~ Chapitre 9 ~

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De retour à la maison, on fait une petite séance photo avant qu'on prenne place pour le dîner. Beaucoup de conversations fusent autour de la table, mais je suis déconnectée du présent. Je réfléchis à tout ce qu'il s'est passé depuis mon arrivé ici et petit à petit, les morceaux de puzzle se mettent en place. Je commence enfin à comprendre la raison de ma venue. Certainement à cause de ça que je ressens l'envie de verser des larmes, mais ce n'est pas le moment. Pas à table.

Je sens des prunelles brûlantes sur moi et lève la tête. Kylian me lance un regard interrogateur que je lui réponds par un sourire.

Après le dîner, mes parents vont près de la cheminée, passer du temps en amoureux, mes petites soeurs très fatiguées par la grande journée, finissent par aller dans leur chambre. Lyna, Kylian et moi sortons dehors et nous nous retrouvons à notre endroit préféré, pas trop loin de la maison. Tout à coup, Lyna reçoit un appel de ses parents. Elle s'excuse et rentre chez elle, nous souhaitant une belle nuit. Sans qu'elle ne comprenne, je m'élance vers elle et la prend dans mes bras, lui murmurant un petit désolé en lui promettant de revenir. Elle m'interroge du regard, mais je lui souris en lui disant d'y aller.

Seule désormais avec Kylian, nous regardons les étoiles dans le silence. La neige a recommencé à tomber, ajoutant du charme au moment.

  • Tu crois qu'un jour, elle remarquera mes sentiments pour elle ? me demande t-il soudainement.

Je prends un petit moment à comprendre ce qu'il est en train de me dire avant de répondre :

  • Peut-être que si tu ne lui as pas dit, elle ne le saura pas. Et si elle l'a remarqué, peut-être qu'elle ne sait pas comment s'y prendre avec toi.
  • Elle va bientôt partir pour ses études, tu crois qu'un avenir entre elle et moi est possible ?
  • Il faut y croire pour cela. Tu dois nourrir ton rêve d'espoir pour qu'il se réalise. Mais je n'en doute pas que vous allez vous revoir un jour. Vous aurez alors murit, vous aurez une vie professionnelle. Il ne manquera plus que la vie familiale, je lui dis en souriant.
  • Tu as raison. Je ne veux pas la brusquer, j'attendrai le temps qu'il faut. Même des années. Je sais que personne ne pourra la remplacer. Il n'y aura qu'elle dans mon coeur. Mais peut-être que je ne suis qu'un simple ami pour elle...
  • C'est très beau ce que tu dis. Tu sais je pense vraiment que tu es bien plus qu'un ami pour elle. Mais tu sais la vie n'est pas facile. Elle n'a pas envie que tu souffres de la distance vu qu'elle part pour ses études. Au fond d'elle, elle t'aime et t'aimera toujours. Elle attend juste le bon moment...

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