Chapitre 4

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— Avant que tu ne t'endormes, j'ai quelque chose à te dire : n'essaye pas de sortir d'ici sans moi, il y a un dédale de couloirs sombres de l'autre côté. Un vrai labyrinthe ! J'ai installé des toilettes sèches dans le coin au cas où.

— Merci, je pourrai toujours compter sur toi.

— Je suis désolée, je voudrais volontiers te proposer de dormir avec moi, mais mon lit est trop petit pour nous deux. J'espère que tu dormiras bien avec ce duvet.

Allyson chercha dans ses affaire un duvet, puis elle le lui donna.

— J'espère sincèrement que tu vas bien dormir, s'inquiéta la fille.

Lothar mit ses mains sur ses épaules pour la réconforter.

— Ne t'inquiètes pas.

Comme il faisait froid dans la grotte, Allyson décida d'allumer un feu de camp, elle avait de la difficulté, mais ce fut un bon moment de rigolade avec Lothar. Malgré l'épuisement, les deux adolescents trouvèrent encore la force pour se parler. Il jeta un dernier regard sur la fille, elle paraissait innocente et ignorante. Elle cachait bien son jeu. Lothar était couché à côté du feu dans son duvet. Il trouvait le sol inconfortable, de la roche dure constituait la majeure partie de la pièce. L'adolescent n'arrivait pas à trouver le sommeil : ses pensées étaient trop concentrées sur les événements de la journée. Mais surtout sur Allyson : cette ravissante demoiselle qui était très gentille avec lui. Pourquoi prenait-elle autant d'énergie seulement pour l'aider ?

Lothar essaya de ne penser à rien, il avait tellement envie de passer une bonne nuit.

L'adolescent se réveilla à cause d'un bruit aigu, ses muscles le faisaient souffrir. Il constata qu’Allyson était toujours inconsciente. Comme il n'y avait aucun moyen de savoir l'heure, Lothar était perdu. Devait-il se recoucher ? Ou attendre ? Il se leva en constatant que le feu était éteint et décida de le rallumer. Quelques flammes apparurent quelques minutes plus tard. Lothar s'approcha d’Allyson, elle dormait à point fermé malgré le bruit qu'elle faisait. Bizarrement, Allyson avait la bouche ouverte, mais ce n'était pas cela le pire : sa couverture se trouvait presque par terre. Il palpa la couverture et fut surpris par l'agréable matière dont elle était faite. Allyson dormait comme une reine. Il effleura le corps de la voleuse et nota la froideur de son magnifique corps, Elle devait avoir froid ! Il la tâtonna pour la réchauffer, mais son corps demeura glacial. Lothar remit la couverture en place, l'adolescente dormait si paisiblement qu'il ne voulait pas la réveiller. L'Écossais chercha une horloge dans les cartons volés en minimisant le bruit qu'il faisait. Une première horloge avec des caractères japonais indiquait 00h32, une deuxième 13h56 et une troisième avec 22h12. Il avait trop la flemme de chercher un rapport entre les trois horloges.

Il fouilla à nouveau dans les cartons, il voulait un livre. Lothar repéra un volume avec une jolie reliure aux lettres d'or. Il s'installa dans un fauteuil en osier avec quelques coussins. Il trouvait cela fort agréable ! Il put entamer sa lecture...

Allyson se leva brusquement, Avait-elle fait un cauchemar ?

— Ça va, tu as bien dormis ? Voulut savoir Lothar.

— Comme une loutre et toi ?

— Super, j'ai super bien dormi, mentit l'Écossais. J'ai pris un livre pour passer le temps.

— J'avais tellement peur que tu ne puisse pas dormir cette nuit.

L'adolescent lui fit un sourire en guise de réponse. La voleuse se vêtit de ses habits de la veille.

— Au fait, j'ai sentis des caresses cette nuit. Était-ce toi ? Demanda Allyson.

— Malheureusement oui, ta couverture était en vrac, je l'ai remis.

Lothar avait rougis comme s'il avait commis un crime.

— C'était fort agréable ! J'ai senti la chaleur réconfortante.

— Comment se fait-il que ton corps soit aussi glacial ? Enquêta l'adolescent.

