Chapitre 9 : L’Égypte et une nouvelle aventure.

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Télia et Lirinah naviguaient en mer pour l’Égypte depuis plusieurs semaines lorsque leur voyage arriva à sa fin. Elles débarquèrent au port de la cité d'Alexandrie dont la vaste ville voyait certains de ses bâtiments se démarquer par leur hauteur et leur largeur telle que sa bibliothèque, son palais et son phare.


Elles étaient surtout là sans savoir réellement pourquoi.


On va dire que si. Lirinah cherchait Kendraff et Télia en profitait honteusement pour lui rallonger le trajet et se faire de l'argent sur son dos.


Mensonge ! Enfin, si un peu mais c'est avant une question de destin se mettant en marche pour elles. On a juste utilisé le besoin d'argent de Télia pour parvenir à nos fins.


Et pour une bonne raison, donc nous excuserons Télia pour ce petit détour. Fatiguées de leurs semaines en mer, les deux femmes décidèrent de s'arrêter dans la plus proche auberge. Et aussi pour se renseigner sur les voyageurs étrangers dans la cité. Seulement, lorsque Lirinah demanda à voix haute si des aventuriers venus du Nord étaient passés dans la ville, les autres clients hurlèrent de rire et se moquèrent de la jeune fille. Elle ignorait que Télia lui faisait faire des recherches sans la moindre piste crédible.


Si Lirinah avait eu la patience d'attendre que les éclats de rire cessent, elle aurait sûrement appris qu'il lui fallait se diriger vers Rome pour retrouver son amant. Mais la jeune femme avait un fort tempérament et se vexait très rapidement. Du coup, elle finit par déclencher une bagarre générale dans l'auberge.


Télia n'était pas plus sage et inspirée puisqu'elle se joignit à Lirinah.


Il faut dire qu'elle était habituée à ce genre de festivités, et n'était jamais la dernière à participer.


Cependant, la violence de l'altercation et les dégâts causés à l'auberge firent débarquer la garde d'Alexandrie. Les deux femmes se firent arrêter sans résistance, ne voulant pas aggraver leur cas.


Heureusement, déjà qu'elles ont contribué au cliché des aventuriers qui se battent dans les tavernes...


Mais rien à voir avec l'alcool !


En effet, ce qui ne les empêcha pas de passer la nuit dans une petite cellule sombre et humide. Télia et Lirinah reçurent au petit matin la visite d'une jeune femme d’environ vingt ans, au teint mat avec des cheveux d'ébène. Sa robe blanche était fendue au niveau des jambes, et s'accompagnait d'une large ceinture de cuir, ainsi que d'un plastron en ivoire faisant ressortir sa poitrine. Elle était armée d'un cimeterre à la lame d'acier légèrement courbée et gravée de hiéroglyphes dorés.


La visiteuse se plaça devant la cellule, puis prit la parole vis-à-vis des deux prisonnières :



  • Vous pouvez m'expliquer, pourquoi deux jeunes femmes viennent avec des armes dans une auberge en Égypte, et ne trouve rien de mieux à faire, que d'y déclencher une émeute ? Sérieusement, vous vous prenez pour qui ?


Lirinah et Télia commencèrent par se présenter face à leur gardienne qui les observait avec un regard froid et sévère, tout en restant le dos appuyé contre un mur avec les bras croisés. Enfin, ce fut surtout Lirinah qui raconta le récit pour s'assurer que ses origines ne soient pas révélées. Lorsque les deux prisonnières abordèrent leurs aventures en Bretagne, l'Égyptienne commença à les regarder avec intérêt, jusqu'à ce qu'elles évoquent les causes de la bagarre. La geôlière leva la main pour leur faire signe de se taire.



  • Donc, pendant que tous les aventuriers du monde vont à Rome, vous venez en chercher un ici alors qu'il n'est même pas égyptien ? Et vous ne trouvez rien de plus intelligent que de vous faire arrêter ?


En entendant les paroles de sa geôlière, Lirinah se tourna le regard furieux vers Télia, comprenant enfin la supercherie. Mais avant qu'elle n'ait pu régler ses comptes, l'Égyptienne reprit la discussion :



  • Je peux vous proposer une solution pour sortir d'ici si vous le désirez.

  • Vraiment ? Demanda Lirinah. Comment peut-on gagner notre libération ?

  • J'ai reçu ordre de trouver des renforts pour une enquête. Et vous allez m'y aider contre votre liberté.

  • Et pourquoi nous proposer ce marché à nous ? S'étonna Télia.

  • Parce que ça ne me coûtera rien vu votre situation. Et vu la raclée que vous avez mise aux hommes de l'auberge, ça me motive à vous faire cette proposition.

