Première leçon de ski

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Ce matin, première leçon de ski. Enfin !

Comme il n’y avait pas de neige dans la station il avait fallu se rendre dans une autre station située plus haut dans la montagne à près de mille neuf cent mètres d’altitude. Mais là non plus il n’y avait pas beaucoup de neige. Néanmoins les élèves étaient surexcités car la première leçon de ski constituait en quelque sorte le but ultime de leur voyage qu’ils attendaient avec une impatience grandissante.

Les moniteurs de ski durent employer toute leur énergie pour faire cesser une bataille de boules de neige qui s’amorçait déjà ainsi que pour calmer certains énergumènes qui glissaient des paquets de neige dans le col des filles.

- Ce n’est pas très malin de glisser de la neige dans le dos de vos camarades ! Vous voulez qu’elles attrapent une bronchite et que leur séjour soit gâché avant même d’avoir pu commencer ? Ce n’est pas très gentil. C’est même très égoïste de votre part !

Les choses ainsi mises au point, les élèves furent divisés en plusieurs groupes : les skieurs débutants qui comme Laetitia n’avaient encore jamais chaussés de skis, les moyens et les habitués des pistes blanches. Chaque groupe étant pris en charge par un moniteur ou une monitrice.

Si le groupe des moyens et celui des habitués ne posaient aucun problème particulier : les élèves pouvaient s’élancer immédiatement sur les pistes, il n’en n’allait pas de même en ce qui concernait les débutants auxquels il fallait tout apprendre y compris à se tenir debout sans tomber !

Les choses n’allèrent pas sans mal et Laetitia tomba quatre fois ce premier jour !

Néanmoins après avoir appris quelques rudiments élémentaires de ski, tels s’arrêter sans tomber, freiner en chasse neige, tourner, etc. Les débutants purent enfin comme leurs compagnons plus avancés, s’élancer à leur tour sur les pistes, vertes de préférence !

Sur les remontées mécaniques également les choses n’allèrent pas sans mal. Et le tire-fesses ! Quelle torture! Il ne s’arrêtait même pas pour attendre les passagers et était tellement haut que Laetitia crut ne jamais pouvoir y arriver. Mais la fillette fit courageusement preuve de persévérance et les choses s’arrangèrent d’elles mêmes : comme les autres Laetitia fit de rapides progrès. Les leçons se passaient très bien, tous les élèves étaient heureux et deux heures de skis par jour leurs semblaient trop peu malgré la fatigue du soir.

A midi, Laetitia avait l’estomac dans les talons et dévorait littéralement son déjeuner ensuite, elle plongeait avec délices dans son lit douillet pour la sieste qui s’était révélée bienvenue alors qu’au début du séjour elle s’en était plainte !

- Dormir pendant la journée ! Nous ne sommes plus des bébés tout de même ! Je ne fais plus la sieste depuis l’école maternelle !

- Tu verras ! Avait rétorqué Timothée l’un des animateurs. Après deux heures de ski en plein air et un bon repas, tes yeux se fermeront tous seuls et tu seras enchantée de faire une sieste !

Laetitia avait haussé les épaules, incrédule : la sieste c’était bon pour les bébés ! Mais dès le premier jour force lui avait été de devoir reconnaître que les prédictions de Timothée s’étaient avérées exactes : non seulement la petite fille était ravie de faire la sieste et s’endormait la tête à peine posée sur l’oreiller mais le soir également après le dîner ses yeux se fermaient d’eux mêmes bien avant l’extinction des feux !

C’est que les journées étaient bien remplies : lever le matin à sept heures trente, il fallait se dépêcher de se débarbouiller, se laver les dents puis s’habiller pour le petit déjeuner qui était servi entre huit heures et huit heures trente.

Ensuite retour aux chambres pour se re-brosser les dents après le petit déjeuner, ranger sa chambre en vitesse (mais correctement!), mettre ses affaires sales dans un sac en plastique, le tout avant l’inspection par les moniteurs !

Puis on emmenait ses gants, son écharpe, son bonnet après s’être passé de la crème solaire sur le visage afin de se préserver des coups de soleil et en n’oubliant surtout pas ses lunettes de ski pour ne pas être ébloui par la blancheur de la neige. Et enfin on était fin prêt pour le départ vers les pistes où l’on passait deux bonnes heures, toujours trop courtes !

A midi déjeuner, puis sieste réparatrice jusqu’à quatorze heures après s’être lavé les dents après déjeuner bien sûr. Puis départ vers les activités de découvertes : exploration de la vallée du Drac, activités diverses destinées à mieux connaître la France, les montagnes françaises et leur diversité, la végétation de montagne, la neige et les dangers des avalanches, les glaciers, la météorologie, les sports de glisse, etc. Bref les journées étaient bien remplies !

De temps à autre ce serait l’inverse : les activités de découvertes auraient lieu le matin de neuf heures à douze heures et dans ces cas là il n’y aurait pas de sieste car il fallait se préparer dès treize heures afin d’être prêts pour skier à quatorze heures.

Dans tous les cas, à dix sept heures après un bon goûter on se rendrait en salle de classe pour discuter de la journée, mettre les classeurs en ordre, écrire aux parents. Ensuite on passait sous la douche chaude qui détendait et relaxait les muscles après une journée aussi intense, puis c’était l’heure du dîner que tous les élèves dévoraient à belles dents et avec joie, suivi par la veillée jusqu’à vingt et une heures, heure du coucher et de l’extinction des feux.

Le séjour se déroulait très agréablement. L’entente était presque parfaite mis à part quelques petits accrochages inévitables dans toute vie en communauté, mais chacun faisait des efforts et en dehors de cela tout se passait bien.

Dans la chambre partagée par Laetitia et ses quatre amies tout le monde s’entendait à merveille et s’efforçait de respecter les consignes dictées par les instituteurs au début du séjour telles que, faire son lit, aérer sa chambre, avoir de l’ordre, respecter ses camarades, etc.

Bref le séjour se déroulait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

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