Chapitre 1

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Les premiers mois se passèrent fort bien pour Anita, elle se nourrissait bien. Sa grossesse se passait également bien. Elle su qu'elle attendait un petit garçon. Sa maison était très agréable ! Anita était heureuse dans sa nouvelle vie, mais ce n'était pas le cas pour Samuel. Dès la première année, il attrapa une maladie inconnue et ses jours furent comptés. Il faisait en sorte que sa femme ne s'inquiète pas pour sa santé, car il voulait mourir avec l'esprit libre.

Un soir, Samuel se reposait dans son lit et Anita se tenait près de lui. Elle pleurait comme si c'était la dernière fois qu'elle lui parlait.

— Alors, comment veux-tu qu'on l'appelle ?

— Lothar… Dit Samuel en crachant ses poumons. C'est un beau nom...

— D'accord, nous allons choisir ce prénom.

Anita serra une dernière fois son mari pendant de longues minutes et se vida presque de toutes les larmes de son corps. Malheureusement, elle apprit que Samuel avait perdu la vie. Les rites funéraires se déroulèrent quelques jours plus tard. Elle ne voulait pas pleurer, mais elle se vida quand même de toutes ses larmes. Les années passèrent, Anita retrouvait petit à petit sa joie de vivre. Lothar avait pu naître dans de bonnes conditions. Il était en bonne santé et en pleine forme. Sa naissance sur la nouvelle planète lui prodigua un succès énorme. Au bout de la troisième année, quelques nouvelles règles fut misent en place. Un couvre-feu s'instaura. La presse, la radio et la télévision étaient contrôlées par le gouvernement. Chaque habitant avaient une puce intégrée. Mais les habitants de la nouvelle planète n'avaient pas peur, ils faisaient confiance au gouvernement.



Un jour, lors de ses quinze ans, Lothar décida d'aller se promener dans la forêt à la lisière de la ville. Le garçon connaissait l'organisation des lieux. Pour commencer, Courtepaille se trouvait sur un immense île, la ville se situait au Nord et la végétation au Sud. Le climat était tempéré avec de gros orages l'été et beaucoup de neige l'hiver. On ignorait ce de quoi était constitué le monde restant. Les rares navigateurs qui étaient partis explorer furent retrouvés morts. Raison de plus d'avoir peur ! Mais Lothar ne pensait pas au pire ! La forêt respirait le bien-être, le garçon huma les bonnes odeurs de la nature. Il se laissa bercer par le vent entre les sentiers de la forêt. Lothar passa près une petite rivière, il y trempa ses doigts. L'eau était relativement fraîche pour un mois de juin. Il marcha le long de la rivière, ses cheveux bruns mi-longs flottaient avec le vent. Ses yeux verts reflétaient la couleur de la mer, car ici, sur cette planète, l'eau était plutôt verte. Ce vert paraissait magnifique aux yeux de Lothar. Pour certains, cela dérangeait.

Le regard de Lothar croisa celui de Farfalla, une amie qu'il connaissait depuis sa tendre enfance.

— Tu n'es pas en train de réviser chez toi ? la taquina Lothar.

— Comme tu vois, je suis venue prendre l'air et, à ce que je vois, tu est toujours au même endroit Loth.

Farfalla était une fille mince et belle. Elle était un plus vielle que Lothar et était née dans le navire stellaire. Ses longs cheveux bruns volaient au gré du vent. Les deux adolescents marchaient ensemble depuis un long moment quand ils arrivèrent à la belle mer verte. Ils s'installèrent confortablement sur un gros rocher.

— Est-ce que tu imagines de quoi est constituée la terre au-delà de la mer ? Voulut savoir Lothar.

— Je n'ai pas vraiment pris le temps d'y penser. Mais cela me ferait drôlement peur. Penser à l'inconnu me fait tout simplement peur. De toute façon, on a tout ce qu'il nous faut ici, expliqua l'italienne.

— Tu as raison, je me sens bien ici. Mais imagine une seconde comment pourrait être le reste du monde.

— Je m'imagine de belle choses, mais c'est trop utopiste !

— Il faut juste un simple bateau pour traverser, pourquoi n'y a-t-il pas de port ? On construit bien des navires stellaires qui nous permettent de voyager dans l'espace ! Pourquoi pas sur l'eau ?

— Si tu trouve un bateau, promets-moi de me laisser t'accompagner.

