Réconfort

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-Qui es-tu ? je lui demande.

-Alors tu ne dors pas.

-Non, pourquoi ? Je devrais ?

-Non. Mais tu ne devrais pas pleurer beauté.

Mon cœur sursaute. C’est pour ainsi dire la première fois que je suis complimentée par un garçon. Je ne l’ai pas encore vu mais sa voix, si différente de celle d’une fille, si homme, si virile, si… Je me bats contre moi-même pour éviter d’être débile.

-Beauté ?

-Toutes les femmes sont des beautés, beauté. Et aucune femme ne devrait pleurer.

-Tu voulais me consoler ?

-Je ne le voulais pas, non ; Ce n’est pas une question de volonté mais de devoir. Mon corps tour entier m’a exigé de le faire et si ça ne dépendait que de moi, tu serais déjà dans mes bras.

Inconsciemment, je me colle encore plus au mur. Je suis inexplicablement attirée par sa voix. Et si je croyais que mon cœur avait déjà battu follement lorsque j’avais peur, je crois qu’il avait atteint une vitesse inédite.

-Et… commençais-je hésitante. Et qu’est-ce… Qu’est-ce que j’y ferais dans tes bras ?

Un moment de silence servi de réponse et déjà sa voix me manquait. Pourquoi ? Si seulement je le savais. Peut-être que c’est la curiosité ! Après tout, c’est quand la dernière fois que j’ai entendu une voix masculine ? C’est alors qu’il me sort enfin de mes pensées, réactivant ma respiration qui s’était arrêtée je ne sais quand.

-Je ne m’attendais vraiment pas à cette question. Mais disons… Disons que tu ressentirais du réconfort. Tu n’as jamais reçu de câlin ?

Je pensais instinctivement à ma mère et la tristesse revint sur le coup.

-Non, répondis-je plus bas. Enfin si. Si !

Je me suis souvenu que Laurie, ma nounou, et Léticia m’en ont fait à plusieurs reprises mais bon… Je reste silencieuse un moment, le cerveau brouillé et la gorge incapable de produire un son et tout ce temps, il reste également silencieux comme lisant en moi. Et d’un coup…

-Tu es encore triste, me sort-il.

C’est alors que je m’aperçois qu’une larme perle sur ma joue. Il a su ma tristesse avant que moi-même je ne m’en rende compte.

-Comment…

-Pour une raison que j’ignore, au-dedans de moi, je ressens ton silence autant que tes mots. C’est… étrange…

Je l’entends sourire, je ne sais comment et alors même que je suis de nouveau profondément triste, le savoir sourire m’apaise.

-Alors dis-moi beauté… Parle-moi des tréfonds de ta tristesse.

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