s’ils ont quelque chose, peut-être qu’il y a plus à donner.

L’homme accepte et remercie chaleureusement le donateur. Après ça, chaque fois que nous mangions à l’extérieur, un jeune se proposait pour rassembler ce qui n’avait pas été mangé et le proposer au premier mendiant venu. Il est arrivé que certains refusent, on est alors venu m’interroger. Mendier ne signifie pas forcément avoir faim, il y a différents moyens pour un itinérant de trouver de la nourriture, surtout en ville. Ils peuvent être là pour quantités de raisons différentes, pour des dépendances, des factures, un loyer, se déplacer… S’il ne veut pas de nourriture, mieux vaut qu’il la refuse et que cela profite à quelqu’un d’autre. Ce qui passait pour un affront semble lavé. Ce séjour est une bouffée de fraîcheur, je foule de mes pas l’île anglophone pour la première fois. Nous logeons dans un vieux pensionnat du début du 20e siècle, un immense escalier de chêne dans le hall d’entrée, un grand parc boisé, des couloirs et des étages dans tous les sens, Poudlard. Mais le soir, des douleurs dentaires m’empêchent souvent de bien dormir, je n’ai toujours pas d’assurance santé et je tarde à soigner mes crocs. Cherchant le sommeil, je m’installe alors sur le rebord des anciennes fenêtres de cet immense manoir et regarde les éclairs de chaleur transpercer le ciel tandis que tout le monde dort encore. J’ai parfois quelques désaccords avec ma hiérarchie mais dans l’ensemble, je ne garde que de bons souvenirs de ce voyage. De retour à Paris, le dernier enfant dans l’avion, il me reste quatre jours avant de commencer mon nouveau contrat, à Rennes. J’en profite pour aller retrouver Shenzi et passer un long week-end sur la ZAD. La bête a eu sa période de chaleur pendant mon absence, personne n’a pu l’empêcher de distribuer ses faveurs. Nous aurons donc le droit à une seconde portée dans plusieurs semaines.

J’ai plaisir à retrouver la Datcha-tcha pour quelques nuits, des gens l’ont occupée pendant mon absence mais je la retrouve presque comme je l’avais laissée et surtout, inhabitée. Quel meilleur endroit qu’une petite cabane perdue dans les bois pour se reposer ? J’en profite pour faire un rapide tour des copains qui se montrent ravis de pouvoir me présenter leurs prouesses potagères, mais j’ai à peine le temps de souffler qu’il me faut déjà repartir.

Un nouveau monde 2.0

Je dois rejoindre le directeur et quelques collègues pour préparer en amont ce nouveau séjour puis partir ensemble pour Lyon, le point de rencontre avec les vacanciers. Dans le cadre de séjours adaptés pour adultes, il n’y a pas d’organisme surveillant les pratiques comme peut le faire Jeunesse et Sports pour les mineurs. La plupart des vacanciers travaillent, quand ils le peuvent, dans des ateliers adaptés et payent en grande partie le séjour que les éducateurs et les institutions auront bien voulu leur présenter. Et comme chacun le sait, les plaquettes de publicité peuvent être mensongères. Ici, le programme se veut en béton. Le directeur a pris soin de se déplacer en personne sur le lieu du séjour, de prendre contact avec les différents producteurs bios aux alentours, et de ramasser informations et formulaires sur les activités de la région. Nous avons confectionné les menus que nous cuisinerons avec les vacanciers, tenant compte des nombreux régimes particuliers qui accompagnent les traitements médicaux parfois lourds. De nombreux professionnels du spectacle doivent intervenir pour nous accompagner dans la construction d’une représentation que les vacanciers produiront et réaliseront dans la salle des fêtes du village qui nous reçoit. À Lyon, plusieurs centaines de séjours prennent le départ dans une aire aménagée pour l’occasion, des milliers d’handicapés mentaux débarquent par vague, au rythme de l’arrivée des bus qui déchargent leurs contenus au plus vite avant de se parquer pour charger de nouveau. Les gens sont pris en charge avec leurs bagages et sont accompagnés jusqu’au bus qui les mènera en vacances. Encore une première pour moi, je me demande où j’ai encore pu foutre les pieds. Nous attendons près de 36 adultes, 23 d’entre eux sont en vacances et présentent des pathologies variées, trisomie, autisme, retards… Dans le cadre de ce type de séjour (et de nombreuses institutions) on ne regroupe pas les personnes en fonction de leurs pathologie mais en fonction de leur autonomie que l’on juge bonne, moyenne ou faible. Il manque un animateur, quelqu’un s’est désisté au dernier moment.

