Je prends les commandes…

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Après notre journée, nous nous sommes retrouvés comme tous les soirs, sur notre banc, la chaleur était étouffante en cette fin d’après-midi orageuse, les bourgeonnements nuageux sur les crêtes ne laissaient aucun doute sur le concert de grondement auquel nous allions assister ce soir.

  • Coucou mon cœur, t’as passé une bonne journée ?
  • Consult, paperasse, comme d’hab quoi… Mais je commence à prendre mon rythme, à trouver mes marques… Et puis on va passer deux jours en amoureux, donc ça va… Et toi ?
  • Ben écoute, je vais pas me plaindre… J’ai pu souffler un peu psychologiquement…
  • Tu voulais me parler de quoi ?
  • Plus tard… On monte à la piscine ?
  • On dirait que tu apprécies…
  • Ben seul avec toi, presque nue, dans un jacuzzi, ou un sauna… Trouve un mec qui déteste…
  • Tu marques un point… On récupère le matos pour demain et on y va ! »

Je la sens me sonder constamment, me questionner, pour essayer de lire en moi, pour me faire craquer, mais je suis têtu comme une vieille bourrique. Après deux bonnes heures de détente totale, où elle a continué son petit manège, tandis que je multiplie câlins et caresses, passant discrètement les mains sous son maillot de bain pour profiter de sa peau douce, et surtout pour l’allumer, c’est apaisés, mais légèrement chauffés, que nous prenons le chemin du studio sous un magnifique spectacle aquatique, sons et lumières offerts, pour préparer la randonnée du week end.

  • Bon tu lâches le morceau !!!! J’en ai marre de tes mystères…
  • C’est bon, t’as gagné… D’abord, j’ai trouvé de quoi me défouler… Mais il faudrait que tu fasses jouer ton répertoire, il me faut un vélo à ma taille…
  • Ben on doit bien avoir un vieux VTT qui traine quelque part chez mes parents…
  • Pas un VTT, un vélo de route…
  • Heu… Je vois pas là… Je demanderais à mon père, il doit bien connaître quelqu’un… Mais pourquoi pas de VTT ? A la montagne c’est plus sympa.
  • Trop peur de tomber, avec mon tibia en carton…
  • Ouais, j’avais oublié… Ensuite ?
  • Plus compliqué, mais j’ai confiance… Si je te propose de m’accompagner…
  • Où ça ?
  • Mais nulle-part… Laisse-moi finir… T’es chiante…
  • Je sais…
  • Tu accepterais de chanter avec moi ?
  • Heu… T’es sur là ? Je sais pas chanter, enfin pas vraiment.
  • Arrête… Tu le fais déjà… Avec un peu de travail, je suis sûr que ça peut le faire... T’as une belle voix, tu connais plus ou moins les morceaux que je joue, je t’apprendrais…
  • On verra… Mais ça servira à quoi ? Tu te démerdes bien tout seul…
  • Tu verras…

J’ai une idée bien précise de ce que je voulais lui demander, mais j’ai peur qu’elle refuse, je laisse donc planer le mystère sur mon projet.

Après avoir déchargé la voiture, je profite d’un moment de tranquillité, pendant qu’elle termine de faire le point sur l’équipement de randonnée, pour donner des nouvelles à mes parents, à Émeline aussi, ils commencent à me manquer sérieusement.

Mes parents m’annoncent qu’ils vont venir me voir, passer le weekend suivant avec nous, inquiets malgré mes appels réguliers. Émeline aussi aimerait bien passer, surtout pour rencontrer Chou, et en savoir plus sur notre relation et je lui promets d’organiser ça rapidement.

L’orage s’est épuisé, et la fraîcheur est bien présente ce soir, mais ça ne nous empêche pas de passer notre soirée sur la terrasse, comme à notre habitude. Apéro, repas, puis chant sous les étoiles, et Charlène me montre qu’elle a l’intention d’accéder à ma demande, elle fait plus que m’accompagner ce soir, et je prends beaucoup de plaisir à l’entendre chanter, ça me permet également de pointer du doigt le travail qu’il lui reste pour mon projet secret.

  • Tu viens de coucher ?
  • Deux minutes, j’arrive… Juste une clope…
  • Grrrrr…
  • Hey ! C’est la première de la journée…
  • C’est bon, je plaisante…
  • Merci.

Lorsque je rentre, elle somnole déjà sous les draps, mais le passage à la piscine m’a donné des idées, et je n’ai pas l’intention de la laisser dormir immédiatement.

Je me glisse à ses côtés, discrètement, mon corps se love contre le sien, mon torse contre son dos, mon bassin contre ses fesses, je retrouve la douceur de sa peau, la sensation est agréable et je frissonne. Je l’enlace tendrement, posant mes lèvres sur sa peau, inondant son cou de dizaines de doux baisers, tandis que mes mains caressent son ventre. Je sens son corps se tendre et vibrer sous mes doigts, dans un soupir langoureux, signes que mes gestes lui font de l’effet.

