Chapitre 14: Fin du premier tournoi et mise en garde.

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Deuxième demi-finale. Adarius contre Hans qui avait écrasé Edris. Que ce soit en termes de puissance ou d'expérience, Adarius était bien loin de pouvoir égaler son adversaire. Il le savait très bien, pourtant il faisait preuve de beaucoup d’assurance dans l'arène.


Mais en termes de vitesse et d'ingéniosité, c'était lui qui avait l'avantage !


Là n'est pas la question. Des combattants rapides, il y en avait eu d'autres, et ils avaient morflé sévère face à Hans.

 

C'est vrai mais le point de vue de notre consœur peut être compréhensible. Surtout côté public. Le combat était très attendu, les cris d'acclamations explosant avec force et sans interruption. Kendraff lui, hésitait à regarder même si Adarius était son ami, intérieurement, il avait l'impression que le combat était perdu d'avance pour lui.


Sympathique, cet ami. Incapable de faire confiance à son coéquipier !


Merci de ne pas faire ce genre de raccourci ! Kendraff avait juste un mauvais pressentiment, et il était plus que justifié.


Pas seulement "un mauvais pressentiment". Il comprenait bien le défi que représentait Hans. Le combat fut lancé, et le jeune homme se força finalement à en regarder chaque détail. Quoi qu'il arrive, l'un des deux serait forcément son prochain adversaire, et il devait s'y préparer au mieux.


Adarius chargea le premier avec célérité.


Hans tenta une frappe de sa flamberge.


Adarius esquiva avec adresse. Il passa dans le dos de son opposant, et le toucha de son glaive.

 

Malheureusement, son coup manqua de force. Le bretteur germanique l'encaissa en souriant. L'adolescent, si sûr de lui, commençait à douter de ses chances.


Commençait à douter ? Le combat était plié d'entrée de jeu !


Mais non ! Il avait à peine débuté, et Adarius était ni blessé ni fatigué !

 

Alors, c'était plus une question d'écart de niveau que de condition physique. Mais il restait vrai qu'Adarius ne se laissait pas abattre pour autant. Il était très rapide, bien plus que son adversaire. Il était persuadé qu'il l'aurait à l'usure, en l'empêchant de contre-attaquer.


Que vous dites ! Adarius chargea sans la moindre hésitation. Il prit le colosse de vitesse et enchaîna les coups de glaives. Gauche. Droite. Gauche. Droite. Son adversaire n'eut pas le temps de contrer !


Cependant, sa musculature absorba les impacts, même si sa peau en fut marquée.


Hans regarda le jeune romain avec satisfaction. Il avait du potentiel, et avait réussi à le mettre en difficulté.


Ha ! Vous voyez bien que j'avais raison !


Sauf que ce n'était pas suffisant pour l'emporter.


Hans attaqua à son tour. Il enchaîna tailles et tranches avec une rapidité incroyable, fendant les airs de sa lame.


Adarius esquiva les coups ! 


Autant qu'il le pût, mais il fût rapidement débordé. Il se fatigua en tentant de suivre le rythme de son adversaire. Puis, il commença à voir ses mouvements ralentir. Il subissait désormais les coups. Épaules, hanches, et côtes reçurent des chocs brutaux.


Malgré la douleur, il se refusait à abandonner. Il aurait sûrement une occasion de riposter ! Il fonça droit devant. Tenta un coup d'estoc. Se ravisa au dernier moment et passa dans le dos du colosse ! 


Mais au moment de frapper sa nuque, il reçut un puissant coup de coude dans le nez. Son bluff n'avait pas fonctionné, et il en fit les frais.


Il aurait dû abandonner, car, quelques instants plus tard, il finit au sol couvert d'hématome, le nez et l'arcade en sang.


Hans avait enchaîné une succession rapide de coup de pied et de poing sans qu'Adarius ne pût se défendre.

 

Il était vaincu. Malgré ses efforts, il avait tenu moins longtemps que son équipier égyptien. Adarius et Edris éliminés, il ne restait que Kendraff pour faire face au colosse. En voyant cette seconde défaite d'un membre de leur bande, Lirinah resta figée, fixant l'arène en tremblant de la tête aux pieds.


  • Kendraff va... Il va aussi l'affronter au prochain combat... Et si ça se terminait vraiment mal... Ce duel...

  • Même si ses chances de victoire restent minces, ça va aller pour lui, tenta de la rassurer Azéris. Je veux dire, ce type doit avoir laissé pas mal de force dans ses deux derniers duels, même si Kendraff ne l'emporte pas, il ne risque pas non plus de finir trop amoché.

