Enfin sauvés!

2 minutes de lecture

Enfin sauvés!

Il avait neigé dans la vallée. Une épaisse couche de neige recouvrait la petite route départementale qui reliait le vieux village abandonné au monde civilisé. Quentin devait faire extrêmement attention en conduisant son véhicule qui était tout de même plus difficile à manier que sa moto.

Le scooter amena finalement les deux enfants sans encombre jusqu’à La Pousterle, où leur retour fût très remarqué alors qu’ils l’auraient préféré discret.

Un état major de crise avait été établi dans la salle de séjour du centre. Les gendarmes, les policiers ainsi que les sauveteurs de haute montagne avaient dû interrompre les recherches en raison de la tempête de neige et de la nuit qui tombait.

Les parents de Quentin étaient présents et lui sautèrent au cou. Les instituteurs, moniteurs et animateurs en firent tout autant avec Laetitia qu’ils n’espéraient plus retrouver vivante. Tous étaient partagés entre le soulagement de retrouver les enfants sains et saufs et l’envie de se mettre en colère pour leur escapade sans permission.

Chacun parlait en même temps et personne ne s’entendait. Aussi, lorsque le calme fut rétabli, le chef de la brigade de gendarmerie interrogea Quentin qui était le plus âgé, en le priant de bien vouloir leur relater le récit de leurs aventures en montagne.

De la route où ils avaient laissé la motoneige garée en contrebas, les deux enfants avaient eu le temps de se mettre d’accord sur la version qu’ils donneraient de leur périple. Ils ne parleraient pas du Yéti.

C’était inutile. Du moins en ce qui concernait les enseignants et les forces de l’ordre. Leur histoire serait par trop invraisemblable pour être prise au sérieux. Les gens du coin croyaient au Yéti certes et d’aucuns pour l’avoir déjà rencontré. Mais les habitants de la région voyaient l’abominable homme des neiges comme un horrible monstre apparenté à un ogre mangeur d’enfants et ne croiraient jamais que celui ci avait pu les sauver au lieu de les dévorer !

Contraints malgré tout de fournir une explication logique et plausible, le jeune garçon se contenta de raconter le but de leur promenade, ensuite la tempête de neige qui les avait égarés sur le chemin du vieux village abandonné de Coste Belle pour les mener à la vieille mine abandonnée. (Les deux enfants avaient également décidé d’omettre leur court séjour dans la maison abandonnée qui abritait la vieille sorcière, le réservant pour le père de Quentin qui saurait quoi en faire et à qui transmettre les informations au sujet du Yéti et du professeur Lussac.)

Entendant cela, le papa de Quentin prit le commissaire ainsi qu’un policier en civil à part afin de leur faire part des révélations de son fils. Aussitôt ce fut le branle bas de combat général. Gendarmes et policiers s’affairèrent, prirent des ordres, donnèrent quelques coups de téléphone ensuite quittèrent le centre où Laetitia et Quentin finissaient de se restaurer, avant d’aller chacun de son côté, prendre un repos bien mérité.

Quentin retourna chez ses parents tandis que l’on plaça Laetitia dans une chambre seule pour cette nuit afin que ses camarades ne l’empêchent pas de dormir par leurs questions incessantes dont ils harcelaient la petite fille. Cela pouvait attendre demain.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire FrancescaCalvias ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0