  • Ça me va, accepta Lirinah. Je n'ai pas envie de rester coincé ici. Mais si on doit faire équipe, pourrais-tu nous donner ton nom ?

  • Je me nomme Azéris. Première suivante de la reine d’Égypte et sa plus proche protectrice.


Mais pas seulement, elle était plus ça...


Et vous n'en direz pas plus ! Merci de ne pas évoquer ce détail !


Ha ! Je me demandez quand vous alliez vous dévoiler. Et puis, c'est le genre d'information qu'il serait difficile de cacher...


Raison de plus pour garder le silence. Cela se verra bien assez vite.


Si vous avez fini votre querelle, reprenons donc. Azéris laissa sortir Télia et Lirinah mais sans leur équipement, par prudence, puis elle les mena au palais d'Alexandrie où se trouvait la reine. Une fois arrivée, Lirinah fut impressionnée par sa taille et sa forme. Il était composé d'une grande cour traversée par une allée bordée d'immense colonne. Le bâtiment lui était construit sur une base rectangulaire, dont le toit ressemblait à une pyramidale. Les tours se terminaient en pointes.


On a vraiment besoin de détailler le palais ?


Ha mais oui ! Un peu de respect pour l'architecture locale, s'il vous plaît.


En se dirigeant vers la salle du trône, les deux aventurières remarquèrent que toutes les servantes portaient la même tenue qu'Azéris, l'équipement de combat en moins. Puis, elles se retrouvèrent face à la reine, une femme au teint mât et aux cheveux noir aussi sombre que la nuit avec un nez fort joli, à rester gravé dans les mémoires. Tout comme Azéris, elle portait une robe d'un blanc nacré, mais version luxe, pas comme les simples pécores, ornés d'or pur et de bijoux. La suivante lui présenta les deux guerrières :



  • Votre Altesse, voilà Télia et Liry. Je les ai recrutées pour m'aider dans ma mission, si cela ne vous pose pas de problèmes.


Azéris raconta en toute honnêteté les circonstances l'ayant amenées à trouver une utilité Télia et Lirinah. Mais la reine lui lança immédiatement un regard noir, dès l'épisode de l'auberge, et la moutarde lui monta vite au nez. Elle interrompit Azéris sous les rires méprisant des autres suivantes qui entouraient son trône, et se leva pour réprimander la jeune femme :



  • Je te demande de me trouver des guerriers de confiance pour une mission importante ! Et tu reviens avec deux filles que tu as sorties de prison sans même les connaître ! Et en plus tu te permets de les présenter devant moi !


Azéris aurait dû se montrer gênée et très peureuse face à la reine. Mais Lirinah, contrairement à Télia, comprit rapidement quelque chose n'allait pas dans l'échange entre les deux femmes. Un ton et une familiarité mal dissimulée qui furent employés par la reine vis-à-vis de sa suivante.


Pas compliqué de savoir pourquoi elle fut troublée. C'était le même qu'avaient ses parents lorsqu'elle vivait encore au royaume du Nord.


Et elle n'avait jamais vue de serviteur dans aucun palais de son royaume, être rabroué comme on disputerait un enfant.


Sauf qu'on ne parle pas de la même culture, donc cessez vos insinuations.


Vraiment ? Vous voulez jouer à ce petit jeu ?


Mieux vaut ne pas insister, on en aurait pour des siècles à sortir de ce débat. Bien que fortement intriguée de ce comportement, Lirinah se contenta de rester concentrée sur la situation, qui semblait en défaveur des trois jeunes femmes. Et là, ce fut Azéris qui se montra très étonnante dans sa façon défendre ses actes face à la reine.



  • Avec tout le respect que je dois à Votre Altesse, je vous rappelle qu'il est vraiment devenu difficile de trouver des gens compétents pour ce genre de tâche ! Déjà faudrait pouvoir y mettre le prix ! Mais Madame préfère dépenser le budget pour faire bâtir des palais inutiles, pour des paris stupides ! Nos aventuriers à nous partent tous les uns après les autres ! Et le seul qui restait encore par sens du devoir, vous l'avez viré !

  • Je t'ai explicitement prévenu qu'il était hors de question de reparler de ce garçon ! Et tu aurais quand même pu chercher parmi nos gardes et nos soldats !

  • Mais ils sont occupés à l'entrée de la vallée de la mort face à de vastes légions de squelettes. Et nos gardes sont là pour garder la cité, pas pour compenser vos décisions !

  • Et tes deux paysannes qui se bagarrent dans les tavernes vont pouvoir faire la différence ? Tu as vraiment cru que je miserais la sécurité de mon royaume sur une idée aussi stupide ?