  • J’ai bien quelqu’un, elle vit sur la ZAD et faisait des études pour devenir assistante sociale, je crois que c’est le genre de travail qui l’intéresserait et j’ai confiance en elle.
  • Alors appelle-la et si ça l’intéresse demande lui dans combien de temps elle peut être là.

Ensemble, c’est plus facile

Camille-sociale (l'empathe) débarque deux jours plus tard en plein repas et met directement les pieds dans le plat et la cuillère dans les pattes, nous allons passer tout le mois d’août ensemble. J’ai vécu un bout de temps parmi les tritons avec Camille, c’est généralement elle que nos mamans appelaient quand elles s’inquiétaient de ne pas avoir de nos nouvelles.

Elle a débarqué un peu avant moi dans le bocage et c’est une très bonne amie. Je suis content de pouvoir relever ces nouveaux défis à ses côtés. Je n’avais jamais eu à accompagner un homme adulte, à la douche ou aux toilettes. Mais après des débuts difficiles, je relativise, je désacralise le geste, ce n’est pas bien grave, ces individus ont besoins d’aide au quotidien, pas qu’on s’apitoie sur leur sort ; eux n’en prennent pas le temps. Nous visitons les marchés, les fermes, un sauna, les restaurants, les terrasses, les fêtes de village. Partout notre groupe fait sensation, c’est qu’on ne voit plus assez les différences dans nos rues… L’expérience est magnifique, ces gens ne s’intéressent pas à la ZAD ou à mes voyages, si je vis dans une cabane ou dans un château, ils n’ont que faire des politiques mais les subissent… Ce qui compte pour eux, c’est celui que je suis dans leur quotidien, quel repère je forme dans cet enchaînement de jours et de nuits. Le spectacle, qu’ils ont appelé « Un drôle de voyage », est une belle réussite, les villageois et le maire ont fait le déplacement, comme certains de nos fournisseurs. Je quitte ce dernier contrat sur les rotules. Mais avant de retrouver Shenzi, je retourne voir ma petite maman avec une idée derrière la tête.

  • Tu la gardais au cas où je voudrais retourner dans un cadre de vie plus traditionnel, je n’en ai pas l’intention. Elle serait plus utile à la ZAD que dans ton jardin, pour me déplacer avec Shenzi, transporter du matériel, faire la récup’… J’ai les moyens de l’assurer.

Elle accepte. Je repars donc en voiture, avec quelques cartons de bouquins et un peu de linge que j’avais laissé. Je ne dois pas trop tarder, Shenzi devrait mettre bas à la fin de mois de septembre, mais je ne résiste pas à l’envie de m’arrêter quelques jours sur la ZAD du Testet, dans la forêt de Sivens.

La forêt et les machines.

Il y a seulement dix-huit mois je prenais part à un pique-nique avec mon père et ma belle famille dans ces bois, c’est aujourd’hui une zone de lutte, contre l’un des « Grands Projets Inutiles et Imposés» (GPII). Ce sont de grands projets d’aménagement que les militants écologistes jugent imposés par quelques politiques, souvent en grande partie financés avec l’argent public et menaçant les environnements dans lesquels ils s’inscrivent. Le projet dans le Tarn vise à construire un barrage hydraulique sur le cours d’eau « le Tescou » pour alimenter certaines exploitations agricoles alentour ainsi que le contrôle de l’étiage du cours d’eau (de son éventuel tarissement, de son niveau annuel et de la concentration de polluants qu’il contient pour être plus clair).

