Chapitre 13: Premier tournoi et rivalité.

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Au matin du premier jour des festivités, soixante-quatre combattants masculins se voyaient rassemblés dans une vaste salle d'attente. Si peu comparé à la foule qui occupait le Colisée une semaine plus tôt, mais compréhensible. Afin d'équilibrer le nombre de participants, il fallut sélectionner en priorité ceux inscrits en premiers, considérés comme les plus motivés.


On va dire ça, parce que sinon, ça voudrait dire qu'on a mal fait notre travail.


Mais c'est faux, on a bien fait les choses, nous ! C'est les aventuriers qui ont tout foiré !


Certes, faire de son mieux n'est pas toujours suffisant... Mais là, il est temps de passer à l'action ! Aux combats, aux duels intenses !


On avait pas dit qu'on était contre ? Que c'était pas vraiment notre "volonté", notre plan ?


Oui, mais comme les tournois avaient quand même existé, il nous faut les raconter. Il reste, cependant, pertinent de rappeler que nous étions étrangés à ces tournois, ce qui pouvait aussi et surtout expliquer le peu de participants.


Donc, on a bien fait notre boulot !


Techniquement, oui. Donc revenons-en à ce premier tournoi. Les organisateurs avaient aménagé le grand espace d'où partaient généralement les conducteurs pour les courses de chars. Autour d'eux, de nombreuses armes étaient entreposées à leur disposition. Kendraff y reconnu la technique de forge de son clan dans la fabrication, qui d’ordinaire qui ne passait que rarement les frontières de leur royaume. Cela rendait le répertoire proposé intéressant pour les concurrents, en plus de sa grande diversité. Le détail le plus troublant fut l’âge des participants, ce qui étonnait notre trio.


Pour résumé: que des jeunots débutants da ns ce vaste univers qu'était celui des aventuriers. Tous les vétérans avaient snobé l'événement.


C'était à se demander pourquoi on s'embêtait à narrer les aventures des jeunes, quand eux, plus expérimentés et alertes, avaient redouté un piège dans ce tournoi. C'était peut-être eux qui avaient des trucs intéressants à raconter et à montrer.


Tout simplement parce que c'est notre tâche. Nous sommes là pour l'histoire de Kendraff et Lirinah. Puis c'était l'occasion pour eux de percer ce mystère. Eux-mêmes ayant développé des soupçons sur l'événement. Surtout que les règles étaient assez strictes, donc avaient un rôle important, comme celle de déclarer l’arme de son choix, qui ne pourrait pas être changé pendant tout le tournoi. Ce fut ensuite le tirage au sort.


Kendraff serait le premier de son équipe à passer dans l'arène, face à un guerrier perse aux cheveux noirs et courts, ayant décidé de combattre au cimeterre.


Étant dans la première moitié du tableau, pour le quatrième duel, il était sûr de ne rencontrer Edris ou Adarius qu'en finale.


Adarius quant à lui, se positionnait pour le dix-huitième combat, face à un guerrier gaulois aux cheveux blonds et longs qui avait choisi une épée et un bouclier. Et non ce n'était pas un des moustachus de l'autre, là.


J'ai rien dit, moi, pour une fois !


Hé bien, continuez donc !


De son côté, Edris disputerait le vingt-sixième combat face à un guerrier africain aux cheveux noirs et bouclés armé d'un pilum.


Cela leur donna un avantage, car ils purent profiter tranquillement des trois premiers duels. Ils constatèrent avec surprise que les écarts de niveau entre les participants étaient faibles.


Oui, mais on va éviter de commenter le niveau des autres aventuriers. Ce serait dommage de se fâcher avec nos consœurs et confrères.


Il faudra bien, surtout qu'arriva bien vite le tour de Kendraff face à un guerrier perse. Lirinah avait attendu le premier de combat de Kendraff avec beaucoup d'appréhension et de fébrilité. Kros le louveteau était posé sur ses genoux, puisque celui-ci était interdit dans les salles du Colisée. Elle s'était souvent entraînée avec Kendraff mais ce fut la première fois qu'elle le verrait combattre réellement et sérieusement.


