Chapitre 32 : Réforme et revendication

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JIZO


— C’est insensé, non ? envisagea Nwelli. On parle d’un pouvoir bien installé, avec lequel tu n’as pas démarré en bons termes !

Irzine se mura dans le silence, et ce fut Larno qui foudroya son amie des yeux. Son aînée se réfugiait dans quelque saveur. Du fumet s’exhalait d’un plat de saumon fumée auréolé de laitues et de tomates séchées. Un repas exotique, pour sûr, mais qui n’aide pas à digérer la situation. Jizo posa ses coudes vers la table, sourcils haussés, ignorant à qui accorder son soutien.

— Existe-t-il une autre solution ? demanda Irzine.

— La voie normale, proposa Jizo. Acheter notre voyage.

Directement Irzine saisit sa bourse et la posa à côté de son assiette.

— Nous gagnons chacun cent-cinquante myrs par semaine, déclara-t-elle avec une pointe de déception. Je me suis renseignée auprès d’autres marins, et le voyage le plus abordable coûterait mille myrs chacun. Sachant qu’un repas nous coûte en moyenne cinq myrs, qu’on mange trois fois par jour, cela nous revient à cent-vingt myrs par semaine. Autrement dit, il nous faudra encore une trentaine de semaines avant de pouvoir espérer louer un bateau.

Jizo en perdit l’appétit, comme si son estomac avait été percé de lames. Cette pointe au ventre trouvait comparaison en la morosité de Nwelli, rembrunie en une fraction de secondes, jetée entre fantasme et réalité. Avons-nous réellement échappé à notre condition d’esclave ? L’aubergiste nous offre un salaire misérable, fait travailler un enfant, et nous rend dépendant de lui ! Nous tombons à point nommé et sommes dans l’incapacité de partir avant un bout de temps.

— Nous pouvons demander une augmentation de salaire, considéra Nwelli.

— Inutile, trancha Larno. Il n’acceptera jamais.

— Comment savoir si nous n’essayons pas ?

— Parce qu’il a besoin de main d’œuvre.

— Larno a raison, affirma Irzine après avoir avalé une bouchée de saumon. On en revient donc à ma proposition.

— Qui est dangereuse, rappela Jizo. Jounabie ne te porte pas dans son cœur, tu te souviens ?

— C’est pourquoi elle veut se débarrasser de nous. Plus nous demeurons dans les parages et plus ça la dérange.

Moi aussi, d’ailleurs. J’ai un mauvais pressentiment vis-à-vis de cette ville… Les traits de Jizo se plissèrent comme il déglutit une gorgée de jus de pomme, un autre breuvage exotique auquel Vouma jeta un œil curieux.

— Donc elle nous offrirait un bateau et des marins juste pour ne plus nous voir ? s’étonna Jizo. Il est plus probable qu’elle nous jette dehors. Ce serait la solution la moins chère.

— Tu sous-estimes mes capacités de persuasion, se targua Irzine.

— Comme avec la capitaine Nidroska ? ironisa Larno.

Irzine ricana avant de flanquer un gentil coup de coude à son cadet. Elle est réceptive à l’humour, tout dépend de la personne qui l’emploie.

— Admettons que cela fonctionne, reprit Nwelli. Pourquoi tenter de la voir aujourd’hui ?

— Car il s’agit de notre meilleure opportunité, dit Irzine. Bakaden et Jounabie vont s’adresser au peuple de Doroniak pour une annonce primordiale, apte à faire remuer la cité tout entière, d’après les colporteurs. Il y a peut-être exagération, mais c’est l’occasion de les prendre en aparté, de les interpeller sur notre situation.

— Et si jamais cette situation devient hors de contrôle ? Difficile de discuter en privé après un discours public.

— Nous nous adapterons. Nous avons affronté de bien plus dures épreuves, pas vrai ? Alors finissons notre repas et allons-y !

