Chapitre 11: Rassemblement et annonce surprenante

13 minutes de lecture

Les deux groupes d'aventuriers faisaient route vers Rome. Mais ce fut celui composé de Kendraff, d'Edris, et d'Adarius qui arriva le premier. Adarius était de retour dans cette cité qu'il connaissait très bien, et ce fut donc lui qui fit une visite guidée à ses équipiers. Afin de séjourner en ville, Adarius conduisit ses deux amis dans une auberge qu'il avait souvent fréquentée par le passé.


A son âge ?


Bon d'accord, c'était le papy qui l'avait connu. Lui, n'a dû y mettre les pieds qu'une ou deux fois pour accompagner pépé.


C'est bien jolie tout ça, mais les trois aventuriers n'avaient toujours aucune idée de ce qu'ils devaient y faire, ni pour combien de temps. Surtout qu'ils avaient bien un mois d'avance sur le délai qui leur avait été fixé.



  • Elles sont bien gentilles et charmantes les prêtresses d'Athènes, mais maintenant on fait quoi ? Demanda Adarius.

  • On pourrait se renseigner en ville, suggéra Kendraff. Nous ne sommes sûrement pas les seuls aventuriers sur place, on en a vu plusieurs. Il n’y a pas de temple ici ?

  • Je ne pense pas qu'ils soient mieux informés que nous, répondit Edris. Tous ceux qu'on a croisés avaient l'air aussi perdus que nous.

  • Pourquoi cela ? Demanda Kendraff. Avec tous ces combattants en ville, c’est même risqué. Il suffit que certains aient le sang un peu trop chaud pour que cela dégénère rapidement.

  • Je pense juste aux autres prêtres et prêtresses que nous avons rencontrés, expliqua Edris. Ils semblaient tous vouloir cacher une partie de ce qu’ils savaient. Quelque chose me dit que si nous en saurons plus le moment venu.

  • Enfin, quitte à être ici, autant essayer quand même, proposa Adarius. Ça ne sert à rien de rester inactif.


Les jours suivants, ils firent donc le tour des temples mais la réponse qui leur fut donnée à chaque fois confirma la théorie d’Edris.


Il vaudrait mieux dire la vérité, si on veut être bien compris. On les a envoyés promener, leur faisant bien comprendre qu'ils étaient en avance, et que c'était pas la peine d'aller déranger tous les prêtres et prêtresses de la cité pour rien.


Voilà, même si ces derniers n'avaient rien d'important à faire, puisque c'était un peu leur rôle de répondre à nos protégés.


Adarius fit alors la proposition suivante: le Colisée de Rome. Les aventuriers pouvaient y gagner de l’argent facilement, ce qui pouvait grandement les avantager vu que leurs finances étaient presque épuisées...


On se demande bien pourquoi...


Ouais, enfin là c'était par leur faute. On peut pas canaliser des aventuriers sans quête si on a pas d'alcool. Fallait bien occuper tout ce petit monde. Puis, ça faisait marcher le commerce et l'économie de la ville. Les auberges profitaient de la situation pour pratiquer des tarifs exorbitants même pour les hébergeurs les moins chers. Au bout de plusieurs jours au Colisée, un détail dérangea fortement Adarius qui connaissait très bien cette arène : l’absence des gladiateurs. C'était les aventuriers qui, à leur place, avaient participé aux épreuves sportives telles que de la lutte grecque, les courses de chars, le lancer de disque, de poids et de javelot. Mais l'avantage financier qu'ils en retiraient les incitait à rester au Colisée.


Ils eurent, au moins, la confirmation que quelque chose allait bientôt se passer, car plus les jours passaient et plus le nombre d'aventuriers présents augmentait. Avec autant de combattants en ville, ce qu’avait redouté Edris commençait à se réaliser. Si certains, comme notre trio, se faisaient sages et discrets, ce n'était pas le cas de tous.


Surtout avec l'alcool qui coulait à flots dans la cité.


Bon, cette fois je vous l'accorde, ça n'aidait pas, mais multipliait les accrochages entre aventuriers, qui étaient déjà devenus fréquents. Là, il ne se passait même plus une journée sans qu'un mot plus haut que l'autre ne soit prétexte à combat. L’attente commençait à frustrer une grande partie des guerriers en ville, qui avaient tous suivi cette destination sur recommandation des messagers des dieux.


