Fanny

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Fanny a eu une petite frayeur quelques instants plus tôt quand elle avait senti une main se poser sur son bras.

— Madame, lui dit un homme. Vous êtes partie de la boutique sans payer le livre.

Absorbée par la lecture du morceau de papier, elle ne s'est pas aperçue qu'elle est sortie de la librairie avec le bouquin qui est maintenant à terre. Sous les protestations de l'homme, elle est obligé d'acheter l'ouvrage.

— Cette histoire va finir par me coûter cher, pense-t-elle après avoir réglé son achat. De toute façon, il vaut mieux que je garde ce livre avec moi. Mais ce que je ne comprend pas dans la dernière énigme, c'est qu'il n'y a aucun lieu de mentionné. Je vais retourner au point de départ à la gare, peut-être que j'ai raté quelque chose.

Dans la gare, Fanny regarde les villes et les horaires s'afficher sur le tableau de bord. Elle soupire, blasée, puis décide de s'informer sur les tarifs de plusieurs destinations. Elle écarquille les yeux quand elle voit le prix d'un trajet en particulier.

— Ça alors ! Pour une coïncidence, c'en est une ! Le billet de train Fréjus-Nice coûte exactement treize euros et soixante-dix centimes ! Est-ce que je dois me rendre dans cette ville ? Et une fois là-bas, je fais quoi ?

Quelques instants plus tard, une voix féminine annonce l'arrivée d'un train sur le quai. Fanny le regarde, pensive.

— C'est celui-là. Allez, c'est décidé, je pars pour Nice. Et cette fois-ci, je ne reviens pas sans Jules.

Assise dans le compartiment, Fanny se demande où elle peut bien aller en arrivant à Nice. Elle lit et relit ce qu'il y a d'écrit sur le morceau de papier qu'elle a trouvé au cloître.

— « DIX CITEES TERMINEZ, TAXE SOURNOISE », c'est sûrement une anagramme.

Elle prend un petit carnet et crayon dans son sac à dos, et essaie de déchiffrer cette phrase, quand tout à coup elle surprend la conversation de deux jeunes hommes, derrière elle, qui sont montés dans le train à Cannes.

— « La Bella » est le surnom donné à Nice. C'est l'hymne niçois chanté pendant les matchs. C'est pour ça que je te parie qu'il faut qu'on aille au stade.

— Si tu le dis, répond son interlocuteur sans grand enthousiasme. Je commence à croire qu'on ne reverra plus Tristan.

— Ne dis pas n'importe quoi ! Bien sûr qu'on va le retrouver ! Ce qui m'inquiète c'est ce qui nous attend une fois là-bas.

En entendant cela, Fanny est de plus en plus perplexe.

— Eux aussi sont à la recherche d'une personne, se dit-elle. Et si c'était... les autres concurrents ? Non, ça paraît fou ! Ils ont parlé du stade, ça semble assez logique pour une compétition. Non, j'arrête de divaguer, c'est impossible ! Allez, faut que je me concentre sur cette phrase.

Elle griffonne des lettres sur son petit carnet, puis enfin s'exclame :

— Mais oui bien sûr ! La solution de l'énigme était tout simplement : « TREIZE EUROS ET SOIXANTE-DIX CENTIMES », comment j'ai fait pour ne pas le comprendre ? Le premier qui arrive avec cette somme a gagné. Il faut que je la quémande dans le train. Jules, tiens bon mon chat, j'arrive !

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