Elle a de l’adrénaline à revendre. Jizo enviait sa capacité à engloutir poisson et légumes en si peu de temps, car lui devait savourer chaque bouchée, sinon frôlerait l’indigestion. Heureusement, Nwelli avait pris l’habitude de manger au même rythme, et les torraniens n’émirent aucune remarque à ce sujet.

Leur départ s’avéra précipité. Il leur fallut seulement une paire de minutes pour débarrasser leurs assiettes, saluer leur aubergiste et gagner l’extérieur. D’emblée ils s’imprégnèrent de l’odeur salé et du vent charrié par la mer agitée. À peine immergés sur la digue que Jizo et Nwelli parurent s’éreinter. Irzine et Larno étaient reconnus pour leur rapidité, mais ils se hâtaient davantage qu’à l’accoutumée. Impulsés par leur quête du foyer ?

Il était ardu de se frayer une voie dans la densité de la cité. Une foule grandissante affluait vers le nord de Doroniak, et malgré son extension, il s’agissait d’une question de minutes avant que la place publique ne se remplît. Là où luisaient des pavées hexagonaux. Là où dattiers et moringas projetaient leurs ombres sur une conglomération impatiente. Là où miroitaient reflets comme espoirs tandis que s’approchaient les intéressés au cœur des murmures.

Une quinzaine de gardes devançait une plateforme surélevée. Dessus se présentèrent Bakaden et Jounabie en sus de trois inconnus. Deux femmes très ressemblantes accompagnaient en effet un homme d’un âge avancé. Des nouveaux dans la politique de Doroniak ? Intriguant. Depuis leur perspective, glissé parmi un milieu d’affluence, le groupe obtenait une vue correcte des événements. De quoi les exposer face à la hauteur du pouvoir, où Irzine pouvait être cible de dédain

Nulle nécessité de hausser la voix : Jounabie claqua de doigts et le silence gagna la foule en quelques secondes. Non que chaque chuchotement s’estompât. Le peuple s’accrochait plutôt aux promesses d’avenir.

Vouma ne s’est pas manifestée, aujourd’hui. Bizarre, mais je ne vais pas m’en plaindre. Elle risque de me déconcentrer pour les événements à venir.

— Peuple de Doroniak ! annonça Bakaden en s’avançant. Nous vous remercions de vous être rassemblés devant nous. Votre fidélité nous touche droit au cœur.

— Vous vous demandez sûrement qui sont ces trois personnes, enchaîna Jounabie. Rassurez-vous, ils vont se présenter, car ils incarnent le pivot de notre futur. J’ignore quelles rumeurs se sont propagées à travers la cité, mais une chose est certaine : nous allons mettre en place à ébranler le système tout entier. C’est pourquoi nous exigeons votre confiance et votre loyauté. Est-ce que vous nous soutiendrez quoi qu’il arrive ?

Une nuée d’ovations émergea telle une vague. De quoi enorgueillir tant le dirigeant et son épouse comme leur sourire se déployait face au nombre. Parmi cette multitude, parmi ces ralliements, seules quelques voix dissidentes parvenaient à percer. Irzine gardait un poing serré à hauteur de sa ceinture. Pas de précipitation et surtout pas de bêtise, s’il te plaît…

L’inconnu s’avança sur la plateforme. Ses lèvres s’élargirent à la découverte du public. Bien que les deux femmes le suivissent, elles ne brûlèrent pas d’un pareil enthousiasme.

— Khanir Nédret, déclara l’homme. Et voici mes partenaires, Bérédine et Médis Oned. Si vous ne nous connaissez pas, c’est normal, nous venons d’émigrer à Doroniak. Nous exprimons notre gratitude envers Bakaden Yanoum et Jounabie Neit, sans doute les plus accueillants dirigeants qu’il m’ait été donné de rencontrer.

— C’était notre devoir, affirma Bakaden avec modestie. Doroniak doit aller de l’avant. Grâce à votre accord, grâce à vos actions.