Quatre semaines après l'arrivée du premier trio, ce fut le tour de Télia, Azéris, et Lirinah de faire leur entrée dans la cité de Rome. Elles partirent à la recherche d'une auberge, et en trouvèrent une dans un quartier voisin de celui où logeaient les trois guerriers. Elles étaient passées par les îles grecques et y avaient affronté le défi du labyrinthe du Roi Minos. Cependant, si les compétences d’Azéris en matière de soin avaient facilité les phases de récupération, elles eurent plus de mal à trouver la solution liée au fil d’Ariane car la présence du loup avait aussi grandement aidé leurs homologues masculins. Arès avoir terminé une bonne dizaine de fois dans un cul-de-sac, et avoir remarqué que les parois du labyrinthe se déplaçaient sans cesse, elles finirent par créer elles-mêmes leur propre fil. Attachant leurs ceintures les unes aux autres, elles s'en servirent pour se hisser sur les murs, et atteindre le centre en évitant nombre d'ennemis.


Une triche des plus honteuses !


Pas du tout ! L'ingéniosité est une qualité qui se doit d'être reconnue et récompensée.


Et aucune règle n'a jamais été établie concernant la façon de parcourir le labyrinthe.


L'important, c'était qu'elles avaient réussi d'une façon ou d'une autre.


Pas entièrement. Enfin si, mais elles ne validèrent leur épreuve qu'après avoir vaincu les trois champions qui les attendaient au centre du dédale. Après de violents affrontements, elles furent récompensées de leurs efforts par des objets offerts par les divinités qui les observaient et les testaient.


Quoi ? Pas de combat à raconter ?


J'ai bien peur que non. Après tout, cela n'aurait pas fait grande différence car elles firent la même chose que leurs homologues masculins.


Voilà, donc autant éviter de s'attarder sur ce qui semble évident. Il vaut mieux parler de ce qui suivit ces combats. Lirinah reçu une dague et une épée argentées gravées de runes, Télia des bracelets runiques en or et Azéris un nouveau cimeterre doré recouvert de hiéroglyphes.


Bien que les deux groupes séjournaient dans des quartiers proches l’un de l’autre, ils ne s'étaient encore jamais croisés. Lirinah cherchait tant à revoir Kendraff, qu'à plusieurs reprises elle crut le reconnaitre mais ne put jamais confirmer ses soupçons puisqu’elle ne l'avait toujours aperçu que de dos, et qu'il avait les cheveux courts.


Pour sa défense, elle ignorait que celui-ci les avait coupés, elle cherchait donc un homme aux cheveux longs.


Et comme Lirinah cachait en permanence son visage, de peur de rencontrer quelqu'un qui lui aurait pu la reconnaitre, Kendraff ne pouvait pas se rendre compte de sa présence.


Surtout que ce dernier n'avait toujours pas compris ce que lui avait dit la prêtresse de Pan. Donc il la croyait encore chez elle. Azéris, elle aussi cherchait quelqu’un en la personne de son ex-équipier, mais ignorait que celui-ci voyageait en compagnie de l’amant de Lirinah. Elles décidèrent tout de même de s'entraider, par solidarité, et chacune donna à l'autre une description des hommes qu'elles recherchaient. Le lendemain, elles visitèrent les célèbres thermes de Rome afin de profiter au moins de leur séjour dans la cité. Les bains publics étant non-mixte, ils étaient séparés en deux immenses baignoires de plusieurs mètres de long. Celle où se rendirent les trois aventurières était entourée de marbre blanc sur toute la surface de la pièce, et deux servantes arrosaient régulièrement des pierres incandescentes d'eau pour donner de la vapeur au bain.


À force de participer à des jeux au Colisée, Kendraff, Adarius, et Edris s'étaient fait une réputation à Rome, et beaucoup de spectateurs commençaient à parler d'eux. Ce qui fut le cas de deux clientes des bains, où se prélassaient les trois aventurières.



  • Je t'assure que l'égyptien est le plus intéressant de cette équipe.

  • Et moi j'ai une préférence pour celui aux cheveux rouges, répondit l'autre femme. Et puis, sa tunique et son pantalon noir s’accordent très bien à ses cheveux.

  • Un guerrier avec des cheveux rouges et une tenue noire ? L'interpella Lirinah. Vous pouvez m'en dire plus sur lui ?

  • Je ne l'ai pas rencontré personnellement, je peux juste vous dire qu'il a les cheveux courts, et qu'il porte une plaque en or au niveau du cœur.

  • Kendraff ! S'écria Lirinah surprise en faisant sursauter de peur les autres femmes du bain.

  • Vous le connaissez ?

  • Oui je suis même à sa recherche, répondit Lirinah.

  • Et l’égyptien dont vous parliez, à quoi ressemblait-il ? intervint Azéris.


Elles donnèrent une vague description de l’homme en question, ce qui laissa supposer à Azéris qu’il pouvait correspondre à son ex-équipier. Pour Lirinah, cette fois, même si les cheveux du guerrier étaient courts, elle n'avait plus aucun doute : c'était bien Kendraff, et elle savait à présent où elle pouvait le trouver.


Et pour l'autre homme ? L'Égyptien ? On va continuer à faire comme si on ignorait son nom ?