Sans compter les coûts qu’entraînerait la réalisation du projet, ce sont les mécanismes de prise de décision ainsi que la destruction de la forêt et de la zone humide qui inquiètent les manifestants. Une ZAD s’est formée pour tenter d’empêcher que les travaux ne commencent, des gens de la région, des militants écologistes mais aussi des zadistes de Notre-Dame-des-Landes se sont greffés à la contestation. Lorsque j’arrive l’ambiance est assez festive, du moins dans le collectif où je prends place, Woodstock. J’y retrouve vite des visages connus, déjà là depuis quelque temps. Ils attendent la police qui devrait venir les évacuer dans les jours qui viennent et construisent des barricades pour tenter de les ralentir. Moi, je n’ai jamais assisté à une évacuation ; de passage, je vis tout ça sans grand sérieux : les forces de l’ordre arrivent deux jours plus tard. Ce n’est pas l’évacuation des camps qu’ils visent pour le moment, mais la destruction de la forêt. Leur efficacité me terrorise. Un cordon policier encercle une large partie de la forêt au milieu de laquelle s’agitent bûcherons et machines incroyables qui saisissent les arbres, les coupent à la base du tronc, les élaguent entièrement et les dépose au sol, tout ça en quelques secondes. Ils travaillent vite et la police suit le rythme, bousculant les manifestants qui voudraient les ralentir à coups de matraque, de LBD 40 (lanceur de flash ball) ou de gaz lacrymogènes. Certains tentent le dialogue, d’autres font les clowns et d’autres encore se battent pour faire reculer les positions policières à coup de lance-pierres, de frondes, de boucliers et de cris, parfois d’engins incendiaires.

Avec ou sans cagoule ?

Le 22 février à Nantes m’a servi de leçon. Aujourd’hui, je couvre mon visage, tout comme de nombreux manifestants. Les affrontements sont violents, les arbres se couchent les uns après les autres. Un homme enchaîné à son tracteur charge le cordon policier, des hommes et femmes forment une ligne à ses côtés, brandissant boucliers et bâtons, la police charge.

Tandis que les manifestants se dispersent, les forces de l’ordre escaladent le tracteur, l’un des agents pose le canon de son lanceur de balles dans la nuque du conducteur.

  • Arrête ou je te shoot !

Après avoir été décroché, des hommes le traînent derrière les lignes de boucliers sous les huées des opposants. Le face-àface n’en finit pas, un gendarme mobile plaisante au sujet des moeurs légères supposées de ma maman, nous nous joignons à la plaisanterie et rions de bon coeur. Sous ses protections, l’homme s’énerve et devient vulgaire tandis que nous nous esclaffons.

Après plusieurs heures passées sur le front, je pars reprendre mon souffle sous un chapiteau, à l’arrière des affrontements, ma cagoule comme greffée ; je croise cet ancien éducateur, celui que mon père a voulu que je rencontre avant mon départ, un an plus tôt. Mon visage est masqué, pourtant l’homme me reconnaît presque immédiatement.

  • Tu es le fils du cuisinier, pourquoi tu caches ton visage, de quoi as-tu peur? Assume ta présence et tes actes, enlève ton masque.

Sur le moment je reste coi, mon camouflage est inefficace face à un homme qui ne m’a vu que cinq ou six heures tout au plus. Masquer son visage, c’est un débat qui revient beaucoup, à Sivens comme sur de nombreuses manifestations.

Pour certains, cacher son identité amènerait à penser qu’on a quelque chose à se reprocher, ou qu’on s’apprête à commettre un mauvais coup, sans compter que c’est effrayant pour les bonnes gens, ceux là refusent d’être. assimilés aux « cagoulés » et dénoncent les méthodes violentes de certains manifestants. D’autres soulignent le fichage systématique par les forces de l’ordre qui filment chaque manifestation (vidéos qui sont ensuite saisies par la Justice), ils dénoncent la répression sévère à l’encontre des manifestants et ne veulent pas s’y exposer. Ces derniers prônent parfois la nécessité d’instaurer un rapport de forces pour protéger le territoire et refusent de se laisser expulser sans se battre.

  • J’assume ce que je fais ici, mais j’affiche ma solidarité avec ceux qui se battent, je couvre mon visage pour ne pas être identifié (je l’espère en tout cas) et pour que les autres manifestants masqués le soient moins facilement. J’ai vu la répression qui s’opère face à ce mouvement, je protège mon identité qui ici n’a plus d’importance, c’est un mouvement collectif nourri d’une myriade d’individualités.

(Le discours aurait été joli mais ma réponse à l’époque fut un peu plus courte.)

Je repars au front, les berges du Tescou se sont transformées en champ de bataille, noyées dans une brume suffocante. J’ai peur de rester ici, j’ai peur d’être blessé ou arrêté, Shenzi va bientôt mettre bas… Après deux jours, je suis décidé à partir, les choses ici sont tendues, je ne veux pas prendre de risques avec Shenzi qui m’attend ; je me sens épuisé après ces derniers mois, je n’aspire qu’à deux choses, retrouver la bête et rejoindre la douce Datcha-tcha, pourvu qu’elle soit libre.