  • Ouais, enfin le résultat reste assez prévisible, répliqua Télia. À mon avis, même si ton homme est fort, il va passer un sale quart d'heure. Ce colosse est vraiment incomparable au reste des participants. Puis, lui aussi a laissé des forces dans son dernier duel. Même si ça me fait mal de devoir l'admettre, c'était un très bon combattant en face.

Sympathique cette charmante archère.


Même Azéris a fait l'effort de lui mentir pour la rassurer.


Lui mentir ? Kendraff n'avait rien à envier à Edris qui avait fait un beau combat. Il est presque aussi rapide qu'Adarius, et il a plus de force que lui !


Sauf qu'Adarius, bah il est vraiment très rapide. Puis il est fort lui aussi.


Tout ça pour trouver des excuses ! Vos protégés ont tous pris une bonne raclée face au mien.


Sauf le mien qu'il n'a pas combattu !


Heu... Vous n'aviez pas dit que vous étiez contre ces tournois ? Parce que, là, vous êtes un peu trop investi...


En effet, je crois que nous avons un peu oublié que nous devions avant tout conter une histoire. Or, cela nous ramène à Lirinah, qui elle, avait de bonnes raisons d'être investie dans le débat sur les chances de victoire de Kendraff. Celle-ci semblait avoir plus besoin de se rassurer elle-même que de l'être par ses amies.

 

  • Vous verrez bien qui l’emportera à la fin ! Kendraff peut le faire ! Il va gagner !

 

Lirinah était partagée entre l'inquiétude, et la foi en l'homme qu'elle aimait, persuadé que si quelqu'un pouvait l'emporter, ce ne pouvait être que lui. Dans le reste des gradins en revanche, c'était l'excitation qui dominait dans le public, impatient de voir le combat qui déciderait du vainqueur du tournoi. Kendraff lui-même semblait prêt à en découdre de toutes ses forces, n'affichant pas le moindre signe de peur face à Hans.


  • Tu as beau être fort, je ne te laisserai pas l'emporter. Je t’ai vu combattre, je sais que je peux l’emporter.

  • Vraiment ? répliqua Hans d'une voix grave. Montre-moi quelle solution tu as bien pu trouver pour être aussi confiant ! Je n'ai rien de personnel contre toi, mais comme tes deux amis, tu manques encore cruellement d’expérience pour l’emporter. Soit plus intelligent que les autres. Abandonne maintenant avant de mal finir.

Kendraff avait eu confirmation de l'état d'esprit de Hans: il se retenait pour ne pas blesser inutilement ses adversaires, révélant une certaine sagesse et beaucoup de maturité chez lui. Il l'avait bien bien fait comprendre à Kendraff, démontrant une logique implacable. Il cumulait la force et l'intelligence, deux qualités redoutables ensembles.


Depuis les gradins, Kros le louveteau s'était immédiatement mis à trembler et frissonner de peur sur les genoux de Lirinah, celle-ci comprenant la raison car elle était dans le même état. Il sentait que son maître faisait face à un grand danger. Même si Lirinah était trop loin pour voir le visage de son amant, elle pouvait tout de même deviner une étincelle de fierté et de détermination brillait dans ses yeux. Elle le connaissait trop bien pour ça.


Kendraff attaqua le premier, voulant jauger par lui-même la force de Hans. Il chercha volontairement le contre.


Hans le repoussa d’un puissant coup circulaire.


Kendraff bloqua !


Mais il se retrouva éjecté plusieurs mètres en arrière, dérapant sur le sol.


Avec cette première attaque, il se conforta dans son choix de n’utiliser qu’une épée, et de garder une main libre, persuadé que Hans avait besoin des deux pour manier avec force et adresse sa flamberge.


Kendraff se lança une nouvelle fois à l’attaque avec un coup d’estoc.


Hans esquiva d’un pas de côté sur sa droite.


Kendraff pivota pour frapper Hans d’un violent coup de coude dans les côtes.


Bien qu'il ait touché sa cible, ce dernier n’eut pas du tout le résultat espéré. À la place de réagir à la douleur, Hans esquissa un sourire d’amusement.


Il coinça le bras de Kendraff, puis il lui envoya sa lame dans le flanc et le fit décoller pour s’écraser au sol, plusieurs mètres plus loin, avec le souffle coupé.


Regardant Kendraff se tordre de douleur au sol, le guerrier germanique se paya même le luxe d’adresser un commentaire à son adversaire :


  • C’était bien pensé que de croire que je ne pouvais pas utiliser mon arme d’une seule main, mais entièrement faux. Il va falloir faire mieux que ça si tu veux vraiment gagner.

Sans la moindre pitié, Hans fonça sur Kendraff, alors qu'il peinait à retrouver son souffle et à se relever.


Sa flamberge fendit les airs pour s'abattre sur Kendraff.


Il esquiva de justesse en se jetant au sol et se releva pour bloquer un nouvel assaut.