J'avoue que là, c'est tellement évident que ça en devient ridicule de se taire.


D'accord ! Donc Edris étant l'homme qu'Azéris cherchait, il lui suffisait d'accompagner Lirinah pour le trouver en compagnie de Kendraff.


Le lendemain, alors qu’elles s’apprêtaient à partir de l’auberge dès l’aube, Azéris fit remarquer à ses amies une affiche sur un panneau d'annonce, à côté de la porte de l'établissement. Elle mentionnait que tout aventurier, et aventurière, présent à Rome devait justement se rendre ce jour même au Colisée, et cela avant midi. Selon la patronne de l'auberge, cette annonce fut placardée dans toute la cité.


Franchement, c'était bien la peine de faire autant de cinéma pour un résultat aussi prévisible. Ce n'était pas comme si nos messagers ne les avaient pas prévenus.


C'était pas ça l'enjeu, mais le reste autour de cette "chasse à l'homme".


Ouais, et puis même cela arrangeait bien le trio d'aventurière, ça restait quand même frustrant pour elles, après tous ces efforts. Lorsqu'elles furent devant l'entrée du Colisée, elles se présentèrent aux gardes, puis furent guidées dans l'arène où était déjà massée une grande foule rassemblant des centaines d'aventuriers. Avec autant de monde, difficile pour Lirinah de chercher Kendraff. Bien qu'elle persistait quand même, elle fut stoppée par Télia qui l'avait attrapée par le poignet et qui lui conseilla de regarder vers la tribune officielle. Un vieux sénateur romain chauve avec un bouc gris taillé avec soin, accompagné d'un bouc...


Un bouc ?


Oui, après tout il y en a bien qui se pointe avec un canasson au Sénat, alors lui qui était un cas à part, il pouvait bien se le permettre.


Voilà, surtout que ce bouc marchant à ses côtés, ça faisait partie du folklore autour du pépé. Il gesticula dans sa toge blanche pour réclamer l'attention de la foule.



  • Je tiens à souhaiter, personnellement, et à vous tous, la bienvenue à Rome. Vous devez sûrement vous interroger sur la raison de votre présence ici ?


Nous aussi, parce que je n'ai pas souvenir qu'on lui avait demandé son aide à celui-là.


Ni aux aventuriers, et aventurières, à la retraite et planqués derrière lui. Ils formaient sa garde rapprochée.


Disons qu'il a pris une initiative personnelle, et qu'on a fini par laisser faire... Enfin, je crois car on en avait jamais reparlé. Cette partie de l'histoire est plutôt floue. Alors mieux vaut le laisser s'expliquer.



  • La raison en est très simple. Suite à d’étranges incidents recensés ces derniers mois, impliquant des créatures maléfiques menaçant des cités ayant toujours connu la paix, un conseil diplomatique aura lieu à la fin de la semaine.


Cette annonce avait l'effet d'un coup de massue pour Lirinah. Un tel regroupement politique signifiait la potentielle présence de ses parents à Rome, même si cette réunion concernait principalement la famille royale.


Alors que l'important, c'était surtout le motif de la réunion.


Surtout que les deux trios d'aventuriers s’étaient retrouvés liés aux incidents en question, enfin une partie.


On ne peut pas leur en vouloir de ça. Surtout qu'Azéris aussi avait des raisons de redouter cette réunion, puisqu'elle risquait de se retrouver face à la Reine.


En même temps, Azéris s'était quand même tiré en douce, et avait piqué du pognon dans le coffre personnel de la souveraine avant de partir en mission dans la vallée.


Du côté des trois garçons, Adarius avait écouté et regardé le vieil homme figé de surprise : c'était le sénateur Odarius, le grand-père dont il avait si souvent parlé à ses amis. Avec son expérience des monstres et des quêtes à haut risque, c'était lui qu'on sollicitait pour ce genre d’incidents. Mais le vieux vétéran n'avait pas encore fini son discours, il avait juste fait une pause en raison de son âge avancé.



  • Pour cette occasion, l'empereur a décidé d'organiser deux tournois. L'un pour les aventuriers aura pour but de désigner le meilleur guerrier d'entre vous. Et le second, pour les aventurières, désignera la meilleure guerrière.


Cette fois-ci, ce fut toute la foule qui accueillit cette seconde annonce de façon mitigée. Certes pour les plus jeunes, la nouvelle fut bien perçue, mais pour les plus vieux aventuriers, l’ambiance fut à l’indignation.


En effet, les combats entre aventuriers, c'était le genre de choses que nos protégés devaient éviter.


Sauf quand il y a de l'alcool...


Là, on y pouvait rien, on allait pas leur interdire la boisson, les pauvres.


