Chapitre 5

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Lothar regarda autour de lui : il aperçut quelques Las Astrane. Un sourire s'esquissa sur ses lèvres : aucune plante ne pouvait pousser dans le roc ; aucune plante ne pouvait se développer sans lumière, mais elle pouvait faire tout ce que les plantes ne faisaient pas. Comment Las Astrane survivait-elle dans cette grotte ? L'adolescent en prit une dans ses mains, puis la huma. Elle avait une odeur particulière et la douceur de la soie. Allyson disait qu'on pouvait la manger sans crainte et ainsi se procurer sa protection pendant une journée.

Une bonne odeur de viande apparut. Lothar se retourna et vit Allyson en train de préparer le repas.

— C'est bientôt prêt, dit-elle avec un sourire.

— Ok, je commence à avoir faim...

Lothar se leva et s'approcha du feu de camp. Il sentit la chaleur l'envahir. C'était une chaleur agréable ! Allyson mit la viande dans un plat et elle appela Lothar pour mettre la table.

— Tu vas partir cet après-midi ? demanda Lothar

— Non, tu es rassuré ? De toute façon, je dois t'apprendre à te battre.

— Me battre contre qui ? J'imagine contre le gouvernement, mais pourquoi ne pas attendre que les grosses abeilles ne le fassent à notre place ? S’inquiéta Lothar.

— Juste au cas où. Moi non plus, je ne veux pas avoir recours aux armes, mais Courtepaille n'est qu'une minuscule île comparé au vaste monde qui nous entoure.

— Tu connais le reste du monde ? s'étonna l'adolescent.

— Non, juste des rumeurs : regarde les abeilles géantes, à ton avis, elles viennent d’où ? À par un immense arbre, il y a rien ici.

— Ça se tient, on connaît si peu de ce monde. Si Courtepaille se fait attaquer par les aliens qui va la défendre si ça n'est pas l'armée qui le fait ?

— C'est vraiment triste : en dix huit ans, on n'a rien fait d'autre que déforester une forêt. Il y a quatre ans, la grosse abeille a été brûlée seulement quelques jours après sa mort, je suppose qu'ils n'ont même pas fait d'analyse.

— Mais cette forêt est bien étrange : quelques choses vit à l'intérieur, Je ressentait une énergie quand je m'y aventurait quand j'étais petit, mais depuis quelques années, cette énergie a disparu et je doute que ça soit les hommes qui coupent la forêt qui sont responsables.

— J'ai remarqué la même chose la même chose: les arbres donnaient plus de fruits et de fleurs que maintenant. Cette forêt va mourir si on ne fait rien, commenta Allyson.

— Comment on va faire pour empêcher cela ?

— On pourrait tout d'abord saboter les machines de guerre, ou bien contacter les êtres de la forêt. Ils pourront nous sauver de ce désastre. Ils nous connaissent, d'une raison ou d'une autre, nous sommes leur alliés, argumenta Allyson.

— Tu as raison ! Il faut percer ce mystère. Ce n'est pas tout, mais tu ne dois pas m’entraîner ?

— Si, alors viens, je vais te mettre des protection.

Après avoir mis les protections en cuir sur les parties sensibles du garçon, Allyson donna une épée à Lothar. Il la souleva avec difficulté, alors que son amie la portait avec aisance ! L'adolescent pouvait voir que la lame était relativement neuve, aucune trace de rouille ou de sang...

— Où as-tu trouvé cette épée aussi lourde ? Demanda Lothar.

— Chez Leader, le taquina Allyson.

Un coup vint au dessus de sa tête. L'adolescent l'esquiva à temps. La lame fendit l'air tel un ouragan qui se déchaînait. Lothar recula, il pouvait à peine soulever la sienne au dessus de sa ceinture. Le duel commença, mais se termina aussitôt.

Lothar était à bout de souffle, les mains sur ses cuisses.

— C'est un bon début ! Dit Allyson. Tu as de bons réflexes !

— Merci, je dois juste m'habituer à la lame, répondit Lothar. (Sa voix était interrompue par son souffle)

L'adolescent anticipa le coup d'Allyson, il mit son épée devant sa tête avec la force de ses deux bras. Sa lame heurta violemment celle de son adversaire. Lothar décida d'attaquer : il plaça trois coups, mais se retrouva par terre. Il n'avait pas vu le coup de pied d'Allyson.

Elle lui tendit son bras.

— Dans un combat, il faut être attentif à tout, expliqua Allyson. Je suis désolée pour mes coups par surprise.

— Non, ne sois pas désolée.

Ils continuèrent à s'entraîner pendant quelques heures. Lothar n'en pouvait plus, ses muscle lui faisaient un mal de chien. Allyson l'aida à se faire des bandages, ses mains étaient recouvertes de sang. Après avoir soigné toutes ses blessures, ils mangèrent quelques fruits qu'avait volés Allyson la veille. Lothar alla tout de suite dormir. Il était heureux depuis quelques jours, car Allyson lui avait fabriqué un lit en fourrure beaucoup plus confortable que l'ancien. Pendant presque toute la nuit, Lothar pensa à Allyson, ils étaient devenus proches depuis quelques temps. Il aimait sa présence, être ensemble. Le jeune d'homme était attiré par sa voix aussi douce que la soie. Lothar finit par rêver d'Allyson. Ils se baladaient au bord de la mer turquoise, elle avait les cheveux détachés et elle portait une magnifique robe violette en soie. Allyson se retourna vers lui, sa bouche se rapprocha de la sienne. La voleuse lui déposa un tendre baiser sur les lèvres...

