La vie reprend son cours

Le lendemain la vie reprit son cours normal au centre La Pousterle. Laetitia, restaurée et remise en forme par une bonne nuit de sommeil avait repris des forces. Quentin également de son côté.

Le jeune garçon était descendu au centre pour apprendre à sa jeune amie les derniers événements de cette nuit. Leurs ravisseurs avaient été arrêtés et étaient en route vers la prison de Lyon. Le réseau de trafic d’embryons clonés allait pouvoir être entièrement démantelé. La police avait en effet saisi toutes sortes de documents, disquettes informatiques et autres pièces à conviction dans la vieille mine où le professeur Lussac avait installé son laboratoire secret.

Tous les embryons avaient été récupérés, il n’en manquait qu’un seul…

L’après-midi même Laetitia reçut la permission de se remettre au ski. Quant à Quentin il avait repris le chemin de l’école dès le lendemain des événements et venait chaque soir en rentrant à la maison dire bonjour à sa jeune amie.

Chaque soir avant de s’endormir ou en se rendant aux toilettes Laetitia scrutait l’obscurité dans l’espoir d’apercevoir une dernière fois le Yéti qui était devenu son ami. La fillette était réellement triste mais en venait à se demander si Quentin et elles n’avaient pas rêvé cette terrible aventure car vue d’ici, bien au chaud et à l’abri du danger elle paraissait tellement invraisemblable…

Dès le lendemain du retour à La Pousterle des deux enfants, il avait fait un temps merveilleux. La neige était tombée durant la nuit et une bonne couche recouvrait toute la station. Aux Merlettes également la station était recouverte de quinze bons centimètres de neige poudreuse. Le froid était également de la partie. Il gelait à pierre fendre et le vent se levait en altitude, ce qui n’empêchait pas les enfants de profiter au maximum de leurs leçons de ski.

A midi les enfants déjeunaient au sec mais à l’extérieur. Ils se régalaient d’un délicieux pique nique composé de sandwiches, d’œufs, de chips et de chocolat. Durant chaque repas les élèves bombardaient Laetitia de questions.

- Mais qu’est ce qui t’as pris de suivre un garçon que tu ne connaissais même pas ? Tu n’es pas très prudente, tu aurais tout aussi bien pu suivre un assassin ! Lui reprocha Marine. Allons ! Rétorqua Sabrina. Quentin n’a rien d’un assassin, il est bien trop mignon…

- Ce n’est pas juste ! Gémit Kevin envieux. Ce sont toujours les mêmes qui ont la chance de vivre des aventures exceptionnelles !

- Tu parles ! Si cela se trouve tu serais mort de peur si tu avais été à leur place ! Ironisa Nicolas.

- Peur moi ? Tu me connais bien mal mon petit !

- Tiens au fait, Laetitia, est ce que tu n’aurais pas rencontré le Yéti là haut ? Interrogea Sylvie railleuse.

La fillette devint rouge comme une pivoine. Heureusement l’arrivée des moniteurs venus les avertir qu’il était l’heure de la seconde leçon de ski de la journée la dispensèrent de répondre à cette question plus que gênante…

Les journées se terminèrent comme à l’accoutumée par un bon goûter : chocolat plus chocolat chaud, suivi par une petite heure en classe afin de mettre les choses au point pour le lendemain et d’écrire aux parents.

- Heureusement que votre escapade n’a pas tourné au tragique et surtout qu’elle n’a pas été plus longue. Avait expliqué monsieur Verdier à Laetitia. Car nous étions prêts à avertir tes parents de ta disparition ! Ils auraient été morts d’inquiétude ! Tu as vu le mal que peut causer une conduite aussi irresponsable que celle que vous avez eue tous les deux ?

Laetitia avait baissé la tête. D’un côté il était vrai qu’elle n’avait pas réfléchi et s’était comportée très mal. Mais d’un autre côté tout de même la petite fille ne regrettait pas leur aventure qui leur avait permis à Quentin et à elle de faire la connaissance de la vieille sorcière, du Yéti ainsi que d’aider la police à arrêter les malfaiteurs et les collègues du père de Quentin à récupérer les embryons clonés. Sans leur escapade rien de tout cela ne se serait produit !

Le seul regret de Laetitia était finalement de ne pas avoir revu la sorcière ni le Yéti et de n’obtenir aucune réponse la nuit lorsqu’elle appelait son amie…