Quelques semaines plus tard, dans la dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, un jeune militant de 21 ans trouve la mort sur la ZAD de Sivens, tué par une grenade offensive lancée par les forces de l’ordre.

Les retrouvailles

Nous sommes cinq à prendre le départ, deux chiens et trois bipèdes. Je n’ai toujours pas reçu le salaire de cet été et aucun de nous n’a de quoi payer l’essence. Nous nous arrêtons donc aux stations-service, et à tour de rôle, partons à la rencontre des clients.

Bonjour, excusez moi de vous déranger, notre réservoir est à sec et nous n’avons pas de quoi payer le carburant, pourriez-vous nous dépanner d’un litre ou deux ?

En deux jours nous rejoignons le bocage nantais, un demi plein dans le réservoir. Je retrouve ma belle mais la Datcha est occupée. Je pose donc bagages dans une vieille caravane inoccupée, en bordure de champ.

Après s’être assurée que j’avais bien vidé mon sac, Shenzi disparaît pendant plusieurs jours, cette chienne sait se faire comprendre.

Je ne suis pas au mieux dans cette vieille caravane, l’eau et l’électricité sont aussi éloignées que lorsque j’habitais la Datcha, nous sommes fin septembre et les nuits sont fraîches. J’aimerais maintenant travailler à plus d’écrits, écouter plus de musique, disposer du chauffage et de l’électricité. J’utilise mes économies pour acheter une caravane aménagée, pas toute neuve certes, mais très confortable, avec réseau électrique et chauffage (qui tient un mois avant que je ne sois obligé de le changer). Camille me prête une voiture capable de tirer l’habitation que nous allons chercher au Nord de Rennes dans un camp Rom’, un vieil homme au chapeau nous accueille, il nous demande d’où nous venons et alerte son fils :

  • Viens voir je te dis, ce sont les jeunes qui lancent des molovs sur les flics… (se tournant vers nous) Vous voulez un chien ?
  • Euh… Non, enfin, comment dire… Peut-être, parfois, mais...

Terminée ma saison d’ermitage au fond des bois, je m’installe au milieu d’un collectif de caravanes et de cabanes, toutes reliées au même réseau électrique solidaire (traduire par réquisitionné). Je redécouvre les joies de l’isolement volontaire et d’un logement chaud, même le matin. Faire les poubelles devient l’une de mes activités favorites avec la voiture, je trouve de quoi suréquiper la caravane : un écran d’ordinateur, des clés USB, un grille pain, une bouilloire, une machine à café, un radio réveil, un ensemble de casseroles et de vaisselle, des chargeurs de toutes sortes… Mes placards se remplissent de denrées que je n’aurais jamais pensé goûter avant. Nous mettons la main sur une cinquantaine de pots d’oeufs d’esturgeons, soigneusement empaquetés, toujours affublés d’antivols ; ça n’engagera d’ailleurs que moi mais le caviar n’a rien d’appréciable.

J’apprends à cuisiner à la manière Rossigny, une technique traditionnelle qui consiste à n’ajouter qu’une grosse tranche de foie gras, par personne, à tout ce que vous foutez dans vos plats et vos poêles.

Bières, rhum, toutes sortes de sucreries et de pâtes à tartiner, de fruits et de jus, de fromages et de yaourts, de légumes et d’épices… Parfois c’est providence et les poubelles d’un seul magasin suffisent à remplir la voiture, d’autres fois nous voguons de benne en benne ne mettant la main que sur de fades viennoiseries et quelques légumes, déçus de n’avoir trouvé aucun trésor.

Pendant mes activités nocturnes, Shenzi monte la garde… D’accord, elle se blottit dans mes couettes et ronfle en attendant mon retour. Elle a repris sa taille bibendum et bientôt, de nouvelles vies viendront troubler notre petit quotidien.

Parole de clébard 9.0

Il m’a laissée là du jour au lendemain, comme quoi il ne pouvait pas m’emmener avec lui, qu’on lui interdisait. Pourtant je sais me faire oublier quand c’est nécessaire... Mais non, presque deux mois que monsieur vit sa vie de son côté pendant que mon ventre gonfle et que je subis les températures infernales de cette fin d’été. Et il faudrait que je fasse comme si de rien n’était : « Bienvenu, ça faisait longtemps, tu veux un câlin ? ». Il peut toujours rêver.

Je ressemble à une vache, les petits vont bientôt débarquer il va devoir s’occuper un peu plus de moi, qu’il le veuille ou non.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Camille Ellimac ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0