Face la puissance du coup, il s’accrocha autant que possible sur ses appuis.


Il pivota alors sur sa jambe pour percuter le ventre de son adversaire avec son genou droit.


Cette fois, le coup eut enfin l’impact espéré par Kendraff. Le guerrier germanique fut repoussé en arrière suite au choc. 


Kendraff en profita pour enchaîner immédiatement avec un coup d’épée circulaire.


Hans bloqua en le saisissant au poignet, et lui montra qu’il savait lui aussi se servir de ses jambes. Il le déséquilibra et lui porta un puissant coup de pied dans l’estomac avec sa jambe droite.


Kendraff se mit à vomir suite à l'impact: il régurgita un liquide orangé qui éclaboussa le sol.


Hans lui décocha un second coup de pied qui l’envoya s’écraser dans le sable de l'arène dans un dérapage laissant une trace visible depuis les gradins.


Allongé à terre et désemparé, Kendraff eut l'impression d’avoir déjà vécu une situation similaire, lorsqu’il avait combattu l’avatar de Fenrir. Seulement, la situation était différente, car Hans n’était là que pour l’écraser.


Puis la grosse bête poilue était bien plus forte et dangereuse que Hans. Contre ce type, qui restait humain avant tout, Kendraff conservait toutes ses chances !


Pour l'instant, c'est Hans qui lui donne une bonne leçon.


Mais contrairement à son combat contre l'avatar de Fenrir, Kendraff a pu porter plusieurs coups à Hans, donc rien est perdu !


En effet, surtout que le jeune scandinave n’était pas du genre à abandonner facilement, même s'il réalisait au fil du combat, que ses chances de gagner étaient faibles. Il repartit à l’attaque, déterminé à tout faire pour l’emporter.


Kendraff chargea, feinta une estoc, et bondit sur son adversaire, sa deuxième épée s'abattant sur Hans.


Mais Hans esquiva aisément l’attaque, et saisie Kendraff par sa tunique afin de le rejeter à distance.


Ha ha ! Sauf que Kendraff avait fait exprès de se faire attraper, et il envoya un puissant coup de pied dans la mâchoire de Hans ! 


Mâchoire qui résista au choc, malgré un filet de sang coulant de sa lèvre inférieure. Ce coup eut plus pour conséquence amuser Hans que de changer le cours du duel.


Cela pouvait se comprendre: ce fut la première fois, depuis le début du tournoi, qu’il vit son propre sang couler. Il en eut même un sourire satisfait lorsqu’il plaqua brutalement Kendraff au sol. Il se retrouva alors avec l’arcade ouverte, son hémoglobine se répandant dans l’arène.


Kendraff roula ensuite sur le côté pour éviter un coup de Hans.


Celui-ci voulait juste le maintenir au sol et l’assommer pour lui éviter davantage de souffrances inutiles. 

 

Méthode discutable, même s'il était vrai que la situation tournait en défaveur de Kendraff. La fatigue se faisait de plus en plus ressentir chez lui. Il commençait à trouver ses épées beaucoup lourdes et encombrantes. Mais en observant Hans, il remarqua que lui aussi commençait à s’épuiser. Kendraff prit alors un risque énorme.


Il chargea à nouveau droit sur son adversaire, puis surprit son adversaire, ainsi que le public, il balança carrément son épée sur Hans.


Il la dévia sans peine, malgré une parade improvisée.


Mais l'effet de surprise fut double, lorsque Kendraff lui envoya la deuxième, tout en continuant de charger !


Cette fois-ci, Hans ne put que l'éviter de justesse.


Ainsi, il n'eut pas le temps de contrer Kendraff, qui lui enfonça son épaule dans l’estomac.


Il en eut le souffle coupé par la puissance de l'impact, mais repoussa Kendraff d’un coup de tête dans le nez qui le fit saigner.


Lirinah tremblait d’inquiétude:  elle était mal à l’aise en voyant la confrontation presque à sens unique. Alors qu'au début, la foule se délectait du spectacle, un silence de mort s'était emparé du Colisée. Même dans la tribune officielle, les grands pontes étaient captivés.


L'autre tâche, là...


Le prince des terres insulaires …


Le vilain pas beau semblait prendre plaisir à voir son rival autant souffrir.


Mais, fait surprenant, surtout pour Lirinah qui avait jeté un regard dans sa direction, c'est que son père semblait vouloir la victoire de Kendraff.


En même temps, malgré son aversion pour le jeune homme, il était normal qu'il souhaite tout de même une victoire scandinave à la fin.


Et si on en revenait au combat ?


Tout à fait, mais ces éléments étaient nécessaires à prendre en compte pour la narration de cette histoire. 