Face à face dans l'arène, suite à l'envol d'une colombe, signal du départ, les deux adversaires s’attaquèrent mutuellement. Entrechoquant leurs armes pour tester la force de chacun, chacun resta prudent avant de tenter de prendre l'avantage.


On va vraiment jouer à ce petit jeu là ? On sait bien que les premiers combats on était expéditif, peu captivante à regarder, alors à quoi bon s'attarder dessus ?


Pour résumer le duel de Kendraff, quelques passes d'armes assez molles, puis Kendraff qui anticipa une attaque et contra avec un balayage des jambes et un tabassage au sol.


Un simple coup de genou dans l'estomac, c'est pas non plus un passage à tabac.


Et le revers de la main droite dans la tempe assomma le guerrier perse sur le coup.


Quelques combats après, ce fut le tour d'un lancier breton d’entrer dans l’arène, face à un épéiste romain pour le onzième duel. Lorsqu’elles l’aperçurent, Télia et Lirinah reconnurent le type qui était intervenu dans leur combat contre le chef des hommes-lézards en Bretagne.


Celdan ! Il s'appelle Celdan ! Merci de ne pas oublier son nom !


Certes, mais c'était pour garder le suspense concernant son identité.


Suspense, mes fesses ! C'était juste un oubli de votre part.


Bref, l'important, c'était que les réflexes rapides de Lirinah et d'Azéris furent salvateur, pour empêcher leur équipière de descendre dans l’arène. Celle-ci était toujours rancunière envers ce dernier. Celdan se laissa attaquer à plusieurs reprises en se contentant d’esquiver à chaque fois.


Bon vu le niveau du commentaire, laissez-moi faire. Celdan se lança dans une chorégraphie gracieuse d'esquive, faisant penser à son adversaire qu'il avait l'avantage. Il contra avec style, faisant tourner sa lance dans ses mains, envoyant le manche dans le ventre son opposant.


Voilà, j'aurais pu en faire autant. Le romain n’essaya pas d’insister et abandonna à la grande déception du public qui aurait aimé voir un combat plus long. Ce fut ensuite le tour d'Adarius pour le dix-huitième match, qui l’emporta face au gaulois, utilisant principalement des attaques fluides et rapides, plus proches de celles d'un assassin que d'un guerrier.


Bah bravo, déjà que vous expédiez le duel d'Adarius, vous pourriez éviter de le comparer à un vulgaire tueur.


Il faut dire la vérité. Ce n'est pas une insulte pour l'époque mais un style. N'empêche que si on expédie, c'est qu'il y'a peu à raconter. À part un nez cassé suite à une erreur de débutant, il a gagné facilement sans même se fatiguer. Il va de même du premier combat d'Edris, cet affrontement ne dura que peu de temps.


Il attaqua le grec de front d'une frappe verticale. Son opposant bloqua, mais celui-ci fut secoué par la force du choc. L'égyptien dévia ensuite la lance de son adversaire et porta une frappe avec le manche de sa hallebarde dans la tempe du grec qui en fut sonné.


Pour l’avant-dernier combat, ils purent admirer une démonstration de force qui les inquiéta fortement.


Alors lui, il est à moi, donc je me permets de me joindre à vous. Hans, le colosse germanique, qui utilisait une flamberge


Face à un guerrier scandinave inconnu à Kendraff. Et vu qu'il n'est à aucun de nous trois, celui-là, on peut l'oublier ?


Oui, tout comme le combat.


Me voilà à peine parmi vous qu'on me censure déjà. Moi le maitre du Valhalla.


Il n'y avait vraiment rien à raconter. Hans a envoyé une puissante frappe circulaire à son adversaire, et l'a fait déraper sur plusieurs mètres se retrouvant avec des écorchures sur tous ses membres. Kendraff et Adarius passèrent ainsi les tours suivants pour atteindre les demi-finales. Quant à Edris, pour le dernier combat des quarts de finale, il devait affronter Hans.



  • Méfie-toi de ce type, lui conseilla Kendraff. Il est peut-être imposant mais ça ne l’empêche pas d’être très agile et très rapide.

  • Je sais, mais je vous assure que m'en sortirais. Alors ne vous inquiétez pas.

  • Je ne parlais pas seulement de ses capacités, mais également des nôtres. Je pense que tu l'as remarqué toi aussi.

