Voilà le dernier chapitre...

Je sui sassez ému ce matin d'anoncer la fin de ce récit.

Un fin en apothéose, qui me renvoie plus de dix années en arrière, pour une des plus belles journées de vie.

Plus de dix ans et pourtant, rien n'a changé... Les enfants ont grandi, nous avons, un peu, vieilli, mais la puissance des sentiments qui nous lient n'a pas changé, ne s'est pas éssouflée.

Merci a tout ceux qui m'ont suivi pendant de longs mois, qui m'ont encouragé, grace a eux, je n'ai pas abandonné en route.

Il reste, au moins, une dernière publication que je vous offrirai dans le courant de la semaine, voire d'autres plus tard.

Je vous donne rendez-vous dans quelques semaines pour un nouveau récit tout aussi... Tout aussi moi... Je vous laisse la surprise...

Encore merci a tous...

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Lorsqu’enfin nous nous découvrons, que je la vois remonter l’allée centrale de notre chapelle en plein air, aux bras de Patrick, le regard fixé loin devant elle, le menton levé, son immense sourire qui s’affiche sereinement, je manque de me décrocher la mâchoire. Elle est juste sublime, son bustier d’un bleu très léger orné de petits strass qui reflètent les rayons du soleil, lui va à merveille, soulignant délicieusement ses magnifiques courbes et ses épaules nues, mettant en valeur sa poitrine et ses hanches, sa robe en voile marie admirablementle bleu et le blanc, et quoique je la trouve un peu trop fendue à mon gout, Charlène la porte à merveille. Pas de froufrous, pas de traine, pas de voile, une simple tiare de fleurs bleues orne sa chevelure de feu, coiffée en deux tresses plaquées formant une couronne, un maquillage léger qui efface les trace de la fatigue des dernier jours, un peu de bleu sur les paupières, une touche de rouge sur les lèvres suffisent à la rendre vraiment belle.

Cilia, accompagnée par Carolina, la précède dans une tenue identique, coiffée de la même façon inondant le sol de pétales de roses avec un sourire immense. Les larmes me viennent en les voyant toutes les deux arriver vers moi alors que la musique les accompagne, elles, tellement belles, déjà, au naturel, ressemblent à deux princesses de conte de fée.

- Je crois que je me suis trompé…

- Pardon?

- Je dois pas être au bon endroit…

- De quoi tu parles?

- Je pensais pas épouser une femme aussi sublime aujourd’hui… T’es magnifique mon amour… Vous êtes magnifiques…

- Vous êtes pas mal non plus tous les deux… J’adore l’idée des bretelles, c’est trop mignon…

La cérémonie ne dure qu’une dizaine de minutes, n’étant, ni l’un, ni l’autre adepte de la religion, nous avons décidé de faire au plus court et au plus simple, plus par tradition que par réelle croyance et même si celle-ci n'a rien d’officiel, lorsque je l’entend prononcer le OUI tant attendu, mon coeur ne peut s'empêcher de s’emballer, comme au premier jour.

C’est Alicia qui est en charge des alliances, et la voir remonter l’allée, aux côtés de son cousin et de sa cousine, dans sa magnifique robe de cérémonie créée et fabriquée spécialement pour elle par Stefano et Nellia, nous touche profondément, voir ces trois là réunis, souriants reste une des images marquante de cette journé pour moi.

Ensuite, Mr le curé laisse place à Mr le Maire, pour la partie légale de notre union, une nouvelle fois, le OUI prononcé me donne la chair de poule, nouvel échange des alliances et sortie par l'allée centrale sous déluge d’applaudissements, de pétales de fleurs et de larmes de joie.

Nous emmenons tout le monde avec nous pour terminer par l’immense cacophonie de la séance photo avec nos invités, que nous terminons tous les deux pour des photos plus intimistes, avec nos enfants, puis enfin seuls, le regard porté vers l’horizon, vers l’avenir.

Avant de retrouver nos convives pour enfin partager quelques verres, nous prenons le temps de nous retrouver quelques instants tous les deux, assis sur une botte de paille.

- Alors Mme Gallo, heureuse?

- Tu veux vraiment que je te réponde?

- Non… Je le vois bien… Je crois que je t’ai jamais vu autant sourire…

- Et toi?

- Je sais pas… Je crois que c’est plus que du bonheur… J’arrive pas à mettre de mots sur ce que je ressens… Puis te voir comme ça dans cette robe, j’ai failli me barrer tellement t’es magnifique, je mérite pas tout ça…

- J’avoue que tu m’as fait une bonne frayeur… Mais tu t’es bien débrouillé pour ton costume toi aussi… Ça te va super bien, tu colle parfaitement au cadre et à l'ambiance. Et ces bretelles… J’adore…

- Merci ma puce, merci pour tout, tout ce que que tu as fait pour moi depuis le début, depuis qu’on s’est rencontré la première fois…

- C’est a moi de te remercier, d’avoir fait autant d’effort, d’avoir réussi, d’avoir changé, d’avoir cru en nous…

- Bon, on file retrouver tout le monde? J’ai soif…

- Bonne idée… Mais vas-y doucement quand même… On a plus l’habitude…

- T’inquiète pas…

Nous retournons quelques minutes auprès de nos invités, non sans un dernier baiser passionné, retrouver nos enfants, nos familles, nos amis, et recevoir leurs félicitations et vœux de bonheur, trinquer avec tous pour célébrer notre union, avant de filer discrètement nous changer pour des tenues plus décontractées.

J’avais choisi de ne pas investir dans une tenue supplémentaire et de piocher dans ma garde robe une paire de jean noirs qui s'accordait parfaitement avec ma chemise, une paire de baskets confortables, conservant noeud papillon et gilet.

