Mots et Moeurs d'un Bagnard

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                                                                                     Cayenne,

                                                                                     Février 1875


Très chère,


Tu m'as laissé, délaissé, j'en suis maintenant persuadé!

Il ne cesse de pleuvoir comme il pleure dans mon cœur, et je me perds, implorant l'arrivée de la dernière heure. Tu m'as fui, emportant avec toi toutes les jouissances d'une vie. Ce pays n'en est pas un, il est la succursale des enfers dont notre sueur abreuve les terres! Je suis condamné à vingt ans d'exil et je sais que, jamais, je ne partirai. Des hommes, des amis, tombent, ici, champs de bataille de leur rédemption, n'ayant pour clé du paradis que la mort...la mort pour libération.

On ne peut vivre ici...seulement tenter d'y survivre...


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