  • Ouais, nos filiations sont comme annulées durant les duels. Pas moyen d'en tirer le moindre avantage ni les inconvénients.


Ouais, fallait pas participer sans notre accord. Ils ont dû se démerder sans nous !


Pas besoin de le rappeler. Ils l'ont très bien d'eux-mêmes.


Je ne fais que rappeler que nous étions contre ce tournoi. Y participer avait des conséquences.


Et si vous arrêtiez de parler, et laissiez ce cher Edris mener son duel ?


En effet, celui-ci se dirigeait dans l'arène pour y défier le combattant le plus massif parmi les concurrents, s'étant imposé facilement dans ce tournoi. Lui et Hans étaient prêts à en découdre. Le signal du départ fut donné. Edris chargea de front dès le début de l'affrontement, espérant prendre son adversaire de vitesse.


Il bondit et porta un puissant coup vertical.


Hans bloqua et repoussa Edris plusieurs mètres en arrière.


Mais Edris réussit à rester debout.


Cependant, le choc du contre fut si brutal qu'il fut secoué de tremblements. Hans put contre-attaque d'une taille rapide et brutale.


Edris parvint à parer.


Mais il se retrouva écrasé par la force de Hans, et se retrouva avec les muscles engourdis.


Il fut en capacité de réagir, et envoya un coup de pied droit dans le menton du colosse ! L'impact le força à reculer.


Hans se remit rapidement de l’impact et frappa de nouveau.


Edris esquiva et contre-attaqua avec la lame de sa hallebarde. Il dévia la flamberge, et percuta l'épaule de son adversaire avec le manche de l'arme.


Malheureusement pour lui, il n'infligea aucune blessure à son adversaire. Hans lui envoya en retour sa lame dans le ventre.


Edris fut éjecté par l'impact, se retrouvant allongé au sol proche du mur d'enceinte de l'arène après avoir dérapé. Il se releva, couvert d'écorchures saignantes, et le corps endolori, quand le colosse chargea.


Hans frappa à nouveau d'une puissante tranche.


Edris réussit à parer malgré la douleur !


Mais il fut de nouveau projeté.


Il se retrouva écrasé contre le mur la tête la première et tomba inconscient sur le sol. Pour Edris, le tournoi était terminé, tandis qu'il était évacué vers une infirmerie sous le regard médusé de ses amis.



  • Je n'en reviens pas qu'Edris ait perdu, s'étonna Adarius. C’était lui qui avait le plus de puissance physique pour tenir tête à ce colosse.

  • Et pourtant, c'est bien ce qui vient de se passer. Ne le sous-estime pas. Il est très réfléchi malgré les apparences, ça se voit à sa façon de combattre. Il a juste du mal à retenir toute sa force. Cela pourrait te coûter très cher, alors n'hésite pas à abandonner.

  • Tu es fou ? Ce serait humiliant si besoin.

  • Mieux vaut ça que de se blesser sévèrement pour un combat qu’on sait perdu !

  • Je n'abandonnerais pas ! Je ferais attention, alors au lieu de te préoccuper de moi concentre-toi plutôt sur ton combat. Toi aussi, tu vas affronter un adversaire redoutable.

  • Je sais, mais il m'inquiète beaucoup moins que ce colosse.


Malgré l'assurance dont il faisait preuve, Kendraff était en plein doute. Le physique fin et élancé de son adversaire était bluffant car il avait démontré qu'il ne manquait pas de force. De plus, il était rapide et précis. Celdan en prit conscience en se tenant face à Kendraff dans l'arène et tenta même de l'intimider du regard. Le jeune scandinave ferma les yeux pour se concentrer: encore une victoire, et la finale lui serait ouverte.


L'arbitre lança le début du combat mais Celdan resta immobile. Pourtant, avec l'avantage de portée que lui offrait sa lance le celte pouvait prendre l'initiative. Sentant un piège venir, Kendraff l'observa en attente d'une ouverture. Il avait suffisamment affronté Kilvar et sa lance pour savoir qu'il ne devait pas attaquer le premier.


Celdan perdit patience et chargea le premier. Il envoya sa lance en avant pour estomaquer Kendraff.


Mais Kendraff, connaissait la méthode ! Esquiver, attraper, désarmer, et contre attaquer !