— Très juste. Vous connaissez tous l’histoire de la prise de pouvoir de Bennenike l’Impitoyable. Une histoire de haine et d’injustice. Une impératrice folle qui, non contente de tirer profit d’une tradition archaïque, a installé la pire des réformes. Rejetant la faute sur une communauté déjà opprimée, elle a débuté son règne sur un bain de sang. Voilà plus de huit ans que cette tragédie a eu lieu, même si elle ne s’est jamais vraiment arrêtée.

Où souhaite-t-il en venir ? Partout les personnes s’échangeaient des regards, sourcils foncés, lèvres plissées, propageant murmures après murmures. Je croyais qu’elle était la sauveuse du peuple… M’étais-je trompé ? Aussi Khanir haussa la voix, comme si elle ne portait pas déjà sur l’ensemble de la place.

— Vous en avez été témoins. D’autres, comme moi, comme Bérédine, comme Médis, l’ont subi. Nous nous souvenons. Et nous continuons de nous battre. Mais notre lutte est limitée, éparse. Jamais ne pourra-t-elle être aboutie sans le soutien du peuple. Votre soutien !

— Khanir en appelle à vous, avança Bakaden. À votre bonne volonté. Je suis garant de la sienne. J’espère que, depuis la mort de Lenihald, j’ai eu le temps de faire mes preuves. Je connais votre bonté, votre tolérance. J’estime donc que vous êtes prêts.

— Vous avez compris, devina Jounabie. Vos chuchotements se transmettent jusqu’à notre tour. Nous évoquons bel et bien les mages. Vous pensez qu’elle ne peut pas redevenir légale, car nous sommes dépendants de l’empire, et jamais l’impératrice ne renoncera à cette décision. Mais nous n’avons plus besoin d’elle ! Doroniak se débrouille tout seul et évoluera sans elle ! Notre cité est indépendante, et entre nos murailles, la magie ne sera plus condamnée !

Un temps les acclamations s’estompèrent. Or jaillit inopinément une sphère de flux bleuâtre, concentrée autour de la paume de Khanir, lequel l’exposait avec fierté. La magie… C’était ça, le sujet de départ ? Ciel… Jizo sentit s’intensifier le tumulte. Nwelli dut même lui prendre la main tant l’effervescence s’emparait de la foule. Une part affirmait son appui, à grands coups de cris et d’éloges, ainsi réclamé par le discours. S’opposait l’autre part, plus virulente, condamnant les décisions, se répandant en invectives.

La magie est mal réputée partout dans l’Empire Myrrhéen. Doroniak constitue réellement l’exception ? Ceci expliquerait pourquoi Bennenike est si impopulaire ici.

Sans le contact de son amie, Jizo aurait déjà été renversé. Des pierres pleuvaient de part et d’autre de l’affluence. Hommes et femmes se bousculaient, se cognaient, s’insultaient massivement. Des gardes durent même s’incruster dans la foule pour repousser ses agresseurs, afin d’éviter multiplication des coups. C’est de la folie ! À quoi s’attendaient-ils ?

Au-delà des protestations s’imposa une personne. Apte à fendre la foule en deux, Irzine usait de la division à son avantage. Son regarde, enfoui derrière son masque, était rivé vers une cible bien précise. Vers Jounabie qui lui vouait une attention tout aussi hargneuse en retour.

— Annulez cette réforme sur-le-champ ! hurla Irzine.

Qu’est-ce qui lui prend ? Jizo voulut lui crier de se taire, de se ranger parmi le peuple. Il n’en fut cependant rien : au contraire, les citoyens se suspendirent à sa voix, à ses réclamations.

— Toi ? râla Jounabie. Nous avons été bien sympathiques de t’accueillir à Doroniak, et voilà comment tu nous remercies ?

— Vous la connaissez ? demanda Bérédine. Difficile de la reconnaître, sous ce masque…

— Mon masque, justement ! beugla Irzine. Vous savez pourquoi je le porte en permanence ? Pourquoi seul mon petit frère sait ce qui se trouve en-dessous ? Permettez-moi de vous raconter ma propre histoire.