— Je t'en fais la promesse. Il commence à se faire tard. Il faut rentrer si on ne veut pas devenir des délinquants.

— Tu est bête, le couvre-feu n'est qu'à la tombé de la nuit ! plaisanta Farfalla.

— Mais si on se perd dans la forêt ? s'enquit Lothar.

Les deux adolescents jetèrent un dernier regard à la mer puis pénétrèrent dans la forêt. Lothar prit la main de Farfalla, il voulait lui montrer quelque chose. Ils s'enfoncèrent plus vers le sud. Contrairement à la fille, l'adolescent un excellent sens de l'orientation. Les arbres étaient plus hauts et denses, la luminosité diminua, laissant croire que le soleil allait bientôt se coucher. L'adolescente prit peur et s'arrêta.

— Ne t'inquiète pas, ce sont les arbres qui cachent la lumière, la réconforta Lothar.

— Ce n'est pas ça, regarde vers la rivière ! Il y avait quelque chose de bizarre !

Anxieux, les deux adolescents s'approchèrent prudemment. Plus près, Lothar distingua deux énormes ailes. Le corps était constitué de rayures jaunes et noires. Il avait déjà vu quelque chose semblable à cette créature-là, mais beaucoup plus petite. On les appelait des abeilles.

— Ne me dis pas ce c'est...

— Une abeille géante, répondit tristement Lothar.

La créature était morte apparemment récemment. L'adolescent remarqua que le sang vert de l'abeille coulait toujours.

— Pourquoi personne nous as rien dit ? Paniqua Farfalla.

— Le gouvernement nous le cache pour qu'on soit en sécurité. T'imagines si la population le savait ?

— On ne peut pas rester sans rien faire ! s'affola l'adolescente.

— On est trop jeune, on ne peut rien faire. La meilleure chose qu'on pourrait faire, c'est oublier pour retourner à une vie normale. Farfalla fondit en larmes et, pour la réconforter, Lothar la prit dans ses bras. Ils restèrent un moment enlacés. Un bruit à son oreille l'alerta.

— Sèche tes larmes, on doit se cacher.

Les deux adolescents se cachèrent dans des buissons entre les arbres pour voir ce qu'il se passait. Farfalla était tellement affolée que chaque battement de son cœur lui faisait mal. Elle n'y voyait plus rien. Elle se focalisa sur sa frayeur pour la faire taire. Elle angoissait tellement qu'elle ne pouvait pas contrôler sa peur. Lothar distingua les silhouettes qui approchaient, cela confirmait bien son intuition. Ces hommes travaillaient pour le gouvernement avec leur armure d'astronaute noires. L'adolescent voulait inspecter davantage, mais la respiration de son amie était beaucoup trop forte ! Il la prit par la main, puis ils s'en allèrent, tout essayant de minimiser le bruit qu'ils faisaient. Il sentit le cœur affolé de la fille et comprit qu'il fallait la calmer afin d'éviter tout soupçon. Ils n'eurent pas de difficulté à retraverser la forêt.

— Avant qu'on rentre, essaye de te calmer, efface ta peur, lui dit Lothar.

— Je vais essayer, répondit son amie.

Anxieuse, Farfalla pris de grandes respirations et vida son esprit de toutes idées négatives. Au bout de quelques minutes, elle réussit. Elle allait partir, mais Lothar la retint.

— Pas un mot à qui se soit, ordonna l'adolescent.

Les deux amis entrèrent dans la ville comme si tout cela ne s'était pas passé. Ils se séparèrent pour rentrer dans leur maison respective.

Quelques jours plus tard, Jeff, celui qui maintient l'ordre dans ville la convoque Lothar avec Farfalla à cause de notre ballade dans la forêt.

— Que faisiez-vous aussi loin dans la forêt ? demanda sévèrement Jeff.

— On se baladait tout simplement, informa Lothar. L'adolescent se tourna vers son amie, elle commençait à se refermer comme une huître et à avoir peur.

— On n'a pas dépassé le périmètre de sécurité, vous pouvez vérifier.

— C'est exact... c'est exact... Vous pouvez circuler partout dans le périmètre de sécurité, mais la prochaine fois n'allez aussi profondément dans le Sud de la forêt.

— Merci pour l'information, nous ne le savions pas.

Il laissa partir les adolescents. Ce soir-là Farfalla fit de nombreux cauchemars .

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