Chapitre 3: Rencontres

Quand Lotte et Oslino arrivèrent dans un petit village du Royaume, après une dizaine de jours de marches, ils s’arrêtèrent dans une petit auberge pour se ravitailler. Ils se firent passer pour des voyageurs du sud. Et pour ne pas attirer plus l’attention ils cachèrent la Bannière dans un drap.

Ce fut un jour plus tard que les chasseurs arrivèrent dans le village. Les rumeurs se propageaient vite et leur venus était déjà préparer. Les habitants leurs racontaient qu’ils avaient vue la bête qui faisait pousser l’herbe, ou qu’une sorcière injectait dans la terre des graines. Tous cela était faux et les chasseurs en avaient bien conscience. Pour Kha-Dra, qui avait une connaissance approfondis sur les légendes de l’Ancienne religion, ceci était annonciateur du retour de la Bannière. Ils s’installèrent dans la même auberge.

Le soir, alors que toute la clientèle était réunie pour un petit festin, un villageois qui avait pris un peu trop de vin décida de chercher quelques querelles pour une histoire d’opinion, avec le client de la table à coté, qui n’était autre que Oslino. Lui même tout autant alcoolisé. La tension augmenta, les esprits s’échauffaient, et si l’un et l’autre n’était pas retenu par leur compagnons beaucoup moins ivre, leurs minuscule désaccord aurait tourné en bagarre. Cela repartie encore quand Oslino eu l’idée de l’insulter de tout à la fois. Dans la pagaille une jeune personne se pris les pieds dans le drap qui enveloppait la Bannière. Celle-ci que Lotte ne quittait sous aucun prétextes. Elle roula et Lotte ne s’en rendit compte que quelques secondes trop tard, quand Syl-sy l’eus ramassé et remis dans son drap pour la tendre gentiment vers la Prêtresse, sous les yeux ébahis de ses amis. Lotte avait compris son erreur, elle tira de toutes ses forces son ami, qui était à deux doigt de s’endormir tout en essayant de frapper son adversaire. Et l’emmena dans leur chambre. Tout cela sans quasiment quitter le regard des soldats qui venaient de découvrir son secret.

Plus tard dans la nuit, Lotte avait décidé de raccourcir leur arrêt dans se village en rangeant leurs affaires pendant qu’Oslino dégrisait sur le lit. Quelqu’un frappa à la porte. Lotte, plus qu’hésitante alla ouvrit. Dans l’ombre elle vit une silhouette plus grande qu’elle.

«-Je suis seul, ne vous inquiéter pas.» murmura t’il, je vous est vu, je sais que vous avez la Bannière, Lotte se crispa,

-que voulez-vous?, nous n’avons strictement rien à vous offrir» elle se recula et alla chercher une petite bougie et l’approcha du visage de son interlocuteur. Celui-ci était le visage d’un orc vieillot et ridé.

-Nous pouvons vous aider, mes amis et moi, je m’appelle Kha-Dra, je sais que vous venez de la Lottie, elle répondit fermement,

-et fréquenter l’ennemi, ça jamais! elle alla fermer la porte mais il lui en empêcha,

-vous avez tort, nous avons le même ennemi, l’Empereur, si vous venez du Haut Nord vous allez avoir besoin d’alliés.

-et qu-est ce qui me permet de vous faire confiance ? je ne sais rien de vous mise à part que vous êtes des soldats pour l’Empire.

-Nous avons le même but. Écouter, j’ai vécu la colonisation par le précédent Empereur. Je veux la libération de ma Nation. Je sais que beaucoup se rangeront derrière la Bannière» Lotte le laissa rentrer, elle lui demanda de lui raconter cette époque. Et cela dura jusqu’à l’aurore. Elle ne lui faisait pas confiance mais son aide, lui semblait-elle, pourrait être précieuse.

Kha-Dra et Lotte élaborèrent un plan pour faire sortir Oslino sans le réveiller et partir en direction d’une ferme où ils pourraient décider de la suite des évènements.

Ce fut sur le chemin que Lotte raconta ses origines mais aussi la surprise de croiser si vite la route d’orcs qui accepteraient de l’aider dans sa mission. Arrivés près de la ferme en question, où la grange s’était effondrée, et où le toit semblait ne pas tarder non plus à s’écrouler sur la têtes de ses occupants.

Lotte était de plus en plus méfiante, elle s’agrippa au pommeau de son épée avant d’entrer. Gloom, la voyant, s’agita et remis en place son tablier, une délicate odeur de soupe émanait de la marmite au centre de la pièce, «enfin, vous voila, on va bientôt pouvoir passer à table! enfin quand Khal et Syl-Si seront revenu de la chasse aux herbes, vient installer ton ami ici» il montra un lit où des couvertures était posées. Kha-Dra l’installa et lui appliqua une serviette mouillée sur le visage. Il dormait bien. Puis Lotte s’installa sur un tabouret de vieux bois près de la marmite. Pour elle, le danger rodait encore. Gloom qui remuait et remuait son plat pour éviter qu’il ne colle au fond pris la parole: « c’est quand même incroyable de rencontrer la Porteuse de la Bannière, ça veut dire que des choses vont bouger! Mon grand-père disait toujours ‘quand la Bannière est de sortie, mieux vaut éviter de dormir', et encore plus quand la Bannière est portée par une femme, il y en à eu si peu mais toutes ont quasiment changées la face du monde».