— Tes mésaventures n’intéressent personne, trancha Jounabie.

— Et mon visage, il vous intéresse ?

Irzine saisit son masque. D’une main elle l’ôta sec, de l’autre elle enleva sa capuche. Alors la révélation que Jizo attendait tant s’effondra dans les hurlements de tout un chacun. Des yeux se dilatèrent à l’extrême. Des corps trémulèrent à un degré inégalé. Des souffles se coupèrent à l’indésirée contemplation.

La figure d’Irzine était entièrement carbonisée. Seuls ses yeux demeuraient intact, alors que les brûlures avaient grignoté chaque pan de sa peau, alors que teints rougeâtres et noirâtres s’amalgamaient dans un ensemble disgracieux.

Jizo se tourna vers Nwelli et se heurta à ses sanglots.

Bon sang… Voilà pourquoi elle cachait son visage. Était-ce la honte ? Avait-elle peur de nous effrayer ? Ou un peu des deux ? Pourtant elle a survécu. Pourtant elle n’a jamais renoncé à sa lutte. Aujourd’hui, elle se dresse avec dignité. Enfin je peux admirer la détermination inscrite dans son regard.

— Tu as reçu de brûlures sévères, constata Jounabie, quelque peu dubitative. En quoi cela nous concerne ? En quoi cela change le sort de cette communauté opprimée ?

— Laissez-moi raconter mon histoire ! insista Irzine. Vous ne le voyez pas à mon visage, vous l’entendez peut-être à mon accent, mais je viens des îles Torran. J’y vivais tranquillement jusqu’au jour où Larno, mon frère, a été kidnappé par des esclavagistes. Pour lui, j’étais prête à fendre ciel et terre, à parcourir le monde entier, à occire quiconque se dressait sur ma route ! Mais arrivée dans ces terres, j’avais croisé un homme aux allures sympathiques. Un mage exilé, qui se cherchait une voie. Le parfait allié, en somme. Sauf qu’il a commencé à se méfier. À imaginer que j’étais une espionne infiltrée, au service de son impératrice. Paranoïa ou préjugé envers mes origines étrangères ? Je l’ignore, mais par précaution, il m’a lancé un sort de flammes et m’a laissée pour morte. Mais je n’oublie jamais. J’ai survécu, j’ai été sauvée par une bonne âme, et je me suis vengée. Avant de reprendre ma traque.

De nombreux citoyens restèrent estomaqués. Ils étaient en retrait, bouche bée : bientôt Nwelli ne fut plus la seule à verser des larmes. Elle avait un tel passif avec les mages ? Dur… Sur la plateforme, en revanche, Jounabie et Khanir persistaient à se mettre en évidence.

— Il n’était pas représentatif de tous les mages, déclara Khanir. Nous n’avons pas à nous excuser pour les mauvaises actions d’un cas isolé.

— Ton problème n’a aucun rapport avec notre cause ! s’écria Jounabie. Il s’est achevé à l’instant même où tu l’as tué. Tu n’as aucune connaissance de la beauté de la magie et tu te permets de parler. Qu’en est-il des mages qui soignent, qui créent, qui aident l’humanité ? Des héros et héroïnes. Ils ont pourtant été les premières victimes de cette purge.

— Je ne condamne pas tous les mages, rectifia Irzine. Ne détournez pas mon propos ! Je prétends juste qu’il existe d’autres moyens de la réhabiliter. Dans les îles Torran, la magie est respectée, et rares sont les attaques commises par les mages. Pourquoi serais-je donc contre ? Je spécifie juste que certains pourraient utiliser des expériences comme la mienne pour justifier le massacre des mages. Montrez-vous mieux que ça. Attaquez directement l’impératrice, car votre stratégie actuelle ne fera rien d’autre que de semer la division !