— Et pourquoi tu t'es levé au beau milieu de la nuit ? Le taquina Allyson. Je ne sais pas pourquoi j'ai la peau aussi froide, je ne ressens pas le froid. Le problème, c'est que tout ce que je touche est chaud pour moi, sauf la glace bien sur !

— Tu ne connais pas le froid, c'est triste.

— Non, j'ai toujours vécu ainsi. Trêve de bavardage, je vais préparer le petit-déjeuner. Je prépare des tranches de pain avec de la confiture, cela te vas ?

— Oui, très bien !

Lothar attendit patiemment qu'elle cuisine le petit-déjeuner. Ce ne fut pas long. Il goûta à l'excellent met que la fille avait préparé. C'était vraiment trop bon, l'adolescent n'en crut pas ses papilles.

— Alors ? Demanda Allyson en le voyant se régaler.

— C'est trop bon !

— Merci ! ce n'est pas tout, mais je dois partir pour voler.

— Tu va me laisser seul ? S’inquiéta Lothar.

— Ça va être long, tu va rester seul juste au début, il faut que l'histoire de ta disparition se tasse.

— OK... En parlant de ça, il faut prévenir ma mère pour lui dire que je vais bien, non ?

— Tu peux le faire, mais envoie-lui juste un message, cela pourrait mettre sa vie en danger, expliqua la voleuse.

Lothar eut à peine tourné le regard que son amie était partie. Il termina tranquillement ses tartines à la confiture. Il trouvait la grotte de plus en plus chaleureuse.

Le lit d'Allyson se situait entre de table basse, le feu était a peu très a coté du lit. Dernier celui-ci se trouvait sa penderie. Et au fond tous les cartons avec les affaires volées.

Il s'assit sur le lit et caressa encore la couverture violette, il la trouva douce et agréable. Comment peut-elle voler cela ? Le seul défaut de ce lit était sa taille : vraiment trop minuscule.

Lothar s'allongea et ferma les yeux quelques minutes, il trouva le lit tellement confortable qu'il s'endormit presque aussitôt.

Il rouvrit les yeux et tomba nez à nez avec le casque de loup d'Allyson.

— Tu devais dormir tellement bien, conclut-elle.

— Tu m'a fait peur, arrête avec ce masque il me fait trop peur, mais je suis vraiment navré d'avoir dormir dans ton lit.

— Tu peux cela ne me dérange pas, j'ai rapporté le repas du midi et un journal pour être au courant de la vie en ville.

— Mais il est déjà midi ? S'étonna Lothar.

— Oui, répondit elle avec un sourire.

L'adolescente déposa son masque de loup près d'elle, puis commença préparer à manger. Lothar se leva paisiblement, il feuilleta le journal. Il tomba sur un article le concernant : Lothar un jeune homme âgé de dix-huit ans se retrouve mystérieusement disparu. Les enquêteurs tentent d'élucider cette disparition. Rien de plus sur le sujet. Les journalistes ne voulaient pas inquiéter la population. C'était un petit fait divers sans importance pour eux. Lothar balaya les pages sans trop prêter attention jusqu'à ce qu'il trouve un passage intéressant sur Farfalla. La première participation de la jeune Farfalla à Fleuratilly fut une vraie réussite, elle a remporté la médaille d'argent. À côté, on pouvait voir une photo montrant Farfalla avec sa médaille et une Las Astrane dans chaque main. Un sourire narquois s'esquissa sur les lèvres de l'Écossais, elle ne connaissait pas encore vraiment cette plante alors qu'elle était fleuriste. Il eut un petit pincement au cœur, il lui avait de promis de venir pour la cérémonie des remises des récompenses. Il était content de voir qu'on pouvait s’épanouir dans ce monde de corruption. Bientôt, la révolte pourrait commencer. Lothar défila les pages du journal, il était presque à la fin. On continue d'enquêter sur le voleur. Selon la police, il serait plutôt une femme. Sa carrure est trop mince et sa taille est trop petite pour que ça soit un homme, mais une chose est sûre, elle ne laisse rien derrière elle, on a affaire à une experte...

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