Voyage

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- Kalv -

 Ainsi donc, je traverse Io, me dirigeant vers Ludia, à l'est. Sur mon cheval de guerre. Loin de vouloir impressionner qui que ce soit, ce cheval a le mérite de supporter le poids de mon armure, et c'est des plus appréciable pour les longs trajets.

 Plusieurs paysans se tournent en me voyant, j'ai une certaine réputation dans les villes humaines, ça éloigne la plèbe qui cherche parfois à se mesurer à des soldats, il faut parfois calmer les ardeurs des jeunes qui pense pouvoir devenir garde du Roi grâce à leurs talents au bâton. C'est amusant de voir à quel point l’ardeur dans leurs yeux se transforme en peur quand d'un simple coup, ils tombent au sol, en suppliant de les épargner. Rare sont ceux qui se relèvent pour prendre le coup de front. Personne n'est tué, évidemment.

 Je traverse la frontière en chevauchant seul, les « compagnons » ne font que me ralentir ou alors ils parlent trop, et les compliments ne les empêchent pas de m'insupporter en quelques heures. Les voyages sont encore et toujours les mêmes… Long, et ennuyant...

Mais c'était sans compter la bénédiction divine qui m'accorde un adversaire ! A Ludia, un bandit attaque une pauvre échoppe dans un village perdu et peu importe... La sentence pour agression avec menace de blessure et destruction de biens veillant au bien de la population locale est...

La mise à mort.

Je descends de mon cheval, il entend les claquements de mon armure quand je m'avance vers lui, il tend son épée rouillé comme pour me menacer, la peur dans ses yeux, la même que les gamins des rues qui veulent un meilleur avenir. Cela m'attriste d'une certaine manière. Mais mon bras ne fléchira pas pour autant, je sors l'épée gigantesque du fourreau dans mon dos, la lame crisse contre le métal de celui-ci, comme un chant de mort qui bientôt sera le dernier que ce pauvre perdu entendra. Il fonce sur moi comme si sa vie pouvait ne pas lui être prise. C'est commun des pitoyables brigands. A cette vitesse je n'ai qu'à laisser ma lame en avant pour qu'il s'empale de lui-même vu l'avantage que j'ai avec une épée d'un mètre soixante dix. A moins que je ne le désarme d'un revers pour ensuite lui tordre le coup… Je n'aime pas tellement leurs expressions quand ils s'étouffent… Il n'est plus très loin.

J'avance toujours en marchant, d'un pas assuré, il lève son arme, près à l'abattre sur moi. D'un moulinet puissant, de l'épaule jusqu'à la hanche, les deux parties de son corps s'effondrent par terre. Des effusions de sang par la même occasion. Moi qui avait lavé mon armure...

Les paysans me regardent, entre le soulagement et le dégoût, je leur dit de nettoyer tout ça, avant de repartir sur mon cheval. Et je repars pour une longue et ennuyante journée. Liva est un grand pays, au relief plat, à l'exception d'une semi colline au centre. Les paysans ont changé de vêtements mais sont aussi pathétiques que les précédents.

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