— Et qui es-tu pour déblatérer politique ? Les étrangers sont les bienvenus à Doroniak, mais tu n’as aucune connaissance sur nos revendications, sur la souffrance de notre peuple ! Tu cherchais à retourner les îles Torran ? Eh bien, vas-y, va affronter les propres problèmes auxquels ton pays se confronte ! Mariages forcés, inégalités sociales, rivalités de clans… Cela ouvrira peut-être un peu ton esprit.

— Je ne suis pas sur les îles Torran, en ce moment. Je suis dans l’Empire Myrrhéen !

— Doroniak n’appartient plus à l’empire !

Tandis que les deux femmes confrontaient, une autre se manifesta parmi le public. Les yeux injectés de sang, les nerfs resserrés, elle se rapprocha d’Irzine, un cimeterre à la main. Ça va trop loin, il faut l’aider !

— Jounabie t’ordonne de te taire, assena la femme. Range-toi à l’opinion générale, la calcinée.

— Recule ou tu regretteras d’être née, répliqua Irzine.

— Tu ne me fais pas peur ! Tu portes l’arme de la tyrane, et je dois t’éliminer !

À peine l’agresseuse s’était-elle élancée qu’Irzine défourailla. D’un vif pivot, preste comme jamais, elle planta la pointe de son bâton sur sa cuisse. D’autres cris se répandirent alors puisque la femme tomba à genoux et étouffa sa douleur en resserrant les dents.

— Gardes ! interpella Jounabie. Cette étrangère menace la sécurité de notre ville !

Il ne s’agissait plus de contrôler la foule. Ni d’apaiser une quelconque division. Jizo et Nwelli s’avérèrent bien incapables de prodiguer un quelconque soutien face à cette horde d’hommes et femmes armés de lances ou hallebardes. Larno, lui, se jeta de plein désespoir. Contre l’avis de son aînée, en-deçà du cercle de gardes, l’enfant dégaina son épée. Une résolution sans équivoque irradiait de ses yeux.

— Ne touchez pas à ma sœur ! s’exclama-t-il.

— Larno, s’il te plaît…, murmura Irzine. Éloigne-toi. Reste auprès de Nwelli et Jizo.

— Non ! Nous nous protégeons mutuellement. C’est ce que nous avions décidé, non ?

Jizo ressentit la sensation que tout le monde se figea. Fixés sur l’improbable scène, quand les uns, bouillonnant de colère, répliquaient aux révoltes d’autrui. Quand même un enfant se dressait au sein de grands idéaux. À ce moment Bérédine et Médis, comme impuissantes, se retirèrent davantage. À ce moment précis, les tressaillements paralysèrent Bakaden. Il n’osait même pas examiner la scène d’un œil focalisé. Ce même lorsque Jounabie l’empoigna.

— Dis-le ! ordonna-t-elle. Tu n’as pas le choix !

— Jounabie…, plaida Bakaden. C’est un enfant !

— Un enfant avec une arme ! Cette cité ne peut pas évoluer si elle est constamment menacée !

Face à l’insistance de sa partenaire, face à l’ardeur gravée dans ses traits, Bakaden n’eut d’autre choix que de s’éclaircir la gorge et de s’avancer à son tour.

— Gardes ! enjoignit-il. Arrêtez-les ! Et enfermez-les jusqu’à nouvel ordre. La réforme est annoncée, peuple de Doroniak. Vaquez de nouveau à vos occupations.

Irzine et Larno hésitèrent un instant, puis ils renoncèrent à tout. Leur arme chuta sur le pavé dans un terrible écho.

De faibles ricanements tenaillèrent Jizo au moment où les gardes les emmenèrent. Ils s’intensifièrent quand Nwelli, toujours baignée de pleurs, le tira hors de la place. Ils atteignirent leur paroxysme lorsque, renversé à terre, piégé au sein du conflit entre le pouvoir et un peuple divisé, il s’immobilisa de totale impuissance.

La voix de sa maîtresse lui rappelait qu’il était revenu au point de départ. Que jamais il n’aurait dû se mêler malgré lui aux changements d’une ville en ébullition.

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