Ouais, c'est ça. Tout se passa bien pour les deux premières étapes. Mais à la troisième, le manche de ne bougea pas. À la place, ce fut scandinave qui fut entraîné vers son adversaire.


Celdan lui décocha un violent coup de pied de mule dont il avait le secret.


Kendraff se le prit en plein dans l'arcade. Le sang lui coula sur la joue, et il dut admettre le fait suivant : si c'était la même arme en face, ce n'était pas son frère qu'il affrontait. Même Celdan, sans rien savoir de sa vie, se moquait de sa tentative.


  • Bien essayé, l'ami, mais bien trop évident pour que ça marche.

  • C'est que le début du combat. J'en ai pas fini avec toi !


Juste de la provocation. Il avait bien choisi ses armes : une seule lame pour pouvoir conserver un bras libre, et il pouvait toujours sortir la deuxième au besoin. Son adversaire lui donnait l'impression de le traiter comme un gamin prenant sa leçon. Soit, il allait sortir le grand jeu. Il dégaina sa seconde épée et se remit en garde en attendant la prochaine offensive. Celle-ci arrive à une vitesse fulgurante.


Celdan chargea si vite que Kendraff eût à peine le temps de réagir.


Il parvint tout de même à dévier la lame. Profitant de l'ouverture, il frappa de toute ses forces en direction des côtes de son adversaire.


Celdan esquiva. Il pivota. Et envoya la manche de sa lance dans le dos du scandinave.


Kendraff fut projeté en avant. Son visage faisant connaissance avec le sable bouillant du Colisée. Mais il ne s'avoua pourtant pas vaincu aussi facilement. Ce dernier mouvement avait trahi une erreur chez Celdan.


Il se laissa à nouveau attaquer, para un estoc. Puis deux. Et enfin, à la troisième,i l eut la confirmation.


Kendraff avait bien deviné une faiblesse. À chaque fois, que Celdan augmentait la force de ses frappes, il dérapait sur le sol en contrepartie.


Ouais bah je voudrais bien vous y voir, à sa place. Pas facile de donner autant de puissance dans du sable. Sur un sol plus dur, y'aurait pas eu de faiblesse !


Certes, mais là, c'est du sable. Et un bon combattant doit savoir s'adapter. Puis ce n'était pas une critique contre Celdan, mais un constat. Et il ne faut pas non plus sous-estimer votre protégé. Il avait bien compris ce défaut dans ses attaques, forçant Kendraff à hésiter un long moment avant de prendre le risque de l'exploiter quand même.


Celdan repartit à l'assaut, essayant en même temps de tenir son adversaire à distance en enchainant les tentatives d'estocades.


Kendraff esquiva plusieurs fois, reculant et manquant même de perdre l'équilibre.


Le lancier prenant cela pour de la fatigue, il passa en force.


Je dois vraiment raconter ça ? C'est un peu gênant.


Point de mauvaise foi, s'il vous plaît. Puis il n'y a aucune honte à ça.


Très bien... Donc, Celdan leva son arme, l’abattit avec force sur Kendraff.


Celui-ci bondit, et accompagna la lance vers sol d'un coup de pied. Elle se planta dans le sable, et Kendraff s'en servit d'appuis. Il envoya son front percuter brutalement le nez de Celdan.


Le guerrier celte recula à l'impact, le visage en sang et fut forcée de lâcher sa lance. Kendraff ne perdit pas un instant et profita de son avantage.


Il lança son épée.


Celdan l'esquiva avec grâce et talent !


Certes, mais de justesse. Mais il n'eut pas le temps d'anticiper le coup suivant.


Kendraff lui fonça dessus. Il bloqua son cou dans le creux de son bras, l’emmena au sol, et serra de toute ses forces.


Celdan ne pouvant plus respirer, il se résigna à abandonner le combat. En bon perdant, il attrapa la main de Kendraff qui l’aida à se relever, puis il le félicita:



  • Bravo pour cette fin de combat, je l’avais vraiment pas vue venir. Cependant, pour la finale, ce genre d'astuce te sauvera pas. Je peux déjà prédire qui sera ton adversaire. Je doute que toi ou le guerrier romain ayez la moindre chance contre ce colosse.

