Prisonniers!

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Prisonniers!

Quentin essaya de se redresser. A son grand étonnement il s’aperçut que la silhouette était suivie par plusieurs autres. Mais le jeune garçon n’eut pas le temps de se poser des questions. La première silhouette le frappa brutalement à la tête et Quentin sombra dans l’inconscience.

Le froid et l’humidité tirèrent le jeune garçon de son évanouissement. Il se redressa sur son séant et se retrouva face à Laetitia qui le dévisageait avec inquiétude.

- Je pensais que tu étais mort ! Tu étais tout blanc et tu saignes au front…

Le jeune garçon se passa la main sur le front et la retira toute poissée de sang.

- Ces brutes m’ont assommé. Gémit-il. J’ai un mal de chien !

- Mais qu’est-il arrivé ? Où sommes-nous ? Comment sommes-nous arrivés jusqu’ici ? Je n’y comprends rien!

Quentin s’adossa au mur et ferma les yeux attendant que la douleur lancinante qui lui traversait le crâne s’atténue quelque peu.

Les deux enfants se trouvaient maintenant dans ce qui semblait être à la fois une espèce de grotte et une maison. En effet si le fond de leur abri semblait être fait de roches à nu, il y avait néanmoins trois murs de pierres percés d’une fenêtre ainsi qu’une porte. On pouvait également observer une cheminée mais pas de feu. Une table, trois chaises hors d’usage, plusieurs armoires visiblement très anciennes et en très mauvais état ainsi que deux caisses bourrées d’outils hétéroclites.

Laetitia se leva et fit le tour de leur prison car il fallait bien se résoudre à appeler ainsi l’endroit dans lequel les deux enfants étaient enfermés. La fillette tenta de pousser la porte, pensant que celle ci ne s’ouvrirait pas. Mais à sa grande surprise la porte était ouverte. Contrairement à ce que Laetitia s’était imaginé, elle ne découvrit pas un paysage de montagnes enneigées mais une sorte de galerie, étayée par de lourds madriers au centre de laquelle couraient deux rails complètement rouillés…

- Regarde Quentin ! Nous sommes dans une espèce de galerie. Essaye de te lever, viens je vais t’aider !

Soutenu par sa jeune amie Quentin se mit péniblement debout et parvint à se traîner jusqu’à la porte que sa jeune amie avait ouverte. Il ne fallut pas plus de deux minutes au jeune garçon pour réaliser où ils se trouvaient:

- Ça alors ! Nous sommes dans l’une des galeries de la vieille mine abandonnée ! Elle est située sur l’autre versant de la montagne. Aide moi à marcher Laetitia. Je voudrais essayer de comprendre la raison de notre présence ici. Fit Quentin intrigué.

Sa compagne le soutint afin qu’il puisse visiter le long couloir dans les deux sens. Au fond, celui ci se terminait par un puits barricadé devant lequel se trouvait un wagonnet renversé. Quant à l’entrée, elle était condamnée par d’énormes blocs de rochers. Vraisemblablement il était totalement impossible de sortir comme d’entrer ici. Pas étonnant que leurs ravisseurs aient laissé la porte de leur abri ouvert !

- Mais que s’est il passé ? Comment sommes nous arrivés ici? Interrogea Laetitia.

Le jeune garçon lui expliqua rapidement l’entrée brutale de plusieurs silhouettes humaines qu’il n’était pas parvenu à identifier dans la petite maison de la sorcière, dont l’une d’entre elles l’avait proprement assommée !

- Ce sont eux qui nous ont amenés ici à coup sûr ! Poursuivit le jeune garçon. Mais je ne comprends pas plus que toi ce qui se passe ni pourquoi nous sommes ici.

Peu importait à Laetitia qui ne demandait qu’une seule chose : dormir ! Quant à Quentin il tenta d’oublier sa douleur et sa peur en se creusant la cervelle au sujet de leur enfermement dans ce lieu à l’écart de tout et somme toute assez éloigné du vieux village abandonné où se trouvait la maison de la sorcière.

Les heures s’étirant longues et monotones, passèrent sans amener la visite de l’un ou l’autre de leurs ravisseurs. A force de dormir Laetitia n’avait plus sommeil et s’était remise à songer aux conséquences de leurs disparitions.

Que se passait-il en bas ? Avait-on prévenu la police ? Etait-on très inquiet ? Avait-on une idée de l’endroit où les chercher ? Avait-on alerté leurs parents ? Si c’était le cas ceux ci devaient être mortellement inquiets !

La petite fille se mit à pleurer à chaudes larmes en pensant à sa famille qu’elle ne reverrait probablement plus jamais et en songeant à leur chagrin lorsqu’ils comprendraient qu’ils ne retrouveraient plus jamais leur petite fille.

Quentin, ému par les larmes de la petite, tenta maladroitement de la consoler. Mais que pouvait il dire de rassurant alors que lui même se sentait prêt à céder à la panique ? C’était ordinairement un garçon assez courageux mais il n’avait encore jamais affronté auparavant de sorcière, de Yéti ou de bandits. Et tous les événements qui s’étaient succédé ces dernières quarante huit heures l’avaient complètement abattu.

Pendant le sommeil de sa compagne, le jeune garçon serrant les dents, avait une nouvelle fois exploré les environs, c’est à dire la galerie des éboulis impossible à dégager jusqu’au puits dont la profondeur faisait frémir. Il en était parvenu à la conclusion qu’il leur était totalement impossible de s’échapper d’ici à moins de se rompre le cou en essayant de descendre dans le puits le long des échelons rouillés qu’il avait découverts. Mais le jeune garçon ne se sentait absolument pas la force d’affronter cet obstacle et encore moins de parvenir à bouger les gigantesques blocs de rochers qui encombraient l’entrée. Il aurait fallu pour cela posséder une force herculéenne.

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