Ha oui, quand même... Et après cette magnifique engueulade, et la façon dont Azéris parle à sa reine, notre confrère va-t-il encore jouer la carte du suspens ?


J'essaye d'éviter ce sujet complexe et flou qui ne fut jamais tranché. Enfin, par les principales intéressées car pour tout le monde entier, c'était évident.


Surtout qu'une fois lancées, elles ne pouvaient plus s'arrêter, montrant sans filtre le genre de lien entre elles. La confrontation entre se poursuivit ainsi plusieurs minutes. Azéris essayait de défendre son idée face à l'autorité royale, mais se décrédibilisait en ayant le verbe d'une jeune fille faisant une crise d'adolescence. Puis, contre toute attente, la Reine décida de laisser le dernier mot à sa suivante, lassée la première de ce débat stérile, la main sur les yeux pour montrer que cette discussion l'ennuyait et la fatiguait.



  • Fais donc comme tu l’entends, cependant sache qu'une fois partie dans votre mission, vous serez seules ! Mais ton rôle consiste juste à enquêter et rien de plus ! Tu trouves des informations et vous revenez immédiatement me faire un rapport ! Me suis-je bien fait comprendre ?

  • Mais, et si mes découvertes nécessitent une intervention ?

  • C'est moi qui en déciderai, et pas toi ! J'enverrais des personnes de confiance pour régler le problème puisque tu es incapable de faire quelque chose d'aussi simple quand je te le demande ! Vous devez juste trouver et identifier la source de ces attaques de squelettes, et rien de plus ! Maintenant, partez avant que je ne change d'avis, et n'oublie pas que tu es entièrement responsable en tout de ces deux filles !


Mais, comment elle va envoyer des gens de confiances, la reine ? Je croyais qu'il n'y avait plus de pognons ?


Si si, il y'en a. C'est juste qu'Azéris avait un peu exagéré cette histoire de dépenses superflues.


Et pour les gens de confiances ? Je croyais que tous s'étaient barrés ?


Là aussi c'était un peu exagéré. Les aventuriers s'étaient certes tirés du royaume, mais pas les chasseurs de primes.


Voilà, et puis tant mieux, parce que ce sont ces circonstances qui ont amené la rencontre entre les trois jeunes femmes. Sauf qu'il restait un problème : Azéris n'avait pas anticiper les conditions d'hébergement de Lirinah et Télia. Elle les conduisit dans ses appartements privés, dans les quartiers réservés aux suivantes de la Reine. Si cette aile du bâtiment regroupait de nombreuses chambres spacieuses, celle d'Azéris n'aidait vraiment à lever les soupçons sur ses liens avec la reine. Mais avant même d'aborder le sujet, Lirinah et Télia découvrirent avec envie et admiration le luxe des bains du palais égyptien. Surtout que celui des suivantes faisait la taille d'une piscine collective. La salle était remplie de statues en or représentant les divinités, et même les bordures de l'immense baignoire étaient couvertes d'ornements dorés. L'eau était si chaude qu'elle en dégageait des nuages de vapeur. Les deux guerrières insistèrent vivement auprès d'Azéris pour profiter de cette commodité.


Et dans sa grande bonté, la jeune suivante céda sans résister, mais elle les accompagna pour s'assurer qu'elles ne feraient pas de zèle comme à l'auberge.


C'est surtout qu'elle ne disait jamais non à un bon bain chaud.


Heu... La faute à la reine qui fut très dure avec elle sur l'importance du bain...


Hum hum ! On va vraiment s'arrêter à chaque fois sur ce genre de détail ?


C'est juste que c'était important, pour comprendre...


Soit... donc, une fois qu'elles se furent déshabillées et installées dans le bain, les trois jeunes femmes poussèrent un soupir de plaisir, surtout Télia et Lirinah. Cela faisait bien longtemps, qu'elles n'avaient pas goûtées au bonheur de se délasser dans une eau chaude et confortable. Puis, la princesse scandinave aborda finalement la question qui lui occupait l'esprit.



  • Dis-moi Azéris, quels sont tes liens avec la Reine ? Je n'avais jamais vu une noble et sa servante se parler ainsi.


Cette réflexion fit lever un sourcil à Azéris. Lirinah comprit vite son erreur, et mit en avant de fausses origines marchandes. Puis, le visage d'Azéris se figea alors de surprise.



  • Je ne vois pas de quoi tu veux parler. Je sers la Reine depuis mon enfance. Étant orpheline depuis ma naissance, c'est elle qui m'a élevée et éduquée afin que je sois la parfaite suivante exécutant le moindre de ses ordres. Elle m'a fait étudier l'écriture et la lecture, ainsi que les poisons et antidotes, uniquement pour ça.