L'adolescent se réveilla en sursaut ! Son cœur s'affola ! Ce n'était qu'un rêve, mais Lothar voudrait bien qu'il se réalise ce rêve. Son regard se dirigea vers sa voleuse adorée, elle dormait à poings fermés. Lothar la rejoignit près de son lit. Il mit ses mains dans ses cheveux pour la cajoler. Ses cheveux étaient aussi fluides que de l'eau. Le léger contact réveilla la fille tout doucement. La voleuse ouvrit les yeux et esquissa un sourire.

— Lothar, il n'y pas meilleur réveil que toi, affirma Allyson.

L'adolescent rougit, il avait la certitude qu'elle l'aimait elle aussi.

— C'est le matin ou c'est simplement que tu n'arrives pas à dormir ?

— Je ne regarde jamais l'heure quand je suis avec toi. Je me suis réveillé à cause d'un rêve.

— C'est à cause des cauchemars qu'on se réveille, les rêves, on veut à tout prix les garder. Parle-moi en si tu t'en rappelle.

— On était ensemble au bord de la mer, tu as finis par m'embrasser...

Lothar vit les joues pâles d'Allyson rougir, c'était son tour.

— Je suis flattée, est-ce que tu m'aimes ? Dit franchement Allyson.

— Franchement, oui… Tu es la plus formidable fille que j'ai trouvé. Toi, qu'est-ce que tu ressens pour moi ?

— Une chose étrange, c'est la première fois que cela m'arrive. J'ai envie de forte tendresse et d'affection de toi. Je suis trop bien quand tu es dans mes bras.

Pour réponse, Lothar enlaça Allyson dans ses bras pendant de longues minutes. Un petit « Je t'aime » sortit de la bouche de la voleuse.

***

Allyson se leva bien plus tôt ce matin-là, elle voulait passer plus de temps avec Lothar. La voleuse partit, laissant seul un jour de plus l’Écossais. Il s’installa sur un petit fauteuil en osier et commença lire. Il arrêta au bout d'une heure, il pensait trop à l'adolescente. Il se leva et marcha un peu pour se délier les jambes. Là, il tomba sur un carton à habits. Il y glissa ses doigts et sortit une robe. Elle était très douce et très légère. Lothar se demanda pourquoi il n'avait pas encore vu Allyson en robe, car elle en avait plein. Pourquoi volerait-elle des robes aussi majestueuses sans les mettre ? L'adolescent entendit des pas dernière lui, c'était la voleuse qui revenait bien plus tôt.

— Tu es revenue bien plus tôt.

— Oui, j'ai volé de la nourriture, puis je suis vite rentrée pour te retrouver.

— Tu es trop gentille, j'ai une question à te poser : Pourquoi as-tu d'aussi belles robes dans ces cartons, je ne t'ai jamais vue les mettre, demanda Lothar.

— Toutes les filles rêvent de devenir aussi belles que des princesses, mais je n'ai jamais porté de robe, ou du moins j'en n'ai aucun souvenir. Je me sentirais ridicule si j'en portais. Je peux te paraître idiote, en ville les filles sont presque toutes en robe. Je ne sais pas pourquoi je fais un blocage là-dessus.

— Tu n'es pas idiote, pourquoi tu n'essaies pas une robe aujourd'hui ? Promis, cela restera entre nous.

— Tu me fais rire, comme si c'était bizarre qu'une fille porte une robe, propose-moi en une qui te plais.

Lothar choisit la robe violette, comme celle de son rêve. Allyson la prit dans ses mains, elle sentit la douceur du tissu. Son cœur battait la chamade. Elle se déshabilla, puis mit la robe violette. La chaleur la réconforta, et la douceur la rassura. C'était une longue robe aux épaules dénudées. Pour la première fois de sa vie, Allyson mit une robe et, contrairement à ce qu'elle pensait, elle n'était pas ridicule. Elle dégagea ses cheveux, ils tombèrent en cascade sur ses épaules. Elle libérait rarement ses cheveux. La voleuse se regarda dans un miroir, elle vit une autre personne tellement elle avait changé.

— Tu es très belle ! La complimenta Lothar.

— Moi aussi, je me trouve fort belle. Je me sens bien, malgré le fait que je ne me reconnaît plus.

Lothar pouffa de rire et l'adolescente rit aussi. Elle prit sa main puis ils se dirigèrent vers l'extérieur. Le soleil était très haut dans le ciel, ça n'était pas l'heure de la promenade, mais Allyson en avait marre de la grotte. Ils marchèrent pendant un long moment au bord de la mer qui était d'une couleur tout à fait magnifique. Le vent berçait les long cheveux de l'adolescente. La voleuse tenait si fortement la main de Lothar qu'il en avait presque mal. L'écossais lui sourit, il passait un super moment avec elle. Il passèrent une bonne partie de l’après midi sur la plage. Heureusement, rien de grave n'était arrivé.

— C'est comme dans mon rêve, déclara Lothar.

— Je veux que ça soit exactement comme dans ton rêve. Rentrons, je commence à avoir froid.

Elle portait juste sa robe sur elle, elle n'avait ni chaussure ni veste. Ils rentrèrent dans la grotte, Lothar connaissait de mieux en mieux le chemin dans le labyrinthe. La voleuse était face à lui, leurs mains jointes. Sa bouche se rapprocha de la sienne, elle lui fit un tendre baiser. Les mains de l'adolescent se posèrent sur les épaules de la fille. Lothar enleva légèrement les fines bretelles de sa robe. Quelques minutes plus tard, la longue robe tomba, créant un nuage de poussière, tel un ouragan qui s’abattait sur les côtes. Allyson, quelque peu gênée, embrassa l’Écossais et le poussa vers le lit. Malgré la taille du lit, ils arrivèrent à passer une nuit ensemble.

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