Hans décida de rentrer dans son jeu. Il lâcha sa flamberge au sol, puis fonça sur Kendraff qui se remettait difficilement du dernier coup. Hans lui colla son pied dans la tête.


Kendraff tenta de lui renvoyer la politesse...


Mais sans succès ! Il enchaîna dans la foulée avec un nouveau coup de pied dans sa tête et l’assomma sur le coup.


Inconscient au sol et malgré une lutte acharnée, Kendraff fut lui aussi vaincu, mais Hans resta un instant à fixer son adversaire avec un sourire satisfait. Kendraff fut évacué pendant que la foule continuait d’acclamer le vainqueur. Lirinah tenta de le rejoindre en compagnie d'Azéris, mais devant la porte de la salle de soin, elles apprirent que l’accès en était interdit. Quelques heures plus tard, elles furent libérées de leur attente. Bien que réveillé, Kendraff avait beaucoup de mal à marcher tellement son corps était encore endolori. Lirinah se précipita sous son épaule et l'aida à marcher jusqu’à l’auberge.


Ils avancèrent péniblement à travers les rues de Rome, tandis que leurs équipiers se retrouvaient forcés de ralentir le pas. Une fois enfin arrivé, chacun regagna sa chambre respective. Lirinah se retrouva avec une épreuve de force de plus, avant ses combats du lendemain, lorsqu'elle dut soulever Kendraff par l’épaule pour l’aider à gravir les marches.


Il n'est pas si lourd que ça, Kendraff !


Alors pour la défense de Lirinah, il a quand même de la masse musculaire, et faut compter l'équipement. Même si Lirinah ne manque pas de force, qu'on ne me fasse pas dire le contraire.


Personne n'a dit le contraire, mais bon dans un escalier ça joue. Enfin dans leur chambre, Kendraff tenta vainement de retirer sa tunique, mais il finit par renoncer. Bien que sa fierté en prenne un coup, il laissa Lirinah voler à son secours et prendre le relai. Elle déshabilla donc son compagnon de la tête au pied.


Ha ha ! Enfin une scène de fesse !


Ouais !


En tout bien tout honneur.


Ho !


Bouh !


En même temps, c'était le plus sage à faire, vu son état. Elle lui laissa donc son sous-vêtement. Et une fois au lit, malgré la fatigue, Kendraff résista à l'envie de dormir d'un profond sommeil bien mérité. Il avait encore des choses à dire à Lirinah, et il ne pouvait attendre.


  • Ne participe surtout pas au tournoi de demain.

  • Et pourquoi je devrais m'en priver?

  • Tes parents sont ici, au Colisée. Et je doute qu’ils ratent cette occasion.

  • Et alors ? Je l'avais remarqué, mais ce n'est pas un problème car tant que je ne serais pas proche d'eux, je ne serais pas reconnu.

  • Sauf que si tu combats dans l'arène demain tu seras forcément remarqué et donc démasqué.

  • Peu importe ! Même si je suis reconnu, mes parents ne pourront rien faire. Ils sont hors de leur juridiction, ici.

  • Sauf qu'ils ont le pouvoir de la diplomatie. Tu risques d'être capturé immédiatement après le tournoi. Et je ne suis pas sûr d'être en état de t'aider.

  • Je suis prête à en prendre le risque, que cela te plaise ou non.

  • Pourquoi est-ce si important pour toi ? Tu es libre et tu n’as plus rien à prouver aujourd’hui.

  • Parce que je veux savoir ce dont je suis capable face à d’autres guerrières. Et puis toi aussi tu as participé au risque d’être reconnu.

  • Sauf que moi je suis banni du royaume, personne ne me recherche. De plus, ce n’est pas tes parents qui m’inquiètent le plus parmi la délégation venue de notre royaume.

  • Je ne vois qui pourrait être pire que mes parents à Rome.

  • Un jeune noble qui accompagne la délégation. Et vu son regard haineux à mon égard, c'est sûrement celui auquel tes parents t’ont financé. Il voudra reprendre ce qu’il estime lui être dû.

  • Je ne suis pas un objet ni une marchandise diplomatique ! Je n’appartiens à personne !

  • Mais pour tu es juste un objet et un moyen de pouvoir à mon avis. Je sais que tu ne changeras pas facilement, garde au moins bien ce détail en tête quand tu seras dans l’arène.

Ayant renoncé à résonner Lirinah, Kendraff ferma les yeux et tomba rapidement de sommeil. Quant à Lirinah, c’est avec détermination qu’elle s’endormit mais aussi avec beaucoup d’appréhension. Après une nuit calme et reposante, elle se réveilla en première et resta un moment à regarder Kendraff dormir. Puis, elle se leva et s’habilla: elle était fin prête à affronter cette dure journée.

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