Introspection

2 minutes de lecture

- Ilah -

 Je me réveille. Nue. Sur un sol froid et dur comme de la pierre. Le noir est total, et même après quelques minutes ma vision ne s'habitue pas. Je ne dois pas laisser la peur qui croît en moi me dépasser. Il faut que je trouve un mur, pour pouvoir le longer. Même si la peur de tomber dans le vide est grande, je me mets en marche, doucement, essayant de tester le sol à chaque pas, tendant les bras dans de grand mouvement pour toucher un mur. Après plusieurs minutes ou heures, enfin je sens la roche sous mes doigts.

 Je décide de le suivre par la gauche. Je n'ai plus la notion du temps, j'ai faim et soif, mais trop pour pouvoir graduer depuis quand je n'ai rien mangé. Le mur est rugueux, mais trop lisse pour être une cavité naturelle. On dirait une construction. Mais dans quel but, par qui et comment ?

L'endroit semble gigantesque, la fraîcheur est trop supportable pour qu'il y ai un accès direct à l'extérieur, pas de vent. Même pas un peu. J'ai l'impression de marcher des jours durant, sans dormir encore une fois. Je crois que je vois des hallucinations, cela fait trop de temps que je n'ai pas vu la lumière, alors mon cerveau me fait croire qu'il en existe une en face de moi, un point au loin, qui ne grossit pas.

Encore un temps incalculable plus tard, la lumière grossit, j'espère m'être trompé.

J'avance en fermant les yeux, cette autrefois une petite lumière me brûle la rétine à partir d'un moment. Mais je vois à travers mes paupières qu'elle est de plus en plus forte. Je me décide à ouvrir les yeux, je crains de souffrir en le faisant, mais je n'ai pas le choix. Je pourrais rater une sortie. Plaçant ma main devant mon visage, j'ouvre timidement un œil, doucement.

La lumière est à mon grand étonnement pas très aveuglante, et même plutôt réconfortante. J'ouvre les yeux entièrement. Retire mes mains du visage. Je vois comme une sorte d'autel, avec deux armures vertes dessus. On dirait du cuir et de la plaque. Je regarde derrière moi pour voir le vide que je viens de franchir, comme pour me féliciter d'en être sorti. Mais je ne vois qu'un mur lisse. Où est passé mon chemin, les heures pendant lesquelles j'ai marché ?

C'est bien trop étrange pour que je puisse y réfléchir avec cette faim. Étant toujours nue, je préfère encore mettre l'armure, elle n'est pas très lourde, et elle est chaude. J'ai besoin de trouver la sortie. Mais la fatigue me rattrape soudainement. Je tombe au sol.

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