Sauf que là, c'était organisé donc prémédité. La vieille génération avait toujours vécu selon ce principe : combattre le mal, et uniquement le mal. Ils éduquaient donc les jeunes aventuriers dans ce sens quand ils le pouvaient. Aussi, certaines exclamations se firent virulentes, surtout chez les anciens qui estimaient cela comme une honte. De plus, la déclaration venait du sénateur Odarius qui était l’emblème et l’ambassadeur de leur génération.



  • C’est quoi cette histoire de tournoi ?

  • Laissez donc ça aux gamins si ça les amuse !

  • On n’est pas ici pour s’entre-tuer !


Face aux protestations, le sénateur fut forcé de s’expliquer.


Ouais enfin, pas très sympa ces vétérans. Ils se cassent avant les explications qu'ils ont réclamées.


Vu l'ambiance, et sachant très bien qu’ils ne pourraient être punis par nous puisqu'on y était pour rien dans cette histoire de tournoi, ils ont juste fait ce qu'on aurait fait à leur place. La seconde protestation se fit alors chez les aventurières qui se sentirent insultées par le fait d’être dans un tournoi séparé de celui des hommes.


De ce côté-là les trois jeunes femmes étaient elles aussi dans la contestation.


Et nous ne pouvons que les approuver, chère consœur.


Certes, mais il y avait une raison moins sexiste derrière cette séparation. Le vieux sénateur pris une grande inspiration puis réclama d’une voix forte et autoritaire le silence afin de rétablir la situation pour ceux qui avaient fait le choix de rester sur place.



  • Ces tournois ne sont pas des combats à mort ! Et figurerez-vous que nous avons déjà pris toutes nos dispositions pour éviter également tout démembrement potentiel. Si ceux qui viennent de quitter les lieux avaient patienté, ils auraient peut-être été possibles de les raisonner. Sachez que vous ne pourrez utiliser que des armes non tranchantes et non perforantes que nous avons spécialement fait forger pour ces combats.


Mais là encore, une nouvelle vague de contestation fit partir une partie de certains aventuriers. Kendraff remarqua qu’étrangement, les visages qu’il voyait quitter le Colisée d’un air déçu et mécontent étaient pour beaucoup parmi les mêmes qui avaient tendance à se battre entre eux en ville.


Ceux-là, faudra vraiment m'expliquer, un jour, comment on a pu les recruter. On manquait à ce point là d'effectif ?


Manque d'effectif dans leur éducation surtout .Tous n'avaient pas eu de mentors pour les guider, et nos messagers n'avaient pas pensé à compenser ce vide.


Malheureusement, ils ratèrent d'eux-mêmes la chance de pallier à cette absence d'éducation. Le vieux sénateur tenta vainement de les retenir mais sans succès. Odarius imposa à nouveau et avec peine le silence à l’assemblé.



  • Comprenez bien que vous n’êtes pas ici par hasard. Et je souhaiterais bien revoir un maximum de ceux qui sont partis en espérant qu’ils n’aient pas quitté la ville. Ces tournois, comme vos aînés l’ont fait remarquer ne sont pas courants chez les aventuriers. Si nous les avons organisés ce n’est pas sans raison, mais nous ne pouvons pas en dire plus pour l’instant et cela pour des motifs confidentiels.


Pas par hasard, certes, mais ce n'était pas notre plan de base. On les avait rassemblés pour une toute autre raison.


Que nous évoquerons plus tard, car cette histoire de tournois avait repoussé le moment de révéler nos projets pour les aventuriers. Mais au moins, maintenant je me souviens de ce plan qu'avait monté Odarius. Il n'avait pas court-circuité le notre, juste proposé une stratégie "complémentaire".



  • Sachez que tous ici seraient observés pendant vos combats et jugés en fonction de vos performances mais aussi de votre comportement. Nous avons répertorié tous ceux qui sont passés par le labyrinthe du Roi Minos, et que seuls eux pourront participer à ces tournois. Ceux qui sont venus directement à Rome par facilité ne pourront qu’être spectateurs, mais devront tout de même rester en ville. Maintenant vous pouvez partir, et vous préparer comme bon vous semble.


Pendant qu’Odarius quittait le Colisée, ce dernier passage concernant les îles grecques eut un effet des plus surprenants sur la foule. Apparemment, il y avait effectivement des petits malins qui avaient voulu tricher, et s’étaient rendus directement à Rome. L’ambiance chez les recalés allait de ceux furieux de se retrouver exclus des tournois, à ceux en larme tellement déçus et honteux d’avoir été ainsi mis de côté. Mais pour tous, leur présence à Rome eut finalement une réponse claire et précise. Tandis que certains continuaient de discuter de cette annonce, d’autres commençaient à quitter le Colisée. Ce fut à ce moment-là que Lirinah put enfin revoir, de loin, celui qu’elle avait tant souhaité retrouver : Kendraff ne se trouvait plus qu’à quelques dizaines de mètres d’elle.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Coutard ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0