Septembre 2010

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Encore une nouvelle année scolaire qui débute. Mais cette année, ce n’est pas comme les autres années qui ont précédé celle-ci. Aujourd’hui, je rentre en 2nd, et je me retrouve dans un lycée général où je ne connais pas grand monde. En faites, pour tout vous avouer, je ne connais personne si ce n’est ma meilleure amie depuis la 4ème, Anaïs. A part cela, je suis seule au monde, et cette solitude me fait bien peur d’ailleurs. Je n’ai jamais compris en quoi ça pouvait faire peur, après tout Mieux vaut être seule que mal accompagnée dit toujours mon grand père. Mais cette règle, je ne semble pas l’avoir retenue pour moi car je préfère n’importe qui à cette solitude effrayante. Je tiens donc à ma meilleure amie comme à la prunelle de mes yeux, même si nous sommes très différentes elle et moi, que ce soit par notre physique, par nos passions, par nos occupations ... Qui aurait pu croire que nous étions inséparables ?

Je tiens énormément à sa présence à mes côtés le jour de cette rentrée. C’est une étape immense pour moi. Car dans ce monde de grand, je suis comme une toute petite fille. Et même si Anaïs n’a pas non plus l’apparence d’une grande dame, au moins, on est à deux à être petites. Je tiens réellement à ce qu’elle soit H24 avec moi. Mais malheureusement, elle n’est pas dans ma classe. Quand j’apprends cela, j’ai envie de hurler sur ces foutus gens qui m’ont mise dans cette foutue classe où je ne connais absolument personne et où personne ne me connait non plus. L’année promet d’être très longue d’un seul coup.

Mais je ne compte pas partir de ce lycée aujourd’hui tant que je n’aurais pas fait la connaissance de quelqu’un. Autrement, je stresserais davantage ce soir dans mon lit à l’idée de ma solitude scolaire et je ne trouverais pas le sommeil avant une éternité. Ou je le trouverais 5 minutes avant que mon réveil ne sonne, et je ne peux me permettre d’avoir une tête de morte vivante dans mon nouveau monde où l’apparence semble être la chose la plus importante.

Aussitôt que la sonnerie retentit annonçant la récréation après deux heures de cours déjà, j’attends que les groupes d’amis sortent pour me lancer à la rechercher d’une proie amicale solitaire que je trouve plutôt facilement en fait, mais se risquera-t-elle à trainer avec moi ? J’en doute fort hélas. Je suis quelqu’un de très solitaire depuis que je suis toute petite après tout, et je me suis toujours débrouillée toute seule. Je n’ai presque pas d’amis à proprement parler, les seuls que j’ai, ont tous fini par m’abandonner pour je ne sais quelle raison exactement. Il ne me reste plus qu’Anaïs. Et j’espère sincèrement que le nombre de mes amis augmentera très vite.

La jeune fille vers qui je m’approche a une allure bien étrange. Elle est plus petite que moi qui ne suis déjà pas très grande, elle a de longs cheveux blonds qui lui arrivent au bas du dos et des yeux étranges car l’un est vert, l’autre marron. Lorsque je l’aborde pour la première fois, je lui fais remarquer pour savoir s’il s’agit de ses vrais yeux ou des lentilles de contact. La curiosité emporte sur le tout. Elle me dit alors :

-Oh non par pitié ! Je les déteste !

Et une mauvaise pioche pour Violette, ça m’apprendra à être trop curieuse. J’essaie de refaire la conversation, mais c’est désormais peine perdue car voilà ma meilleure amie qui arrive. Elle est bien gentille, mais elle a des airs de gamine qui n’enchantent pas grand monde. Alors malgré moi je rougis de honte plus encore lorsqu’elle aborde un sujet de conversation plutôt pervers…

Je n’ai jamais gouté au sexe. Je fais pourtant la grande fille en faisant comme si que oui, mais en fait, c’est faux. Aucun homme ne m’a jamais vue nue. Et parfois, j’ai honte de ma virginité. Je trouve ça trop nul d’être encore vierge à mon âge, surtout qu’au lycée, la plupart des filles ne sont plus pucelles. Alors quand on me demande si j’ai déjà baisé, je réponds automatiquement oui, en sachant que la conversation n’aura pas de suite. Comme quoi les « je fais comme tout le monde », c’est assez stupide …

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