  • Merci du conseil, mais je suis sûr et certain qu’il a des points faibles comme tout le monde. Ce sera un défi des plus intéressants pour moi essayer de les trouver et de le battre. Et puis, ne déclare pas Adarius perdant avant que le combat ne touche à sa fin, tu pourrais être surpris du résultat.

  • J’aurais au moins tenté de te prévenir. Fait comme tu l’entends mais ne te fais pas d’illusion. Si je n’avais pas perdu contre toi, je suis sûr que j’aurais été le seul à avoir mes chances face à lui.

Sachant qu'il a perdu c'est mal venu de sa part.


Il pouvait gagner ! Ce duel contre Kendraff ne compte pas comme une preuve, il faut voir l'ensemble de ses combats !


Vous n'allez pas refaire le match ! Il y a plus grave à raconter.


En effet. Lorsque Kendraff quitta l'arène, il jeta rapidement un regard en direction de la tribune officielle. Les seigneurs scandinaves étaient enfin arrivés, et cette présence eut pour effet de troubler le jeune homme aux cheveux rouges.


Déjà, il manquait le vieux roi et son épouse. Donc ça va.


Pas vraiment, c'est lui qui avait sauvé la tête de Kendraff.


Et le prince et sa femme ?


Alors faut dire que sans les connaitre davantage, dur de savoir comment ça pouvait tourner. Surtout qu'avec eux se trouvaient le seigneur et la dame du Sud, les parents de l'épouse du prince. Ainsi que ceux de Lirinah, qui fusillaient Kendraff d'un regard noir.


Vraiment ? Aux dernières nouvelles, ils étaient pas du côté de Lirinah, enfin un truc comme ça ?


Justement du sien pas celui de Kendraff. Même s'il est vrai qu'ils vont de pairs désormais, mais cela reste encore flou pour tous. Quand on parle de ce tous, mentionnons l'absence des dirigeants de l'Est. Une poignée des membres du clan de Kendraff leur servaient d'escorte à tout ce petit monde, et parmi eux, Kendraff put apercevoir son père et son frère dans la tribune. Il fut d'ailleurs très surpris que Kilvar n'ait pas participé au tournoi, mais pensa tout simplement que c'était pour sa mission.


Et y'avait aussi "l'autre", là. Un type qu’il avait déjà vu une fois dans son village et qu’il ne le connaissait pas encore. Pourtant, celui-ci le regardait l’œil mauvais, hautain, rancunier et Ccla à juste titre: il s’agissait du prince des provinces insulaires, et auquel fut fiancé Lirinah contre sa volonté.


À mort !


Va crever, ordure !


Bouh !


Ça, suffit oui ? Il peut pas vous entendre. Alors soyons impartiales avec cette raclure de bidet, cette vieille charogne moisie, ce sac à mer...


Credi, dis donc! On va en rester là...


Oui, vous avez raison.


Kendraff ne se laissa pas intimider pour autant. Il resta quelques instants dans l'arène, défiant du regard cet homme à qui il comptait bien s'opposer pour celle qu'il aimait. Son comportement surprit Adarius.



  • Qu'est-ce qui t'a retenu dans l'arène ?

  • Rien de particulier.

  • Tu semblais pourtant observer la tribune officielle avec beaucoup d'intérêt.

  • Disons que, j'y ai vu une source s’ennuie potentielle pour la fin du second tournoi.

  • Pour toi ou pour nous tous ?

  • Non, pour elle, répliqua Kendraff en jetant un regard discret en direction de Lirinah, encapuchonnée dans une cape noire. Je ne peux pas t'en dire plus. Toi essaye juste de te concentrer sur ton combat et de me retrouver en finale.

  • J'en ai bien l'intention, alors contente-toi de regarder. Et puis, ne t'inquiète pas trop pour la suite. Même si Edris et moi, on ne connait pas ton passé, on reste quand même une équipe. On te laissera pas tomber , tu pourras compter sur nous.

  • Merci, c'est très sympa comme attention.


Bien que surpris de cette dernière déclaration, Kendraff en fut touché. Cependant, cela ne concernait pas ses équipiers, et il se refusait à les mêler à ses affaires. Il se contenta d'observer Adarius se rendre dans l'arène, afin de faire face au colosse.

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