Charlène de son côté porte maintenant une combinaison en coton vert émeraude, assez flashy, rehaussée par un foulard en coton marron en guise de ceinture, et une paire de sandales, une classe absolue, qui, pourtant se marie assez bien avec l’ambiance de la soirée.

Nous ne sommes pas les seuls à aller nous changer pour des tenues plus confortables, et lorsque les derniers invités en ont terminé nous nous glissons discrètement derrière le rideau que Thierry a tendu, devant la petite scène qu’il a pris le temps d’installer pour nous. Rien de bien inhabituel, nous retrouvons nos instruments, deux tabourets de bar, deux micros, le cajon, et quelques petites percussions, accompagnés par un peu d’éclairage, ce qui change tout pour nous habitués à jouer sous nos simples guirlandes lumineuses.

Nous débutons par l’intro que nous avons composé pour ce grand jour, que nous jouons toujours cachés derrière le rideau noir qui tombe sur la dernière note, devant les visages étonnés de nos convives. Puis nous enchaînons avec quelques morceaux tirés de notre répertoire habituel, naviguant toujours entre pop, rock, chansons françaises et italiennes.

- On sait que c’est pas vraiment notre place aujourd’hui, mais on avait vraiment envie de partager un moment musical avec vous, et on espère que ça vous a plu. Le set prévu était un peu plus long que ça, mais un incident technique m'empêche de jouer plus longtemps…

- FALLAIT PAS FAIRE LE CON!!!

- Merci Sabrina… J’aurai été étonné de pas t’entendre aujourd’hui…

- On voulait tous vous remercier pour votre présence à nos côtés pour cet événement, la journée est loin d’être finie, alors profitez-en bien.

- On va également remercier Thierry, notre DJ, qui à installé cette petite scène pour nous permettre de jouer cet intermède musical devant vous ce soir.

Je quitte à regrets la scène, en enfilant mon attelle, j’ai un peu trop forcé aujourd’hui et mon bras est ankylosé, ce qui m’a poussé à écourter notre prestation mais je suis heureux d’avoir pu profiter de ce moment en compagnie de ma femme.

Au moment de passer à table, je note que beaucoup ont déjà choisi leur place bien avant et c’est un joyeux bazar qui se déroule sous nos yeux amusés, notre table trône au fond de la salle, avec à nos côtés nos parents, et nos témoins. Nous remarquons avec un certain plaisir que Stefano et Nellia se sont rapidement intégrés et partagent leur table avec mes grands-parents et quatre de mes oncles et tantes, et je devine que la discussion animée ne se fait pas qu’en Français, ce qui nous réjouit également, tandis que Lola, Marco et leurs familles s’attablent avec mes cousins.

- Avant de prendre le repas, nous avons quelques mots à vous dire. Ma puce, je te laisse commencer.

- Tout d’abord encore un immense merci à tous pour votre présence aujourd’hui, je suis ravie de voir cette immense famille réunie autour de nous, pour nous, vous êtes merveilleux. Un grand merci à nos parents, également, qui ont géré la mise en place de la salle et de l'extérieur, un immense merci aussi à nos supers décorateurs, et bien sûr à toute l’équipe au service et en cuisine, à Thierry pour l’installation sonore…

- Qu’est ce que je peux vous dire de plus? Merci à vous tous d’avoir été là aujourd’hui, merci à tous ceux qui ont bossé dans l’ombre et fait de cette journée une belle réussite… Grazie di tutto cuore a Stefano, Nellia, Marco, Lola e alle loro famiglie per aver fatto il viaggio da Roma per essere qui oggi. Merci aussi à toi mon amour, merci pour tout ce que tu as fait pour moi depuis neuf ans, neuf années qu’on fête d’ailleurs aujourd’hui avec quelques jours de décalage. Grâce à toi, grâce aux enfants que tu m’a donnés, je suis aujourd’hui un homme comblé et heureux. J’espère juste que tu arriveras à me supporter encore longtemps. Charlène Gallo, je t’aime.

- Waouh… Je vais essayer d’enchainer sans pleurer… Ce serait con de ruiner mon maquillage… Mon amour, je vais te répondre simplement que chaque jour passé à tes côtés, avec nos enfants, me comble de bonheur, que c’est un plaisir de partager ta vie depuis neuf ans et qu’aujourd’hui je suis fière et heureuse de porter ton nom… Désolée… Si je continue ça va être un massacre… Je t’aime Louis Gallo… Pour toujours…

Je profite d’un intermède musical pour m’éclipser quelques minutes, et m’allonger dans l’herbe, au calme.

‘ Ma petite étoile… J’espère que là où tu es, tu es aussi heureuse que moi ce soir, finalement, tu avais raison depuis le début, j’y suis arrivé, à refaire ma vie, à aimer de nouveau, à retrouver le bonheur. C’est grâce à toi tout ça, si tu n’avais pas mis Charlène au milieu de mon chemin, si tu ne nous avais pas donné le courage de surmonter toutes les épreuves, on serait pas là aujourd’hui. T’as toujours cru en moi, tu m’as toujours encouragé, poussé, secoué… Tu sais même aujourd’hui je peux te dire une chose: Cécilia Maillard je t’aime… Pour toujours…’

- Mon Loulou? Tu fais quoi là, tout seul?

- J’avais envie de discuter un peu avec Cess… Mais viens si tu veux…

- Et tu lui racontais quoi encore?

- Toujours la même chose en fait… Que j'espère qu’elle est aussi heureuse que moi, que sans elle je serais pas là, que je l’aime toujours autant…

- Tu radote mon vieux… Mais… En fait je te comprends…

- Et j’allais lui dire autre chose, et ça tombe bien que ma femme soit là aussi parce que ça la concerne…

- Ah bon?

- Vous avez changé ma vie…