Les deux chasseurs rentrèrent enfin, ils apportèrent leurs trouvailles au cuisinier, puis se présentèrent à Lotte. Syl-Si avait fait un bouquet de fleurs sauvages qu’il tendit à leur invitée. Celle-ci était surprise et elle le remercia pour ce gentil cadeau de bienvenue. La soupe fut prête et ils se mirent à table. Ils discutèrent. Lotte apprit qu’ils avaient tous faillit passer sur le fil du bourreau, parce qu’ils était soit trop pacifistes soit trop rebelles, alors leur hiérarchie avait eu l’idée de leur mettre tous ensemble et de les éloigner le plus possible des combats. Voila pourquoi quand ils ont vu la Bannière ils se sont sentis obligés d’aider la Prêtresse.

Se fut à se moment là qu’Oslino sorti de son coma. Ne comprenant pas où il était, ni pourquoi son amie était entourer de leurs ennemis, il pris son épée et se mis en garde. Lotte le calma et le fit s’asseoir, lui expliqua, et tout en buvant la soupe il se décomplexa et rit même avec les orcs. Cependant il pris son amie à part après le repas,

«-Es-tu vraiment sûre et certaine de leur faire confiance? Lotte lui répondit droit dans les yeux,

«-Je ne sais pas, mais si c’est vrai et qu’il veulent effectivement nous aider, alors oui

-écoute, je te suis, et je te suivrais partout mais au moindre faux pas on se tire loin d’ici, ou dans le pire des cas, ils faudra les affronter. Je veux pas qu’on s’attache trop à eux, même si ils sont sympa et que leur soupe est bonne!» ils conclurent un marché puis retournèrent à l’intérieur.

Le lendemain Khal réveilla Lotte et Oslino brusquement, leur cheffe venait d’arriver par surprise et ils devaient se cacher dans l’armoire le temps qu’elle était là. L’intérieur été serré et on y rentrait difficilement à deux. Lotte se rendit compte trop tard qu’elle avait laisser la Bannière à coté de sa couverture. Mais la supérieur rentra suivi par un autre orc, elle avait un visage délicat, des yeux couleur d’océan, une silhouette élancée, une armure bleu avec des détails en argent et une longue épée accrochée à la ceinture. Lui était recouvert de cicatrice, ne portait qu’un simple pantalon et un sabres accrochés à son dos par des sangles. Ils commencèrent à discuter avec les quatres soldats. Lotte pouvait les voir par une petite ouverture dans le bois. L’orc qui venait d’arriver passa son regard partout dans la petite ferme, et plusieurs fois sur l’armoire, ce qui donnait des sueurs froides à la Prêtresse.

Puis il commença à s’avancer vers l’armoire d’un pas ferme et l’ouvrir si vite que les deux tombèrent, l’orc esquiva la tombée par un petit pas de côté et ajouta:

«-j’en était sûr, en voila qui nous espionnait!

-Mais comment t’as fait pour les trouver ?» demanda Gloom nerveusement.

-C’est simple mon cher ami, répondit l’intéressé pendant que Lotte et Oslino se relevaient et s’époussetaient , il y a deux couverture en plus et ton regard ta trahis, tu ne fait que regarder dans la direction de l’armoire depuis notre arrivée. Mais à qui avons nous l’honneur?» Il prit la main de Lotte et se pencha pour lui déposer un baiser dessus. Lotte devient rouge, c’était la première fois qu’elle recevait une telle marque de courtoisie. «Tes sottises suffise, Rifalf, proclama la supérieur d’un ton solennel. Le regard des deux femmes se croisèrent, leur échange était si intense qu’un éclair serait tombé sur la ferme, cela aurait eu le même effet. Que veut dire tout ceci, pourquoi cacher des étrangers dans une vielle armoire, dit-elle en détournant les yeux, et j’attends votre rapport sur les cercles de verdure depuis trois jours?». Kha-Dra marmonna une excuse. Elle fit comme si elle n’avait rien entendue, elle se rapprocha de Syl-Sy doucement. Celui-ci avait le regard fuyant et n’avait cesse de déglutir, il était sous pression.

«-Tu ne vas quand même pas mentir à ton générale, n’est-ce pas? vous êtes bien connus, vous quatre, ça ne m’étonnerai même pas que vous fomentiez un coup pour avoir la belle vie...» Il tenu quelques secondes avant de vider son sac, sous les yeux ébahies de la Prêtresse et de ses camarades. La jeune femme pris un sourire satisfait en apprenant l’origine de Lotte. Elle s’approcha de l’autre femme, et inspecta son visage. Lotte ne bougeait pas. Elle se sentait subjuguée par sa beauté et son délicat parfum de lilas. Elles restèrent à s’observer pendant plusieurs seconde, avant que le Générale ne se détourne avec un simple «soit, d’accord, que compter vous faire maintenant? restez assis là, à papoter autour de votre marmite pendant que l’Empereur projette d’envahir la Lottie?» Tous se regardèrent avec perplexité, ils s’attendaient à tout sauf à cette réponse. Rifall éclata de rire, «bon je sais pas quel est votre plan mais je vous suit, après tout, parler autour d’un bon repas est ce qu’il y a de mieux dans la vie. Surtout quand on projette des rebellions.» Il continua de rire. Oslino glissa une petite remarque sur l’étrangeté de la situation à sa camarade. Celle-ci, tout autant abasourdi, restait les bras ballants, ouvrant et fermant la bouche pour essayer de faire sortir des mots. «L’idée me plais aussi, rajouta la Générale, je vous suit». Oslino pris Lotte par la manche et la tira dehors suivit par Khal et Kha-Dra;

«-les orques, je veux bien, mais là c’est trop. C’est un général, l’empereur à toute leur confiance... dans quel but, quelqu’un comme elle se permettrait de trahir son supérieur. Aucun! ça n’a pas de sens...»

Lotte regarda son ami, puis les orques, et leur demanda si elle pouvait lui faire confiance. Ils hésitèrent, dire qu’ils étaient réservés, qu’ils ne savaient pas trop mais aussi qu’elle les avait secouru de la potence à mainte reprise et ils leur étaient redevables.