  • Excuse-moi d'insister, j'arrive pas à croire ça, répondit Lirinah. La Reine n'aurait jamais laissé passer le différend que vous avez eu ni ta façon de lui parler et de lui tenir tête comme tu l'as fait. Je pense sincèrement que tu ne nous dis pas tout.

  • Tu ne vas pas t'y mettre, toi aussi ! Depuis que je suis toute petite, les autres suivantes m'ont cruellement malmenée, persuadées que j'avais le droit à un traitement de faveur mais en réalité, c'est l'inverse !


Heu... vraiment ? Avec tous les avantages visibles dont elle profite ?


Alors, oui mais non. Car de son point de vue, elle a de bonnes raisons de contester la notion de "privilèges".



  • J'ai toujours étais soumise aux volontés de la Reine, n'ayant ni le choix de mes fréquentations, d'aimer la personne de mon choix. Je n'ai jamais pu vivre la vie que je voulais.

  • Quand tu parles d'aimer la personne de ton choix, tu fais référence à l'homme dont la Reine refuse d'évoquer le sujet ? Demanda Télia.

  • C'est exact. Elle a tenté de le faire tuer en faisant passer cela pour un accident afin de ne pas se mettre à dos le reste de sa garde personnelle, puis elle a fini par le bannir du royaume.

  • Pourquoi a-t-elle fait cela ? S'étonna Lirinah.


Azéris avait tellement besoin de se confier, qu'elle déballa tout à Télia et Lirinah, de parfaites inconnues pour elle. Des années plus tôt, son ancien coéquipier avait souvent vu Azéris, être harcelée et maltraitée par les autres suivantes jalouses, dans le dos de la Reine, bien évidemment. Il avait finalement décidé de l'aider à s'endurcir.


Et donc, on ne va pas nommer ce coéquipier si évident ?


Non, de toute façon, ça serait inutile.


Voilà, puis là on parle avant tout d'Azéris, qui avait bel et bien reçu un traitement de faveur ,car la Reine l'avait élevée comme son enfant. Mais afin de pas bousculer les mœurs de son royaume, elle avait toujours traité la jeune fille comme une suivante en public. Et tout le conflit entre les deux femmes venait du fait qu'Azéris voyait la situation différemment de la réalité. Combien de nuit la Reine avait passée avec Azéris lorsqu'elle était petite, de bain pendant lesquels elle apprenait à la future suivante l'importance de l'hygiène pour les personnes de haut rang ? Et quand la jeune fille entra dans l'adolescence, combien de soirées à lui lire l'histoire du royaume d’Égypte et les principes de la politique ?


Azéris ne comptait plus le nombre de fois où elle fut poussée dans un escalier, qu'elle manqua de peu de recevoir un vase sur la tête, ou isolée à l'abri des regards et rouée de coups. Toutes ces persécutions avaient endurci la jeune fille, même un peu trop, car elle en avait oublié l'attention que lui avait portée la Reine, n'y voyant qu'une forme de servitude dont elle avait payé chèrement le prix. Du coup, elle finit par se rapprocher de son coéquipier affecté à la protection de la reine, lorsqu'il l’entraîna à combattre pour qu'elle puisse se défendre.


Atcho... Copieur !


Faux ! Azéris étant plus âgée que Lirinah, c'est votre confrère qui a copié sur moi !


On s'en fout ! Là, on parle de chose... Importante. Azéris prit la réaction de la Reine vis-à-vis du galant comme une punition, alors que celle-ci avait eu le comportement d'une mère possessive.


Pas seulement ! Vous oubliez la principale raison de ce bannissement !


Ha non, ça, pas moyen d'en parler !


On ne va rien dire sur le fait de dans la chambre de la Reine...


Stop ! On a dit qu'on en parlait pas ! Donc, ce qu'Azéris ignorait dans cette discussion, c'était qu'elle et Lirinah se ressemblaient beaucoup dans leurs passés respectifs. La princesse scandinave comprenait bien la douleur de la suivante égyptienne, et n'insista pas davantage. Cependant, l'histoire d'Azéris avait fini par lui rappeler l'absence de Kendraff, et elle en pleura, ce qui poussa Azéris à l'interroger à son tour sur la raison de sa tristesse. Lirinah évoqua son passé tout en conservant la fausse version qu'elle avait donnée concernant ses origines, priant dans sa tête que Télia tienne sa langue, ce que fît la chasseresse à sa grande surprise. Au lendemain matin, les trois jeunes femmes prirent la direction de la vallée de la mort, où les nombreux tombeaux formant une immense nécropole dans le désert. C'était de là que venaient les squelettes, selon les rapports de l'armée, donc de là qu'elles commencèrent à mener leur enquête...

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