J-15

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En ouvrant l’œil, Noël se surprit à envisager avec joie la journée qui s’annonçait. Il chercha dans les moindres recoins de son cœur et du admettre que rien ne venait entacher son bonheur. Ses parents et ses frères et sœurs, l’aimaient et étaient en sécurité quelque part au fond de sa mémoire.

Douche, déjeuner, soins des rennes (on avait promis, il fallait s’y tenir), la matinée s’étira gentiment. Les enfants rejoignirent une fois le grand salon de lecture mais cette fois-ci, on les vit courir dans les longs corridors frais. Etait-ce la course dans la neige à la recherche des rennes ou le résultat de plusieurs jours de vie commune, toujours est-il qu’il régnait entre eux une ambiance de franche camaraderie. L’air semblait plus léger, les rires plus sonores, les paroles volaient, légères, délicates. Les courriers se succédaient entre les mains maintenant expertes des enfants. Parfois, on entendait un discret reniflement, signe qu’une des lettres étaient particulièrement touchante, le plus souvent on entendait juste le frottement des stylos sur les feuilles colorées. Les panières de missives commençaient à se vider sérieusement. Les lutins s’employaient à les empiler. On commençait à apercevoir un pan du mur. D’ailleurs, Noël se dit, qu’un coup de peinture ne serait pas du luxe !

La journée passa sans amener de nouveauté, tranquille, sereine.

Au diner, les langues se déliait, on parlait, on riait, on chantait. Le Père Noël, assis au milieu des enfants avait repris sa mine bonhomme.

- « Enfants, Qu’est ce qui est rouge, qui fait des pirouettes sans un mot ?

- Un lutin qui a mangé un piment, lança Noël

- Un lutin jeté dans du mercurochrome, proposa un autre

- Le Père Noël qui prend un coup de lune ! pouffa le plus hardi.

- Un poisson rouge qui voit la patte du chat s’approcher » : tenta la petite Noël.

Le vieux Noël riait à chaque suggestion, sa longue barbe immaculée tressautait sur sa large poitrine. La nuit sombre, pénétra dans le réfectoire et tira tout à coup le vieil homme par la manche. Reprenant son sérieux, il déclara :

- « Allez au lit, il est temps les enfants, demain arrive toujours plus tôt qu’on ne le pense. Je vous laisse réfléchir à ma devinette. Et nous continuerons demain. »

Confortablement installés dans les petits lits douillés, les enfants s’envoyèrent des bisous, des mots doux avant de sombrer dans un délicieux et paisible sommeil :

Demain on saurait, peut être…

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