« Bien arrivée à Lyon ! Je pars à la découverte de cette merveilleuse ville. »

« Bien arrivée à Lyon ! Je pars à la découverte de cette merveilleuse ville » : c’était le SMS que Lucie avait adressé à Rachel et Aude, une fois montée dans le tram. Là, Marie entame la discussion. Lucie semble timide et troublée.

— Ça va Lucie ? Il est où déjà le studio que tu as loué ? Tu peux me montrer sur l’appli ?

— Oui. C’est dans le 7ème vers Saxe-Gambetta mais je voudrais d’abord passer à l’Office du Tourisme.

— Pas de problème, je t’y amène. C’est à Bellecour. On descendra un peu avant pour profiter de la ville avant que la foule n’afflue.

— Bonne idée ! Avec toi j’ai un bon guide. Cependant je ne veux pas dépendre de toi.

Comme tu veux.

Une fois hors du tram, elles traversent un pont que Marie aime beaucoup puis arrivent Place Bellecour.

Lucie demande une Citycard pour pouvoir naviguer dans la ville, le temps de son séjour.

Après ça, les filles se rendent au studio que Lucie avait loué. Une fois sur place, les deux jeunes femmes se retrouvent dans un vrai taudis. Lucie, même pour quelques jours, ne pourrait pas dormir dans cet endroit dans lequel elle ne se sent pas en sécurité.

Marie propose alors d’héberger Lucie dans son petit appartement du 5ème arrondissement de la ville, où elle vit seule depuis un an. Elles décident de s’y rendre toutes les deux afin que Lucie pose enfin ses affaires.

Une fois la chose faite, Marie propose de faire visiter le quartier à Lucie qui accepte volontiers. La découverte commence donc par l’imposante Cathédrale Saint Jean puis par l’incontournable Basilique Notre Dame de Fourvière qui domine la colline juste au-dessus du parvis de la cathédrale. Lucie semble illuminée de découvrir tout ça, elle qui n’avait jamais vraiment quitté la Bretagne et le haras de ses parents, depuis neuf ans. Marie est heureuse de voir Lucie si émerveillée. Elle ne se lasse pas, va de découverte en découverte, mais elle est loin de s’imaginer qu’elle sera encore plus émerveillée pendant les festivités.

Posées à la terrasse d’un café du centre ville, elles prennent toutes les deux le temps de faire davantage connaissance. Lucie en oublie totalement les vibrations de son téléphone.

— Tu as toujours vécu ici ? Je ne t’ai jamais demandé ?

— Oui. Mais j’adore voyager. Dès que je peux ,je voyage. Et toi ?

— Moi j’ai pas mal déménagé. Petite, je vivais à St Raphaël ; après on a été en Bourgogne puis on est revenus en Bretagne pour se rapprocher de mes grands-parents paternels qui sont bretons.

— Tu m’as dit une fois que tu rêvais de visiter Lyon et notamment d’assister à la Fête des Lumières. Mais tu ne m’a pas dit pourquoi et comment tu as découvert l’évènement.

— C’est ma meilleure amie, Rachel, qui y a assisté quand elle avait 6 ans. Elle m’avait rapporté un DVD. J’avais adoré et, depuis, j’ai toujours rêver d’y assister.

— Tu n’as jamais pensé que tu avais un lien avec la ville, au fond de toi ?

— Non jamais. Jusqu’à ce que tu me contactes du moins.

Après cet échange, Marie décide d’emmener Lucie dîner dans un célèbre bouchon lyonnais : Le Garet.

A table, Lucie et Marie profitent de ce moment pour regarder le programme de la Fête des Lumières qui commence le lendemain soir et faire le choix des parcours des quatre soirées à venir. Marie lui explique alors comment elles se déroulent.

— Je t’explique. N’hésite pas à m’interrompre si tu as des questions.

— OK. Pas de problème.

— Alors, voilà, il y a cinq parcours. L’idéal c’est que l’on en choisisse quatre à faire, soit un par soir. Vu la foule qu’il va y avoir, y en aura forcément un que nous ne pourrons pas faire. Chaque parcours à une couleur sur le plan.

— Jusque là, je te suis. Par contre, je ne connais vraiment pas la ville donc je te laisse vraiment décider pour que le choix soit judicieux.

— Le mieux c’est que l’on commence par le parcours Orange demain.

— Ok. Celui qui commence vers l’Office de Tourisme où nous étions tout à l’heure ?

— C’est ça.

Le serveur les interrompt pour venir prendre leur commande, puis Marie reprend.

— Il faut aussi savoir que pendant ces quatre jours les transports en commun sont gratuits de seize heures à minuit.

— En effet c’est bon à savoir. Je suppose que les flèches du plan, c’est le sens que l’on doit suivre ?

— Oui à peu près. Il y a des entrés et des sorties, vu la foule, et c’est pour que l’on ne se bouscule pas de trop ; c’est plus sécurisant pour tout le monde. Surtout que depuis les attentats de 2015 à Paris, la fête se restreint à la presque-île et au Parc de la Tête d’or.

— OK donc, si je récapitule demain on part de Bellecour et on va jusqu’à l’Hôtel de Ville en passant d’oeuvres en oeuvres.

— Tout à fait. Ça commence vers dix-huit heures et ça se termine vers minuit.

— La journée, tu as quelque chose de prévu ?

— J’ai cours, enfin s’il n’y a pas grève. Vu qu’il y a une grève générale qui commence demain.

Pendant la discussion les plats typiquement du terroir qu’elles avaient commandé sont arrivés. Elles les ont dégustés. Lucie ne connaissait pas du tout la cuisine lyonnaise si réputée pourtant. Dans cette instant convivial qu’elle partageait avec Marie, son smartphone auquel elle était habituellement accroché, ne cessait pas de vibrer. Énervée par ses vibration incessantes, elle s’excuse au près de Marie et le sort pour regarder qui essayait de la joindre en vain. C’était Rachel qui s’inquiétait de ne plus avoir la moindre nouvelle de son amie. Rachel trouvait déjà ça suspect alors que Lucie lui avait dit qu’elle serait très occupée, même avant que les festivités commencent réellement.

A la fin du repas, Marie emmène Lucie arpenter les vieilles rues du quartier dans la nuit pour regagner son domicile et se coucher pour être en forme le parcours qui les attendent toutes les deux demain.

Le lendemain, Marie en raison de la grève n’avait pas cours. Elle en avait profité pour passer plus de temps avec Lucie.