Encouragé par ses signes, je me fais plus entreprenant, remontant mes caresses jusqu’à ses seins dont les pointes se tendent et que je commence à taquiner délicatement du bout des doigts. Elle creuse les reins venant appuyer fermement ses fesses contre mon sexe qui montre les signes évidents de mon excitation et amorce de lents mouvements de bassin.

Je continue mes caresses, essayant de trouver les zones les plus sensibles de son corps, cherchant à provoquer soupirs et frissons de plus en plus bruyants, lorsqu’elle se retourne brusquement, me basculant sur le dos et se plaçant à califourchon sur moi.

  • A quoi tu joues ?
  • Devine…
  • T’es sérieux Lou ?
  • Je crois que oui…

Sa bouche vient prendre la mienne, son baiser est plein de désir, d’envie, sa langue est douce, délicieusement envahissante, je suis totalement sous son emprise à ce moment-là. Mes mains se posent sur ses fesses, caressant tendrement sa peau de velours, malaxant délicatement, tandis que les siennes se posent sur mon torse, explorant subtilement chaque parcelle de ma peau frissonnante. Sa bouche quitte la mienne pour glisser dans mon cou, qu’elle parsème de dizaines de baisers humides, et je redécouvre la sensibilité de cette partie de mon corps, je frémis de plaisir lorsqu’elle passe derrière mon oreille avec sa langue. Je suis complètement anéanti sous ses douces caresses, les yeux fermés pour apprécier chacun de ses gestes, chaque frôlement sur ma peau. Mes mains parcourent son dos, je sens chacun de ses muscles rouler sous mes doigts, que je laisse aller et venir, de haut en bas, entre ses omoplates, le long de ses flancs, faisant mourir mes caresses à la naissance de ses fesses.

Elle me surprend de nouveau en quittant mon cou pour venir tendrement embrasser mon corps, descendant jusqu’à mon ventre, le pli de l’aine, mes cuisses pour venir finalement embrasser mon sexe, puis le prendre entre ses lèvres.

  • Non, Chou !
  • Quoi ? T’aimes pas ?
  • Au contraire… Mais…

Je sais qu’elle a compris, et elle recommence à déposer de multiples baisers sur ma peau, laissant ses lèvres venir mourir sur les miennes, pour finir par inverser nos positions dans un énième baiser fougueux. Je me retrouve donc à genoux entre ses cuisses, je ne distingue pas son corps dans la pénombre de la nuit, mais ça ne m’empêche pas d’inonder sa peau de caresses, de venir de nouveau poser ma bouche sur ses seins, de les pétrir, de les malaxer, incité par ses nouveaux halètements.

  • Vas-y…
  • Mais…
  • Chut… Tiens…
  • Merci…

J’enfile à la hâte le préservatif qu’elle m’a tendu, je suis au summum de l’excitation, j’attends ce moment depuis tellement longtemps, je doute de moi mais je n’ai plus le choix, je m’allonge donc sur elle, et répondant à son ordre, la pénètre doucement. Le gémissement qu’elle laisse échapper s’accorde parfaitement avec ce que je ressens au même instant, je ne suis pas très démonstratif à ce moment-là, mais intérieurement je suis à la merci d’un véritable tsunami d’émotions et de sensations. Tout se mélange et je laisse mon corps prendre les commandes, instinctivement pour essayer de satisfaire ma partenaire. Son bassin ondule sous le mien, venant chercher son plaisir sous mes mouvements saccadés de jeune homme inexpérimenté. Je retrouve enfin ces douces sensations, la chaleur du sexe féminin, les caresses de ses muscles qui se contractent autour du mien, le contact de nos deux corps, de nos peaux transpirantes, de nos langues qui dansent en rythme.

Elle me surprend une nouvelle fois lorsqu’elle me bascule soudainement sur le dos, venant prendre les commandes. Son bassin ondule plus librement, et je n’ai qu’à accompagner ses mouvements, ses halètements se transforment en gémissements quand je profite de cette nouvelle position pour poser mes mains sur sa poitrine, caresser ses seins et agacer ses tétons.

J’entends sa respiration s’accélérer sérieusement avant qu’elle ne lâche une série de petits cris retenus au moment où elle atteint l’extase en s’écroulant sur moi, tremblante, tandis que je continue mes allers-retours pour enfin jouir à mon tour dans un soupir de soulagement.

Je ne saurais décrire le sentiment qui m’envahit au moment où, transpirants, nous nous endormons dans les bras l’un de l’autre, je me sens heureux, apaisé, soulagé à la fois même si un pincement au cœur se fait ressentir dans ma poitrine lorsque mes pensées s’envolent vers Cécilia et que quelques larmes coulent discrètement.

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